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Etre juif = ce monde n’est pas une finalité mais un tremplin vers Hachem

+ Etre juif = utiliser ce monde, non comme une finalité, mais comme un tremplin vers Hachem :

-> Un serviteur Hachem considère la matérialité comme un réceptacle de la vitalité divine qui est amenée à l'existence à chaque instant par des étincelles d'énergie spirituelle dans le but de nous permettre d'atteindre une proximité avec Hachem.
Le point de vue non-juif, en revanche, considère ce monde non pas comme un moyen, mais comme une fin en soi.
Le rav Kalonymus Kalmish Shapiro appelle : "hit'lahavout", l'état de proximité avec le Maître du monde tel que nous sommes comme dépouillés de notre physique et que tous nos désirs terrestres sont complètement annulés.
Nous allons que par le biais de la prière et de la Torah, tout juif a la possibilité de parvenir à cet état.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,14) écrit :
"L'amour de l'âme envers Hachem peut proliférer et brûler au point qu'il désire vraiment, en prononçant un mot donné des prières quotidiennes, que son âme quitte entièrement son corps, s'élevant pour communier avec Hachem."

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 98) enseigne :
L'essence et l'achèvement de la hitbodédout, la conversation directe entre l'homme et son Créateur, c'est lorsqu'il s'exprime devant Hachem au point que son âme est très proche de le quitter ... son âme est détachée du corps, attachée seulement par un mince fil, en raison de l'incroyable douleur, ayant un désir ardent et de la nostalgie pour Hachem [de retrouver son état avant sa venue dans se monde où elle était sous le Trône Divine] ...".

-> Selon le Maor vaChéméch (Pin'has) :
"Lorsqu'une personne est en vie, elle est obligée de manger et de boire, ...
Cependant, le chemin de la vérité exige que l'on centre toute sa vie seulement sur Hachem afin de percevoir Son agrément et pour que son âme ait soif de goûter à la douceur, à la proximité et à l'agrément de la Divinité d'Hachem, désirant constamment : "Quand viendrai-je voir le visage illuminé du D. vivant?" (paraphrase du Téhilim 24,3).

L'âme d'une personne qui s'est fixée ce but goûte, au moment de la prière, lorsqu'elle retire ses pensées de ce monde, un peu de cette douceur, de l'agrément de cette lumière élevée.
Son âme désire de toutes ses forces se lier à ces lumières élevées. Au moment de ce désir intense, il est dégoûté de sa vie ; s'il était possible de se débarrasser du corps de son âme et de se lier à l'illumination de l'autre monde, il le ferait volontiers.
Son cœur souffre du lien de son âme avec le corps qui l'empêche de s'élever pour se lier à ces lumières.
À cet instant, son corps est également purifié par le grand désir qui brûle en lui comme une puissante torche, le désir de s'aligner sur le monde spirituel.

Même si, après la prière, son désir n'est plus aussi fort qu'il l'était, il reste bénéfique car son corps n'est plus aussi attiré par la matérialité, ce qui le laisse libre de servir Hachem de toutes les manières possibles.
S'il est cohérent avec son désir, renforçant son désir d'attachement avec Hachem chaque jour, son corps se purifiera jusqu'à ce que la matière physique se transforme en forme spirituelle."

[on peut noter que la prière prend est défini comme un moment où l'on s'attache tellement à Hachem que notre âme risque de quitter notre corps (prier de toute son âme). Et l'on voit qu'un intérêt de la prière est d'ainsi nous purifier par cet attachement extrême avec Hachem, et d'ainsi réduire notre attachement avec la matière après la prière.]

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-> Le 'Hazon Ich (Kovets Igrot 1,13) écrit quelque chose de similaire au sujet de notre étude de la Torah :
Celui qui a le privilège de connaître la Torah, voit son intellect s'unir avec sa connaissance pour ne faire qu'un, comme la graine dans le sillon d'un champ.
Il marche parmi les hommes et ressemble extérieurement à un homme ordinaire.
Mais en vérité, c'est un ange parmi les mortels ; il vit une vie d'extase spirituelle exaltée au-delà de toute louange.

-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) écrit également :
Celui qui s'élève au point d'être capable de sentir réellement la présence du D. tout puissant, est empli d'une extase sans limite. Son âme nage dans le bonheur, tandis que les désirs terrestres perdent toute importance. Son âme délicate est enveloppée dans une étreinte sacrée.

Lorsqu'un mortel pénètre dans ce royaume de sainteté, un nouveau monde s'ouvre à ses yeux.
Il peut vivre en ce monde et éprouver réellement, pendant quelques instants, une extase angélique : tous les plaisirs matériels se fondent dans le néant face à ce ravissement céleste.
Il n'existe pas de plus grande preuve de l'origine divine de l'homme que cette rencontre unique de l'âme avec sa source spirituelle.

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=> A la différence des non-juifs, un juif peut se trouver dans une telle proximité avec son âme, qu'il atteint un état de hit'lahavout, un désir profond pour Hachem devant lequel tous les désirs physiques se désintègrent.
En entrant en contact avec son intériorité la plus profonde, il découvre que les désirs physiques qui le préoccupaient tant il y a peu ne l'intéressent plus du tout.
S'étant élevé au-dessus du corps et de ses fausses séductions (du yétser ara dans la superficialité de ce monde), s'échappant du royaume des des pensées étrangères (loin de la Vérité), et rencontrant son véritable désir de connexion sainte, on laisse derrière nous le secondaire pour se focaliser sur l'essentiel : notre fusion avec Hachem.

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