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La prière ne dépend que des efforts qui y sont mis afin d'attacher profondément les pensées du cœur aux mots de la prière.
Et cela pour que son cœur soit proche des paroles prononcées.
Grâce à cette concentration, la Royauté divine se dévoilera en anéantissant le pouvoir des réchaïm.
Cela apportera l'abondance et une richesse infinie.
[rabbi Na'hman de Breslev]

-> Selon l'Admour haZaken, on est tenu de prier avec feu afin de brûler et nettoyer le mal qui se trouve en nous, mal provenant des fautes que nous commettons et qui font séparation avec Hachem.

-> En s'efforçant de prier avec ferveur, l'homme refroidit son yétser ara et se purifie par chaque lettre et mot prononcés avec concentration.
[rabbi Zoucha d'Anipoli]

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-> Dans la guémara (Béra'hot 6b), il est question "d'éléments parmi les plus élevés de la Création, et que pourtant l'homme néglige".
Il s'agit de la prière, réalité suprême ayant le pouvoir d'ouvrir les Portes célestes, mais que les hommes négligent et n'estiment pas à sa juste valeur.
Nous sommes donc dotés d'une grande richesse que nous ne connaissons et n'apprécions pas comme elle le mérite.
Même les hommes craignant D. et parfaits qui se tiennent pour prier pensent qu'il s'agit seulement d'une mitsva et ne réalisent pas l'essence de son pouvoir extraordinaire, puisqu'elle peut percer les cieux et nous permettre de réaliser tous nos cœurs, tant matériellement que spirituellement.

Celui qui prie vraiment et du fond du cœur mérite des sources de sagesse infinies.
Quiconque multiplie ses prières et implore Hachem sincèrement, sa prière ne sera pas sans effet, à l'instar de celles de Moché et Kalev.

La prière a donc des propriétés spéciales, puisqu'elle peut sauver de tout mal, et même si l'étude de la Torah est considérée comme équivalent à toutes les mitsvot, seule la prière a ce pouvoir exceptionnel.
[...]

Le Saba de Kelm disait que la prière élève l'homme, et c'est pourquoi nos Sages la classent parmi les éléments les plus élevés, en cela qu'elle rehausse et fait grandir l'homme, qui est un monde en miniature.
Cela ne concerne pas seulement le moment de sa prière à proprement parler, mais tout le domaine spirituel, où elle le hisse au niveau suprême.
En effet, par elle, il s'élève dans tout ce qu'il fait, et son essence s'élève.
Et de même que le glaive a été donné à Essav, la prière a été confiée à Yaakov, car elle est le fondement de tout.
[rav Yé'hezkel Levinstein]

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-> "Ce moment [de la prière] sera pour lui le cœur de son temps et son fruit".
De même que le cœur fait circuler le sang vers tous les membres du corps et le fait vivre, la prière doit insuffler une vitalité spirituelle au temps, à la journée de l'homme.
Elle est aussi son fruit, c'est-à-dire qu'elle est le fruit de sa préparation.
[d'après le Kouzari]

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-> Le Zohar (Balak 195) rapporte au nom de rabbi Abba que la prière du malheureux (tefila léani) devance même celle de Moché et du roi David, et qu'aucune prière ne monte au ciel avant que la prière du malheureux n'y soit parvenue.
Hachem annone alors : "Faites entrer en premier la prière du malheureux! Je ne veux pas que le Tribunal céleste juge si cette prière est apte à être acceptée. Ce n'est que devant Moi qu'elle se présentera et J'écouterai tous ses arguments et ses plaintes".
Et alors Hachem seul se trouve face à ces plaintes, comme il est écrit : "Et il répand sa plainte devant Hachem" (Téhilim 102).

Rabbi El'azar répond et dit : rabbi Abba tes paroles sont justes : chaque homme qui prie doit se transformer en un malheureux (ani) et se rabaisser, car touts les gardiens des portes du ciel ne laissent pas facilement pénétrer les autres prières, comme ils introduisent celle du malheureux.
C'est pourquoi si un homme qui prie ressemble à un malheureux, c'est qu'il prie avec soumission et un cœur brisé.
Sa prière s'attachera alors aux prières des malheureux et ensemble elles seront exaucées devant Hachem.

-> Le rav Eliyachiv dit que la prière doit être prononcée comme une supplication, à l'image d'un pauvre qui vient mendier (Choul'han Aroukh 98,3), en sortant les mots de la bouche comme en demandant pitié, car on montre par cela que nous dépendons uniquement de la volonté de Hachem à tous les niveaux.
Cela est propice à l'acceptation des prières.

