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La prière de Min’ha

+ La prière de Min'ha :

-> Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (lassoua’h - לָשׂוחַּ) à l’approche du soir" ('Hayé Sarah 24,63)

-> Rachi commente ainsi le terme : lassoua’h : "Ce mot a le sens de prier".

-> Il est écrit dans la guémara (Béra'hot 26b) :
"Rabbi Yossé fils de Rabbi Hanina enseigne : les Patriarches ont institué les prières ... Avraham institua la prière du matin (Cha’harit) ... Its’hak institua la prière de l’après-midi (Min’ha), comme il est dit : "Its’hak était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation à l’approche du soir", or la méditation désigne la prière, comme il dit : ‘Prière du pauvre ... Il épanche sa prière devant Hachem’.
Yaakov institua la prière du soir (Arvit)".

-> A propos de l'importance de la prière de min'ha, la guémara (Béra'hot 6b) enseigne:
"Rabbi Halbo a cité Rav Ouna en disant qu’il faut être attentif à la prière de Min’ha comme nous l’apprenons au sujet du Prophète Eliyahou qui n’a été exaucé qu’à la prière de Min’ha.

Il est écrit : ‘A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi, afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D.’ (Méla'him I 18,37)"

-> Le Kli Yakar ('Hayé Sarah 24,63) commente : Bien que les autres Patriarches (Avraham et Yaakov) aient été exaucés également à la suite de leur prière (de Cha'harit et de Arvit), seul Its’hak a été exaucé immédiatement après avoir prié (au moment de Min'ha - dès qu'il a terminé, il a aperçu sa future femme sur un chameau, accompagnée de Eliézer).

[nos Sages voient en cela, une preuve que nos prières à Min'ha sont exaucées plus rapidement que celles de Cha'harit et de Arvit.]

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-> "A l’heure de Min’ha, le Prophète Eliyahou s’avança en disant ... Exauce-moi Hachem, Exauce-moi (anéni Hachem, anéni), afin que ce Peuple reconnaisse que c’est Toi le vrai D." (Méla'him I 18,37)

La guémara (Béra'hot 6b) explique que Eliyahou haNavi a fait 2 prières : "Exauce-moi (anéni) que du feu descende du ciel, et exauce-moi (anéni) qu'ils [les juifs] ne disent pas que je fais de la sorcellerie [en faisant descendre du ciel du feu].

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Béra'hot 26b) enseigne :
Nos Sages (guémara Taanit 8b) disent qu'une personne ne doit pas prier pour 2 choses à la fois.
Si c'est ainsi, pourquoi Eliyahou haNavi a-t-il prier pour 2 choses (que le feu descende du ciel, et que les gens ne disent pas que c'est de la sorcellerie)?

Mais plutôt c'est parce que Min'ha est un moment très propice pour la prière, plus que les autres moments, et on peut demander à ce moment même pour 2 choses à la fois.

C'est pourquoi la guémara apporte particulièrement cette dracha où Eliyahou haNavi a demandé pour 2 choses, et cela afin d'attester que Min'ha est un moment très spécial pour la prière.

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-> Le rav Yonathan Eibschutz (Tiféret Yonathan - Kora'h) donne une autre explication sur pourquoi les prières de Min'ha sont répondues plus rapidement que les autres prières.

Il se base sur la guémara (Shabbath 89b) suivante :
Dans le futur, Hachem dira à Avraham : "Tes enfants ont fauté contre Moi".
Avraham répondra : "Ils doivent être détruits, en raison de Ton saint Nom".
Avraham sera si bouleversé que les gens fautent contre Hachem, qu'il va conseiller qu'ils soient détruits, même s'ils sont ses descendants.

La guémara relate après un dialogue similaire entre Hachem et Yaakov.
Mais ensuite, Hachem va dire à Its'hak : "Tes enfants ont fauté contre Moi"
Its'hak va répondre : "Maître du monde! Est-ce qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants? Tu les as appelés : "Mes enfants premiers-nés, Israël" (béni bé'hori Israël). Et maintenant Tu dis qu'ils sont mes enfants et non pas Tes enfants?"
Les arguments de Its'hak font sauver au final les juifs.

Le rav Yonathan Eibschutz ajoute que c'est pour cette raison que Its'hak aimait Essav.
Il avait tendance à prier pour les réchaïm, afin de les aider [à se débarrasser du mal en eux, et qu'ils mettent au grand jour leur beauté intérieure].

