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"De même, qu'il nous est impossible de quantifier la grandeur de D., de même, il nous est impossible de quantifier Sa bonté et Sa miséricorde [à notre égard]"

[le Zohar]

L’insigne de la royauté

+ L'insigne de la royauté (par le Rav Matitiahou Salomon) :

"Nous sommes tous des princes et des princesses ; nous portons tous l'insigne de la royauté.

D. nous a fait l'honneur de nous donner Sa sainte Torah.
Chaque mitsva accomplie, chaque mot de Torah étudié, nous attache à Lui de plus en plus étroitement, et nous fait atteindre des niveaux toujours plus élevés de sainteté et de pureté.

C'est le summum des plaisirs.
Nulle autre jouissance sur terre ne peut leur être comparée.

Mais, nous ne pouvons éprouver ce plaisir que si nous reconnaissons explicitement bénéficier d'un privilège divin, que si nous apprécions l'honneur formidable accordé par D.
[... sinon,] nous nous sentirons alors certainement accablés par une charge énorme et à l'étroit."

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[ "D. nous a choisi parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (bénédiction lorsque l'on monte à la Torah) ]

+ Le Ram'hal (Messilat Yécharim chap.18) dit qu'il existe des personnes qui ne se contentent pas du minimum ; au contraire, elles aiment tellement Hachem qu'elles veulent aller au-delà de l'appel du devoir. C'est ce que l'on appelle la 'hassidout, le fait de faire plus que ce qui est requis.
Le plus grand plaisir d'Hachem est d'étudier Sa Torah. Par conséquent, lorsque nous dépassons les limites et étudions tout ce que nous pouvons, nous Lui apportons le plus grand plaisir.

=> Lorsque nous décidons de consacrer notre temps disponible à étudier la Torah, nous envoyons un message clair à Hachem : nous apprécions tout ce qu'Il fait pour nous.
[rabbi Mordé'haï Sultan]

"Un déposant n'est pas certain que l'objet lui sera restitué par le dépositaire.
D. , Lui, nous restitue chaque matin notre âme encore plus belle!"

[midrach Eikha Rabati -
commentant le verset : "De nouveau, chaque matin : grande est Ta fidélité (raba émounaté'ha)" (Eikha 3,23) ]

Chaque matin, D. nous redonne la possibilité de réparer ici-bas les atteintes portées à notre âme, en améliorant notre conduite ('Hatam Sofer).

D. a toujours confiance en notre capacité à utiliser en bien, cette bombe atomique qu'est notre âme.
La moindre des choses, est de l'apprécier et d'y faire honneur ...

"De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

[Rachi dans la guémara Kidouchin 80b
expliquant ce verset : "(D. dit) Pourquoi un homme grognerait-il contre les événements qui s'abattent sur lui, après toute cette bonté ('hessed) que je fais envers lui en lui donnant la vie? Un homme, sur ses péchés." ]

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-> "D. m'avait durement éprouvé, mais il ne m'a point livré à la mort" (Téhilim 118,18)

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'ha 28) dit que dans l'état idéal, on devrait se sentir tellement heureux d'être en vie jusqu'à ne plus ressentir nos souffrances (à l'image d'une personne qui vient de gagner au loto le gros lot, et à ce moment elle casse un vase en cristal. Va-t-elle ressentir une peine pour le vase brisé ou le doigt blessé?).

Il cite également le gaon rav Hassman disant que si l'homme doit se lamenter c'est plutôt parce qu'il utilise mal la plus grande richesse qui lui est confiée (les jours de sa vie), en usant et en gaspillant ce temps précieux.

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-> "Car Mes pensées ne sont pas vos pensées et Mes voies ne sont pas vos voies!" (Yéchayahou 55,8)

Nous ne pouvons pas comprendre le véritable sens de notre existence.
Nous devons accepter cette réalité, et être heureux d'être vivant.
Par contre, c'est "sur ses péchés" que l'homme doit se lamenter ...

Se plaindre de sa vie, c'est envoyer comme message à D. : "Ce que tu me fais n'est pas juste (émet) ... je vais te donner des conseils afin que tu fasses mieux les choses ..."

