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Je tiens un enseignement qui me vient d'Eliyahou haNavi, transmis de génération en génération, qu'il eût mieux valu que le Temple ne soit pas construit, si D. nous en préserve, cela devait causer de la honte à quelqu'un.
[rabbi Yé'hezkel Lévinstein]

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-> Chers amis, combien de larmes ont été versées sur la destruction du Temple! Combien de prières pour sa reconstruction ... Cependant si cela devait causer de la honte, il aurait mieux valu ne pas construire le Temple.
[rav Yaakov Israël Pozen]

-> Le rabbi de Kopitchnits enseigne :
D. dit à Moché : "Rends-toi en Egypte et ordonne à Pharaon de libérer le peuple d'Israël de son pays". Moché refusa une fois, deux fois, et à la 3e fois, il implore le Créateur : "j'ai un frère, de 3 ans mon aîné, comment puis-je accepter Ta mission, alors qu'il risque d'être blessé?"
Pendant que le peuple d'Israël attend en Egypte, subissant des souffrances terribles, quelle est sa préoccupation? Que la mission blesse son frère Aharon ...
Aujourd'hui aussi, le peuple d'Israël endure des souffrances incroyables. Mais nous avons cet enseignement : si la délivrance devait être amenée en blessant quelqu'un, il vaudrait mieux qu'elle ne vienne pas.

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+ Il est préférable d'annuler un cours de Torah pour ne pas faire honte :

-> Le Rav de Tichbine (rabbi Dov Bérich Wideneld) dit : "Quelqu'un surpasse-t-il Rabbénou Hakadoch, autrement appelé Rabbi Yéhouda Hanassi, auteur des 6 volumes de la Michna? Nos Sages racontent qu'il est décédé un vendredi. Le soleil arrêta sa course jusqu'à ce que le dernier des membres du cortège soit rentré chez lui et ait terminé les préparatifs du Shabbat. Ils disent aussi qu'une Voix Céleste a proclamé, lors de la procession, que toute personne ayant participé à l'enterrement de Rabbi aurait une part dans le Monde Futur.
Rabbenou Hakadoch, après sa mort, revenait chaque vendredi soir du Monde Céleste, avec l'apparence d'un homme vivant, faisait le Kiddouch pour les membres de sa famille et les acquittait de cette mitsva.
Rabbi Akiva Eiger posa la question suivante : 'Les morts ne sont-ils pas exemptés des mitsvot? Dès lors, comment Rabbenou Hakadoch pouvait-il acquitter sa femme et ses enfants de l'obligation du Kiddouch?
L'explication, c'est que les tsadikim sont encore plus grands après leur mort que de leur vivant.

Venons-en à notre récit : Rabbenou Hakadoch donnait cours à ses élèves, lorsqu'il sentit une odeur d'ail. Il était très délicat, aussi dit-il "Que celui qui a mangé de l'ail sorte !'
Son élève Rabbi Hia se leva et sortit. Les autres, voyant Rabbi 'Hia partir, se levèrent à leur tour et tous quittèrent le lieu, sur son exemple, le cours fut donc suspendu.
Si, D. nous en préserve, la personne qui avait mangé de l'ail était sortie, elle en aurait été humiliée. Tout le monde lui aurait fait des reproches : "Tu n'as pas honte? Tu aurais pu au moins te laver la bouche! Te brosser les dents!'.
Or quand Rabbi 'Hia est sorti, et tous les autres à sa suite, celui qui avait mangé de l'ail en faisait partie, et il n'a pas été humilié.

Le lendemain, Rabbi Chimon, fils de Rabbi Yéhouda, qui devint Nassi après son père, vint chez Rabbi Hia et lui demanda : 'C'est toi qui as mangé de l'ail, et qui as causé l'annulation du cours de Torah hier?'
- D m'en préserve, lui répondit Rabbi 'Hia, une chose pareille ne devrait pas se produire dans notre peuple.

Le Maharcha (guémara Sanhédrin 11;71) demande : 'Quel était le message de Rabbi Hia? Rien n'est plus grave, en effet, que d'annuler un enseignement de Torah, en particulier celui qui est dispensé au public!
Or s'il n'a pas mangé d'ail, pourquoi sortir et entraîner la fin du cours?

=> Le Maharcha répond : certes, empêcher une étude est une faute sérieuse. Mais rien n'est plus grave que de faire honte à son prochain. Il est encore préférable d'annuler une étude si cela peut éviter une humiliation."

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