Le rav Yonathan Eibschutz écrit que c'est l'unicité de Min'ha.
Its'hak a établi Min'ha, et ainsi même si une personne a fauté et n'est pas méritante, ses prières dites à Min'ha seront quand même exaucées.

Dans les mots, il écrit :
"Nos Sages nous ont dit d'être vigilant avec Min'ha car Eliyahou haNavi a été répondu à Min'ha.
Cha'harit et Arvit ont été instaurées par Avraham et Yaakov, qui n'ont pas prié pour les réchaïm.
Ils disaient qu'ils doivent être détruits, en raison du saint nom d'Hachem [qu'ils ont souillé par leurs fautes].
Mais Its'hak a prié pour les réchaïm.
C'est pourquoi, lorsque Eliyahou haNavi a prié pour le peuple juif, bien qu'ils ne soient pas méritants, Hachem a répondu à ses prières à Min'ha."

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-> Selon le rav Shlomo Yossef Zévin :
Le guémara enseigne que la prière la plus importante, à laquelle il faut être le plus vigilant, c'est min'ha.
La raison en est qu'elle est prononcée l'après-midi, quand l'homme est encore affairé à son travail. En revanche, Cha'harit est récité le matin, avant le travail, et Arvit, le soir, quand on est de retour à la maison.
Pour prier Min'ha, il faut arrêter son travail parfois même en plein milieu, ce qui peut être difficile, d'où son importance.

A l'époque, le travail le plus courant était l'agriculture. Ainsi, la valeur de Min'ha, c'est qu'elle est récitée quand on est encore dans le champ : "Its'hak sorti dans les champs pour se livrer à la méditation (= la prière)", c'est bien Min'ha.

-> Le Tour dit également que Min'ha est difficile à faire car elle tombe en pleine journée de travail.
Comment alors se rappeler de prier Min'ha? Surtout qu'il est dur de quitter le travail pour cela!

C'est justement parce qu'elle est plus difficile à accomplir, qu'elle est plus précieuse, et que les prières récitées à ce moment sont davantage exaucées.

[le fait d'être la tête sous l'eau, dans la routine, de notre travail pour obtenir notre subsistance, fait qu'on en oublie que rien ne peut nous arriver sans Hachem. Plus ou moins indirectement, on pense : c'est bon Hachem je gère! ... J'ai ma paie qui tombe chaque mois! Mon intelligence fait que je gagne tout seul ma vie! ...
Min'ha c'est ce moment où l'on arrête tout, où l'on atteste que : certes je fais des efforts nécessaire pour masquer la réalité (ma hichtadlout), mais la réalité c'est que tout me vient que grâce à Toi! ]

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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach a déclaré un jour que la lecture des Korbanot avant la prière de Min’ha possède la propriété miraculeuse d’épargner à celui qui s’y adonne d’avoir recours aux médecins.
On comprendra aisément d’après cela l’inanité de l’argument de ceux qui se dérobent à cette Mitsva en prétendant qu’ils n’en ont pas le temps. Car il en faut moins pour la lire que pour attendre son tour à une consultation médicale.

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+ Le nom Min'ha :

-> Le Maguen Avraham (Choul’han Aroukh Ora'h 'Haïm 232), dans son introduction aux Lois relatives à la prière de Min’ha, se demande [au nom du Tossefot dans Pessa’him 107a] : pourquoi la prière de l’après-midi est-elle appelée Min’ha (Offrande).

Il répond : "Puisqu’Eliyahou Hanavi a été exaucé à ce même moment de la prière de Min’ha, lorsqu’il offrit lui-même une ‘Offrande’ (Min’ha) à D., c’est pour cela que cette prière porte ce nom de Min’ha, par rapport à l’Offrande d’Eliyahou Hanavi ; offert au cours d’un ‘moment propice’ (ét ratson - עת רצון)".

-> Le Séfer ha'Haïm (le frère du Maharal) explique que Its'hak a été mis sur l'autel (lors de la Akéda), et il était comme un korban ola.
Puisqu'un korban ola a besoin d'être accompagné d'un min'ha (une offrande de farine), alors Its'hak a complété cette partie de son korban par des prières.

