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L’unité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'unité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Lorsque le peuple juif est dans l'affliction et qu'un individu se détache de lui, les 2 anges gardiens qui l'accompagnent viennent, posent leurs mains sur sa tête et disent : "Cette personne, qui se détache de la communauté, ne verra pas le réconfort de la communauté".
[guémara Taanit 11a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
La main droite symbolise l'amour bienveillant ; la gauche, la stricte justice.
En utilisant les 2 mains, les anges gardiens indiquent qu'en raison de la cruauté de cette personne, qui n'a pas participé à la douleur d'Israël, elle est digne d'être maudite non seulement selon la stricte justice, mais même selon la bonté.

La tête symbolise la racine. Si les corps du peuple d'Israël sont distincts, la racine de leur âme est une seule et même racine.
Les anges posent leurs mains sur la tête de cette personne pour indiquer qu'elle s'est séparée de la communauté parce qu'elle n'a pas tenu compte du fait que la racine d'Israël est une.

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-> La paix unit les corps d'Israël (juifs) et la Torah unit leurs âmes.
En effet, chaque lettre de la Torah correspond à une âme juive.
[Ben Ich' 'Haï - Shani Eliyahou 2:2]

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-> Les âmes d'Israël sont comparées à une grappe (Chir haChirim 7,8) parce qu'elles sont liées entre elles. Mais les âmes des nations du monde sont séparées, comme des raisins individuels.
Ainsi, normalement lorsqu'un juif est en danger, son compagnon juif ressent vivement le danger et ne le quitte pas. S'il le quitte, c'est qu'il se considère comme un raisin individuel détaché de la vigne.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara 5b]

-> La branche d'un amandier et ses amandes symbolisent Israël.
Bien que le peuple d'Israël soit constitué de corps individuels, comme des amandes individuelles, il est relié par l'âme, tout comme les amandes individuelles sont reliées par la branche à laquelle elles sont attachées.
C'est pourquoi les bonnes actions d'un juif en aident un autre. Et si quelques décrets célestes étaient émis contre Israël, il suffirait que chaque décret ne touche qu'un seul juif, car c'est comme si le décret touchait tout Israël.
Car "Israël est une brebis dispersée" (Yirmiyahou 50,17) = si un juif est frappé, c'est tout Israël (les juifs) qui en souffre.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - haftara Pin'has (sur Yirmiyahou 1,11-12)]

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+ Les mariages mixtes :

-> "Du haut des rochers je le vois, et des collines je le contemple ; c'est un peuple qui habite seul et qui n'est pas compté parmi les nations" (Balak 23,9)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - chana 2 - hakdama 'Houkat) commente :
Israël est issu des "rochers" = les 3 Patriarches - et des "collines" = les 4 matriarches.
On a :
- chez nos Patriarches : Avraham (אברהם), Yit’hak (יצחק ) et Yaakov (יעקב ) = il y a un total de 13 lettres.
- de même chez nos Matriarches : Sarah (שָׂרָה), Rivka (רבקה ), Rachel (רָחֵל ) et Léa (לֵאָה) = il y a également un total de 13 lettres.
Treize est la guématria de אחד (é'had - un), la particularité d'Israël (juifs).
"Qui est comme Ton peuple, Israël, une nation unique sur terre?" (II Chmouël 7,23) = ils sont un, même s'ils sont sur terre. Les nations du monde, en revanche, sont nombreuses.

Hachem nous a ordonné de ne pas nous marier avec des non-juifs, car comment des âmes issues de la source de l'unité pourraient-elles s'unir à des âmes issues de la source de la pluralité?
Pour nous éloigner de la moindre possibilité de violer ce commandement, les Sages ont institué plus d'ordonnances qu'ils ne l'ont fait pour protéger n'importe quel autre commandement. Ils ont interdit de manger du pain cuit, des aliments cuits, du fromage fabriqué ou du vin touché par un non-juif.

Bien qu'il y ait aussi des raisons ésotériques, la raison simple de toutes ces ordonnances rabbiniques est d'empêcher la socialisation qui pourrait conduire à des mariages mixtes. C'est ainsi que nous conservons notre statut de "peuple qui habite seul et qui n'est pas compté parmi les nations".

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+ L'unité permet de rester près de la Présence Divine :

-> Il y a 13 lettres dans les noms des Patriarches, correspondent à la guématria de אחד (é'had - un), parce que les Patriarches sont le char de la Présence divine, qui est le lieu de l'unité.
Leur descendance, Israël (les juifs), doit être une nation une sur terre, car Israël doit ressembler à ses ancêtres.

Le mot "un" est la norme d'Israël, car Hachem en fait l'éloge, comme nous l'apprenons : "Hachem vous a loués aujourd'hui" (Ki Tavo 26,18) en vous appelant "un" (guémara Béra'hot 6a).

[Lorsque les juifs sont unis alors] ils méritent d'être toujours proches de la Présence divine.
Mais s'il y a des querelles et des dissensions au sein du peuple juif, la Présence divine s'en va.
C'est ce qui s'est passé lorsque le second Temple a été détruit à cause de dissensions.
[Ben Ich 'Haï - Drouchim Bamidbar]

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+ L'unité fait taire le Satan qui ne peut alors pas nous accuser :

