Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"C'est la bénédiction d'Hachem qui enrichit et notre labeur (efforts) n'y ajoute rien" (Michlé 10,22)

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-> "Tu ouvres la main et rassasies avec bienveillance tout être vivant" (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lékhol 'haï ratson - Téhilim 145,16)

En hébreu ce verset est : פּוֹתֵחַ אֶת יָדֶךָ וּמַשְׂבִּיעַ לְכָל חַי רָצוֹן
On constate qu'il y a 24 lettres et 7 mots.
Ainsi, l'allusion est qu'Hachem s'occupe à 100% de chacun d'entre nous 24h/24 et 7j/7.
[d'après le rav David Touitou]

Il en résulte qu'il n'y a pas une seule seconde de notre vie durant laquelle Hachem nous laisse tout seul obtenir notre parnassa!

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-> A l’époque du prophète Yirmiyahou, celui-ci leur demandait : pourquoi n’étudiez-vous pas plus la Torah ?
Ils lui répondaient : et notre travail alors? Comment aurons-nous notre parnassa?
Yirmiyahou leur sortait alors le flacon de manne mis de côté par Aharon et il leur disait : regardez ce que fait la parole d’Hachem et regardez d’où vos pères avaient leur parnassa.
Hachem possède toutes sortes d’envoyés entre Ses mains pour apporter à chacun sa parnassa et en particulier à ceux qui le craignent.
[Rachi - Béchala'h 16,32]

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->"L’homme doit toujours savoir au moment où il fait des efforts que même s’il fait tout ce qu’il faut, il ne doit pas mettre sa confiance dans ses propres efforts [mais en papa Hachem]."
[Méïri - Téhilim 128]

"Le nom d'Hachem est une tour fortifiée, le juste y courra et sera hors d’atteinte" (roi Chlomo - Michlé 18,10)

-> L’explication de ce verset est que celui qui met sa confiance en Hachem est comme une homme qui se trouve dans une tour fortifiée et qui s’y installe en toute sécurité, sans craindre personne, ainsi qu’il est écrit : "Hachem est pour moi, je ne craindrai pas, qu’est-ce qu’un homme peut me faire?" (Téhilim 118,6).
Le juste y courra et sera hors d’atteinte des soucis.
[Rabbénou Bé'hayé - paracha Pin'has]

"Lorsque Hachem révélera sa Présence Divine à Israël, Il ne la révélera pas tout entière en une fois. En effet, s'Il révélait toute Sa bonté en une fois, tous mourraient, car ils ne pourraient soutenir une si intense manifestation de bien.
Il ne se révélera que peu à peu."
[midrach Tan'houma Dévarim 1]

"Sache que la confiance en D. ne dépend pas des mérites.
Même l’homme qui n’est pas vertueux mais qui a une forte confiance en Hachem est protégé par la force de cette confiance et Hachem lui manifeste Sa bonté."
[Gaon de Vilna]

"Hachem n'a créé le monde que dans le but de faire du bien ('hessed) et même le plus grand bien qui soit"
[Ram'hal - Derekh Hachem - Daat Tévounot]

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-> Dans le Zohar, rabbi Chimon bar Yo'haï révèle que dans les mondes supérieures, en particulier dans le monde de la Atsilout (où il n'y a pas d'anges, mais seulement l'éclat de la Divinité), là-bas dans les sphères (séfirot) les plus élevés, il n'y a que de la Bonté, que les 13 Attributs de miséricorde, que des flux de lumière apaisante et d'amour.
Il faut savoir que c'est de là-bas que provient tout ce qui existe et tout ce qui se passe en bas (atsilout signifie : celui qui engendre). [Pourquoi nos yeux ne constatent pas cette réalité céleste?]
Lorsque ces flux de bonté descendent dans la matière, dans les mondes inférieurs, ils se transforment et se matérialisent parfois sous la forme d'épreuves et de souffrance, car la matière ne peut pas toujours supporter autant de bonté (au contraire, la bonté d'Hachem peut engendrer la rébellion des êtres matériels).
Ces transformations (de la Bonté en Rigueur) ont également pour but, dans le fond, de conserver l'intention de bonté qui est à l'origine de ces flux.
C'est pourquoi nous avons la mitsva de toujours dire : "gam zou létova" (cela aussi est pour le Bien) pour ne pas que les apparences (de Rigueur) ne trahissent la vocation du flux céleste que nous avons en face de nous.
[Le Maharal dit qu'on emploie [gam] "zou" au lieu du terme habituel : "zé", car "zou" (זו) a une guématria de 13, comme le mot "aava" (amour), comme le mot "é'had" (unicité) et comme les 13 Attributs de bonté qui sont toujours à l'origine des évènements de nos vies.]