=> Tâchons de nous plaindre de façon constructif.
[je ne suis pas content de moi, alors je vais tâcher de le réparer, de l'améliorer!]

Vive et vivre la vie!

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-> "De quoi donc se plaindrait l'homme vivant, si ce n'est de ses péchés?" (Eikha 3,39)

-> Le midrach (Eikha 3,13) commente :
De quoi se plaindrait un homme vivant? N'est-ce pas suffisant qu'il soit vivant?
Rabbi Lévi dit : Hachem déclare : Ta vie est dans Ma main ... et tu te plains?
Rabbi Bérakhya dit : Pourquoi se plaindre de sa vie en ce monde? Il faut se plaindre de ses péchés! ...

La tendance à se plaindre est héritée d'Adam harichone. Bien que D. lui ait donné tout ce dont il avait besoin au Gan Eden, il a fauté et s'est plaint, en accusant 'Hava de la faute qu'il a commise.
De même, dans le désert, au lieu de remercier D. pour la manne, le peuple juif s'en est plaint.

De plus, le midrach dit que la foi parfaite en Hachem implique d'accepter Sa volonté même lorsque les événements semblent mauvais.
[quand dans notre vie tout va comme on le voudrait il est facile d'exprimer notre confiance en D., mais lorsque ce n'est pas le cas, lorsque ce qui nous arrive est ce que D. veut, alors là on peut voir notre vrai niveau pratique de émouna.]
Yaakov aurait dû se plaindre de la disparition de son fils Yossef car à ce moment même, D. élevait Yossef à une position royale. Sion ne doit pas se plaindre non plus ; elle doit savoir que par l'exil elle atteindra de plus hauts sommets.

Rabbi Houna déclara : "Il faut se dresser comme un homme puissant, cesser ses plaintes et confesser ses fautes" ...
Selon une interprétation (sur Eikha 3,39), lorsque l'homme commence à se repentir et apprend à dominer ses désirs, il n'aura plus de raison de se plaindre. Il sera en paix avec lui-même et avec le monde.

-> Rachi commente :
L'homme doit comprendre qu'il est jugé par D., qui est Juge équitable.
[Ainsi, de quoi les hommes se plaindraient-ils? Si un homme ressent le besoin de déplorer sa situation, il doit se rendre compte que sa propre conduite est en faute.]

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-> Lorsqu'une personne souffre, que D. préserve, elle ne doit pas dire que les choses sont "mauvaises", mais plutôt, que la situation est "amère".
En effet, Hachem ne fait jamais rien qui est mauvais.
C'est à l'image d'un médicament qui peut être très amer à prendre, mais qui nous est très bénéfique au final. De même tout événement qui nous arrive, dans ses moindres détails, a été décrété/administré par Hachem, et au final tout est pour notre meilleur bénéfice, même si sur le moment cela peut nous paraître amer.
[rav Moché de Kobrin]

La richesse

+ La richesse :

En hébreu, une personne riche se traduit par : achir (עשיר), et on peut noter que :
-> le ayin (ע) = les yeux (énayim - עינים) = la faculté de voir ;
-> le shin (ש) = les dents (shinayim - שנים) = la possibilité d'apprécier la nourriture ;
-> le youd (י) = les mains (yadayim - ידים) = la possibilité de toucher un objet, d'enlacer une personne qu'on aime, ...
-> le réch (ר) = les pieds (rag'layim - רגלים) = la possibilité de marcher.

Nos Sages (Pirké Avot 4,1) nous enseignent : "Qui est riche? Celui qui est heureux de sa part".

=> Il faut savoir apprécier le fait d'avoir la possibilité de voir, de manger, de se déplacer, de respirer, de vivre, ... rien n'est normal, acquis.

La richesse réside dans notre capacité à se satisfaire de ce que l'on a, plutôt que d'être un éternel insatisfait, toujours en attente de quelque chose d'autre.

Dans la vie, les problèmes prennent les proportions qu'on leur donne.
Notre bonheur attend que l'on regarde en nous toutes les bonnes choses que nous possédons, plutôt que de porter notre attention à l'extérieur, à ce que nous n'avons pas.

