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La émouna est inhérente en chaque juif

+ La émouna est inhérente en chaque juif :

-> "Il est clair que dès le moment de la naissance, dans chaque situation et chaque cas, sans aucun effort ni considération, une personne est dotée d'une foi totale et pure en Hachem.
C'est la vitalité et la fonction premières du voyage de l'âme dans ce monde, et la base de son anticipation du monde à venir. Il est dans la nature de l'âme de croire, de sentir et de reconnaître son Créateur.
Tout comme le corps a une nature physique, l'âme a une nature spirituelle.
C'est ce que s'écrie le prophète Yéchayahou (7,3) : "Le bœuf connaît son propriétaire et l'âne l'auge de son maître".
Hachem instille dans la nature de chaque créature vivante la capacité de reconnaître son maître ; à plus forte raison, il est logique que la nature spirituelle d'une âme élevée lui permette de reconnaître et de connaître son maître ...

Nous pouvons également déduire logiquement d'un kal va'homer : Hachem a imprégné la nature de l'humanité de la capacité d'un fils à reconnaître instinctivement et à sentir l'attachement à son père.
À plus forte raison, l'âme de cet homme doit-elle être capable de reconnaître Hachem, au sujet duquel la Torah écrit : "Hachem Elokim forma l'homme de la poussière du sol et lui insuffla dans les narines l'âme de la vie" (Béréchit 2,7) .
Nos Sages ajoutent (Zohar, cité par le Ramban) : "Celui qui souffle, souffle de l'intérieur". Il est donc impossible de conclure qu'un juif, qualifié d'enfant d'Hachem, ne sentirait pas de manière innée son Père céleste et ne s'identifierait pas à lui."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou 3:292]

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-> "La émouna est une expression délicate et sensible de l'âme.
Celui qui est en harmonie avec son âme, qui est en paix et libre de tout désir physique, est stupéfait lorsqu'il observe la hauteur des cieux et les profondeurs de la terre. Il est stupéfait par un monde qui lui apparaît comme une énigme. Cette énigme mystérieuse et extraordinaire consume son cœur et son esprit, le vide et le laisse hébété d'émerveillement.
La totalité de son intérêt et de sa concentration est investie dans la résolution de cette énigme et son âme aspire à une réponse, une réponse pour laquelle il marcherait volontiers à travers le feu et l'eau.
À quoi lui sert la vie si la douceur de cette même vie lui est totalement cachée? Son âme est empêtrée dans un cycle sans fin de deuil et d'aspiration à comprendre ce secret et sa source, mais il reste caché et insaisissable ...
C'est l'une des nombreuses capacités cachées qu'Hachem a implantées dans l'âme de l'homme. Cette capacité témoigne" du lien unique entre l'homme et le Créateur, et du but de sa création, qui est de servir son Créateur et de s'attacher à Lui."
['Hazon Ich - début de Emouna OuBita'hon]

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-> Le 'Hazon Ich poursuit dans cette même veine :
"Lorsqu'une personne parvient à saisir intellectuellement la réalité de l'existence d'Hachem, elle est immédiatement remplie d'une joie illimitée ; son âme devient une source de douceur pour elle, car son intellect et son imagination sont fusionnés dans leur perception d'Hachem.
Tous les plaisirs physiques s'évaporent : son âme délicate s'élève vers le ciel, enveloppée de sainteté, comme si elle était entièrement séparée de son corps physique humble et vide.
Lorsque l'homme atteint ces sommets de sainteté, un nouveau monde se révèle à lui, car il est possible, même dans ce monde, de s'élever fugitivement au niveau des anges et de se prélasser dans une sainteté rayonnante.
Tous les plaisirs du monde ne seront rien face à l'attachement de l'homme à son Créateur".

-> Il convient de noter que le 'Hazon Ich lui-même vivait selon ces idéaux. Dans Maassé Ich (6,p.14), le rav Shmouel Wosner partage les souvenirs personnels suivants : "Une fois, j'ai rendu visite au 'Hazon Ich au début de la nuit et il était assis dans la cour et regardait attentivement les étoiles. Il était dans un état d'émerveillement et d'attachement [à Hachem] ; d'abondantes larmes coulaient de ses yeux, et il ne remarqua pas que nous étions là pendant un certain temps."
Un épisode similaire est relaté dans le Maassé Ich (2,p.159) : "Une fois, [le 'Hazon Ich] étudiait une fleur. Il était tellement absorbé par l'étude de la fleur qu'il demanda à ce qu'elle soit retirée de la pièce parce qu'il s'était presque évanoui d'émotion devant l'extraordinaire création d'Hachem".

