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Se réjouir de ce que l’on a

+ Se réjouir de ce que l'on a :

-> "L'homme a été créé pour tirer du plaisir d'Hachem" (Ramh'al - Mesilas Yeshorim, chap.1).
Selon le rav Nathan Tsvi Finkel (Ohr haTsafoun vol.3), roch yéchiva de Slobodka, ce plaisir ne se réfère pas seulement à l'au-delà, mais aussi à ce monde.
Chaque personne est entourée d'un potentiel illimité de plaisir et de jouissance. Le monde, avec tous ses détails, est une source de plaisir. Les expériences d'une personne dans les domaines physique et spirituel lui donnent le potentiel d'un bonheur sans fin.
Ce qui détruit ce potentiel, c'est que nous nous habituons à ce que nous avons déjà et que nous considérons les choses comme acquises. Nous ne tirons pas la grande joie et le plaisir illimité que le monde naturel pourrait nous procurer parce que nous nous habituons à ses vues et à ses expériences.
Afin de nous faire ressentir émotionnellement la bonté d'Hachem, les Sages ont prescrit des bénédictions quotidiennes.
[d'une certaine façon, les bénédiction sont là pour cesser de prendre tout pour acquis, et avoir un regard nouveau où l'on apprend ce que l'on a (ex: on peut boire un bon verre d'eau!)]

-> Lorsque l'on apprend à remercier [Hachem] pour la lumière, le vent, la lune, la nuit, la pluie, le processus d'élimination des déchets, la capacité d'entendre, de sentir et de goûter, le pouvoir de la parole, un logement, un lit, des chaises et une table, l'eau, chaque type de nourriture, la parenté et la paix, ces éléments et d'innombrables autres, contribuent à notre sentiment général de bonheur/joie.
[rav Avigdor Miller]

-> Ailleurs, le rav Nathan Tsvi Finkel (Tnouat haMoussar - vol.3) écrit également :
"Lorsque nous possédons quelque chose depuis longtemps, nous le considérons généralement comme acquis. Depuis le jour de notre naissance, nous avons respiré de l'air et vu la lumière du soleil. et la beauté de la nature. Nous avons la vue, l'ouïe, le goût, l'odorat et le toucher depuis si longtemps que nous avons perdu l'habitude de les apprécier. Nous prenons nos plaisirs quotidiens et nos réalisations intellectuelles pour acquis."

D'où (Ohr haTsafoun vol.3) son conseil : "Prenez l'habitude de regarder le monde comme si vous aviez été créé aujourd'hui. Imaginez mentalement que vous venez au monde pour la première fois et observez tout avec une certaine fraîcheur. Cet exercice peut transformer la banalité en une expérience passionnante."

-> Le rav Israël Salanter exprimait souvent des sentiments de grande joie à propos du bénéfice qu'il tire du soleil qui brille et qui aide l'humanité de tant de façons.
Le rav Moché Rosenstein demandait : "Pourquoi les autres personnes ne ressentent-elles pas la même joie que le rav Salanter?" La raison principale est que les gens se sentent plus heureux lorsqu'ils possèdent quelque chose qui manque aux autres. Lorsque tout le monde a la même chose, les gens n'ont pas l'impression d'avoir quelque chose de spécial.
Le rav Salanter ressentait un grand amour pour les autres. Par conséquent, le fait que les autres en profitent également augmentait son plaisir. De la même manière qu'une personne ressent plus de plaisir lorsque ses enfants ont également du plaisir, une personne qui aime sincèrement les autres ressent un plaisir accru lorsque les autres en bénéficient également.
[rabi Yaakov Neuman - Darké Moussar]

-> Lorsqu'une personne est malade, elle souhaite vivement guérir. Ellle s'imagine que lorsqu'elle sera guéri, elle ressentira une joie/bonheur constant. Mais peu après sa guérison, elle considère sa bonne santé comme un acquis, une chose due/normale.
[...]
Le principal désir de chaque personne est de vivre une vie de bonheur. C'est la motivation sous-jacente des divertissements tels que les jeux et la musique.
Pourquoi l'art de se réjouir de l'absence de préjudice potentiel serait-il inférieur à l'art d'apprécier la musique? La personne qui peut ressentir de la joie parce qu'elle n'est pas malade ou blessée vit une vie heureuse.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]

