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Voir des mitsvot partout

+ Voir des mitsvot partout :

-> L'un des concepts les plus remarquables du judaïsme est le fait que beaucoup de nos actions quotidiennes, même celles que nous devrions de toute façon faire sont en réalité des mitsvot, dont chacune apporte beaucoup de satisfaction à Hachem, ainsi qu'une récompense et un bonheur éternels.

C'est ce que nous apprend la michna de rav 'Hananya ben Akach'ya, qui dit qu'Hachem voulait que nous gagnions le plus de mérite possible, et pour cela Il nous a donc donné une abondance de Torah et de mitsvot.
Rachi (sur cette guémara Makot 23b) explique que même les actions que nous ferions indépendamment du fait qu'elles soient ou non une mitsva ont été transformées par Hachem en mitsvot afin de nous récompenser de notre obéissance.
L'exemple donné est celui de la mitsva de s'abstenir de manger des insectes. La simple idée de faire une telle chose répugne à la plupart des gens, et ils ne le feraient pas même si vous les payiez grassement.
Pourtant, la Torah considère que s'abstenir de manger de telles créatures est un acte digne d'intérêt et donne une énorme récompense pour cela.
[il vaut la peine de s'arrêter quelques secondes pour réfléchir à ce point. Nous devrions nous sentir inspirés lorsque nous essayons même d'imaginer l'amour incroyable et illimité qu'Hachem a pour nous et qu'Il est prêt à créer des mitsvot "inutiles" uniquement pour notre bénéfice.
Chaque mitsva étant une occasion d'être encore plus proche d'Hachem, cela témoigne d'à quel point Il a envie de nous avoir proche de Lui, avec le meilleur, dans l'éternité du monde à Venir. ]

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-> Il existe de nombreuses actions qui ne semblent pas correspondre directement à une mitsva ou à une particulière (c'est du neutre).
Cependant, le 'Hovot haLévavot écrit que ce n'est pas le cas. Chaque action, parole ou pensée est soit une mitsva, soit une faute.
Par exemple, si quelqu'un s'endort la nuit pendant 7-8 heures afin d'être reposé et capable de prier et détudier correctement le matin, ces heures sont toutes des mitsvot.
Prendre un petit-déjeuner pour avoir des forces pour l'étude du matin est une mitsva.
La michna Béroura (231:5) cite qu'avant de manger, certains tsadikim avaient l'habitude de dire : "Je suis sur le point de manger afin d'être fort et en bonne santé pour le service d'Hachem".
Si un mari fatigué prend un café en rentrant du travail afin de ne pas être colérique avec sa femme et ses enfants, ce café devient une mitsva extraordinaire.

Pour reprendre les termes du Pélé Yoets (dibour), nous pouvons devenir comme un alchimiste qui transforme le plomb en argent. De même, nous pouvons transformer toutes nos actions "banales" en un service actif d'Hachem.
Il ne s'agit pas seulement d'un idéal noble. Le Choul'han Aroukh (Orach Chaim 231) l'évoque en donnant de nombreux exemples de dévouement de toutes nos actions au service d'Hachem. En général, il s'agit simplement d'une question d'habitude. Au début, il se peut que nous ne nous souvenions qu'occasionnellement de faire avec l'intention (kavana), mais avec le temps, Hachem aide ceux qui s'efforcent de s'améliorer et cela deviendra presque une seconde nature de consacrer toutes vos actions aux mitsvot d'Hachem.

=> Comme il est facile de faire des mitzvot! Comme nous devrions nous sentir comblés par le fait que chaque parole et chaque action dans notre vie ont un but et un sens.
Quelle immense joie nous devrions ressentir à l'idée que nous sommes le peuple choisi par Hachem, et qu'en faisant simplement la même chose que tous les non-juifs du monde entier, nous pouvons être des serviteurs d'Hachem et recevoir une récompense pour cela.

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-> Deux personnes peuvent accomplir exactement la même action, mais pour l'une, il s'agit d'un acte insignifiant et banal, alors que pour l'autre, c'est un acte accompli au service d'Hachem.
L'ingrédient crucial est la kavana (intention) selon laquelle il s'agit d'une mitsva d'Hachem (parce qu'Il nous le demande), et la transformation s'opère.
Cela ne coûte pas d'argent, ne prend presque pas de temps et ne demande qu'un effort minime, et pourtant la différence entre les deux actions est indescriptible.
Malheureusement, de nombreuses personnes ne sont pas conscientes du nombre de mitsvot qu'elles accomplissent sans le savoir, et elles passent donc à côté des mines d'or qu'Hachem a préparées pour nous.