-> Les commentateurs disent que les 13 lettres des noms des Patriarches étaient inscrites sur les 4 étendards du camp des Bné Israël.
Treize est la guématrie de אחד (é'had - un). Elles ont été inscrites sur les étendards pour montrer qu'Israël doit être un, unifié, comme il est écrit : "Qui est comme Ton peuple Israël, une nation unique sur la terre?" (II Chmouël 7,23).
Par cela leur honneur en sera rehaussé. Car même si leurs actes ne sont pas dignes, le mérite de l'unité les protégera, comme il est écrit : "Efraïm est uni, bien qu'il soit idolâtre, laisse-le en paix!" (Hochéa 4,17).
[...]
A'hav, roi idolâtre d'Israël, partit en guerre et chacun de ses soldats revint vivant, car l'unité régnait au sein du peuple. Mais le second Temple fut détruit et Israël exilé à cause de la division du peuple.
C'est ainsi qu'il est écrit : "L'un s'approche de l'autre (é'had béé'had [אֶחָד בְּאֶחָד] yigachou), aucun esprit ne peut passer entre eux" (Iyov 41,8) = lorsqu'Israël, appelé "un" (אחד), s'approche de D. avec la vertu de l'unité (אחד), le mauvais penchant ne peut pas passer entre eux.
Car là où il y a unité, le Satan ne peut accuser.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 4 - kalla 3]

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+ L'unité fait venir le machia'h :

-> Les Bné Israël seront rassemblés après l'exil et reviendront sur le site du Temple en raison de 2 choses. L'une est l'unité ... l'autre est les actes de bonté (guémilout 'hassadim).
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 1 - kalla 1]

[ainsi l'unité est une condition nécessaire pour faire venir le machia'h. N'attendons pas que Hachem nous unisse contraints par les malheurs nous arrivant, et plutôt faisons le dès maintenant dans la joie et l'amour de notre frère juif. ]

-> Les 4 espèces du loulav sont réunies pour montrer que si le peuple juif est uni, les tsadikim protégeront les réchaïm par leurs mérites et la guéoula viendra.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Emor]

-> Le Ben Ich 'Haï (Névé Tsadikim 2:1) écrit :
L'unité d'Israël est cruciale pour sa rédemption.
Le midrach raconte que lorsque le machia'h viendra racheter Israël, ce dernier dira : "Ce n'est pas possible, car nous devions être soumis par les 70 nations."

Le machia'h leur donnera 2 explications.
La première est que le 4e empire qui a subjugué Israël, Edom/Rome/Civilisation occidentale, représente les 70 nations.
L'autre explication est que si un juif est exilé en Barbarie (ancienne dénomination du Maghreb), un autre en Angleterre, c'est comme si tout Israël avait été exilé dans chacun de ces endroits. [fin de ce midrach (Yalkout Chir haChirim 986)]

Ainsi, pour que l'exil prenne fin, il est nécessaire qu'Israël soit uni, de sorte que si un juif est exilé ici, un autre là, c'est comme si la nation entière avait été exilée dans chacun de ces endroits.
C'est pourquoi l'unité d'Israël nous réconforte.
[elle permet de réaliser l'asservissement du peuple juif par toutes les nations du monde, en se basant même sur un juif vivant dans un coin du monde, et par cela l'unité permet de provoquer la guéoula (puisque ce décret d'exil a bien été accompli). ]

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+ L'unité = un récipient permettant de recevoir la bonté d'Hachem :

-> Le mot hébreu pour "récipient" (kéli - כלי) est un acronyme des 3 types de juifs : Cohen, Lévi, Israël.
Si le peuple juif est uni, il est un "récipient" par lequel l'abondance divine descend dans le monde.
Mais s'il y a des querelles entre eux, ils sont comme un récipient brisé, qui ne contient rien.
Et même s'ils sont unis, ce ne doit pas être pour le mal, mais seulement pour le bien, pour servir D.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom (sur Téhilim 14,2)]

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-> L'unité est très précieuse pour Hachem ... lorsque nous parvenons à l'unité, nous accomplissons le verset suivant : "Qui est comme Ton peuple, Israël, une nation unique sur la terre!" (II Shmouël 7,23).
[Ben Ich 'Haï - Né'hamat Tsion (sur Eikha 5,1)]

[grâce à l'unité nous "rappelons" à Hachem que nous sommes Ses enfants adorés, et alors on peut espérer de sublimes bénédictions indépendamment de nos mérites (juste parce que c'est notre Père miséricordieux), dont la guéoula! ]

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+ L'unité permet la réalisation de nos prières :

-> Le peuple d'Israël [n'est pas exaucé] tant qu'il n'est pas uni, comme il est écrit : "Il bâtit ses chambres hautes dans les cieux, et il a fondé son union sur la terre" (Amos 9,6). [guémara Ména'hot 27a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Lorsque le peuple d'Israël est uni, il peut prier et formuler des demandes que D. écoutera.
C'est ce que laisse entendre le verset : "Il a fondé son union près de la terre". [Dans l'alphabet hébraïque], près des lettres de ארץ (érets - terre), sont celles de בקש (bakéch - demande), et de קשב (kéchev - écoute).

-> Ailleurs, le Ben Ich 'Haï (Even Chelema - sur Chir haChirim 8,13) enseigne :
Grâce à l'unité, la voix d'Israël sera entendue par D., car la Torah et les prières s'élèveront en haut sans être entravées par des accusateurs.
C'est ainsi que nos Sages ont enseigné : Toute prière qui ne contient pas la prière des fauteurs d'Israël ne monte pas en haut.
De même, le galbanum, à l'odeur nauséabonde, figure parmi les épices de l'encens du Temple (Kéritout 6b).
[pour qu'une prière monte sans anges accusateurs, elle doit venir de l'unité de tous les juifs, aussi bien des tsadikim que des réchaïm.
(à une petite échelle, c'est ce qui donne de la force aux prières faites en minyan (communauté).) ]
[...]

Les terres des nations sont sous la domination de leurs anges gardiens. Hachem leur envoie une nourriture abondante pour Israël (les juifs), mais les anges la prennent pour les nations et ne laissent presque rien pour Israël.
Et lorsque le peuple juif prie, ces anges lancent des accusations contre lui pour empêcher les prières de monter en haut.
Mais si les réchaïm prient avec les justes, les anges laissent passer les prières.
Hachem fait le tri, prend les prières des justes et les écoute.