-> Le Baal haTanya rapporte la guémara (Ménou'hot 104b) citant que le seul korban avec le mot : "néfech" (âme) qui lui est écrit à proximité est le korban min'ha. Comme il est écrit : "néfech ki tak'riv min'ha l'Hachem" (Vayikra 2,1).
=> Pourquoi est-ce spécialement ce korban?

C'est parce que Hachem dit : "Qui est-ce qui apporte un korban min'ha? Il s'agit de quelqu'un qui est pauvre et qui ne peut se permettre d'amener qu'un peu de farine avec de l'huile.
Je considère cela comme s'il m'avait offert son âme (néfech) devant moi!"

De même, lorsqu'on interrompt son travail en plein milieu pour prier Min'ha, il y a un aspect de messirout néfech (don de soi), et c'est pourquoi cette prière s'appelle : min'ha.
Ainsi, lorsque l'on sacrifie tout pour aller prier Min'ha, alors Hachem dit : "Je considère comme si vous avez offert votre âme devant moi".

-> Le Ramban explique que cette prière porte ce nom, car "Min’ha" vient du mot "Ménou’ha", qui signifie repos ; c’est en fait le début du "repos" (coucher) du soleil de cette même journée.

-> Le Kédouchat Lévi enseigne : la prière de l’après-midi est appelée "Min’ha" qui signifie "cadeau", car nous n’avons pas l’obligation de prier à ce moment-là, contrairement aux autres prières de la journée.
En effet, le matin nous devons remercier Hachem de nous avoir fait revenir en nous notre âme que nous Lui avions prêtée la veille.
De même le soir, nous devons implorer Hachem de bien vouloir nous restituer, à notre réveil, notre âme que nous allons lui confier pour la nuit

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-> b'h, au sujet de Min'ha de Shababth : http://todahm.com/2020/07/20/minha-de-shabbath

La répétition de la Amida

+ La répétition de la Amida :

=> Pourquoi disons-nous la Amida en silence, alors que sa répétition est faite à voix haute?

-> Le Ben Ich 'Haï (Térouma, 2 - chana alef) écrit : la raison principale de la répétition de la Amida est qu'elle réalise toutes les rectifications (tikounim) de la Amida que nous avons pu faire en silence, car la répétition de la Amida atteint un lieu plus élevé que celle de l'Amida faite en silence.
C'est pour cela que nous prions la Amida en silence, en raison de la peur que les "klipot" (écorces d'impureté) s'attachent à elle. [afin de les prendre et de s'en nourrir pour alimenter le mal]
En revanche, la répétition de la Amida va à un endroit plus élevé où les écorces d'impureté (forces du mal) ne peuvent pas les atteindre. Par conséquence, nous disons la répétition de la Amida à voix haute sans aucune crainte.

-> Le Ben Ich 'Haï (chana alef - Ki Tissa 6) nous dit que celui qui prie sa Amida longuement, et qui par conséquence ne peut pas écouter la répétition de la Amida, sa prière est également complète concernant la répétition de la Amida ... et c'est même mieux.

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-> Le rav Akiva Eiguer écrit qu'avant la répétition de la Amida, on doit attendre que le rav termine sa Amida, et ce même s'il est d'accord pour qu'on ne l'attende pas.

-> Celui qui entretient une conversation futile durant la répétition de la Amida, est qualifiable de "fauteur", sa faute sera trop lourd à porter pour lui, et on doit le réprimander.
[Choul'han Arou'h - Ora'h 'Haïm chap.124 parag.7]

-> Le Kaf Ha'haim (chap.124 ; 16) enseigne que Hachem n’a aucune satisfaction d'une personne qui étudie pendant la répétition de la Amida.

Il explique les paroles de Rabbi Yo'hanan : "Heureux l’homme qui investit son labeur dans la Torah, et donne satisfaction à D." (guémara Bérahot 17).
A priori, tout celui qui étudie la Torah donne satisfaction. Pourquoi les phrases sont séparées par un "et"? Il aurait du être écrit "qui donne".
Le Kaf Ha'haïm explique que parfois Hachem ne veut pas de l’étude de l’homme quand elle est faite à un moment interdit. [comme la répétition de la Amida, et c'est pour cela que le yétser ara nous pousse à le faire!].

[Il est à noter que si une personne a déjà prié, elle pourra étudier pendant la répétition d’un autre office (Halakha Broura tome 6, page 274).]