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-> Le rav Aryeh Gibber enseigne :
Les sources ci-dessus nous enseignent que la émouna est un trait spirituel naturel et inné qui existe chez un juif dès le moment de sa naissance.
[...]
Au cœur de chaque juif se trouve une émouna profonde et innée en Hachem.
Tragiquement, des années remplies de distractions sans fin et de désirs incontrôlés dissimulent et atténuent la braise de cette émouna.
Dans les moments de difficultés, de peur, cependant, le tumulte de la vie quotidienne et l'attrait de la tentation s'éloignent, et la lumière permanente de la émouna cachée se répand.
La source de clarté dans ces moments de danger est cette même émouna qui était présente, bien que cachée, depuis le début.

Cette idée nous aide à comprendre un autre phénomène. Il n'est pas rare que des juifs qui ont vécu leur vie comme des fauteurs impénitents, loin de toute observance religieuse, atteignent néanmoins des sommets spirituels impressionnants lorsqu'ils sont confrontés à l'ultime défi lancé à leur foi.
Tout au long de notre histoire, des juifs ont donné leur vie al kidouch Hashem alors qu'ils n'avaient que peu ou pas d'attachement à leur héritage. Cette transformation soudaine semble illogique ; comment peut-on mettre de côté toute une vie d'apathie et atteindre instantanément des sommets aussi élevés de émouna?
Mais bien sûr, l'étincelle de la émouna a toujours existé, même si elle a été enterrée par des années d'abandon. Le moment de crise n'a servi qu'à dévoiler une lumière vacillante de la émouna qui ne s'est jamais éteinte.
Face à l'épreuve ultime, cette étincelle s'est transformée en une flamme ardente, produisant une parfaite clarté de foi et une volonté instinctive de faire le sacrifice ultime al kidouch Hachem.

-> Le rav Tsadok haCohen (Makhchavot 'Harouts - 9, Ou'té'hilat) écrit :
"L'âme de chaque juif est imprégnée d'une émouna invincible. Même les fauteurs d'Israel qui ont accumulé de nombreuses fautes graves conservent cette foi au plus profond de leur cœur.
En fait, on sait que de nombreux fauteurs ont donné leur vie pour sanctifier le nom d'Hachem.
Même celui qui n'a jamais songé à se repentir et qui a abandonné sa religion par dépit, s'il était informé de l'arrivée de machia'h, il y croirait sans aucun doute de tout son cœur et reviendrait avec un repentir complet et sincère.
Et même les hérétiques qui ne reviendraient pas en se basant uniquement sur les rapports de l'arrivée de machia'h, lorsque le grand shofar retentira, annonçant la rédemption, même les âmes perdues et privées de leurs droits frémiront et se repentiront.
À ce moment-là, aucune âme ne sera laissée en arrière, car même celles qui ont été incorporées parmi les nations du monde reviendront".

-> Comment expliquer que nos grands rabbanim parvenaient à inspirer de grands fauteurs, les poussant sur le chemin de la téchouva?
Alimentés par un grand amour pour un autre juif et une préoccupation dévorante pour les autres, nos grands Sages ont été capables de se connecter à ce point vierge de pure émouna enfoui sous tant de couches d'hérésie et de péchés. Une fois que les flammes de ce feu dormant sont attisées, une transformation radicale peut se produire.

-> Il est écrit dans le Tanya (1,18) :
"C'est pourquoi même les moins méritants, et même les pécheurs, sacrifieront le plus souvent leur vie pour la sainteté du nom d'Hachem et endureront de dures souffrances plutôt que de renier le D. unique, même s'ils sont rustres, incultes et ignorants de la grandeur d'Hachem.
Quelle que soit la connaissance qu'ils possèdent, ils ne l'approfondissent pas du tout. Ainsi, ils ne renoncent pas à leur vie en raison d'une connaissance ou d'une contemplation d'Hachem. C'est plutôt sans aucune connaissance ou réflexion, comme s'il était tout simplement impossible de renoncer à l'unique D., sans aucune raison".