Tout cela dépend toutefois d'une condition : l'unité du peuple d'Israël, car c'est ainsi que les prières monteront ensemble.

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+ La mort d'un tsadik :

-> L'éloge funèbre d'un tsadik disparu permet d'éviter le châtiment d'Israël. La raison en est que tout le peuple d'Israël est comme un seul corps.
Il est écrit : "Israël est une brebis dispersée" (Yirmiyahou 50,17), et non un "est un troupeau dispersé". Tout comme une brebis frappée à l'un de ses membres ressent la douleur dans tout son corps, il en va de même pour Israël (midrach Vayikra rabba 4,6).
Lorsque l'amour et la fraternité règnent au sein du peuple d'Israël, le mérite du tsadik disparu et le chagrin qu'il suscite les protègent, car la brebis a été frappée dans l'un de ses membres.
Mais s'il y a des dissensions et de la haine parmi eux, cela ne s'applique plus (Darkei haYam ; Maharimat).

Parmi les nations, il n'y a pas une telle notion d'expiation collective, car ils sont tous des individus distincts. C'est ainsi qu'il est écrit : "Il jugera les nations [au pluriel], elles sont remplies de cadavres" (Téhilim 110,6).
Mais pour Israël, "Il écrase la tête sur une vaste terre" (Téhilim 110,6) = même s'Il écrase un tsadik, son mérite protégera "une vaste terre" = tout Israël. [Kol Yaakov]
[Ben Ich 'Haï - Névé Tsadikim 2:1]

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-> "Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Chvouot 39a)
Par la responsabilité mutuelle, l'individu acquiert les mérites du groupe.
[Ben Ich 'Haï - 'Hayim véhaShalom (sur Téhilim 68,5)]

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim 'Houkat) enseigne :
Si les chiffres - 1,2,3,...,8,9 sont écrits séparément sur une feuille et que l'on fait leur somme, celle-ci ne s'élève qu'à 45.
Écrits ensemble, ils peuvent former une somme qui s'élève à des centaines de millions.
Le peuple d'Israël est comme des chiffres. Unis, ils atteignent des sommets bien plus élevés que ceux qu'ils pourraient espérer atteindre en tant qu'individus séparés.

Mais tout cela à condition que les chiffres soient côte à côte, sans qu'aucun ne soit plus haut que l'autre.
Si les chiffres sont écrits l'un au-dessus de l'autre, leur somme n'est que de 45.
De même, aucun juif ne doit se considérer comme supérieur aux autres.
Ainsi, les premières lettres des mots : "barou'h chéamar chéaya aolam" (בָּרוּךְ שֶׁאָמַר וְהָיָה הָעולָם - Béni soit celui qui a parlé et créé le monde" (prières du matin) forment בשוה 'béchavé - égal).
En effet, lorsque Hachem a créé le monde et ses habitants, il n'a pas voulu qu'ils se considèrent comme inférieurs les uns aux autres.

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-> Afin de "mettre en pratique toutes les paroles de cette Torah" (Vayélé'h 31,12), le peuple d'Israël doit s'unir. Les lois relatives à la pureté de la famille sont entre les mains des femmes ; les commandements positifs qui dépendent du temps sont du ressort des hommes ; et seuls les enfants peuvent apprendre la Torah en toute pureté, sans péché.
[de même pour les mitsvot liées aux Cohanim, au Roi, à la terre d'Israël, ...]
[Ben Ich 'Haï - drouchim Vayélé'h]

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+ L'exemple de Kora'h :

-> Ils tombèrent sur leur visage et dirent : "Hachem, D. des esprits de toute chair, si un seul homme pèche, seras-tu irrité contre toute l'assemblée?" (Kora'h 16,22)

-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Kora'h) commente
Moché et Aharon priaient D. de sauver le peuple juif. Ils savaient que puisque tout Israël est un, il y a une responsabilité collective. Ainsi, si un juif commet une faute, il attire le mal sur tout Israël, alors que s'il fait une bonne action, il attire le mérite sur tous. Ainsi, priaient-ils, si une personne unie au peuple d'Israël péchait, Tu serais en colère contre toute la congrégation.
Mais si le pécheur s'est séparé des autres, la règle de la responsabilité collective ne s'applique plus.

C'est pourquoi ils demandèrent : "Si un seul homme faute, seras-Tu irrité contre toute l'assemblée?" = Est-ce que Kora'h, qui a péché, faisait corps avec le peuple d'Israël, pour que Tu te mettes en colère contre tout le groupe à cause de lui?
Il s'est séparé de la communauté juive en semant la discorde. Pourquoi donc te mettre en colère contre eux tous?

La flatterie (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La flatterie (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Toute congrégation où règne la flatterie finira par s'exiler.
[guémara Sota 42a]

-> Pourquoi la flatterie conduit-elle à l'exil?
Les âmes des flatteurs sont exilées de la Présence divine, "car un flatteur ne peut se présenter devant Lui" (Iyov 13,16). Il est donc normal que leur corps soit lui aussi exilé.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle, même les fœtus dans le ventre de leur mère la maudissent.
[guémara Sota 41b]

-> Avant de donner la Torah, Hachem a demandé au peuple d'Israël des garants qui paieraient la "dette" s'ils ne respectaient pas la Torah. Les personnes que D. a acceptées comme garants ont été les enfants juifs (Shoher Tov - Michlé 6).
Notre guémara dit qu'il conviendrait même aux enfants qui ne sont pas encore nés, et qui ne sont donc pas encore garants, de maudire le flatteur.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle tombera au Guéhinam.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la Guemara dit-elle "toute personne" (kol adam - כׇּל אָדָם) ?
Les érudits en Torah sont normalement imperméables au feu de Géhinam puisqu'ils sont eux-mêmes du feu, comme il est écrit : "Voici, ma parole est comme du feu" (Yirmiyahou 23,29 ; Haguiga 27a - Rachi).
Néanmoins, "toute personne qui a le trait de caractère de la flatterie" = même s'il s'agit d'un érudit en Torah, il "tombera au Guéhinam".

