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La mitsva d’avoir des enfants

+ La mitsva d'avoir des enfants :

-> Il existe un désaccord sur la façon dont nous accomplissons la mitsva de "pérou ourvou", d'être fécond et se multiplier.
L'opinion de Beit Chamaï est qu'elle est accomplie en ayant 2 garçons alors que Beit Hillel opine que c'est avec un garçon et une fille. La loi suit Beis Hillel (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:5).

-> Seul un homme est à l'obligation de pérou ourvou (Choul'han Aroukh Even haEzer 1:1,13).
Le Messé'h 'Hokhma (Noa'h 9,7) explique que cela est dû au fait que "déra'héa darké noam" (les voies de la Torah sont agréables - Michlé 3,17), et les femmes subissent la douleur de la grossesse et de l'accouchement.
Pour cette raison, avant la faute d'Adam où cette douleur n'existait pas, Adam et 'Hava avaient tous les deux l'obligation de pérou ourvou.

-> Le Ran (Kidouchin chap.2) écrit que même si une femme n'a pas l'obligation de pérou ourvou, elle a quand même une mitsva car elle aide son mari à accomplir cette mitsva.

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+ Le désir d'avoir des enfants & grossesse :

-> L'un des principaux objectifs d'une femme, qui a la capacité d'avoir des enfants, est d'avoir des enfants, comme il est écrit : "én ha'icha éla lébanim" (une femme ce n'est que pour les enfants - אֵין הָאִשָּׁה אֶלָּא לְבָנִים - guémara Taanit 31a).
En effet, Ra'hél a dit à Yaakov : "donne-moi des enfants, sinon, je suis morte" (Vayétsé 30,1).

-> Il est intéressant de noter que les premières lettres de : "én habanim sémé'ha" (une mère heureuse d'enfants - אֵם הַבָּנִים שְׂמֵחָה - Téhilim 113,9) forment : "icha" (femme - אִשָׁה).

-> Par ailleurs, les femmes sont désignées par le terme général de "nékéva".
Nékéva (נְקֵבָה) prend sa racine dans le mot "nékév" (une ouverture), faisant référence à 'ouverture par laquelle l'accouchement se produit.

-> C'est pour cette raison qu'il y a 9 mots dans ce que le 'hatan dit à la kalla sous la 'houpa : "haré at mékoudéchet li bétaba'at zou kédat Moché vé'Yisraël" (voici, tu m’es sanctifiée par cet anneau selon la loi de Moché et Israël), correspondant aux 9 mois de grossesse.

-> Une autre allusion à cela se trouve dans la phrase : "binyan adei ad" (בנין עדי עד - une construction éternelle - n°4 des chéva brakhot), car elle a une guématria de 270.
Cela fait référence aux 270 jours de grossesse, car 9 (mois) multipliés par 30 (jours) font 270.

-> En hébreu, le mot pour dire la grossesse, la gestation est : érayon (הריון), et il a une valeur numérique de : 271, allusion au nombre exact de jours nécessaires afin que le fœtus se développe complètement, dans le ventre de sa mère.

-> Il est intéressant de noter, qu'en hébreu, une mère se dit : "ém" (אם), et que les lettres suivantes (de ce mot) forment : "ben" (fils - בן), comme indiquant que l'enfant tire sa judaïcité de sa mère juive.

-> Pendant les 9 mois de grossesse, le fœtus en développement reçoit un enseignement complet de la Torah, qu'il oublie ensuite lors de sa naissance (guémara Nida 30b).
Il est fait allusion à cela dans le mot "véta'ar" (elle a conçu - וַתַּהַר) que nous trouvons à de nombreux endroits dans la Torah (comme dans Vayéra 21,2), car ce mot est composé des mêmes lettres que : Torah (תוֹרָה).

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+ Une ségoula pour avoir des enfants :

-> Le midrach (Tan'houma - Ki Tétsé) nous apprend que la récompense de la mitsva de "hakhnassat or'him", l'hospitalité envers les invités, est d'avoir des enfants.
Ceci nous est montré avec Avraham et Sarah qui recevaient des invités. Elle était âgée de 89 ans (et Avraham de 99 ans), mais elle était toujours stérile. Après avoir effectué la mitsva de hakhnassat or'him avec des invités (c'était en réalité des anges), Sarah a appris qu'elle allait avoir un enfant (Vayéra 18,10).

Une autre illustration de cela est avec la femme de Chounamit qui a accueilli comme invité Elicha. Par le mérite de cette mitsva de hakhnassat or'him, elle a eu un enfant (Méla'him II 4,17).

-> Une allusion se trouve dans les mots : "hé la'hém zéra" (Voici pour vous des grains - הֵא לָכֶם זֶרַע - Vayigach 47,23).
Le mot : "hé" (הֵא ) est l'acronyme de : "hakhnassat or'him" (הכנסת אורחים).
C'est une allusion au fait que pour avoir des enfants (zéra - litt. "semence"), une personne doit accomplir la mitsva de hakhnassat or'him.

-> Pendant les 14 premières années après le mariage du Baal Hatanya, il n'a pas eu d'enfants.
Il a alors demandé à son rabbi, le Maguid de Mézéritch, une bénédiction pour avoir un enfant. À ce moment-là, le Maguid a raconté une interprétation unique de : "bamé yézaké na'ar ét or'ho" (Téhilim 119,9), qui signifie dans son sens simple : "Comment un jeune peut-il purifier son chemin?"
Le Maguid de Mézéritch a expliqué : "bamé yézaké na'ar" par "comment peut-on mériter d'avoir un enfant?". La réponse : "ét or'ho" = "en accueillant des invités".
Le Maguid lui a alors dit que le père du Baal Chem Tov a mérité de donner naissance au Baal Chem Tov parce qu'il a accompli la mitsva de hakhnassat or'him.

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