La puissance de la prière est si grande qu'elle peut changer la nature, sauver quelqu'un d'un danger, et retirer un [mauvais] décret.
[Rabbénou Bé'hayé - Ekev 11,13]

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-> Une personne peut changer son mazal par la prière.
[Méïri - guémara Baba Kama 80b]

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-> Le Choul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 114) établit que si on a dit "morid haguéchem" l'été, on doit répéter la Amida (et dire "morid atal").
Le Taz (1586-1667) explique que c'est parce que la pluie n'est pas une bonne chose en été, et que si une seule personne se trompe, même dans un moment d'inattention, en demandant à Hachem de faire tomber de la pluie (morid haguéchem), alors cela peut entraîner que la pluie vienne sur le monde.
On voit de là la puissance de la prière de tout juif!

L’importance de s’isoler et d’ouvrir son cœur à Hachem

+ L'importance de s'isoler et d'ouvrir son cœur à Hachem (la Hitbodédout) [selon rabbi Na'hman de Breslev] :

-> Quand l'homme parle devant Hachem, et exprime son propos par des arguments et des requêtes, et qu'il veuille "vaincre" Hachem si l'on peut s'exprimer ainsi pour qu'Il exauce sa demande, D. en ressent du plaisir et de la joie par le fait qu'on remporte la victoire contre Lui.
[Likouté Moharan - Torah 124]

-> Lorsqu'un homme s'isole et exprime son propos et sa souffrance devant D., reconnaît et déplore la gravité des dommages qu'il a occasionnés, alors la Présence Divine Elle aussi exprime face à lui Son propos et Sa peine, car chaque dégât qu'il a engendré dans son âme L'a aussi touchée si l'on peut s'exprimer ainsi ; Elle le console, en recherchant des moyens pour réparer tous les dommages.
[Likouté Moharan - Torah 259]

-> La force d'élévation de la hitbodédout, il n'est pas possible de l'expliquer ou de l'imaginer, car cette conduite est supérieur à tout, et elle inclut la totalité du service divin, car grâce à cela, on peut accéder à tout le bien ici-bas et dans le monde à venir, car on peut tout obtenir grâce à la prière et aux supplications ; et tous les grands tsadikim n'ont atteint leur niveau que par cette pratique.
L'homme sensé qui prend la chose à cœur comprendra de lui-même l'immense avantage de cette conduite ; Heureux celui qui parvient à se fixer une heure particulière pour cela, chaque jour. [où entre autre on vide toutes les préoccupations de notre cœur à papa Hachem]
Le reste de la journée, il veillera à être joyeux.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 25]

-> Si l'homme se renforce en cela, en s'obligeant à chaque fois à parler devant D. de ce qu'il a sur le cœur, il ne fait aucun doute qu'avec le temps, D. lui viendra en aide afin qu'il puisse bien exprimer son propos, et il pourra parvenir à prononcer des paroles inédites et précieuses qu'on épanchera sur lui depuis le ciel, et il méritera d'en venir à tout le bien véritable et éternel grâce à cette pratique qui inclut tous les conseils pour le service de D. ...
Heureux l'homme qui se renforcera en cela, car du plus petit au plus grand, il est impossible d'être un "ich casher" de ce nom, si ce n'est grâce à l'hitbodédout et au propos tenu entre l'home et son Créateur.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 25, 96, 100, 101]

-> Chaque membre d'Israël possède un point positif très précieux, dont la volonté forte et constante est d'accomplir la volonté de son Créateur ; cependant, les désirs brisent son cœur, et en raison de cela, son cœur est éloigné de ce point.
C'est pourquoi chacun doit converser avec son Créateur, afin que l'aspect du point qui est en lui éclaire son cœur, et grâce à cela, l'homme supprimera le prépuce de son cœur.
[Likouté Moharan - Torah 34,4-7-8]

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-> C'est une très bonne chose pour celui qui en est capable que de déverser son propos devant D. avec miséricorde et des supplications, comme un enfant qui réclame devant son père!
Et combien une telle conduite est bénéfique, lorsqu'il peut éveiller son cœur dans son propos, au point de pleurer et de verser des larmes comme un enfant qui pleure devant son père!
[Si'hot haRan 7]