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-> Plusieurs pensées ne peuvent pas régner sur nous en même temps, ainsi en développant de la reconnaissant sur les bénédictions que nous avons dans notre vie (même les plus minimes, récurrentes, ...), cela va entraîner une annulation de pensées négatives et d'inquiétudes.
Nous voyons alors la vie d'une façon tellement plus riche (puisque focalisé sur tout ce que nous avons, sur à quel point Hachem prend soin de nous, ...).

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-> Un homme riche est appelé : guévir (גביר).
[C'est l'acronyme de : "gomél 'hassadim" (qui est prodigue en bonnes actions), "baïchan" (humble), "yachar" (intègre) et "ra'haman" (miséricordieux).]
Pour être un véritable "guévir" (riche), on doit réunir ces 4 qualités.
[Méam Loez - (Vayéra 18,1)]

"Nous Te rendons grâce [D.] ... pour le fait que nous Te rendions grâce"

[dans le modim lu durant la 'hazara de la amida (*)]

Chaque bénédiction représente une occasion où nous avons la possibilité d'exprimer notre gratitude, de remercier D. pour ses bienfaits.

Mais alors, pourquoi doit-on le remercier de pouvoir le remercier? N'est-ce pas redondant, répétitif?

Il est écrit : "Nombreux sont les maux qui menacent le méchant; mais quiconque a confiance en D. se trouve environné de sa grâce." (Téhilim 32,10).

Face à une même épreuve, si on demande : "Comment ça va?" :
-> au méchant => "c'est dur!"
-> à celui qui a confiance en D. => "Barou'h Hachem!"

Devant un même verre d'eau à moitié plein, la personne optimiste et la personne pessimiste, vont dire la même chose, mais de 2 façons différentes, et cela change tout.

En effet :
-> Pour le pessimiste : le verre est à moitié vide => il va se focaliser sur ce qui manque.
(à l'image d'Haman qui était immensément riche et qui était honoré par tous, à l'exception d'une personne : Mordé'haï.
En se focalisant là dessus, tout le reste était alors sans valeur à ses yeux.
A mes yeux = le verre de ma vie est comme vide!).

-> Pour l'optimiste : le verre est à moitié rempli => il va se focaliser sur ce qu'il a.
(J'accepte ce que j'ai, et je décide d'en profiter, car la vie est courte.
J'accepte le fait que je ne suis qu'un être humain, que je ne peux pas tout comprendre, tout maîtriser.
A mes yeux : Ce que j'ai, c'est ce dont j'ai besoin, car sinon, D. me l'aurai déjà donné.
A mes yeux : le verre de ma vie est totalement plein du meilleur, n'attendant plus que je le boive. Merci D. !! )

=> On se doit de remercier D. de pouvoir le remercier, car en étant un juif qui a confiance en D., on a la chance d'avoir une vision positive de la vie.

La vérité est qu'à chaque instant, on est chouchouté par D., et non martyrisé ...
D'ailleurs, si on était à la place de D., on aurait fait les mêmes choix pour nous-même (les mêmes épreuves, les mêmes ressources, ...).

Que la vie est belle quand notre papa s’appelle : le Créateur du monde, qu'il nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer.

Dans le futur, dans le monde de vérité, quand on nous montrera notre vie, nous verrons qu'à côté de notre trace de pas, il y aura toujours une autre : celle de D.
La seule exception est durant nos moments difficiles, où l'on n'observera qu'une seule trace.
=> Où étais-tu D., lorsque la vie était dure pour moi?

D. nous répondra : Cette unique trace de pas : c'est la mienne, lorsque je te portais, quand marcher sur le chemin de la vie te devenait difficile ...

=> Même si la vie n'est pas toujours facile : quelle chance de pourvoir la voir en tant que juif confiant en D.!!

Merci D. de pouvoir te remercier, car grâce à cela, nous voyons à quel point, avec ce que l'on a en notre possession, nous avons tout pour être heureux ...