Le Ram'hal dit que la plus grande bonté qui existe et qu'Hachem peut nous faire, c'est la proximité avec Hachem Lui-même (dvékout Hachem). C'est pourquoi Hachem nous a placé dans un monde obscur dans lequel nous avons le libre arbitre de mériter d'arriver à cette proximité avec Hachem afin d'acquérir par nous-même cette bonté la plus grande qui existe.

-> Le Néfech Yéhoudi (Ki Tissa 5779) dit que notre monde s'appelle : "le monde du mensonge" (alma déchikra), pas seulement parce qu'il propose à l'homme toutes sortes de passions matérielles, futiles qui l'amènent à sa perdition ; mais également parce qu'il nous projette dans un monde où il y a de la rigueur, des souffrances, des peurs, alors qu'en vérité toute cette entreprise n'est faite que pour la Bonté, avec Bonté et amour infini d'Hachem envers Sa création.

Celui qui vit dans l'angoisse de l'Attribut de la Rigueur s'attache au voile mensonger de ce monde, en oubliant l'origine de ce qu'il voit et le but ; il oublie Hachem et trahit la reconnaissance du Bien qu'il doit.
Il oublie de se tourner vers son Père qui l'aime et qui attend de sa part : de la confiance et de l'espoir ; il oublie qu'Hachem n'a qu'une envie c'est que grâce à nous le Bien se répande et se révèle.

C'est là l'intention du kaddich : "que le Nom d'Hachem se révèle qu'il soit source de bénédictions, de splendeur, de sauvetage, de vie, de paix" (yéhé chémé rabba mévara'h, yitbara'h véichtaba'h).
C'est ce qu'Il est en vérité.

Notre peur génère une réalité négative

+ Notre peur génère une réalité négative :

-> "Ce que je crains, c’est ce qui m’arrive ; ce que je redoute vient m’assaillir " (Iyov 3,25)
Rachi commente : Iyov, toute sa vie, vivait dans la peur, il redoutait les souffrances, c'est pourquoi son habitude était tous les jours à la fin de ses repas d'apporter des "korbanot ola", de peur que ses enfants aient fait une faute au cours du repas. Ce sont ses peurs qui ont été la cause de toutes les souffrances qu'il a reçues.

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - guémara Baba Métsia 33) enseigne : "Celui qui a peur d'une chose crée un lien avec cette chose-là ; de plus, il se fait petit devant la chose qu'il craint et lui donne ainsi une grande importance."

-> Rabbénou Bé'hayé (fin de la paracha Ekev) écrit :
"Celui qui a peur d'un homme peut donner la possibilité à cet homme-là de l'endommager, alors que celui qui place sa confiance en Hachem sera sauvé de la souffrance quand bien même elle avait été décrétée sur lui."

-> Rabbénou Yona (Michlé 29,25) écrit :
"La peur est une faute, elle donne de la force aux ennemis, elle place des embûches et des souffrances devant l'homme alors que celui qui renforce sa confiance en Hachem sera élevé au-dessus de toute souffrance par le mérite de son bita'hon et quand bien même il avait été décrété que la souffrance vienne sur lui."

-> "Il n'a pas peur des mauvaises nouvelles, son cœur est plein de confiance" (Téhilim 112,7)
Le Métsoudat David explique : l'homme qui a confiance en Hachem, même lorsqu'il entend des mauvaises nouvelles qui arrivent, n'a pas peur pour lui-même car son cœur est plein de confiance en Hachem qui ne lui enverra pas de telles choses.

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-> "N'aie pas peur d'eux, si tu ne veux pas que Je te laisse entre leurs mains" (Yirmyahou 1,17)

-> "La peur de l'homme lui place des embûches et sa confiance en Hachem l'élève au-dessus de tout" (Michlé 29,25)

-> Nous trouvons même une mitsva positive concernant la peur : "l'inquiétude qui se trouve dans le cœur de l'homme : renvoie-là ; et les bonnes pensées te réjouiront (le cœur)" (Michlé 12,25)

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-> Lorsque Lavan a couru après Yaakov en pensant qu'il lui avait dérobé ses idoles (térafim), il lui a dit : "Pourquoi t'es-tu enfui de la sorte et pourquoi as-tu volé mes dieux (mes idoles)".
Onkelos traduit le terme : "mes dieux" par "mes craintes" (da'halti).

Ainsi, en hébreu ou en araméen, une divinité se dit : une crainte. Nous voyons donc à quel point il est nécessaire de faire attention aux différentes peurs que nous ressentons car chacune de nos peurs et de nos craintes, si elle n'est pas dirigée vers Hachem, peut être considérée comme un autre dieu, à un certain niveau.
[Hachem doit être à nos yeux tellement Unique (é'had), tellement au-dessus de tout, que la seule crainte qui existe est celle d'Hachem.
Toute autre réalité est comme inexistence, et d'ailleurs c'est le cas : absolument rien ne peut se produire sans que Hachem ne le valide par un décret Divin. ]
L'homme se laisse remplir par ses sentiments négatifs et oublie complétement Hachem en se laissant dominer par ce Mal, par cette idolâtrie.