-> Un cœur brisé est très précieux.
Sache qu'un cœur brisé et la tristesse ne sont absolument pas la même chose, car la tristesse ressemble à quelqu'un qui serait en colère et irrité, mais un cœur brisé est comparable à un enfant qui réclame devant son père, comme un bambin qui pleure et se plaint devant son père de son éloignement vis-à-vis de lui, et ceci est précieux et chéri devant D.
Il aurait été bon que l'homme ait un cœur brisé toute la journée, cependant, du fait que la plupart des gens peuvent facilement passer du cœur brisé à la tristesse, laquelle endommage énormément ...
L'homme doit se réserver un certain moment dans la journée afin d'exprimer son propos le cœur brisé, et c'est seulement alors qu'il aura un cœur brisé, mais le reste de la journée, il sera dans la joie.
[Si'hot haRan 41-42]

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-> Le dialogue que l'homme instaure entre lui et son Créateur, cette conversation deviendra par la suite un instrument de rédemption et de délivrance pour ses descendants.
[Séfer haMidot - Hitbodédout]

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-> Grâce aux propos que l'homme prononce entre lui et son Créateur, en exprimant au moyen de sa bouche ses désirs et ses volontés positives, à savoir qu'il désire, aspire et se languit de sortir de son propre mal et d'accéder au bien authentique, priant et suppliant D. pour cela, grâce à une telle démarche, il fait émaner de bonnes âmes, en les faisant passer du potentiel à l'existence ; car grâce aux seuls désirs, des âmes sont potentiellement créées, et grâce à la parole mentionnée ci-dessus, elles sont achevées et sortent du potentiel à l'existence.
De cette manière, l'homme verra sa requête exaucée, et aura le mérite de donner une forme aux lettres de la Torah pour le bien.
Il assure la vie et l'existence du monde entier, attire le bien et la bénédiction dans tous les mondes, et réveille au repentir de nombreuses âmes grâce aux propos qu'il tient entre lui et son Créateur.
Car ce sujet des désirs et des volontés positives, en les extériorisant et à pleine voix constitue quelque chose de très précieux, et chacun doit s'habituer à accroître le temps consacré à ce genre d'occupation chaque jour ; et grâce à cela on peut faire revenir le monde entier au bien.
[Likouté Moharan - Torah 31,8-9]

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-> Il est très bon de prier et de converser devant D. dans les champs, parmi les herbes et les arbres, car lorsque l'homme prie et exprime son propos dans les champs, alors toutes les herbes et les buissons des champs viennent tous à l'intérieur de sa prière et l'aident, en lui donnant de la force dans sa prière et son propos.
[Likouté Moharan - 2e tome - Torah 11]

Si tu implores Hachem de te prodiguer son amour, alors Hachem couvrira tes offenses [à Son égard].
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]

Parfois une personne est soudainement inspirée à servir Hachem et à prier. Cela est causé par le tsadik qui prie et élève sa génération.
[Méor Enayim - Yitro]

A chaque fois que nous manquons de quelque chose, c'est parce que mesure pour mesure, une force de vie d'Hachem est partie de ce monde. Car plus la Présence bienveillante d'Hachem s'étend et se renforce, plus le monde est remplie de bontés.
C'est pourquoi, notre prière principale doit consister ... à ce que la Gloire d'Hachem remplisse le monde entier, ce qui générera aussi que notre vie soit remplie de bontés ...
Il en résulte que l'intention principale de nos requêtes doit être pour Hachem [que Sa Gloire et Son Nom doit grandissent dans ce monde, ce qui est la source de toutes les bontés possibles].
[Méor Enayim - Chémot]

Grâce aux chants et aux louanges [à la gloire de D.], on attire Sa Présence ici-bas.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

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-> Grâce à la confiance qu'une personne témoigne à D., Hachem écoutera sa prière.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téfila]

La prière

+ La prière (par rabbi Na'hman de Breslev) :

-> L'arme principale de l'homme d'Israël est la prière ; et toutes les guerres que l'homme doit remporter, qu'il s'agisse du combat engagé contre le mauvais penchant, ou des autres batailles contre les dresseurs d'obstacles et les opposants, tout se fait grâce à la prière, et c'est de là que vient toute sa vitalité.
C'est pourquoi celui qui veut parvenir vraiment à la sainteté d'Israël doit multiplier les prières, les requêtes, les conversations entre lui et son Créateur, car il s'agit de l'arme essentielle pour remporter la guerre.
[Likouté Moharan - Torah 2,2]