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-> Le mot : "toda" (merci! - תודה) a la même guématria que : "sim'ha bé'haïm" (la joie dans la vie - שמחה בחיים).
Lorsque l'on exprime notre gratitude, nos remerciements, cela témoigne d'une appréciation de ce qui se déroule dans notre vie. Il en résulte une joie de vivre!

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(*) : Durant la répétition ('hazara) de la amida, nous répondons par : "amen", à toutes les bénédictions sauf à "modim".
La raison est que Rav en a écrit la version originale, et que d'autres rabbanim ont fait ensuite des ajouts.
Au final, par ces 2 lectures, nous nous conformons à tous les avis (cf.guémara Sotah 40a).

+ "Si un juif s'efforce de toujours se souvenir de la générosité de D. et s'il se réjouit de Sa bonté, il ne fautera jamais."

[le Yessod haAvodah - Rabbi Avraham Weinberg - 1804–1883 ]

-> "Le yétser ara cherche à nous faire oublier à quel point la Main de D. est ouverte"

[le Or ha'Haïm - sur Dévarim 8,18]

"Qui se conduit avec ingratitude envers son prochain finira par se conduire avec ingratitude envers D."

[le 'Hayé Adam - Rabbi Avraham Danzig -> 1748 - 1820]

Le message du tonnerre …

+ Le message du tonnerre ... (par le rabbi Eliyahou Lopian)

"[Selon nos Sages], D. créa le tonnerre afin de remettre d'aplomb les cœurs qui s'égarent de la vérité.
Mais pourquoi le tonnerre annonce-t-il la venue de la pluie?

Certes la pluie constitue un bienfait destiné à l'homme.
Cependant, afin que nous ayons conscience que la pluie nous vient de D., et de Lui seul, elle est précédée du tonnerre qui a pour but de mettre de l'ordre dans les pensées de l'homme."

 

[ Le tonnerre nous sort de notre torpeur, afin de déclarer dans notre cœur : Merci D. pour chacune des gouttes de pluie!!
Nos Sages (guémara Bérakhot 59b) nous disent : "Quelle bénédiction prononçons-nous [sur la pluie?] Rav Yéhouda enseigne : "Nous Te rendons grâce pour chaque goutte que Tu fais tomber en notre faveur." " ]

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-> "Le tonnerre n'a été créé que pour redresser les cœurs tordus" (guémara Baba Métsia 59a)

=> Pourquoi le tonnerre fait-il toujours apparition en même temps que la pluie et pas à d'autres moments? A-t-on besoin de redresser les cœurs lorsque la pluie tombe?

Le rav Eliyahou Lopian explique qu'Hachem souhaite parfois faire tomber la pluie, apporter l'abondance au monde, mais l'humanité ne le mérite pas. Que fait-Il alors?
Il envoie le tonnerre qui redresse les cœurs, et lorsque les cœurs sont soumis, l'homme devient alors méritant de la bénédiction qu'Hachem avaient prévue.

Le but du tonnerre est donc de redresser les cœurs, et suite à ce renforcement en émouna, Hachem se tourne vers nous et nous envoie la pluie.

On peut transposer cette explication à notre vie de tous les jours. Lorsqu'on fait entendre à un juif le bruit du tonnerre, sous forme de problèmes difficiles qui le démoralisent, il doit se rappeler qui lui a envoyé ce tonnerre et crier vers Lui. C'est la meilleure façon de faire pleuvoir sur lui de nombreuses bénédictions et délivrances.

[le message du tonnerre est important : lorsque tout va bien il vaut mieux prier de tout notre cœur, reconnaître que tout ne vient que d'Hachem, en Le louant et en Le remerciant pour ce qu'Il nous donne, car alors Hachem n'aura pas besoin de nous envoyer des tonnerres (des difficultés) dans notre vie. En effet, ils n'ont pas de raison de venir car on est déjà réveillé (et non endormi) à apprécier les nombreux bienfaits que nous faits constamment Hachem.
(Prier = reconnaître/apprécier ce que D. nous a fait par le passé + demander pour le futur (conscients que sans D. on ne peut rien!). Nos Sages nous demandent de prier lorsque tout va bien, pour justement éviter d'en arriver à des situations où Hachem nous envoie des difficultés pour nous réveiller à prier.)]