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Les fêtes juives

Il est rapporté dans les écrits du Arizal qu'à chaque moment spécial de l'année comme Pessa'h, Shavouot et Souccot, les choses que nous célébrons se produisent de nouveau [comme à l'époque].
A Pessa'h, nous quittons l'Egypte. A Shavouot, nous recevons la Torah. Et il en est de même pour chacune des autres fêtes [juives].
[Méor Enayim - Yitro]

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+ Les fêtes juives :

-> Les fêtes juives sont appelées "moadim", terme que l’on traduit littéralement par "rendez-vous."
Les fêtes sont des rendez-vous dans le temps.

-> Les fêtes juives sont appelées aussi : " 'haguim" (חגים), provenant de : " 'houg" (חוג) qui signifie : un cercle.
En effet, ce sont des moments d'union entre les enfants (tous les juifs) et leur papa (Hachem).

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-> "zman sim’haténou (le temps de notre joie) : les fêtes sont non seulement des moments de réjouissance, mais elles sont également des sources de joie et d'inspiration pour le restant de l'année"
['Hidouché haRim]

-> "Chacune des fêtes juives apporte avec elle un cadeau spirituel qui nous inspire durant toute l’année."
[le Nétivot Chalom]

-> "Les moadim (rendez-vous) interrompent les activités ordinaires de notre vie et nous impulsent un nouvel état d'esprit, de la force et de l'inspiration pour le futur, en revivifiant les idées sur lesquelles notre vie est fondée."
[Rabbi Shimshon Raphaël Hirsch - 'Horeb - chap.23]

-> Les Yom Tov sont des jours de fête qui illuminent le monde en reflétant le Or haGanouz, une lumière d'une intensité unique créée par Hachem au Commencement, mais dorénavant réservée aux tsadikim dans le monde futur.
[le Sfat Emet - rapportant le Zohar (paracha Emor) ]

-> Selon le rav Shimchon Raphaël Hirsch ('Horev) : "Les moadim (convocations), moments de rencontre, nous invitent à nous consacrer totalement à la réflexion et à assimiler parfaitement les idéaux qu'ils recèlent.
De même que dans l'espace, "moèd" désigne un endroit fixe où les gens se rassemblent dans un but précis [comme le Ohel Moèd], ainsi dans le temps, ce terme désigne un moment appelant à se rassembler pour exercer un même activité, spirituelle dans notre cas ... Rompant avec la monotonie du quotidien, les "moadim" nous font acquérir l'esprit, la force et le désir de persévérer, en rafraîchissant les principes sur lesquels est fondée notre existence et en effaçant les effets négatifs de nos activités routinières parfois néfastes pour notre corps et notre esprit.
Cette rupture restaure notre pureté et nous permet d'espérer la bénédiction."

-> "Voici les moadé de Hachem que vous proclamerez (achèr tikréou otam) convocations saintes" (Emor 23,37)
Selon le midrach : "achèr tikréou otam" (vous les proclamerez) peut être lu : "achèr tikréou atèm" (vous proclamerez vous-même).
Ainsi, on doit s'appeler, se convier soi-même au moment des fêtes (moadim), pour vraiment vivre des retrouvailles uniques avec Hachem, et non les accomplir extérieurement par habitude, laissant alors seul Hachem pendant ces moments propices pour s'unir .

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"A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d’une manière identique à celle présente à l’origine, où moment où le miracle s’est produit."

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Pourim]

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-> Le temps (ainsi que l'espace) est une création matérielle. Il est comparable à un tuyau par lequel Hachem véhicule différents flux spirituels, propres à la période dans laquelle nous nous trouvons, et qui permettent à nos âmes de s'élever si nous savons comment en profiter.
A chaque jour correspond une influence spécifique.

Les fêtes de l'année juive ne doivent donc pas être considérées comme de simples commémorations historiques ; en réalité les événements du passé ne sont que des indicateurs de la nature du jour dans lequel nous nous trouvons et révèlent quel genre de potentiel spirituel il renferme.
Ainsi, bien qu'elles fassent référence au passé, l'essentiel des fêtes juives est donc le moment présent ; l'objectif est que nous arrivions à saisir les différentes possibilités qu'Hachem nous offre lors de chaque époque spécifique.
Ceci nous permettra de parfaire notre âme, nos traits de caractère et de nous rapprocher de D., et ce de façon différente à chaque fête.

[d'après le rav Friedlander - au nom du Ram'hal]

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+ Un Yom Tov caractérisé de "mikra kodéch" (מקרא קדש - une convocation sainte). [ex: comme nous le disons dans le kidouch du jour]
Le terme מקרא (mikra) signifie non seulement que le jour est appelé saint, mais aussi que le jour lui-même nous appelle, nous demandant d'être saints.
[nous constatons que le mot מקרא signifie également convoquer, comme dans le verset : "élé kéroué aéda" (ce sont ceux qui ont été convoqués par l'assemblée - אֵלֶּה קריא הָעֵדָה - Bamidbar 1,16) ]

=> Le 'Hidouché haRim explique que 2 choses se produisent le jour de Yom Tov.
Les juifs qualifient le jour de saint, l'investissant de sainteté (kédoucha), et le jour lui-même répond à leur appel, convoquant et invitant une personne à s'avancer et à faire l'expérience de sa sainteté.

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[une fête juive n'est pas qu'une simple commémoration d'événements lointains, mais à chaque fois nous le revivons spirituellement de la même façon que nos ancêtres il y a des centaines/milliers d'années.
Nous avons une Torah de vie, et chaque fête est vivante au point de nous inviter à vivre l'expérience unique qu'elle nous propose. ]

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+ Il est écrit : "Il a fait un mémorial/souvenir (zékher) de ses merveilles, car Hachem est bon et compatissant" (Téhilim 111,4)

-> Le 'Hidouché haRim explique ce que ce verset nous révèle.
Hachem a vu qu'il y aurait des générations où le peuple se sentirait indigne de voir des miracles accomplis pour lui, de pouvoir accéder à ce qu'il considère comme les merveilles d'autrefois.
C'est pourquoi, dans Sa compassion et Sa bonté, Hachem a créé un zékher (זֵכֶר), un souvenir éternel de ces miracles originels, de sorte que chaque année, les juifs se réunissent pour raconter à nouveau ces histoires.
Ce zékher réveille le flux divin initial de bonté qui a créé le miracle à l'origine, pour que même les générations suivantes puissent en bénéficier, en étant aussi dignes des miracles que leurs ancêtres l'étaient autrefois.
Tel est le pouvoir de ce zékher, et la raison pour laquelle les Yamim Tovim que nous célébrons aujourd'hui sont le signe ultime de Sa bonté.

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