-> L'union et l'attachement à D. se font principalement grâce à la prière, car celle-ci est une porte par laquelle on entre chez D., et c'est de là qu'on Le connait.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 84]

-> Grâce à la prière, on change la nature, on soumet et on supprime les hérétiques et les réchaïm.
[Likouté Moharan - Torah 216]

-> Grâce à la prière, l'individu pourra modifier son Mazal.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Tout celui qui se renforce dans la prière ici-bas, ses détracteurs là-Haut ne pourront pas l'accuser.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Un homme devra toujours invoquer la miséricorde divine, afin que tous le renforcent, et que les anges de service appuient sa requête de clémence, et qu'il n'ait pas d'accusateur là-Haut.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Grâce à la prière qu'Israël exécute, il prend pour lui la force et le pouvoir, car par la prière il annule Ses décrets, et Israël porte alors le nom de 'Puissant'.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 2,4]

-> Le cri vers D. conviendra, autant avant la promulgation d'un décret qu'après.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Trois choses font perdre la prière :
1°/ "Ne méprise aucun homme", il s'agit de ne pas mépriser qui que ce soit ; quand on n'est pas attentif sur ce point, la qualité de la prière s'en ressent.
2°/ L'altération de la foi, celle-ci n'étant pas parfaite, ce qui correspond à l'idolâtrie.
3°/ Le dommage occasionné à l'Alliance (la brit).
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 10]

-> Si tu n'es pas en paix avec les autres, ta prière ne sera pas agréée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui ne tient pas rigueur aux autres, sa prière sera agréée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Par le fait que tu gardes le silence lorsqu'on t'insulte, tu mériteras que Hachem réponde à ta demande.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> A cause d'un vol ou d'une honte qu'il aurait infligé à autrui, la prière de l'individu ne sera pas écoutée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui respecte l'adage : "Que le bien d'autrui te soit aussi précieux que le tien" (Pirké Avot 2,12), méritera de prier avec ferveur.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> La prière sera plus importante que les bonnes actions et les sacrifices.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Pour chaque demande, qu'elle soit grande ou petite, prie.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Un homme devra toujours prévenir par sa prière, les ennuis à venir.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Parfois, la maladie est encore au stade latent dans l'homme et elle n'apparaît pas de façon visible, aucun docteur n'étant alors capable de la guérir ; mais quand l'homme accède à la prière, il peut guérir même quand les symptômes ne sont pas encore apparus, et il n'en viendra pas au stade de maladie déclarée.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 1,11]

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-> Hachem désire ardemment les prières d'Israël, et lorsqu'il prie devant Lui, il comble Son désir, et Il en conçoit du plaisir.
[Likouté Moharan - Torah 15,5]

-> Si l'homme multiplie la prière et l'hitbodédout pendant des jours et de nombreuses années, et en dépit de cela, il constate de lui-même qu'il est encore très loin de D., il a l'impression que D. dissimule Sa Face de lui, qu'il ne se trompe pas en pensant que D. n'entend absolument pas ses prières et ses conversations, mais il croira seulement avec une foi parfaite que D. entend, écoute et prête attention à chaque parole de chaque prière, supplication et conversation qu'il tient, et il n'y a aucune parole de perdue ; seulement, chaque parole créé une empreinte en haut, petit à petit, et éveille Sa bienveillance à chaque fois.
[Likouté Moharan - Torah 2,6]

-> Celui qui a l'intention d'implorer Hachem, trouvera [déjà] grâce à Ses yeux.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Dès qu'un homme envisagera de revenir vers D., on agréera sa prière, même s'il n'a pas encore agi en ce sens.
[Séfer haMidot - Téchouva]

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-> Celui qui prie pour autrui alors qu'il éprouve le même besoin, sera exaucé le premier.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui prie en faveur de son prochain, Hachem doublera le bienfait qui lui était réservé.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> La prière d'un autre aura plus d'effet que celle de la personne concernée, et même un tsadik aura besoin de la prière des autres.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Lorsque tu voudras élever ta prière, prie pour [le salut du peuple d'] Israël.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui plaide en faveur d'Israël, éveillera une délivrance dont il sera l'artisan [responsable].
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui ne prie pas pour soulager la souffrance d'Israël, sera qualifié de pécheur.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui prie en faveur d'Israël, Hachem lui pardonnera toutes ses fautes.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui implore la miséricorde divine pour les gens de sa génération, méritera que lui soit révélée la Présence Divine.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Tout celui qui compatit aux souffrances [du peuple] d'Israël et prie pour leur délivrance, même s'il émet des critiques à l'encontre du Ciel, il ne sera pas châtié.
[Séfer haMidot - Téfila]

