Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hochaana Rabba : frapper les Aravot sur le sol

+ Hochaana Rabba : frapper les Aravot sur le sol :

Après les hakafot de Hochaana Rabba, on frappe l'Arava sur le sol.
On peut citer les raisons suivante :

-> La arava sert d'expiation pour les juifs.
La arava a la forme de lèvres. Abaisser les aravot jusqu'au sol symbolise qu'en s'engageant à s'abstenir de dire des paroles interdites, on peut s'attendre à une année pleine de bontés et de bénédictions.
[rav Tséma'h Gaon - Téchouvat haGaonim (Chaaré Téchouva 340)]

-> En frappant sur le sol les aravot, qui ont la forme de lèvres, cela signifie que les lèvres de tous les accusateurs au Ciel seront jetés au sol et empêchés de parler.
[rav Tséma'h Gaon - Téchouvat haGaonim (Chaaré Téchouva 340)]

-> Le fait de frapper les aravot jusqu'à ce que ses feuilles tombent, symbolise la fin de toutes les formes de justice stricte contre nous.
[Maharit, cité dans le Bikouré Yaakov (Ora'h 'Haïm 664,15)]
[selon le Arizal on frappe les aravot 5 fois]

-> Les aravot représentent les réchaïm parmi les juifs. Pendant Souccot, la arava se joint aux 4 espèces.
Cela symbolise que dans le monde nous permettons aux réchaïm de se joindre à notre service Divin, dans l'espoir qu'ils amélioreront leur comportement.
Cette cérémonie [de la arava] sert d'avertissement que si les réchaïm ne se repentent pas de leur vivant, ils seront isolés du restant de leurs frères et qu'ils recevront leur punition dans le monde à venir.
[rabbi Shlomo Kluger ('Hokhmat Shlomo - Ora'h 'Haïm 664,2)]

<--->

-> Hochana Rabba est appelé : "Yom haArava".
Les Aravot qui n'ont pas de goût et pas d'odeur, représentent les juifs au niveau le plus bas et le plus distant dans le peuple d'Israël, et les Aravot correspondant aussi aux lèvres.
Cela nous enseigne que c'est spécialement les prières d'un juif qui se sent si bas (si modeste), qui sont chéries et acceptées par Hachem avec un grand amour.
[Sfat Emet]

-> Celui qui se considère humblement, sa prière ne sera pas repoussée.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

<--->

-> b'h, voir également : http://todahm.com/2021/11/07/33471

<---------->

-> Le Imré Noam voit une allusion dans la coutume, qui consiste à Hochaana Rabba à enlever les anneaux qui attachent les 4 espèces du Loulav à ce que dit le verset : "Le roi ôta son anneau, qu'il avait fait enlever à Haman, et le remit à Mordé'haï" (Esther 8,2).
Car, explique-t-il, le sceau se trouve dans l'anneau du roi, comme il est écrit : "Et ils le scellèrent de l'anneau du roi" (Esther 8,8) ; or, on sait qu'à chaque fois qu'il est écrit "le roi" dans la Méguilat Esther (sans le nom A'hachvéroch), cela évoque le Roi des rois.
Dès lors, cela vient suggérer qu'Hachem remet son sceau aux tsadikim et leur dit (comme dans la Méguila) : "Ecrivez vous-mêmes, au nom du Roi, en faveur des juifs" (Esther 8,8), et Il leur donne ainsi le pouvoir de décision.
Par ailleurs, nos Sages (midrach Vayikra rabba 30,9) enseignent que le Loulav évoque Hachem.
C'est pourquoi on ôte du Loulav son anneau afin de montrer par cela que le scellement du jugement de Hochaana Rabba, pour le bien ou pour le pire, est remis par Hachem entre les mains des Bné Israël pour qu'ils en fassent l'usage qu'ils désirent.

-> La guémara (Soucca 48a) enseigne : "Comment accomplissait-on la mitsva de la Arava? Un endroit existait en contre-bas de Jérusalem nommé Motsa (''sortie''). On y descendait pour y cueillir des bouquets de Arava".
La guémara poursuit : "Pourquoi appelait-on cet endroit Motsa? Du fait qu'on l'avait exempté (sorti) de l’impôt Royal."

Dans son livre "Chir Maone", l'auteur explique que l’impôt dont il est question est une allusion à l'impôt du Ciel qui représente les "souffrances qu’il a été décrété qu’un homme subisse dans ce monde".
On sait par ailleurs au nom du Arizal qu'à Hochaana Rabba, tous les décrets rigoureux s'annulent lorsque l'on frappe la Arava sur le sol. Dès lors, l'impôt Royal disparaît et c'est la raison pour laquelle cette Arava est cueillie à Motsa afin de suggérer que l'on est exempté de cet impôt en ce jour.

-> Le Beit Aharon écrit :
"A Hochaana Rabba, grâce au fait de la frapper sur le sol, tous les décrets rigoureux sont adoucis, et une abondance de bonté est déversée par le Ciel."

Il ajoute dans un autre endroit :
"Particulièrement à Hochaana Rabba, il faut veiller à bien se repentir au moment où l'on frappe la Arava sur le sol, car cet instant est celui où s'achève le scellement final. L'homme doit alors abondamment se repentir, ce qui provoquera la création d’un nouvel être, comme on le sait, car la Arava (ערבה) possède la même valeur numérique que le mot זרע (zéra - semence) qui est aussi celle du mot עזר (ézer - une
aide)."

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.