-> Le Rambam (Yessodé haTorah 2,2) écrit que la façon d'atteindre l'amour d'Hachem est de se concentrer sur Ses actes et Sa création, en prenant conscience de Son infinie Sagesse.
Plus nous apprécions la complexité et la beauté du monde, plus nous apprécierons Hachem.
[on prend tellement tout pour acquis, pour naturel, qu'on passe à côté d'une vie où l'on a de la gratitude et de l'appréciation pour toutes les petites choses du quotidien que Hachem met en place pour nous.
Si on attend que les miracles extraordinaires, que tout soit parfaitement comme je veux, ... alors on se prive d'une vie joyeuse.
Un exemple frappant est que lorsqu'un a un enfant après des années d'attente on est fou de joie, on fête cela beaucoup, mais par contre quelqu'un qui a un enfant rapidement se dit que c'est la normalité (c'est rien d'extraordinaire, c'est la vie!), et ne va pas remercier davantage Hachem, de lui avoir évité des années d'angoisse et des moments sans le plaisir d'avoir un enfant. Or, cela devrait être l'inverse : je devrais être fou de joie, encore bien plus lorsque tout se passe comme il faut!
Cela est transposable dans beaucoup de domaine de la vie. (ex: je suis en bonne santé, et bien d'une certaine façon je devrais être encore plus heureux que quelqu'un qui s'en sort d'une grave maladie, car Hachem me l'a évité!) ]

-> Toute personne vivant aujourd'hui bénéficie de conforts et de plaisirs qui n'existaient pas dans le passé. Toutes les dernières inventions et découvertes technologiques nous servent à un degré remarquable. Pour tout cela, nous devrions être pleins d'appréciation et de gratitude.
[Na'hlat Yossef - Torah]

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-> Chaque fois que votre esprit est libre, faites un effort conscient pour vous concentrer sur le bien que Hachem vous a accordé.
['Hovot haLévavot 10,7]

-> Profitez de chaque occasion pour prendre conscience de la bonté d'Hachem. Cette prise de conscience vous motivera à imiter Hachem et à faire de l'attribut de la bonté une partie intégrante de votre personnalité.
[rabbi Mordechai Gifter - Pirké Torah - vol.2]

-> Le point de vue de la Torah est que Hachem crée constamment le monde entier et tout ce qu'il contient pour chaque individu. Ce concept a le potentiel de donner à une personne un immense plaisir. Réfléchissez-y un instant.
Hachem, Créateur et soutien de l'univers, crée constamment pour nous le soleil, la lune et tous les autres phénomènes du monde. Il nous accorde constamment la vie et, à chaque seconde, il répond à vos besoins. [rabbi Nathan Tsvi Finkel - Tnouat haMussar - vol.3]

-> Chaque fois que vous avez un plaisir, même minime, comme un petit profit, soyez reconnaissant à Hachem. Chaque jour, nous avons de nombreuses occasions de ce genre qui sont facilement négligées.
Ce sont des leçons pour enseigner la conscience de la Divine Providence d'Hachem.
[rabbi Shlomo Finesilver - Hachlamat haMidot - chap.9]

-> Le rav Moché Schwab avait de nombreuses photos de ses enfants et petits-enfants sur les murs de sa maison. Lorsqu'on l'interrogeait à ce sujet, il répondait : "Je veux me souvenir constamment de la grande bonté dont Hachem m'a comblé".

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-> Si vous maîtrisez la capacité d'imaginer votre vie sans tout ce que vous avez actuellement, vous apprécierez ce que vous avez à un tel point que vous vivrez une vie de joie constante.
Si vous étiez perdu dans un désert sans eau ni nourriture et que vous trouviez ensuite du pain, vous apprécieriez ce pain plus que vous n'apprécieriez habituellement le plus somptueux des repas.
Le rav Simcha Zissel ('Hokhma ouMoussar - vol.2) écrit qu'il a personnellement vécu une telle expérience, et c'était comme vivre au paradis. Vous serez toujours en mesure de ressentir cette joie si vous vous entraînez à utiliser votre esprit avec sagesse.