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-> C'est grâce à a joie que ta prière pénètrera jusque dans le palais du Roi.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Une prière dite avec joie sera douce et agréable auprès d'Hachem.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui prie avec joie, Hachem lui prodiguera des honneurs et réprimera ceux qui l'oppressent.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> L'homme fera semblant de se réchauffer et d'embraser son cœur dans les paroles de la prière, et grâce à cela, il méritera vraiment un réchauffement du cœur de sainteté, pour prier avec son cœur dans une grande ardeur.
[Likouté Moharan - Si'hot haRan 74-75]

-> Grâce au battement des mains durant la prière, les jugements sont adoucis, et grâce à cela on échappe à l'oubli ; cette pratique annule aussi les querelles.
[Likouté Moharan - Torah 46]

-> Pendant la prière, l'individu devra tendre ses mains, comme pour recevoir quelque chose.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui prie dans une synagogue, sera considéré comme s'il présentait une [offrande] Min'ha pure.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Hachem se trouvera [constamment] dans la synagogue.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Ce sera une mitsva de porter des vêtements honorables au moment de la prière.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> L'essentiel de la perfection de la prière réside dans la vérité ; on parvient à cela grâce à la louange et au remerciement adressé à D., ainsi qu'à l'étude des lois, qui sont les principaux délices du monde à venir.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 2,1-2-4]

-> Le Shabbath et le Roch 'Hodech seront particulièrement propices à l'élévation de la prière.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> On doit prélever la tsédaka avant la prière, et grâce à cela on est sauvé des pensées étrangères dans la prière.
[Likouté Moharan - Torah 2,4]

-> Si l'individu donne la tsédaka avec ses 2 mains, sa prière sera écoutée.
[Séfer haMidot - Téfila]

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+ Prière & Torah :

-> La Torah et la prière se renforcent et s'éclairent mutuellement, c'est pourquoi on doit précisément s'occuper de ces 2 dévotions.
[Likouté Moharan - Torah 2,6]

-> Grâce aux paroles de Torah et de prière, on élève toutes les étincelles déchues, on rectifie et on renouvelle ... tous les mondes déchus, et l'homme est considéré comme s'il avait créé les cieux et la terre et tous les mondes une nouvelle fois.
C'est pourquoi on ne doit prononcer que des paroles saintes, et pas des propos d'autre nature, afin d'élever les étincelles, pour réparer tous les mondes ; et grâce à cela la venue du machia'h se rapprochera.
[Likouté Moharan - Torah 75]

-> La prière est utile pour tout ; même celui qui ne peut pas étudier, peut mériter, grâce à la prière, de pouvoir étudier ; car grâce à elle, on peut en venir à tout le bien, à la Torah et au service, à toute la sainteté et à toutes les bontés qui existent dans tous les mondes, amen que telles soit Sa volonté.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 84]

-> Par le fait qu'un individu s'adonne à l'étude de la Torah au sein des difficultés, sa prière sera agréée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Tout celui qui s'adonne à l'étude de la Torah, Hachem comblera ses souhaits.
[Séfer haMidot - Téfila]

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+ Prier avec ferveur :

-> Celui qui prie avec ferveur [énergie], Hachem écoutera sa prière.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Lors de la prière, l'homme se tient dans le palais du Roi, il doit alors s'annuler complètement, en n'ayant à l'esprit que Hachem, jusqu'à ce qu'il annule son égo de manière totale, en perdant la conscience de lui-même durant la prière, mais en ne ressentant que le Roi [Hachem] uniquement ; et grâce à cela, tous les outrages et les mépris sont supprimés.
[Likouté Moharan - Torah 55,7]

-> Au moment de la prière, l'homme doit s'attacher à D., et il ne devra ressentir près de lui aucune autre personne au monde, mais il pensera seulement qu'il n'existe au monde que D., et il n'y a aucune créature dans le monde si ce n'est lui.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 103]