"Toute personne", cela inclut [aussi] les pauvres qui flattent les riches pour obtenir ce dont ils ont besoin.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère au monde, comme il est dit : "Mais ceux qui ont de la flatterie dans leur cœur provoquent la colère" (Iyov 36,13)
[guémara Sota 41b]

-> Le flatteur est un faux témoin ; en faisant l'éloge des transgresseurs, il atteste que le mal est le bien.
Il s'agit d'une mauvaise utilisation du לשון (lachon - la langue), qui est représenté par son initiale, lamed (ל). Ecrite pleinement cette lettre lamed est למד, ce qui numériquement égal à עד (éd - témoin).

Le lamed (ל) est présente dans l'écriture pleine de la lettre alef (אלף), qui signifie "apprendre" (la Torah).
[comme dans : "Je t'apprendrai (aaléfé'ha - אֲאַלֶּפְךָ) la sagesse" (Iyov 33,33) ]
En utilisant sa langue (לשון) pour porter un faux témoignage plutôt que pour étudier la Torah à haute voix, le flatteur supprime le lamed (ל) de alef (אלף).
Ce qui reste alors c'est c'est אף (af - la colère).
Ainsi : " Toute personne qui a de la flatterie en elle apporte la colère (אף) au monde".
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Rabbi Elazar dit : Toute personne qui a de la flatterie en elle ... sa prière n'est pas entendue.
[guémara Sota 41b]

-> Pourquoi la prière d'un flatteur n'est-elle pas entendue?
La bouche est la porte par laquelle sort la prière. En fautant avec sa bouche, le flatteur ferme les portes du ciel à sa prière.
De plus, parce qu'il cherche à s'attirer les bonnes grâces des transgresseurs, sa demande de grâce divine ne sera pas entendue.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ]

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-> Rabbi Shimon ben Ḥalafta dit : Depuis le jour où le pouvoir de la flatterie a prévalu, le jugement s'est corrompu et les actes des gens se sont corrompus.
[guémara Sota 41b]

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Le terme : 'hanoupa (חֲנוּפָּה) se définit en lui-même. Il peut être décomposé en חן פה ('hen pé - faveur par la bouche), le flatteur utilise sa bouche pour s'attirer les faveurs de ceux qui fautent (transgresseurs). [ חֲנוּפָּה s'écrit aussi sans le "vav]
En réarrangeant les lettres, on obtient : נוחפה (caché - du mot חפוי), נפוחה (gonflé), et נפוחה (une poignée) = pour obtenir une poignée d'avantages, le flatteur dissimule les défauts de l'offenseur et gonfle sa valeur.

Il est interdit de flatter des transgresseurs, car cela implique d'approuver leurs fautes.

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-> À la fin du premier jour de Souccot, une estrade de bois est dressée dans la cour du Temple. Le Cohen gadol remet le rouleau de la Torah au roi. Le roi se lève pour l'accepter et s'assoit pour le lire.
Le roi Agripas se lève pour l'accepter. Il lisait également debout, ce dont les Sages le félicitaient. Lorsqu'il atteignit le verset : "Tu ne mettras pas sur toi [en tant que roi], un étranger qui ne soit pas ton frère" (Dévarim 17,15), des larmes coulèrent de ses yeux.
Les Sages lui dirent : "Ne crains rien, roi Agripas, tu es notre frère".
À ce moment-là, le peuple d'Israël méritait l'anéantissement parce qu'il avait flatté le roi Agripas.
[guémara Sotah 41b - Ein Yaakov]

-> Pourquoi la guémara dit-elle "parce qu'ils ont flatté le roi Agripas" plutôt que simplement "parce qu'ils l'ont flatté?
Il est permis de flatter les réchaïm lorsque le but est d'échapper à l'oppression.
[il est écrit dans la guémara (Sota 41b) : "Il est permis de flatter les réchaïm dans ce monde"]

S'il s'était agi d'un autre roi, comme le violent Hérode, ils n'auraient pas mérité d'être anéantis. Mais Agripas était une personne honnête qui ne leur aurait pas fait de mal pour avoir gardé le silence. Il n'était donc pas nécessaire de le flatter en disant : "Tu es notre frère", ce qui impliquait faussement qu'il était juste qu'il soit roi.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

Défendre les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Défendre les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Reviens, Israël, à Hachem ton D., car tu as trébuché dans ton péché. Prends avec toi des paroles et retourne à Hachem" (Ochéa 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, téchouva 3) commente :
Hachem veut que nous lui disions du bien de ses enfants. Nous ne devons pas mentionner leurs actes répréhensibles, sauf si c'est pour les justifier.

Il faut toujours veiller à dire du bien du peuple juif.
Même s'il y a des choses à critiquer, il ne faut pas les critiquer, mais utiliser son intelligence pour trouver ce qu'il y a de bon et de parler que de ça.

Hachem dirige le monde sur une base de mesure pour mesure ; comme l'homme traite son prochain, le ciel le traite aussi. Si quelqu'un parle contre les autres, au ciel, les accusateurs parleront contre lui.
Si quelqu'un parle régulièrement en mal d'Israël, les accusateurs en Haut pourraient même scruter son repentir et l'invalider.
Et le contraire est également vrai. Si vous parlez en bien d'Israël (des juifs), de nombreux défenseurs en Haut parleront en bien de vous.
Un homme pieux a dit à ses disciples : "De même que vous m'avez donné le bénéfice du doute au ciel on vous accordera aussi le bénéfice du doute" (guémara Shabbat 127b).