L’évolution de la conscience d’Hachem (émouna) de nos jours

+++ L'évolution de la conscience d'Hachem (émouna) de nos jours :

+ "Je peux témoigner que jusqu'à il y a 40 ans [ces mots ont été écrits au début du 20e siècle], il n'y avait pas de parfum d'hérésie (apikorsout), même parmi les ignorants et même parmi les fauteurs.
Beaucoup de gens succombaient à la faute, mais la émouna était ancrée en chacun d'eux. Même les ignorants étaient croyants. Et ne croyez pas qu'il s'agissait de "simples" croyants ; leur émouna était forte!
La émouna était sur les lèvres des jeunes et des vieux. Il y avait des fauteurs avérés qui ne craignaient pas le Ciel, mais leur émouna ne faiblissait pas.
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMoussar 2,29 ]

-> Le rav Shimshon Pinkous (Si'hot Pessa'h) écrit :
"C'est là que réside la différence essentielle entre notre génération et celles qui l'ont précédée.
Il y a 300 ans, et même 200 ou 100 ans, chaque juif, même le plus simple d'entre eux, avait une mère et une grand-mère qui vivaient et respiraient la conscience constante d'Hachem. Le sentiment dominant était qu'Hachem était une présence vivante dans la maison, aussi réelle et tangible que n'importe quel autre membre de la famille.
Cette réalité imprégnait toute la journée et influençait toutes les activités. Telle était l'image d'un vrai juif!

De nos jours, le judaïsme a évolué de façon remarquable, par exemple dans l'étude de la Torah et l'observance des mitsvot : les tefilin, les arbaa minim et les matsot que nous utilisons aujourd'hui présentent des exigences et des avantages bien supérieurs à ceux des générations précédentes.
Cependant, tragiquement, cette marque du judaïsme manque littéralement à Hachem. Nous ne ressentons pas la réalité de la présence d'Hachem.
Je ne dénigre pas, les développements extraordinaires que nous avons connus à notre époque. Mais en même temps, nous devons nous efforcer de donner vie à la réalité de l'existence d'Hachem. Tout comme nous disons "Bonjour" à un ami, nous disons "Modé ani léfané'ha" à Hachem chaque matin, non pas comme une simple expression ou une idée théorique, mais parce que nous reconnaissons la simple réalité : Hachem nous a rendu notre âme ce matin, et nous Le remercions de nous avoir à nouveau accordé le don de la vie."

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-> Il existe un concept général de déclin spirituel inévitable des générations (yéridat hadorot) qui se produit avec le passage du temps. Toutefois, dans le domaine de l'émouna, le rythme du déclin à notre époque semble plus rapide et plus précipité que celui des générations précédentes.

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-> Le rav Aryeh Gibber enseigne :
1°/ Dans l'économie :
Au cours des siècles passés, l'agriculture a dominé l'économie mondiale. La grande majorité des gens gagnaient leur vie et leur subsistance dans l'agriculture ou dans des domaines connexes.
Si, pour une raison quelconque, la récolte d'un agriculteur n'était pas fructueuse au cours d'une saison donnée, il pouvait très bien ne pas avoir de nourriture à mettre sur la table cette année-là.
La viabilité économique dépendait en grande partie de facteurs qui échappaient manifestement au contrôle de l'homme, tels que les pluies, le vent, le climat, ...
La domination totale d'Hachem dans ces domaines était évidente et transparente. Les parents vivait avec cette réalité, et par conséquent, les enfants ont grandi en entendant constamment que leur alimentation et leur prospérité dépendaient totalement d'Hachem.
Il n'est pas étonnant que la conscience forte et concrète d'Hachem ait été tissée dans le tissu de la vie familiale. [notre subsistance, notre vie, dépend de Lui! ]

De nos jours, la grande majorité de la population mondiale n'est pas engagée dans l'agriculture. Notre subsistance et notre prospérité quotidiennes ne sont presque pas affectées par le climat et les conditions agricoles ; si les produits ne peuvent pas être importés d'un endroit, ils sont simplement et rapidement importés d'un autre.
Perdue dans cette vague d'abondance, nous n'avons plus une tendance réfléchie de se tourner vers le Ciel pour notre subsistance ; en perdant notre lien quotidien avec la terre, nous avons perdu une partie de notre lien quotidien avec Hachem.