Voici 2 des mitsvot les plus courantes qui reviennent fréquemment :
1°/ "Vous prendrez grand soin de vos âmes" (Vaét'hanan 4,15).
Les commentaires expliquent qu'il s'agit également d'une référence au fait de prendre soin de sa santé et de son bien-être.
Il s'agit par exemple de dormir suffisamment, de se brosser les dents, de prendre les médicaments nécessaires, d'éviter les lieux dangereux, de nouer ses lacets pour ne pas trébucher et se blesser, de conduire prudemment, de porter un casque à vélo, de s'habiller correctement en cas d'humidité ou de froid et d'appliquer de la crème solaire avant de passer un long moment au soleil.

Le 'Hafets 'Haïm, cite un midrach (Vayikra rabba 34:3), selon lequel le sage Hillel, avant de s'asseoir pour manger, disait qu'il était sur le point de faire du 'hessed à une âme pauvre et nécessiteuse. En effet, on a besoin de prendre soin de notre corps. Manger un bon repas copieux et nous redonner de l'énergie, c'est faire 'hessed à un juif : nous-même!

Lorsque nous nous faisons couper les cheveux, on peut avoir à l'esprit qu'on fait une mitsva d'Hachem en ne rasant pas les coins de notre tête et de notre barbe.
Se laver le visage le matin est une mitsva d'honorer Hachem.
La guémara raconte que Hillel a expliqué à ses élèves que prendre un bain/douche est une mitsva.
Il explique que les rois non juifs érigent souvent des statues d'eux-mêmes dans les lieux publics et paient des serviteurs pour les nettoyer et les polir. "Moi aussi, j'ai été créé comme un tsélem Elokim, à l'image d'Hachem, et il convient donc d'en faire autant."

Lorsque nous nettoyons la maison chaque semaine pour Shabbath, nous pouvons accomplir la mitsva d'honorer le Shabbath.
Pendant la journée du Shabbath, lorsque nous nous allongeons pour nous reposer l'après-midi ou que nous prenons un bon aliment en l'honneur du Shabbath, nous pouvons accomplir la mitsva de oneg Shabbath (rendre le Shabbath agréable).

Chaque fois que nous prions Hachem (y compris en disant des Téhilim pour les malades), c'est la mitsva de "servir Hachem de tout son cœur" (oul'ovdo bé'hol lévav'hem).
Chaque mot de Torah appris est une mitsva de véchinan'tem (tu l'étudieras).

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2°/ "Aimer son prochain comme on s'aime soi-même" (Kédochim 19,18).
Il s'agit peut-être de la mitsva la plus vaste et la plus complète. Le Ramban l'explique comme signifiant que tout ce que l'on souhaite pour soi-même, on doit essayer de le faire pour les autres.
Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed), en fait la source de la Torah pour l'accomplissement du 'hessed.
Si l'on s'arrête un instant pour réfléchir, on se rendra compte qu'il existe littéralement des milliers d'occasions de faire du 'hessed (acte de bonté) chaque jour, en particulier pour un conjoint ou un parent.

L'éducation des enfants est sans doute l'une des tâches les plus difficiles et les plus éprouvantes que l'humanité ait jamais connues. Les parents donnent tout ce qu'ils ont, physiquement, émotionnellement et financièrement, à leurs enfants.
Cependant, les difficultés liées à l'éducation des enfants peuvent être perçues sous un jour tout à fait nouveau si l'on se rend compte qu'elles offrent l'occasion d'atteindre une véritable grandeur en tant que serviteur d'Hachem.
Aider un enfant ou lui fournir quelque chose dont il a besoin est une réalisation de la mitsva inestimable de "véaavta léréa'ha kamo'ha" (tu aimeras ton prochain comme toi-même).
Être parent est une mitsva de la Torah au même titre que secouer le loulav et l'etrog et porter les tefillin. Malheureusement, nous sommes souvent tellement habitués à tout faire pour nos enfants que nous ne nous rendons même pas compte de tout ce que nous faisons pour eux. Même les parents qui sont conscients de ce concept sont surpris du nombre de choses qu'ils font tout au long de la journée sans se souvenir d'avoir l'intention (kavana) qu'ils font du 'hessed.