À l'appel du prophète Hochéa : "Reviens, ô Israël, à Hachem ton Dieu, car tu as trébuché dans tes péchés", le peuple pourrait répondre : Comment pouvons-nous revenir? Nos fautes ont créé des accusateurs en haut lieu qui empêcheront notre repentir d'être accepté.
À cela, le prophète répond : Trouvez des mérites en Israël et parlez-en.
"Emportez avec vous les paroles" prononcées en faveur d'Israël, et vous pourrez alors "revenir à Hachem". Car les anges défenseurs que tu auras créés par ces bonnes paroles l'emporteront sur les accusateurs créés par tes fautes.

[le Ben Ich 'Haï écrit : Avez-vous peur que des accusateurs rejetteront votre repentance?
"Prends avec toi des mots" de défense du peuple juif, et alors tu pourras "retourner à Hachem."
Quiconque parle au nom d'Israël sera pardonné pour tous ses péchés. ]

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-> "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - téchouva 3) explique :
Les tsadikim parfaits apportent un grand bénéfice au peuple juif.
"Le tsadik est le fondement du monde" (Michlé 10,25) ; même si le peuple commet des péchés, son mérite le protège de la punition.

Mais la personne qui plaide la cause [des juifs] et retourne le verdict en leur faveur aide encore plus le peuple juif.
Sa récompense sera également plus grande.
Notre guémara parle des baalé téchouva, littéralement : "maîtres de la réponse" = ceux qui réfutent les accusations portées contre le peuple d'Israël.
"Le tsadik parfait ne peut atteindre le lieu où se tiennent les baalé téchouva" = le lieu exalté du ciel où les défenseurs d'Israël reçoivent leur récompense.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Ki Tissa) enseigne :
Chaque mot méritoire crée un ange.
Celui que l'on appelle un maggid venait étudier la Torah avec rabbi Yossef Karo, auteur du Choul'han Aroukh, et il annonçait : "Je suis la Michna que vous avez étudiée".

Une mitsva encore plus grande que l'étude de la Torah est de parler en bien d'Israël (les juifs).
L'ange créé à partir de chaque mot de défense crie le mérite d'Israël, continuellement et pour toujours, empêchant toute autre accusation concernant ce péché.

Cela explique pourquoi Hachem a demandé à Moché comment Israël pourrait payer pour le péché du Veau d'or. Il voulait que les paroles de défense sortent de la bouche de Moché, créant un ange pour proclamer à jamais le mérite d'Israël.

L’ayin tova

Lorsque notre prochain [juif] est béni par le destin, nous devrions le bénir pour qu'il ait encore davantage de bonheur.
[Zohar - Bamidbar]

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-> Avoir une ayin tova (bon oeil) signifie qu'une personne doit juger les autres favorablement, leur souhaiter du bien et se réjouir de leurs succès. [Maharal]

-> Le 'Hidouché haRim enseigne :
La réussite/bonheur d'une autre personne doit nous apporter de la joie. Nous devons nous rappeler que son bonheur et son honneur ne nous enlèvent rien. De cette façon, nous ne verrons qu'un juif qui se porte bien, et nous serons heureux ...
Une personne doit s'efforcer d'éradiquer le trait de haine gratuite (sinat 'hinam). Il doit déraciner toute tendance à voir les autres sous un jour négatif. Même s'il ne regarde pas mal les autres, mais qu'il n'a pas un bon œil, et qu'il ne place pas chaque juif dans un cadre positif, cela aussi est de la sinat 'hinam.

[c'est un enseignement incroyable : tant que je ne fais pas des efforts pour avoir des sentiments positifs envers moi prochain, alors je ne suis pas dans une catégorie de "neutre", je suis à certain égard dans de la "haine gratuite". Autrui à des raisons d'être heureux, comment puis-je ne pas en être également content? C'est peut-être que inconsciemment j'ai de la haine gratuite (sans raison il m'indiffère, donc je suis insensible à sa joie), pas 100% de bon oeil ... ]

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-> Le rav Meïr 'Hadach a dit à un de ses élèvres :
"Si nous nous aimions vraiment les uns les autres, permettrions-nous à quelqu'un de calomnier [de dire du lachon] notre ami bien-aimé? Si nous écoutons [un ragot, une calomnie, lachon ara, ...], n'est-ce pas parce que nous manquons d'amour de notre prochain (ahavat Israël)?
Par conséquent, la première étape est de travailler à aimer notre prochain juif, à avoir un ayin tova, pour que chacun voie les qualités de son ami et non ses défauts.
Ensuite, nous ne trébucherons pas sur des propos interdits concernant les autres. Voir les autres sous un jour positif est une garantie contre le fait de penser et finalement de dire du mal des autres."

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-> La différence entre une personne aimable et une personne qui a un ayin tova est qu'une bonne personne comble la demande d'une personne, tandis qu'une personne avec un ayin tova réfléchit de manière proactive à ce qui manque à l'autre personne. [rav Mattisyahou Salomon)

-> Une autre explication de la nécessité d'avoir un bon œil (ayin tova) est de voir la bonté et le 'hessed divin dans chaque événement, même dans ce qui semble être malheureux, révélant ainsi le bien caché dans chaque occurrence.
[Sfat Emet]

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-> Hachem dit à Israël : "Mes enfants bien-aimés ... qu'est-ce que Je vous demande?
Seulement que vous vous aimiez les uns les autres et que vous vous honoriez et respectiez les uns les autres."
[Tana déBé Eliyahou rabba 28]

=> Comment pouvons-nous refuser la demande d'Hachem? Comment pouvons-nous détester quelqu'un que Hachem aime?