Passez quelques minutes à imaginer ce que ce serait si vous n'aviez absolument rien : pas de famille, pas d'amis, pas de possessions, pas d'argent du tout, pas de connaissances, pas d'yeux, d'oreilles, de mains, de pieds - absolument rien. Continuez ainsi jusqu'à ce que vous le ressentiez réellement. Puis imaginez-vous en train d'obtenir ce que vous avez actuellement, un objet à la fois.
[d'après le rav Mordé'haï Gifter - Pirké Emouna]

-> Chaque jour, nous éprouvons des centaines de petits plaisirs dans les aspects matériels et spirituels de notre vie. Nous pouvons apprendre à nous concentrer sur tous ces événements courants et à reconnaître la bonté d'Hachem.
[Steïpler - Birkat Peretz]

[si notre joie dépend des petites choses/attentions d'Hachem alors nous nous octroyons le fait d'être constamment heureux, mais si nous la faisons dépendre uniquement de grandes réalisations, alors cela ne sera qu'occasionnel.
Le problème c'est que naturellement nous percevons des choses comme n'allant pas "comme je le veux" ce qui génère une certaine tristesse, et pour contrebalancer cela, il nous faut alors pleins de choses qui vont clairement bien pour nous. On y arrive en prenant le temps d'apprécier toutes les petites choses que Hachem fait pour nous au quotidien. ]

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-> Peu importe ce que vous avez, vous pouvez toujours éprouver un plaisir durable qui ne dépend que de vous et de personne d'autre.
[rabbi Sim'hat Zissel Ziv - 'Hokhma ouMoussar - vol.2]
[on garde toujours une maîtrise sur la façon (positive ou négative) dont nous abordons les choses que Hachem nous envoie dans la vie. ]

-> Celui qui profite de ce qu'il a, qu'il ait beaucoup ou peu, sera comme s'il assistait constamment à des fêtes. Il sera toujours de bonne humeur.
À l'inverse, une personne qui se concentre sans cesse sur ce que les autres ont et sur ce qui lui manque souffre constamment.
[Métsoudat David ; Michle 15,15]

-> Les personnes qui se concentrent sur ce qui leur manque sont aveuglées par ce qu'elles ont. Alors qu'elles pourraient et devraient être extrêmement heureuses grâce aux éléments positifs de leur vie, elles continuent à penser à ce qui leur manque.
['Hovot haLévavot -Section 2 ; rabbi Yossef Leib Bloch -Shiouré Daat]
[Il vous manquera toujours des choses que nous aimerions avoir. C'est inévitable. Si nous pensons sans cesse à ce que nous n'avons pas, nous n'apprécions pas ce que nous avons déjà.
Or, la vie est si courte pour la gâcher en attendant constamment une nouvelle chose qui nous rendra alors heureux. Si nous avons confiance en Hachem, alors nous pouvons être heureux avec ce qu'on a (puisque s'Il nous ordonne d'être joyeux, c'est que nous pouvons l'être!). ]

-> Soyons heureux de ce que Hachem nous a donné et ne concentrons pas nos pensées sur ce qu'Il ne nous a pas donné. Imaginez un instant ce que nous ressentirons si nous offrions un cadeau à quelqu'un, bien que nous n'ayons aucune obligation de le faire, et qu'il se plaignait immédiatement que nous ne lui ayez pas donné le double. Nous regretterions certainement de lui avoir donné quoi que ce soit.
Ne pas apprécier ce que Hachem nous donne, c'est se comporter de la même manière.
[Maguid Doubno ; Sefer haMidos]
[nos Sages disent que lorsque nous apprécions ce que nous avons, que nous sommes joyeux, alors Hachem va nous donner d'autres occasions de l'être. ]