-> Rabbénou Bé'hayé (Kad kaKéma'h -Bita'hon) écrit :
"Celui qui a peur de l'homme oublie Hachem, c'est pourquoi le prophète Yéchayahou (10,15) compare le craintif à un homme qui est focalisé sur la hache, en oubliant qu'elle est entre les mains du bûcheron (Hachem).
Le prophète dit à ce sujet : "Avez-vous déjà vu une hache, dans les mains d'un bûcheron, qui se vante ou qui s'enorgueillit?"
Comme l'a également dit Yéchayahou (chap.2) : "Cela suffit d'avoir peur des hommes : quelle est donc leur importance (pour que vous ayez peur d'eux)?"."

[Avoir peur des ennemis, des êtres humains, des animaux dangereux, ... c'est donner de l'importance au bâton qui est entre les mains d'Hachem en oubliant celui qui le tient.
Cela ne se fait pas et cela ressemble même à de l'idolâtrie car la crainte doit être réservée à Hachem]

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-> La guémara (Béra'hot 60) raconte :
Yéhouda bar Nathan marchait derrière rav Hamnouna, il a vu que celui-ci soupirait d'un soupir plaintif.
Il lui a dit : tu as envie de recevoir des souffrances supplémentaires.
Rav Hamnouna a répondu : ne sais-tu pas que ce verset fait seulement référence aux paroles de Torah.
[selon Rachi, il est bon d'avoir tout le temps peur d'oublier sa Torah et de faire du coup plein de révisions]

-> Le rav Kanievski (Or'hot Yocher) enseigne :
"Dans le Zohar (Béréchit p.202) il est écrit : "Celui qui a tout le temps peur, c'est le signe qu'il a des fautes entre ses mains" ; ou encore dans le midrach Chir haChirim rabba (83,14) : "tant que l'homme n'a pas de fautes entre ses mains, on ne lui donne pas de peur en lui, mais au contraire les gens auront peur de lui. Mais une fois qu'il a fauté, alors cela s'inverse."
La peur est le signe d'un manque d'émouna en Hachem car celui qui sait que tout vient d'Hachem, il n'a pas de quoi avoir peur de quoi que ce soit. Il ne devrait avoir peur que d'Hachem, ou encore avoir peur de commettre des fautes ou peur de ne pas faire toutes les mitsvot ; toutes les autres peurs doivent être annulées."

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-> La guémara (Béra'hot 59) enseigne que Eliyahou haNavi a dit à rav Yéhouda : "Ne t'énerve pas et tu ne fauteras pas", car celui qui se met en colère perd son contrôle, ne réfléchit plus et devient donc la victime parfaite pour de nombreuses fautes qu'il n'aurait pas commis normalement à tête reposée.

-> Le rav Chmoulévitz fait remarquer qu'il est étonnant de voir une chute si vertigineuse de la génération du désert (dor déa), qui sont passés du don de la Torah à l'idolâtrie en 40 jours à peine.
Il explique que c'est pour cette raison que nos Sages ont bien insisté sur les conditions dans lesquelles les Bné Israël ont fauté : le ciel est devenu obscur, la confusion est descendue dans le monde, une image de Moché allongé sur un lit porté par les anges leur est apparue dans le ciel, ...
Moché était leur intermédiaire, celui qui était chargé de s'occuper de tous leurs besoins.
On peut imaginer un peu la panique et l'affolement des Bné Israël dans cette situation. Ils ont dû également s'attrister, désespérer, voire se mettre en colère, qu'Hachem les laisse maintenant seuls, livrés à eux-mêmes dans un désert impitoyable.

La guémara (Shabbath 105b) rapporte que le yétser ara fait habituellement fauter l'Homme progressivement.
Cependant, lorsqu'il y a une telle peur ou colère, au point d'en perdre la raison, cela devient alors pour le yétser ara la porte ouverte à toutes les fautes qui seront faites avec facilité.
=> C'est ainsi, que les Bné Israël se sont laissés aller à leurs inquiétudes et se sont laissés dominés par leur peur ; ils n'ont pas appliqué le verset : "une angoisse dans le cœur : fais-là fuir de toi" (Michlé 12,25), et c'est pourquoi le yétser ara exceptionnellement eu le droit d'utiliser toutes sortes d'effets spéciaux pour les troubler.
Il est probable que ce soit les Bné Israël eux-mêmes qui aient donné au yétser ara cette force d'action en se mettant à paniquer devant l'absence de Moché.