Il faut apprécier la réussite/bonheur de notre prochain juif, et développer notre conscience des belles répercussions spirituelles. [au-delà du ressenti physique]
Par exemple : un autre mariage est la construction d'un autre Temple miniature (où la Présence Divine va résider), un autre enfant est un autre guerrier dans l'armée d'Hachem, plus de richesse se traduit par plus de ressources pour la tsédaka, ...
A l'inverse, il faut être peiné lorsqu'une personne est malade et qu'elle ne peut pas servir Hachem correctement, ce qui constitue une perte dans le service d'Hachem.

Parce que les êtres humains sont naturellement tournés vers l'intérieur, s'occupant toujours d'eux-mêmes, il faut un effort concerté pour s'investir dans les autres.
Pour bien aider les gens, il est utile de s'imaginer dans la situation de l'autre. Utilisez votre imagination pour vous représenter la souffrance ou la privation de votre prochain et la joie qu'il éprouverait à être soulagé de ses soucis ou à obtenir ce qui lui manque.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou ]

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-> "En soulageant la douleur d'une autre personne, vous lui permettez de faire plus de mitsvot, apportant ainsi à Hachem un double plaisir : d'une part, parce qu'Hachem est joyeux lorsque les gens sont heureux, et d'autre part, parce que les individus joyeux Le servent fidèlement"
[Pélé Yoets - AhavatrReim]

-> Une des 48 façons par lesquelles on acquiert la Torah est le fait de : porter le joug/fardeau, de son prochain (nossé béol 'havéro). [Pirké Avot 6,6]
[ex: quelqu'un a le cœur lourd, alors on lui permettant de parler, en le rassurant, l'encourageant, ... on porte son joug et il lui devient beaucoup plus facile à accepter. ]

On peut apporter beaucoup de soutien en écoutant simplement les gens s'épancher. Se sentir entendu et compris est un besoin fondamental. Lorsqu'une personne voit qu'une autre personne comprend sa douleur, cela apaise son angoisse.

-> Le 'Hazon Ich recommande de prier pour soulager la douleur des autres, même si les mots ne viennent pas du cœur, et même si la personne qui souffre n'est pas quelqu'un avec qui vous interagissez normalement.

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+ L'exemple de Moché :

-> "Et Moché grandit, il sortit au milieu de ses frères, et il vit leur souffrance" (Chémot 2,11).
Le midrach commente que Moché a vu leurs souffrances et s'est écrié : "Comme mon cœur se serre pour votre souffrance! Si seulement je pouvais mourir pour vous, pour vous épargner votre souffrance".
Moché ne pouvait pas rester les bras croisés dans le palais alors que ses frères souffraient. Il a ressenti l'envie et le besoin de se joindre à eux.

À propos des mots "et il vit leur souffrance", Rachi explique que Moché ne s'est pas contenté de voir leur détresse puis de poursuivre ses activités quotidiennes. Mcshé a "mis ses yeux et son cœur dans l'affaire". Cela signifie qu'il voyait constamment leur tourment dans les yeux de son esprit.
Le Midrach dit que Moshé a enlevé ses vêtements royaux et est sorti dans le champ pour essayer d'aider ses frères à fabriquer les briques et le mortier, juste pour qu'il puisse faire partie de leur douleur.

Le rav 'Haïm Friedlander (Sia'h 'Haïm) nous demande de visualiser la scène que Moché a vue lorsqu'il est sorti pour observer ses frères. Des millions d'esclaves, des dizaines de milliers de surveillants armés de fouets.
Une autre personne aurait jeté ses mains et abandonné sans même essayer, mais pas Moché. Il a couru ici et là pour essayer d'être utile.
En nous basant sur la réaction de Moché, nous apprenons que, lorsque quelqu'un souffre, même s'il n'y a rien de pratique que vous puissiez faire pour soulager sa douleur, le simple fait d'éprouver de l'empathie pour quelqu'un qui souffre allège son fardeau.

-> Moché a mérité de communiquer avec la Présence Divine d'Hachem parce qu'il s'est fait partenaire et a participé physiquement à la douleur de peuple juif.
Hachem a déclaré : "Tu as quitté ton confort pour participer à la douleur de peuple juif en tant qu'égal, et je quitterai la compagnie des êtres supérieurs pour pouvoir te parler". [midrach Chémot rabba]

-> Un verset précédent dit : "Hachem a vu les Bné Israël et Hachem a su" (Chemos 2,25). Et Rachi commente en utilisant pratiquement la même expression que pour Moché : "Hachem a posé son regard sur eux et n'a pas retiré son cœur d'eux".
L'Alter de Kelm explique qu'Hachem a été inspiré, pour ainsi dire, par les actions de Moché.
Ce sont les actions similaires de Moché qui ont incité Hachem à regarder et à prendre à cœur, pour ainsi dire, les problèmes du peuple juif. [rav 'Haim Chmoulevitz]

-> Dans la Torah, nous connaissons peu de détails sur les premières années de la vie (avant que Moché ne vienne à 80 ans délivrer le peuple juif d'Egypte), cela nous montre que pour chacun d'entre nous qui devons marcher dans les traces de Moché, cela passe par une base indispensable à la grandeur spirituelle : partager la douleur de notre prochain.

