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"Toutes les nombreuses souffrances qui nous arrivent dans l'exil sont dues au fait que nous ne crions pas vers Hachem avec nos prières.
Si nous prions, nos prières seront exaucés".
['Hafets 'Haïm - Likouté Amorim 10]

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-> Le midrach (Chémot rabba 38,4) déclare : "Lorsque vos ancêtres étaient esclaves en Egypte, ne les ai-je pas sauvés lorsqu'ils ont prié vers Moi? Par conséquent, soyez prudents avec la prière, car il n'y a rien de plus grand. Elle est plus importante que tous les korbanot [au Temple]. Même si une personne n'est pas digne que j'agisse avec bonté pour elle, si elle prie beaucoup, je lui ferai des bontés."

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach - drouch 5) écrit :
L'avoda de la prière est tout ce qui nous reste en exil, parce que nous ne pouvons pas apporter les korbanot (sacrifices).
Il faut prier avec humilité, sans se presser et avec concentration. Heureux ceux qui pleurent et ont le cœur brisé lorsqu'ils prient, car ces prières seront certainement exaucés.
Sur quoi pouvons-nous compter en exil et qu'est-ce qui nous protégera, si ce n'est la prière qui émane des profondeurs du cœur?

Malheur à nous, car il est dit : "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter" (Eikha 3,44). Ce nuage est formé par des paroles interdites, principalement par le fait de parler pendant la prière.

Cependant, si l'on prie avec larmes et concentration, notre prière s'élèvera toutes les prières d'il y a même de nombreuses années qui étaient faibles et n'avaient pas la force de s'élever.
Grâce à une prière avec kavana (intention) et des larmes, ces prières s'élèveront et nous apporteront bonté et bénédictions".

[ben amétsarim et le 9 Av sont des moments tristes car on prend du temps à prendre conscience de la gravité de la perte du Temple.
On a vu que la prière, vestige du Temple, est plus importante que les korbanot, et ainsi en dirigeant nos larmes dans nos prières nous leur donnons une force énorme, et nous élevons également toutes celles du passé. ]

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-> Le Yaarot Dvach met en avant que l'on peut certes bien prier, mais par le fait de parler dans la synagogue alors on va créer "un nuage obscurcit notre prière, empêchant les prières de monter".

Il est à rapporter celles du 'Hatam Sofer (Drachot 'Hatam Sofer - vol.II - p.309) à ce sujet :
"Dans Sa bonté et miséricorde, D. nous a laissé un Temple miniature (les synagogues et les lieux d'étude).
Si nous les traitons comme un lieu sacré, alors ils seront transportés (lors de la venue du machia'h) en terre d'Israël, et ils ont actuellement la même sainteté que la terre d'Israël ; et les prières qui y sont récitées montent jusqu'à la porte du ciel.

Cependant, si, D. nous en préserve, nous traitons ces lieux d'une manière honteuse, et que nous y échangeons des paroles vaines, alors la vapeur de ces discussions y est présente, et le "prince de l'exil" (le Satan) s'en revêtit.
Il devient alors : "le maître de la synagogue", que D. nous en préserve, et il accepte alors les prières et les dépose chez les forces négatives.
[Plutôt que de servir Hachem par notre prière,] c'est comme si nous adorions une idole (avoda zara) [dans le Temple miniature qu'est la synagogue]."

=> Prier et parler dans une synagogue, c'est alimenter, donner des forces au mal. Nos prières au lieu de venir nous aider/bénir, viennent nous accuser/maudire.

[comment ne pas être sensible à ce sujet, pendant la période de ben amétsarim et du 9 Av, on l'on s'attriste tant sur la perte du Temple .. ]

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+ Quelques enseignements sur la synagogue & Temple :

-> Construire une synagogue est considéré comme un acte aussi important que de bâtir le Temple.
Les prières offertes chaque jour à la synagogue sont comparables au service (avoda) des sacrifices effectué au Temple. En effet, la prière est aussi appelée "service" (avoda) ...
La synagogue qui reflète le Temple d'en-Haut doit être aussi belle que possible.
[Méam Loez - Térouma 25,8-9]

-> La sainteté d’une synagogue est la même que celle du Temple.
De la même manière que nous nous conduisons actuellement dans une synagogue, de la même manière nous nous comporterons dans le futur Temple.
[…]
Si nous ne nous efforçons pas d’honorer une synagogue, alors [pour l’éternité] nous n’aurons aucune compréhension de ce qu’est réellement la sainteté du Temple.
[Rav Avraham Pam]
[citation rapportée dans le Séfer Torah Tavlin du rabbi David Hoffman (Kédochim 5776)]

-> Le Smak écrit que de nos jours, la synagogue est un Temple miniature (mikdach méat).

-> Le Kav haYachar ajoute que les murs d’une synagogue sont tellement saints que la lumière de la présence Divine plane constamment au-dessus.

-> Le Noda biYéhouda (drouché Tzla’h ‘Hanoucca écrit :
"Actuellement, comme nous le savons, puisque le Temple a été détruit, les endroits où Hachem fait résider Son Esprit Divin, sont les synagogues et les lieux d’études (beit midrach) du peuple juif (cf. guémara Méguila 29a).
C’est pourquoi celui qui parle dans une synagogue ou durant la prière est littéralement en train de se rebeller contre Hachem, et il entraîne que la présence divine s’éloigne. Il accomplit ce que l’armée grecque n’a pas pu faire.
Il rend l’air [spirituellement] impur, et [c’est comme si] il met des idoles dans la Court [du Temple] [מעמיד צלם בהיכל], car pour chacune de ses fautes il entraîne l’apparition d’une séparation avec D. (klipa) et d’un esprit impur!"

-> Le Yalkout (Chmouël I - remez 106) dit : "Dans le futur, le peuple d'Israël va mépriser 3 choses : la malkhout chamayim, la malkhout (royauté) beit David, et le Temple (beit hamikdach). Et le peuple d'Israël ne sera pas méritant d'être délivré tant qu'ils n'en reviennent à désirer ces 3 choses".

D'après la guémara (Méguila 29a), depuis la destruction du Temple, les synagogues et maisons d'étude viennent en place du Temple. [la synagogue est un Temple en miniature (beit mikdach méat)]
=> Ainsi, nous devons témoigner de l'importance et du respect à nos synagogues, et grâce à cela nous aurons le mérite d'avoir la venue du machia'h, d'avoir le Temple reconstruit pour l'éternité.
[d'après un divré Torah du rav Its'hak Sorotzkin]

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