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"Celui qui accomplit une mitsva s’acquiert un défenseur" (Pirké Avot 4,11)

-> Rachi et le rav Ovadia de Barténoura explique que cela fait référence à un ange qui va plaider en notre nom.

-> Le rav Moché Yé'hiel d'Ozrov (le Aich Dat) enseigne que nous pouvons voir de cette michna que tout celui qui fait une seule mitsva, même s'il ne la réalise pas dans son entièreté, et même s'il lui manque une bonne kavana (intention), il va quand même créer un ange défenseur.

-> "Israël est saint. Certains veulent donner de la tsédaka mais n'ont pas d'argent tandis que d'autres ont de l'argent mais ne veulent pas donner de tsédaka" (guémara 'Houlin 7a)

-> Les Tossefot posent la question suivante : pourquoi celui qui a de l'argent mais ne souhaite pas faire de la tsédaka est-il appelé saint?
Les Sages répondent qu'il sera amené tôt ou tard à faire la charité à cause de la honte.

=> La question demeure : pourquoi lorsqu'un homme donne de la tsédaka uniquement pour ne pas subir la honte est-il appelé saint?

-> Rabbi Zoucha d'Anapoli répond en rapportant les paroles du Zohar :
A chaque mitsva que l'homme accomplit intégralement, il crée un ange saint.
L'acte de la mitsva créé le corps de l'ange, et l'intention (kavana) qu'il joint à l'acte, crée l'âme de l'ange.
Celui qui ne veut pas accomplir une mitsva, mais néanmoins l'accomplit, il va créer un ange à qui il va manquer une âme puisqu'il n'avait pas l'intention de réaliser la mitsva.
De façon analogue, il y a ceux qui veulent accomplir une mitsva mais qui n'ont pas les moyens pour la faire.

Par exemple, celui qui désire donner à la tsédaka, mais qui est trop pauvre, qui n'a pas d'argent, alors cet homme va créer l'âme d'un ange, à qui il va manquer un corps.
A l'inverse, par exemple certains vont donner à la tsédaka pour éviter la honte, réalisant la mitsa sans l'accompagner d'une juste intention.
Puisque le peuple juif est composé d'individualités unies les unes aux autres, leurs actions et leurs intentions sont entrelacées.
Les anges qui ont un corps mais pas d'âme vont être liés avec les anges sans corps mais avec une âme. Il en résulte la création d'anges entiers.
Ainsi unis, les juifs réalisent ensemble la mitsva intégrale de tsédaka et c'est le sens des termes : "Israël est saint".

-> Le rav Moché Yé'hiel d'Ozrov conclut :
c'est pourquoi notre michna nous dit que tout celui qui accomplit une mitsva créé un ange défenseur, même celui dont les mitsvot sont médiocres et manquantes.
La raison est parce que ses mitsvot vont au moins créer des corps d'anges, qui vont au final être unifiés avec des âmes d'anges, qui sont nées chez ceux qui désiraient faire la mitsva mais qui n'en avaient pas les possibilités.

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-> "celui qui commet une transgression s’acquiert un accusateur" (Pirké Avot 4,11)

-> Une fois alors qu'il était assis dans sa Soucca, un des sages de la ville de Brode (où il y avait d'importants mitnagdim, des opposants à la 'hassidout et au Baal Chem Tov), a mal parlé du saint Baal Chem Tov.

Un jour, le Baal Chem Tov a rencontré ce sage et il lui a demandé : "Comment peut-on être assis dans une Soucca, un lieu totalement saint, et calomnier un autre juif?"

L'homme de Brode n'en a pas été impressionné et a rétorqué : "Et qui a pu vous dire cela? Personne si ce n'est mes proches n'était présent dans ma Soucca, et de plus, comment pouvez-vous accepter comme véridique le lachon ara et la calomnie qui ont pu être dites à votre encontre?"

Le Baal Chem Tov lui a répondu : "Vous ne pouvez pas me blâmer. Vous voyez, personne n'est venu me rapporter ce que vous avez pu dire, c'est un ange qui l'a fait".
L'homme de Brode a demandé : "Depuis quand les anges parlent du lachon ara?"
Le Baal Chem Tov a expliqué : "Ce n'était pas un ange ordinaire, mais plutôt un ange accusateur qui a été créé par ta vilaine parole, qui est venu me voir et me dire à propos de ton action. Un tel ange ne craint pas de dire du lachon ara puisqu'il vit et se nourrit de cela".

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