2°/ La médecine :
Dans les générations passées, la capacité de l'humanité à exercer une influence sur les questions de santé et de bien-être était très limitée. La plus petite maladie pouvait se transformer en maladie mortelle, et ni les médecins ni la médecine ne pouvaient apporter grand-chose.
Il existait une conscience forte et omniprésente du fait que les questions de santé et de guérison relevaient uniquement et entièrement d'Hachem. Il était donc naturel de se tourner constamment vers Hachem, et Sa présence était une réalité de la vie dans chaque foyer.

À l'époque contemporaine, nous avons assisté à des progrès fulgurants de la médecine qui ont pratiquement éradiqué de nombreuses maladies et atténué les effets de beaucoup d'autres. Même parmi les maladies pour lesquelles la médecine moderne n'a pas encore trouvé de remède, l'espérance de vie des patients a augmenté et la qualité de vie s'est améliorée. En fait, rien qu'au cours du siècle dernier, l'espérance de vie des personnes en bonne santé s'est considérablement allongée.
Cependant, ces progrès se sont accompagnés d'une érosion de notre tendance à considérer Hachem comme le "guérisseur de toute chair".
Face à ces progrès extraordinaires, les gens ont même tendance à penser [même si ce n'est qu'à un niveau subconscient] : "Qui a besoin d'Hachem? Nous avons les meilleurs médecins du monde, les médicaments les plus récents et les hôpitaux les plus avancés!"
Une fois de plus, nous voyons comment la conscience omniprésente d'Hachem en tant que dirigeant de toute la création s'est dissipée avec le temps.

3°/ La technologie :
Nous vivons dans un monde où l'électricité illumine le ciel nocturne, où les avions traversent les océans en quelques heures et où l'homme a marché sur la lune.
Porté par ces réalisations et d'innombrables autres, l'ego collectif de l'humanité s'est gonflé à un degré sans précédent. C'est ainsi qu'est apparue la pleine réalisation du verset (Eikev 8,14) : "De peur que ton cœur ne s'enflamme et que tu n'oublies Hachem, ton D."

Mais ce progrès technologique envoûtant a également un effet plus subtil. Il ne se passe guère de jour sans qu'un nouveau développement ou une nouvelle invention stupéfiante n'intervienne dans le domaine de la technologie. Dans ce blizzard de nouveaux gadgets et de nouvelles capacités, notre appréciation des merveilles d'Hachem et de Sa création a été remplacée par une fascination pour la technologie dans toutes ses dimensions en constante évolution.
Ce phénomène se manifeste dans de nombreux autres domaines.
Prenons l'exemple de la nourriture que nous consommons. Qui d'entre nous est impressionné par la douceur d'une pomme mûre ou d'une pastèque fraîche?
Pourtant, les laboratoires fabriquent aujourd'hui d'innombrables produits aux saveurs illimitées, dont certains sont entièrement nouveaux. Une fois de plus, notre étonnement et notre émerveillement s'adressent aux inventeurs de ces aliments ... et non à Hachem.
C'est là un autre exemple de la façon dont l'expérience de la reconnaissance d'Hachem dans notre vie quotidienne s'est émoussée par rapport aux générations passées.

-> La guémara (Yoma 20b) fait la déclaration énigmatique suivante : "S'il n'y avait pas le bruit du soleil, le bruit des foules romaines se ferait entendre dans le monde entier, et s'il n'y avait pas le bruit des foules romaines, le bruit du soleil se ferait entendre dans le monde entier."

Nous pouvons peut-être comprendre cette Guemara à travers la lentille du douch, comme suit.
Le "son du soleil" fait référence aux merveilles de la création et à la façon dont le monde et ses nombreuses merveilles annoncent pratiquement l'existence d'un Créateur.
Le "son des foules romaines", quant à lui, fait allusion aux "merveilles de l'humanité", à la myriade de progrès et d'inventions introduits par l'humanité, qui claironnent pratiquement l'idée de "mon pouvoir et la force de ma main", à l'exclusion virtuelle de toute reconnaissance d'Hachem.