-> Le plaisir que nous ressentons avec ce que nous avons ne vient pas seulement de la chose elle-même, mais aussi de celui qui nous l'a donné. C'est la leçon des bénédictions que nous faisons. Elles nous aident à apprécier que le Tout-Puissant est celui qui nous a accordé les plaisirs de ce monde - cette prise de conscience augmente considérablement la valeur de ces plaisirs.
[rav Nathan Tsvi Finkel - Ohr haTsafoun vol.3]

-> Le Saraf de Magalintsa explique que lorsque Hachem voit une personne qui est triste, Il lui envoie de la souffrance, puis lui enlève cette souffrance.
Lorsque la personne est libérée de sa douleur, elle devient pleine de joie. Bien qu'elle ne soit pas mieux qu'avant, elle est heureuse car il ne souffre plus.

[de même lorsqu'une personne est triste et cherche trop à comprendre tout ce qui lui arrive dans la vie plutôt que d'avoir confiance en Hachem, alors on peut la faire monter plus tôt que prévu au Ciel (mourir) pour lui permettre d'avoir les réponses à ses questions (dans le monde de Vérité).]

-> Une personne qui est sincèrement humble sera constamment heureuse.
Une personne humble se rend compte que rien ne lui est dû, et se sent donc satisfaite de ce qu'elle possède. Elle ne lève pas les yeux au ciel pour recevoir ce qui est au-dessus d'elle. Il a constamment la paix de l'esprit et ressent toujours la joie de vivre.
[rabbi 'Haïm Meir Hagar]

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+ Appréciez le fait d'être en vie :

-> La plupart des gens ne comprennent pas que nous devrions nous sentir chanceux et heureux simplement parce que nous sommes en vie.
[rabbi Moché Rosenstein - Ahavat Méchorim]

-> Tant que nous sommes en vie, nous devrions nous dire : "Combien je serais heureux si j'obtenais une grosse somme d'argent. Cependant, aucune somme d'argent ne peut être comparée à la valeur supérieure de la vie elle-même."
[Pélé Yoetz - sim'ha]

[le rav Pliskin disait à ce sujet : Asseyez-vous pendant quelques minutes et imaginez trouver une grande quantité de richesse. Imaginez le plaisir que vous auriez. Essayez d'éprouver ce plaisir. Essayez maintenant de transférer ce plaisir sur le plaisir de vivre.]

-> Au moins une fois par jour, essayez de ressentir la joie d'être en vie. Appréciez le don de la vie. Tous ceux qui sont déjà morts ne peuvent plus s'élever [spirituellement], mais vous êtes toujours en vie et vous pouvez continuer à grandir spirituellement.
['Hinoukh véedoun Hahergechim]

[selon le rav Pliskin : Imaginez-vous dans une situation où vous êtes sur le point de mourir. Ressentez-le réellement. Puis imaginez que l'on vous donne une autre chance. Plus votre imagination sera vive, plus vous serez en mesure de ressentir la joie de vivre.]

-> Pour chaque bouffée d'air inspirée, nous devrions exprimer notre gratitude envers D., Qui accorde la vie. (midrach Béréchit rabba 14,11)

Le Kédouchat Levi (sur Yom Tov de Roch Hachana) explique qu’à chaque expiration, notre néchama cherche à quitter le corps pour retourner à sa Source. Mais Hachem, dans sa miséricorde, l’empêche.

Le Maguid of Mézérich écrit que lorsqu’on expire, la néchama s’attache à sa Source et lorsque l'on inspire, Hachem nous la restitue. Quelque part, nous renaissons donc à chacune de nos respirations!
Cela doit nous emplir d’un sentiment de renouveau et de ferveur.

Le rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm - 1,15) écrit :
"La raison pour laquelle l'âme est appelée néchama est qu'elle provient du mot néchima, qui signifie la respiration. Ne viens pas croire qu'il s'agisse de la respiration de l'homme, mais si l'on peut s'exprimer ainsi, de l'expiration de la Bouche d'Hachem, comme il est écrit : "Il insuffla dans Ses narines une âme de vie" (Béréchit 2,7).

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