-> Avant de prier, il faudra rattacher son esprit au Créateur, alors les paroles de la prière s'exprimeront d'elles-mêmes.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> En général, lorsqu'un homme prie, des pensées d'orgueil viennent l'assaillir.
Ceci correspond à l'exil de la Présence Divine ; mais grâce au fait qu'on prie avec force, on se renforce contre les distractions et les pensées d'orgueil et on les annule, et on fait ainsi sortir la Présence divine de Son exil, on La répare, et on contribue à réaliser l'union d'Hachem avec Sa présence.
Egalement grâce à la prière récitée avec force, le serment fait aux Patriarches est renouvelée, et c'est comme s'il avait été effectué à présent.
[Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 84]

-> Celui qui se considère humblement, sa prière ne sera pas repoussée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui fait preuve de modestie, même lorsqu'il prie par la pensée, Hachem exaucera son souhait.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Grâce à la confiance qu'une personne témoigne à D., Hachem écoutera sa prière.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Celui qui manque de foi, sa prière ne sera pas écoutée.
[Séfer haMidot - Téfila]

-> Grâce à la prière récitée avec concentration, à savoir que l'homme lie la pensée à la parole de la prière dans un attachement fort et puissant, grâce à cela il parvient à saisir les secrets et l'intériorité de la Torah, et il amène par cette prière des abondances et des bénédictions au monde, et Hachem désire ardemment sa prière.
[Likouté Moharan - Torah 73]

-> Grâce au fait qu'on s'adresse à D. seul en priant sincèrement, sans aucune pensée étrangère en faveur des gens, grâce à cela l'homme mérite de faire venir le niveau du monde à venir également dans ce monde, il y aura ainsi la chute des réchaïm, et se dévoile alors la grandeur des tsadikim et des personnes pieuses, comme cela adviendra dans les temps à venir ; et grâce à cela, la parole de sainteté est rendue parfaite, et on mérite de concrétiser le potentiel, autrement dit d'achever dans la réalisation toutes les actions entreprises dans la sainteté que l'homme désire accomplir.
[Likouté Moharan - Torah 66,3]

-> A propos du fait de prier avec force, autrement dit le fait que l'homme fasse entrer toute sa force dans les lettres de la prière, selon le sens de : "Tous mes membres diront ...", ces paroles qu'il prononce avec force sont littéralement les paroles d'Hachem ; et les 10 Paroles avec lesquelles D. créa le monde reçoivent leur force de ces 28 lettres [il s'agit des 28 lettres du 1er verset de la Torah, reliées à la force "koa'h" de valeur numérique 28.]
[Likouté Moharan - Torah 48]

-> Une prière récitée avec force possède la propriété de rendre fertile, et elle sauve de la dissension et de la querelle, la vérité se renforce, tous reviennent à D. pour Le servir à l'unanimité, et le vrai Rabbi de la génération se dévoile et se fait connaître.
[Likouté Moharan - Torah 48]

-> On doit veiller à prier avec une si grande concentration jusqu'à épancher son cœur comme de l'eau devant D., et grâce à cela le machia'h viendra.
[Likouté Moharan - Torah 9,4]

-> La prière d'un individu [qui prie seul] ne sera agréée que si son cœur est fervent, alors qu'une prière publique le sera, même si certains n'y mettent pas tout leur cœur.
[Séfer haMidot - Téfila]

+ Si l'homme savait et croyait d'un cœur entier que la terre est remplie de Sa gloire, que Hachem se tient au-dessus de lui au moment de la prière, entend, écoute et prête attention à chaque parole de la prière, il ne fait aucun doute qu'il prierait avec une grande ferveur, et il prendrait un soin tout particulier à se concentrer sur ses paroles.
Mais du fait qu'il n'est pas convaincu de cette connaissance, pour cette raison il ne manifeste pas tellement d'enthousiasme, et il ne se montre pas si pointilleux ; tout cela provient des conflits du mauvais penchant qui est dans le cœur.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 62,2]

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-> Actuellement la prière est en exil, en raison de nos nombreuses fautes, car la prière est très élevée mais les gens la prennent à la légère, et quand ils se tiennent pour prier, ils souhaitent se décharger de la prière.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - 2e Tome - Torah 1,8]