La guémara suggère que chacun de ces cris menace d'étouffer l'autre. Sans le développement de ces "merveilles de l'humanité", toute l'humanité serait captivée par les merveilles transcendantes de la Création, et l'existence d'Hachem serait évidente et incontestable ; sans les "merveilles de la création", l'humanité serait complètement consumée par la conviction de "ko'hi vé'otsem yadi" (mon pouvoir et la force de ma main), à l'exclusion de toute reconnaissance d'un Créateur.
Dans le paradigme de la guémara, cependant, chaque chœur compense l'autre, laissant à chaque individu la liberté et le pouvoir de choisir.
Choisira-t-il le pouvoir artificiel et éphémère de l'homme ou le pouvoir illimité et éternel d'Hachem?
[à la lumière des progrès rapides et stupéfiants de la technologie mentionnés ci-dessus, on pourrait même suggérer que, dans notre génération, le "son du soleil" a été presque entièrement noyé par le "son des foules de Rome". ]

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-> Dans les générations précédentes, la émouna était tangible et la crainte instinctive d'Hachem planait devant les yeux de l'homme.
Le matérialisme ne s'était pas encore installé et les gens étaient plus proches, dans le temps et dans l'espace, des origines de leur émouna.

Aujourd'hui, en revanche, le matérialisme s'est installé et a inhibé le cœur.
De plus, au fil du temps, nous nous sommes éloignés de la source de notre vérité. Nous sommes loin de l'époque où notre nation était installée en un même lieu depuis des siècles, avec d'anciennes communautés et des coutumes ancestrales. Aujourd'hui, nos communautés et leurs traditions se sont mélangées et embrouillées. Les nations du monde ont été englouties par le matérialisme et la science, et l'hérésie a proliféré.
Il est devenu nécessaire de rechercher un soutien et une aide pour notre émouna naturelle, et d'utiliser nos sens tangibles pour renforcer ce que nous connaissons objectivement.
[rav Avigdor Miller - Lev Avigdor - chaar haBé'hina 14]

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-> Pour le 'Hafets 'Haïm, la émouna était une notion vivante et tangible, au point qu'il lui était difficile d'écouter les autres apporter des "preuves" de l'existence d'Hachem.
Je l'ai entendu dire un jour : Imaginez un père tenant son enfant sur ses genoux ; il le prend dans ses bras, l'embrasse et le nourrit. Si quelqu'un demandait à l'enfant : "Qui te tient?", l'enfant répondrait : "Mon père!". Si la personne désignait alors un autre homme présent et disait : "Non, c'est ton père", l'enfant désignerait à son tour son propre père et s'exclamerait : "C'est mon père". L'enfant n'a besoin d'aucune autre preuve ; il désigne simplement son propre père avec certitude.
Ce n'est que dans ce cas de figure que l'enfant peut éprouver un véritable amour pour son père.
Lorsqu'un enfant ne reconnaît pas instinctivement son père et qu'il exige au contraire des preuves et des vérifications de son identité, il ne peut pas ressentir un amour total et sincère pour son père.
[Kol Kitvé ha'Hafets 'Haïm ha'Hadachim vol.3]

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-> Nos Sages ont enseigné que l'épreuve des dernières générations [avant la venue du machia'h] sera l'émouna.
J'ai écrit ces mots par respect pour la charge de nos grands maîtres qui se préoccupent de l'éducation de notre génération en matière de Torah et de émouna.
[rav 'Haïm Friedlander]

-> Il nous a été transmis par les plus grands chefs de générations que dans les jours précédant l'arrivée de machia'h, il y aura des défis impressionnants pour les fondements de notre émouna.
[rav Nathan Wachtfogel]

"Peut-être direz-vous dans votre cœur : "Ces peuples sont plus nombreux que moi ; comment pourrai-je les chasser?" Ne les craignez pas!" (Ekev 7,17-18).
Une personne n'a plus rien à craindre de ses ennemis dès lors qu'elle prend conscience que ses seules forces ne peuvent suffire à les vaincre. [et qu'ainsi elle compte à 100% sur Hachem, sans plan B]
[rav Azaria Figo - le Bina lé'Itim ]

"La émouna élimine tous les mauvais midot et incite les bonnes midot à se mettre au travail.
La croyance tangible en Hachem nous amène à la perfection dans tous les midot. À tel point que le test décisif de la véritable émouna est de savoir si l'on s'est débarrassé de ses mauvaises midot et si on les a remplacées par de bonnes."
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour - vol. 2 - chap.16 - p.309]

"Hachem n'accorde que du bien et de la bonté aux Bné Israël.
Cependant, avant que le bien ne vienne, il est parfois nécessaire que ce soit le contraire (difficultés et soucis), car c'est la façon de faire d'Hachem, de sorte que le bien qui viendra par la suite sera alors de la meilleure des façons.
Lorsqu'une personne ne comprend pas cela, elle pense qu'Hachem, lui fait du mal, mais ce n'est pas le cas."
[ rabbi Eliyahou Lerman (Eizor Eliyahou), élève du rabbi Mendel de Kotzk ]