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-> Lorsqu'un juif soupire sur les problèmes d'un autre, ce soupir a le pouvoir de briser les cloisons d'acier qui ont pu être créées dans le ciel par des anges accusateurs, et inversement, la joie qu'un juif exprime lorsqu'il entend parler de la joie d'un autre et la bénédiction qu'il lui donne est acceptée par D. autant que la prière de Rabbi Yo'hanan, le Cohen Gadol, lorsqu'il est entré dans le Kodech Kodachim (le Saint des Saints).
[Baal Chem Tov]

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-> Le rav Moché Feinstein était tellement perturbé par les problèmes des autres que cela l'affectait physiquement.
Rav Shraga Kalmanovich attendait un jour de parler à Rav Moché. Il observa un couple sortant du bureau du rav, escorté par Rav Moché. Le rav Kalmanovich a remarqué que le Rav Moché boitait.
Il trouva la rabbanit dans la cuisine et lui demanda pourquoi il boitait.
La rabbanit lui a expliqué : "Cela arrive souvent. Lorsque quelqu'un partage sa douleur avec Rav Moché, il est si fortement affecté qu'il ressent la douleur au point de ne pas pouvoir marcher correctement. Mais ne vous inquiétez pas. Cela passera!"

Comment avoir une mesure fiable de son propre niveau spirituel?
Je trouve que la meilleure façon de mesurer son niveau d'avodat Hachem est de regarder son niveau de "ben adam la'havéro (entre un homme et son prochain).
Si d'autres gens se sentent bien grâce à moi, j'imagine qu'au Ciel, ils se sentent bien aussi.
[le Tosher Rabbi]

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-> Le rav Don Segal, raconte qu'un homme demanda un jour au'Hazon Ich de lui prescrire une méthode par laquelle il pourrait atteindre le plus haut niveau de perfection possible. Le requérant pensait que le 'Hazon Ich lui répondrait en lui disant de terminer l'étude du Shas (les 6 sédarim de la michna et du Talmud), ou de connaître les 4 sections du Choul'han Aroukh, ou d'étudier la Torah avec assiduité.
Le 'Hazon Ich lui a plutôt répondu : "Réussis à traverser ce monde sans causer de douleur à un autre juif!".

-> Dans la guémara (Yérouchalmi Dmaï 1,3), il est relaté que rabbi Pin'has ben Yaïr était en train d'aller au beit midrach pour étudier la Torah.
Il devait traverser la rivière de Gina'i, mais la rivière était alors très haute.
Rabbi Pin'has ben Yaïr a dit : "Gina'i! Pourquoi est-ce que tu m'empêches d'aller au beit midrach?", et alors la rivière s'est ouverte pour lui.
Ses élèves lui ont demandé : "Est-ce que nous pouvons venir?"
Rabbi Pin'has ben Yaïr a répondu : "Si vous savez que vous n'avez jamais fait de mal ou manqué de respect à un autre juif, alors vous pouvez traverser le lit de la rivière, et il ne vous arrivera rien de mal."

=> Le Yérouchalmi enseigne clairement que le mérite auquel Rabbi Pin'has ben Yaïr a fait appel pour ce miracle n'était pas dû à ses efforts inlassables dans l'étude de la Torah ou au niveau de son érudition, ni pour ses pouvoirs dans la prière ou sa bonté dans la charité, mais plutôt en raison de son souci de ne jamais faire souffrir un autre juif.

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-> "Cela me procure un plaisir intense de rendre les autres heureux. Je considère comme une obligation suprême d'éviter de causer à toute personne la moindre détresse, même pour un seul instant."
['Hazon Ich - Kovets Igrot 1:33]

-> Il ne devrait pas se passer un jour sans que l'on fasse du 'hessed, que ce soit avec son corps, son argent ou son âme.
[Chla haKadoch]

-> Chaque fois que deux juifs se rencontrent, il doit en résulter quelque chose de bon pour un troisième. [rav Yossef Its'hak de Loubavitch]

-> Selon la guémara (Taanit 22a), c'est une grande mitsva que de remonter le moral d'une personne triste et de l'aider à apaiser ses inquiétudes.

-> "Une personne doit aider les autres avec son corps, son âme et son argent. Il a l'obligation d'empêcher les autres de subir un préjudice . Il doit prêter de l'argent en cas de besoin, et enfin, il doit faire ce qu'il peut pour remonter le moral d'un juif opprimé."
[Ram'hal -Messillat Yécharim - chap.19]

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-> De même que vous vous aimez instinctivement, sans avoir besoin de raisons, de même vous devriez aimer les autres, même sans raisons.
[Alter de Slobodka]

Juste avant sa mort, on demande à un homme s'il a traité son prochain avec bonté.
Si la réponse est oui, son âme est extraite avec facilité.
[Réchit 'Hokhma - chaar haYira - chap.12]

La mitsva de la bienfaisance

+ La mitsva de la bienfaisance :

-> "Combien un homme doit-il s'attacher à la vertu de bonté qui a une immense influence pour réveiller la miséricorde et la bonté Divines envers Israël, même après que le mérite des patriarches ait été épuisé (Yérouchalmi Sanhédrin 50a)".
['Hafets 'Haïm - Haavat 'Hessed 2,5]

En annotation, il ajoute : "Or, à présent que la midat haDin (la rigueur Divine) s'est beaucoup étendue sur le monde, et qu'il n'y a aucun moyen d'échapper aux épreuves qui se renouvellent chaque jour, combien nous incombe-t-il de nous renforcer dans cette vertu de bonté, afin de réveiller, grâce à cela, l'attribut de bonté dans les mondes supérieurs".