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-> b'h, également à ce sujet : http://todahm.com/2020/03/31/13093-2

"Si un homme sait parfaitement, d'une foi entière, que dans toute situation où la Providence Divine est dissimulée .., Hachem s'y dissimule, et que ce n'est absolument pas une dissimulation ... l'homme devra se coller à son Créateur avec une foi pleine et entière et il ne lui arrivera aucune mauvaise chose.
Il recevra de l'amour et de l'affection."
[Baal Chem Tov]

"Celui qui a des épreuves ou des peurs et qui se renforcent, qui espère en Hachem et ne tombe pas dans les mains de ses angoisses verra des prodiges.
Par le mérite de la confiance en Hachem, toutes les rigueurs sont adoucies, tous les décrets sont annulés, l'homme n'a pas à craindre quoi que ce soit ou qui que ce soi"
[Chomer Emounim - chap.1]

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Le Néfech Yéhoudi fait remarquer : celui qui a surmonté l'épreuve du "voile" qui existe dans ce monde-ci, qui s'est rappelé que "Hachem ou haElokim" (c'est la Bonté d'Hachem qui dirige tout), et qui a surmonté sa propre nature (qui le pousse à la peur), ne mériterait-il pas de grands sauvetages surnaturels dans tous les domaines?

+ Dans la Amida, nous disons : "Celui qui est notre délivrance, et qui est notre soutien" (haEl yéchouaténou véézraténou chéla haEl hatov)

Le Gaon de Vilna commente :
"Celui qui place sa confiance en Hachem et qui s'abrite sous Ses ailes ressemble à celui qui vient s'abriter sous un arbre contre un soleil qui frappe (à l'ombre d'Hachem - bétsel Chadaï).
Il n'est pas nécessaire que l'arbre agisse en notre faveur pour que nous soyons protégés du soleil, c'est l'effet naturel de l'arbre que de produire de l'ombre et de parer aux rayons pour tous ceux qui se trouvent en-dessous de lui.
Il en est de même pour celui qui se place sous les ailes de la Présence Divine.
Il n'est pas nécessaire de demander qu'Hachem nous délivre ou nous soutienne.
Hachem est naturellement une délivrance et une aide (yéchouaténou véézraténou) autant que les branches ont de l'ombre, ainsi celui qui se place entre les mains d'Hachem est protégé et délivré naturellement."

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-> Le Gaon de Vilna (Séfer Na'houm 1,7) explique également que :
"les souffrances ne sont pas un but en soi, la Rigueur n'est qu'un moyen qui est mis en place dans ce monde-ci pour que l'homme reste proche d'Hachem.
C'est pourquoi celui qui s'abrite à l'ombre d'Hachem et reste proche de Lui n'a aucune souffrance à subir."

+ "Chaque action d'Hachem a une intériorité et une extériorité.
L'extériorité des actions d'Hachem c'est une conduite juste, c'est-à-dire : récompenses et punitions, mesure pour mesure. Comme un homme se comporte, ainsi il reçoit.

Cependant, c'est seulement la facette extérieure des choses mais en réalité chaque action d'Hachem intérieurement est divinement profonde et a pour but d'amener le monde à sa perfection.
Sache qu'il n'y a pas une action légère chez Hachem ou une action avec peu d'intériorité. Chaque action d'Hachem a comme intention d'amener tous les éléments du monde à leur perfection, et c'est ce que signifie : "gam zou létova"
(cela aussi est pour le bien).
A la fin des temps Hachem nous montrera la profondeur de Ses actions et alors nous verrons comment les épreuves et les souffrances étaient des préparations à la bonté et à la bénédiction, car Hachem ne veut que le Bien et que la perfection de Sa bonté.
Il ne repousse pas les réchaïm, et au contraire Il s'efforce de les aider à se réparer et à se rapprocher.

Le roi David dit dans les Téhilim (92) : "combien sont grandes Tes actions, combien sont profondes Tes pensées" (ma gadlou maasé'ha Hachem ...), cela signifie qu'il y a une Bonté Divine infinie et une sagesse profonde derrière chacune des actions d'Hachem.
Pour l'instant, les actions d'Hachem ne nous sont pas compréhensibles du tout, si ce n'est que leur partie la plus extérieure, mais leur contenu est bien caché de nous, car l'intériorité des actions d'Hachem est entièrement bonne et il n'y a pas de mal ; mais cela nous ne le comprenons pas pour l'instant seulement à la fin des temps.
Lorsque l'homme comprend un peu une action d'Hachem, cela ne constitue qu'une goutte dans l'océan.
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[Ram'hal - Daat Tévounot]