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-> Lorsque la nation juive a cru aux explorateurs (méraglim) et a eu peur d'aller en terre d'Israël, ils ont dit : "c'est par haine pour nous que Hachem nous a fait sortir de l'Egypte" (Dévarim 1,27).
Le midrach (Bamidbar rabba 16,2) écrit que cette affirmation a eu des conséquences terribles, parce qu'ils ont dit que Hachem les déteste (a de la haine envers nous - בְּשִׂנְאַת יְהוָה אֹתָנוּ), alors : "c'est pourquoi je l'ai prise en haine" (עַל כֵּן שְׂנֵאתִיהָ - Yirmiyahou 12,8).

-> Le Sfat Emet explique :
"Hachem agissait uniquement pour notre bien, mais comme ils ont dit qu'Hachem les haïssait, cela a poussé Hachem à les haïr."

-> Nous en tirons les leçons suivantes :
1°/ tout ce que fait Hachem est pour notre bien ;
2°/ c'est une faute grave que de soupçonner qu'Hachem nous hait et qu'il agit contre notre intérêt.
Hachem nous aime toujours et cherche notre bien. Nous devons y croire et nous verrons alors que tout est pour notre bien.
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Tout au long de la méguilat Eikhah (ui rapporte le terrible récit de la destruction du Temple), le nom Divin אלקים (Elokim) associé à Son Attribut de stricte rigueur, n'est pas utilisé.
Au contraire, c'est le nom יהוה, le Nom Divin de la miséricorde/compassion, est écrit.
Cela nous enseigne que même la destruction du Temple était un acte de la miséricorde d'Hachem.
[le frère du Maharal - rabbi 'Haïm - Igrot haTiyoul ]

Le pouvoir du bita'hon est si grand que lorsqu'une personne fait confiance à Hachem de tout son cœur, tout se passera bien pour elle.
C'est ainsi que cela s'est passé pour rabbi Akiva et pour Na'houm Ich Gamzou. C'est parce qu'ils avaient confiance en Hachem qu'ils ont été sauvés, parce que D. peut tout faire.

Même s'il semble que tout espoir est perdu, il faut faire confiance à Hachem, et il vous sauvera.
Plus on place sa confiance en Hachem, plus il nous sauvera.
[Maharal - Séfer Nétivot Olam - 'helek 2, Nétiv haBita'hon 2]

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-> Le Sefer Toldot Ména'hem cite la lettre suivante écrite par le Rav Na'houm de Horodna à l'un de ses élèves :
"Vous connaissez certainement l'explication du Rambam sur le verset : "éhéyé acher éhéyé" ([Hachem disant à Moché au buisson:] Je serai ce que Je serai - Chémot 3,14).
Le Rambam dit que l'explication simple de ces mots est que Hachem disait à Moché, Son serviteur, 'Je serai' à chaque personne, en fonction de la quantité de 'Je serai' imprimée dans son cœur.

Ainsi, si une personne croit et se fie à Hachem vraiment et avec simplicité, et accepte que la nature est entre Ses mains et qu'Il peut accomplir des miracles et des merveilles surnaturelles, alors Il accomplira des miracles et des merveilles pour elle et Il ne l'abandonnera pas ...
Au moment où il en aura besoin, Il lui lui répondra.
Mais si une personne n'inculque pas la émouna et le bita'hon ... Il l'abandonnera l'abandonnera".

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-> Il existe une règle : lorsque nous pensons à Hachem, Hachem pense à nous.
Le plus nous pensons à Hachem, le plus la providence Divine (hachga'hat pratit) sera importante chez nous.
['Hatam Sofer - Chémot 3,14]

-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'héa daé'ou, véou yéyacher or'hotékha)
Le 'Hatam Sofer explique : "Si tu te souviens d'Hachem dans tout ce que tu fais, alors Hachem prendra soin de toi".

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-> L'homme a été créé à l'image d'Hachem (tsélem Elokim - Béréchit 1,27)
Ceci est la même terminologie que : "Hachem tsilé’ha" (Hachem est ton ombre - Téhilim 121,5).
Lorsqu'on bouge, notre ombre bouge en parallèle.
Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 1,7) dit que de la même façon Hachem va suivre nos mouvements, en s'assurant que Ses "mouvements" soient en accord avec les nôtres.