[On doit se sentir à l'image d'un pauvre qui n'a plus aucun moyen pour survivre, et dont seule une personne peut le sauver de sa situation critique. Sur le point de mourir, on ne fait plus de calcul, mais plutôt on videra tout notre cœur au maximum du maximum!
A chaque prière nous jouons véritablement notre vie devant D., et alors ensuite nous pouvons être pleins d'espoirs en Sa miséricorde infinie, nous sommes tout sourire!]

-> Le rav Shimshon Raphael Hirsch dit que nous devons être rigoureux vis-à-vis de nous-même en considérant à quel point nous sommes manquants, nécessiteux et combien nous n'avons pas de mérite pour tout ce que nous demandons.
Par exemple, lorsque nous disons :"Tu donnes à l’homme l’intelligence " (ata 'honen léadam daat) nous prendrons conscience combien nous pouvons parfois être bêtes, si Hachem ne nous donnait pas un peu de jugeote. Nous pouvons aussi nous rappeler de tout notre manque d’étude de Torah, qui justifierait qu’Hachem ne nous donne pas de cette sagesse qui vient de la Torah. Nous pouvons aussi nous rappeler que parfois nous utilisons notre sagesse à mauvais escient.
Tous ces éléments impliquent que l’obtention de la Sagesse de la part d’Hachem, d’un point de vue strict, dépend de Son bon vouloir de nous faire un cadeau gratuit dans ce domaine, par Sa bonté infinie à notre égard.
Et ainsi de suite pour toutes les bénédictions de la Amida.

Selon le rav Hirsch, lorsqu'un homme arrive à exercer le Din (rigueur) sur lui-même, de cette façon, en bas, (dans chaque bénédiction de la Amida), il méritera que le Din ne soit pas exercé en Haut à son sujet, et dans les domaines qu’il aura travaillés.
Ce sera le meilleur moyen d’inverser l'Attribut de rigueur en Attribut de miséricorde.

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-> Y a-t-il une plus grande preuve de l'existence d'Hachem que la manière avec laquelle Il répond à nos prières, en particulier dans les moments de détresse!"
[Ramban]

-> Le Steïpler dit : il n'y a aucune prière qui ne soit pas écoutée par Hachem ou qui soit vaine.
Dans la Amida nous disons : "ki ata choméa téfila kol pé" (Tu écoutes la prière de toutes les bouches), c'est-à-dire même des bouches qui parlent sans kavana.
[c'est notre yétser ara qui nous pousse à penser le contraire, et d'une certaine façon si nous ne sommes pas persuadés de cela, nous réciterions une bénédiction en vain!]

-> Le rav Pinkous (Chéarim baTéfila) enseigne : de même que dans l'étude de la Torah, il y a de nombreux niveaux et que l'étude d'un jeune étudiant en yéchiva ne ressemble pas à l'étude du roch yéchiva lui-même, de même il y a de nombreux niveaux dans la prière.
[plus nous mettons de la qualité dans notre prière, plus elle aura un pouvoir important]

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-> De tous les éléments empêchant la prière de monter, le plus grave de tous est le vol.
Car quiconque a cette faute sur la conscience même s'il crie et appelle à l'aide, sa prière sera entravée, comme le rapporte le midrach rabba.
J'ai par ailleurs découvert, au nom des Mékoubalim, l'un des barrages à la prière, l'empêchant d'être acceptée même si l'on prie convenablement et avec les intentions adéquates, est le fait de porter des habits en chaatnez (mélange de lin et de laine) au moment où on la formule ; dans ce cas, celle-ci n'est pas écoutée, car les lettres de chaatnez sont en hébreu les mêmes que celles des mots : Satan az ("Satan effronté").
[Yessod véChorech haAvoda]

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-> Si l'homme ressent fatigue et pesanteur au moment de la prière, et qu'elle lui apparaît comme un poids, c'est un signe qu'il n'est pas pur et s'est rendu coupable d'une certaine faute, et c'est pourquoi sa prière ne s'élève pas dans le Ciel.
Car les fautes forment des barrières, et du fait que sa prière reste bloquée à son niveau, il la ressent comme un poids, ce qui explique sa fatigue.
Par contre, quand il est pur, sa prière est dotée d'une vitalité propre et elle s'élève vers le Ciel.
Dans ce cas, il ne ressent pas de fatigue. Au contraire, il sent en lui une nouvelle énergie et se sent léger comme l'aigle.
[Admour de Bialé - Avodat haLev]

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