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"L'un tourné vers l'autre" (Térouma 25,20)

-> Nos Sages (guémara Baba Batra 99a) disent que lorsque Israël accomplissait la volonté d'Hachem, les visages des chérubins étaient tournés l'un vers l'autre.
Dans le cas contraire, ils se tournaient chacun vers les murs du Sanctuaire (ils étaient alors dos à dos).

-> Le Beit Israël voit en cela une allusion : lorsqu'un juif est tourné vers autrui et cherche à lui faire du bien, il accomplit alors la volonté d'Hachem.

L'allusion va plus loin : même celui qui est pur de toute faute comme un nouveau-né (évoqué par les chérubins), et "étend ses ailes vers le haut" symbolisant ainsi qu'il est spirituellement élevé, n'est pas encore considéré pour autant comme accomplissant la volonté d'Hachem tant qu'il ne se tourne pas vers autrui afin de lui venir en aide, en parole ou en acte, en renonçant parfois à son propre droit et en étant disposé à lui rendre le bien pour le mal.
En revanche, si "il tourne sa face vers le mur" en ignorant son prochain et ses besoins, il pourrait avoir "les ailes dirigées vers le haut" et se conduire avec piété dans ses devoirs envers D., il n'en demeurerait pas moins comme n'accomplissant pas la volonté d'Hachem.
Car le fondement de tout est de veiller à ses devoirs envers autrui.

-> Le Tiférét Chlomo enseigne : Grâce à la bienveillance qu'il manifeste envers son prochain, l'homme mérite également l'expiation de ses propres fautes.

Le Tiférét Chlomo voit une allusion à cela dans la fin du verset : "leur visage sera tourné l'un vers l'autre" = à savoir sans dispute ni haine.
Au contraire, en veillant à prier pour son prochain, il méritera alors d'être vers la Kaporet (sorte de couvercle de l'Arche en or massif orné des chérubins. En hébreu le terme "Kaporét" évoque "Kapara", l'expiation des fautes).

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-> Le Sfat Emet (Shékalim 5634) enseigne que c'est précisément parce que "dès que débute le mois d'Adar on redoublera de joie" (guémara Taanit 29a), que nos Sages ont institué "dès le 1er Adar on rappelle l'obligation de donner le demi-Shékel" (Shékalim 2,1).
Ceci nous enseigne que grâce à la bienfaisance qu'il prodigue aux autres, un juif mérite de redoubler de joie.

-> "Tu as ouvert mon cilice et Tu m'as étreint de joie" (pita'hta shaki, vatéazéréni sim'ha - Téhilim 30,12)
Selon le Beit Israël, on peut le comprendre allusivement : "Tu as ouvert mon sac (c'est-à-dire ma bourse) et grâce à cela Tu m'as donné la joie".
En effet, telle est la nature des choses : celui qui donne aux autres se détache de ses propres besoins et il peut ainsi permettre à la joie de l'envahir.
[une personne qui manque de joie, est quelqu'un qui ne s'occupe pas assez d'être utile à son prochain]

[rapporté par le rav Elimélé'h Biderman]

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