-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" [éyé acher éyé] (Chémot 3,14)
Le rav Yéhochoua Alt dit que ce n'est pas une redondance, mais plutôt c'est une référence au fait que Hachem "sera" de la même manière dont "nous serons".

[ il est écrit : "ténou oz lélokim" (donnez de la force à Hachem - Téhilim 68,35).
Ainsi, plus nous avons de la émouna et du bita'hon, plus nous donnons à Hachem de la force pour être proche de nous et nous aider. ]

Le véritable bonheur réside dans l'acceptation de ce que D. nous envoie.
[Tséma'h Tsédek]

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-> Certains ont la sagesse, d'autres la force, d'autres la richesse et d'autres la pauvreté.
Tout cela parce qu'Hachem voit ce dont chacun a besoin, et chaque personne a besoin spécifiquement de sa situation pour se rapprocher de Lui.
[Méor Enayim]

Le plus nous prenons conscience que notre aide ne peut venir que d'Hachem, qu'Il peut et veut tout nous donner, et plus nous disons à Hachem combien nous comptons sur Lui, alors le plus Il nous montrera à quel point Il se soucie de nous et nous assurera de Ses plus grandes bénédictions.
[rabbi 'Haïm Chmoulevitz]

Nous devons accepter d'un cœur entier la Torah et la foi. C'est seulement par la suite que nous pourrons commencer à rechercher l'essence de la notion d'absolu, d'unité, les raisons des commandements ...
Et heureux celui qui agit ainsi! Il devra agir comme s'il avait reçu un ordre, et lorsqu'il rencontrera des difficultés parce qu'une multitude de questions l'envahissent, sa foi ne sera pas ébranlée par cela et il comprendra que ses questions proviennent du fait qu'il n'a pas encore atteint la Vérité et il approfondira encore davantage ses recherches. Peut-être aura-t-il le mérite de trouver des réponses.
['Hatam Sofer - Torat Moché - Chémot]

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-> Le Roi Shlomo écrit : "D. créa l'homme bon et l'homme fait des calculs" (Kohélet 7,29).
Adam Harichon tomba dans la faute après 'le "calcul" que fit 'Hava au sujet de l'arbre de la connaissance. Caïn fit des calculs pour dominer la terre, 'Ham fit des calculs pour hériter de la terre ...
Tout celui qui fait des calculs échouera.
La toute première création qui fit un calcul fut le serpent originel qui fit fauter 'Hava en l'entrainant dans les méandres d'une réflexion intellectuelle qui allait à l'encontre de la simple foi.
D'ailleurs, nous retrouvons l'essence même du calcul à l'intérieur du serpent originel. En effet, nous retrouvons dans le mot : calcul ('hechbon - חשבן), le mot ב-נחש (béNa'hach) qui signifie "dans le serpent".
La majorité des calculs sont du côté de l'impureté et même les Justes peuvent se tromper en faisant des calculs, comme le fit le roi 'Hizkiyahou. ]
Le remède au calcul est la simple foi qui est une véritable arme et non une faiblesse.

-> Par sa simple foi (tamim), l'homme doit toujours avoir en tête la réalité d'Hachem et que sa Torah provient des mondes supérieurs (infinis), et ensuite seulement, il pourra commencer ses investigations.

-> de même, ainsi, le meilleur remède à nos épreuves réside dans notre acceptation, dans notre joie (par bita'hon en Hachem), malgré les difficultés, nos incompréhensions sur ce qui se passe dans notre vie.
Moins on essaie de tout comprendre, en étant simple (tamim) dans notre certitude que cela ne provient que d'Hachem pour notre bien ultime (on le comprendra dans le monde à Venir de vérité), alors le plus on s'évite bien des galères dans la vie.

Toute la construction du peuple juif repose sur le combat contre le désespoir.
En effet, Avraham notre patriarche âgé de 100 ans et son épouse Sarah notre matriarche étaient stériles. Ils auraient dû succomber au désespoir face à l'idée d'avoir une descendance.
Cependant, ils ne perdirent jamais espoir et grâce à leur foi inébranlable, ils méritèrent de donner naissance à Its'hak et à toute sa postérité.
[ rabbi Tsadok haCohen - Divré Sofrim - ot 16]