-> A un autre endroit, le 'Hafets 'Haïm écrit aussi :
"Cela est très étonnant de la part des gens qui cherchent toutes sorte de ''Ségoulot'' afin d'avoir des enfants, et qui dépensent pour celles-ci des montants énormes en roubles. Il serait préférable qu'ils accomplissent les ''Ségoulot'' de nos Sages, en pratiquant en permanence la bienfaisance grâce à des dons de charité, en aidant ainsi les indigents autant qu'ils le peuvent, et en incitant les autres à en faire de même ...
En agissant de la sorte, ils mériteraient ainsi qu'Hachem se comporte envers eux également avec bonté et exauce leur requête ...
Nombreux, de nos jours, sont ceux qui l'ont fait et qui ont réussi ... L'homme intelligent devra s'atteler à cela et ''celui qui prend les autres en pitié, on le prend lui-même en pitié dans le Ciel'' (guémara Shabbat 151b).
Et on sait ce que nous promettent nos Sages (Cho'had Tov 65) : ''Celui qui prodigue le bien autour de lui, sa prière est entendue''. "

L’unité (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'unité (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 4 - téchouva 3) écrit :
Si vous écrivez le chiffre 1 dix fois, chaque fois sur une feuille de papier séparée, tout ce que vous avez est : 1+1+1...= 10.
Si vous écrivez dix fois le chiffre 1, mais tous ensemble sur la même feuille de papier, vous obtenez 1 111 111 111, soit plus d'un milliard.

Cela démontre la valeur de l'unité.
Si chaque juif est pour lui-même, ses mitsvot sont comme le 1 écrit sur une feuille de papier séparée.
Lorsque les juifs s'unissent, la valeur des mitsvot de chaque juif augmente à des hauteurs incroyables, comme le 1 écrit dix fois sur la même feuille de papier.

L'arithmétique nous apprend également comment réaliser cette unité. Pour atteindre des valeurs élevées, les chiffres doivent être écrits sur la même ligne. Si vous écrivez les dix 1 dans une colonne verticale, leur somme ne fait que 10.
De même, si des personnes s'unissent tout en se montrant supérieures les unes aux autres, elles ne sont encore qu'une collection de dix 1. Mais si "vous vous tenez aujourd'hui, tous ensemble, devant Hachem votre D." (Deutéronome 29:9), si vous vous tenez côte à côte comme des égaux, votre unité vous élèvera à des hauteurs élevées.

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-> L'unité entre les juifs ouvre la voie à la guéoula.
Le 2e Le Temple a été détruit à cause de l'animosité gratuite entre les juifs ; il ne sera certainement pas reconstruit tant que cette situation perdurera.
Nous devons éliminer la haine de notre milieu et vivre ensemble en harmonie afin de mériter le 3e Temple.
[Ben Ich 'Haï - Birkat Avot - Pirké Avot 5,6]

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-> L'étude de la Torah a besoin d'unité entre les juifs.
La dissension rend l'étude de la Torah inacceptable pour D.
[Ben Ich 'Haï - Ateret Tiféret - Pelaot rabbot 119]

L’amour (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ L'amour (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

-> Le véritable amour est réciproque : "Comme dans l'eau, le visage reflète le visage, ainsi le cœur de l'homme reflète le cœur de son prochain" (Michlé 27,19). Les reflets dans l'eau sont une métaphore appropriée de la réciprocité des sentiments. Le mot hébreu pour "eau" (mayim - מים), orthographié : mém-youd-mém, est le même lu à l'endroit ou à l'envers.

L'amour n'est cependant réciproque que s'il est aussi fort que l'amour d'un père pour son fils, d'un frère pour son frère ou d'un mari pour sa femme. Un amour faible peut ne pas être retourné.

"Aime ton prochain comme toi" = aime-le si fort qu'il te rendra naturellement l'amour que tu lui portes.

[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Kédochim]

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-> A propos d'une personne qui aime ses voisins, garde des liens étroits avec ses proches, ... le verset dit : "Tu appelleras et Hachem répondra, tu crieras et Il dira : 'Me voici' (Yéchayahou 58,9)."
[guémara Yevamot 63a]

-> Si [par son amour pour eux] une personne rapproche ses proches davantage de lui, en réponse [de cela] Hachem sera proche de sa prière.
Il n'aura pas à se languir d'attendre. Il "appellera et Hachem répondra" immédiatement.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La guémara (Sanéhdrin 98a) rapporte que le rav Yéhochoua ben Lévi a rencontré le machia'h et lui a demandé : "Quand est-ce que tu viens?" Il a répondu : "Aujourd'hui"
Par la suite, il est retourné à Eliyahou haNavi et lui a dit : "Ce que vous m'avez dit n'est pas vrai [parce qu'il n'est pas venu en ce jour]".
Eliyahou haNavi lui a répondu : Il a dit qu'il viendrait "aujourd'hui, si vous écoutez sa voix" (ayom im békolo tismaou - היום אם בקולו תשמעו - Téhilim 95,7).

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) écrit :
Les initiales de : היום אם בקולו תשמעו (aujourd'hui, si vous écoutez sa voix) forment : אהבת (aavta - tu aimeras).
Le machia'h viendra lorsque nous accomplirons les 2 mitsvot : "Tu aimeras ton D." (Vaét'hanan 6,5) et "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).

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+ La discorde :

-> Une querelle est comme un filet d'eau qui déborde de la rive du fleuve. Une fois qu'elle s'élargit, il s'élargit [davantage]. [guémara Sanhédrin 7a]

-> Le Ben Ich 'Haï ('Haïm véaShalom ; Ben Yéhoyada) commente :
Si 2 personnes se disputent sur terre, les anges créés à partir de leurs mitsvot se disputeront au ciel. Lorsqu'une querelle "s'étend" sur la terre, elle "s'étend" aussi dans le ciel.

La paix parmi les armées célestes est obtenue par la tranquillité dans les "palais" d'Israël sur terre, comme il est écrit : "Que la paix soit parmi tes armées [célestes], la tranquillité dans tes palais" (Téhilim 122,7).