Alors qu'il allait emmener son enfant malade chez le médecin, le rav Schwadron, le célèbre Maggid de Jérusalem, rencontra son Rabbi, le rav Its'hak Sher, qui lui demanda ce qu'il était en train de faire. Il répondit qu'il emmenait son enfant chez le médecin, mais le rav Sher répéta sa question.
Supposant qu'il ne l'avait pas bien entendu, le rav Schwadron lui donna la même réponse. Cependant, le rav Sher lui demanda à nouveau ce qu'il faisait et, cette fois, le rav Schwadron comprit qu'il voulait lui enseigner quelque chose et lui demanda une explication.
"Vous n'emmenez pas votre enfant malade chez le médecin", sourit Rav Sher, "car si c'est le cas, vous n'êtes pas différent d'un animal qui s'occupe également de ses petits malades. Il y a un petit enfant juif qui est malade et qui ne peut pas aller seul chez le médecin, et il se trouve que vous êtes la personne la plus proche pour faire la mitsva d'aider un enfant sans défense à se rétablir".
Tel est le véritable point de vue de la Torah sur l'éducation des enfants.

La liste est littéralement infinie. Toutes les façons d'aider nos enfants à obtenir ce dont ils ont besoin sont incluses, qu'elles soient grandes ou petites.

Il en va de même entre un mari et sa femme. Tout ce qu'ils font l'un pour l'autre n'est pas une simple "corvée" ménagère, mais plutôt une occasion d'accomplir le "véaavta léréa'ha kamo'ha".
Lorsque la femme repasse les chemises de son mari et nettoie la maison, ou que le mari se rend au magasin pour acheter des provisions ou apporte à sa femme un soutien émotionnel après une dure journée avec les enfants, ils doivent se rendre compte qu'ils accomplissent le magnifique commandement biblique de 'hessed.

On a une priorité de 'hessed avec nos proches, mais on a aussi de nombreuses occasions de bonté avec autrui. Dans notre génération la charité essentiel est le fait d'écouter, de valoriser et complimenter autrui, pour lui redonner des forces.
De même, par exemple en entrant dans une salle on peut prier pour chacun des juifs présents, et on réaliser un acte de charité (prier pour autrui) pour chacun d'eux!

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-> Les gens sont souvent mal à l'aise lorsqu'ils disent qu'ils font une mitsva pour Hachem.
"Je mange ce délicieux dessert le Shabbath parce que j'en ai envie", affirment-ils. Dire que je le fais parce qu'Hachem l'a dit (oneg Shabbath) signifie que je ne suis pas honnête ou réaliste.
Cependant, une telle attitude est incorrecte et n'est qu'un stratagème de notre yétser ara pour nous empêcher de nous efforcer d'atteindre la perfection (en convertissant des actions banales en mitsvot, dont la valeur est infinie).

La guémara (Pessa'him 8a) nous dit que si quelqu'un s'est engagé à donner de la tsédaka pour qu'un proche malade se rétablisse, il est considéré comme un tsadik complet.
Le 'Hafets 'Haïm (Ahavat 'Hessed - partie 2, chap.23) explique que, puisqu'il avait l'intention de donner l'argent parce que c'est une mitsva, il mérite le titre de tsadik complet. Le fait qu'il ait également eu à l'esprit l'arrière-pensée que le proche devrait se rétablir n'enlève rien au fait qu'il avait l'intention d'accomplir une mitsva.
En fait, il insiste sur le fait que même si l'on n'est pas en mesure de réalisre une mitsva uniquement pour l'amour d'Hachem (léchem chamayim, parce qu'Il nous le demande), on doit quand même l'accomplir, même si sa motivation première n'est pas pour la mitsva.
Nos Sages nous enseignent qu'il faut toujours commencer à faire les mitsvot, même pour des raisons secondaires (avec des intérêts personnels, lo léchem chamayim), parce qu'une telle personne finira par s'élever et sera capable de les faire uniquement pour Hachem (léchem chamayim).

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