Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Même une personne qui faute durant toute sa vie, elle peut quand même être considérée comme un tsadik, tant qu'elle n'abandonne jamais et qu'elle continue à se battre [pour vaincre son yétser ara]."

[Séfer Ménou'ha véKédoucha - écrit par un élève du rav 'Haïm de Volozhin]

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-> "Ton peuple : tous sont tsadikim" (Yéchayahou 60,21)

+ Si les assiettes sont bien emballées et serrées, l'une reposant sur l'autre, la boîte qui les contient peut être transportées sans qu'aucune assiette ne se casse.
Mais si elles sont disposées approximativement, sans être collées, même la plus petite peut être brisée [lors d'un déplacement].

Il en est de même pour les juifs. S'ils vivent dans l'amitié et la paix, [unis ensemble par le fait de] laisser de la place pour l'autre, alors ils ne peuvent pas être endommagés, et rien de mal ne peut leur arriver.
Par contre, s'il y a des disputes [qu'ils sont distants les uns des autres], chacun demandant une place personnelle [qui empiète sur l'espace de vie d'autrui], alors ils ne peuvent pas résister à la moindre turbulence.

[rabbi Yé'hezkel de Kouzmir]

On a demandé à un sage : "Que peut faire une personne pour soulager son désir de revanche, puisque la Torah interdit de se venger?"

Il a répondu : "Faites quelque chose pour vous améliorer. Lorsque vous deviendrez une personne meilleure, cela tourmentera vos ennemies au plus haut point."

[rabbi Avraham Twerski]

-> "Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune" (Kédochim 19,18)

"La joie qu'a un juif pour son prochain et les bénédictions qu'il lui souhaite, sont acceptées par Hachem comme les prières du Cohen Gadol dans le Saint des Saints [le jour de Kippour]."

[Baal Chem Tov - Séfer Kéter Chem Tov]

=> Lorsque nous éprouvons une joie sincère pour autrui, c'est similaire aux prières de la personne la plus sainte, dans le lieu le plus saint, le jour le plus saint.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2017/09/27/5606

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-> La guémara (Béra'hot 53b) dit : "Celui qui répond "amen" à une bénédiction est plus grand que celui qui a dit la bénédiction" (gadol aoné amèn yotér min amévaré'h).

Le Tiféret Shlomo explique la raison : lorsque quelqu'un récite une bénédiction, il remercie Hachem pour l'objet de sa bénédiction (de la nourriture, des amis, une vision, la santé, ...).
Celui qui va répondre "amen" à cette bénédiction, va quant à lui, remercier Hachem pour le bien que son prochain reçoit.
Or, une personne qui remercie D. pour un bienfait d'autrui, est plus grande que celui qui remercie D. pour son propre bienfait.

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-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

Le Sfat Emet écrit qu'une partie de cette mitsva est d'être heureux des réussites et autres moments joyeux d'autrui.

Une bonne nouvelle de mon prochain ne change rien à ma vie (ex: le mariage d'un de ses enfants, il a gagné une somme d'argent, ...), mais je dois tendre à ressentir les mêmes sentiments/émotions que lui (ex: c'est comme si j'avais marié un de mes enfants, j'avais obtenue une somme d'argent).

-> Par exemple, la guémara (Béra'hot 6b) dit que réjouir les mariés et partager leur joie est équivalent à reconstruire une des ruines de Jérusalem.
[En effet, tel est le pouvoir de partager les sentiments d'autrui.]

=> Certes, nous devons louer et remercier Hachem pour ce qu'Il fait dans notre vie, mais également pour ce qu'Il fait dans la vie de notre prochain.

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Le roi David écrit :
-> "Beaucoup disent: "Qui nous fera voir le bonheur?" (Téhilim 4,7)
= de nombreuses personnes sont dans l'anticipation de recevoir les bontés qu'ils espèrent (un bon chiddoukh, une maison, de l'argent, ...).

-> "Tu me mets plus de joie au cœur [qu’à eux], au temps où abondent leur blé et leur vin" (Téhilim 4,8)
= le roi David affirme qu'il a davantage de joie dans son cœur lorsqu'il voit Hachem donner des bénédictions aux autres personnes.

=> Le roi David était arrivé à ce très haut niveau, et nous devons aspirer à y arriver autant que possible.

"Je donne de la tsédaka à toute personne dans le besoin, peu importe qui elle est.
Après tout, Hachem m'a donné de l'argent. Pourquoi devrais-je être plus spécifique [que Lui] quant à qui je donne?"

[rabbi Moché Leib de Sassov]

Les juifs sont tous liés au niveau de leur âme, et ne forment qu'une seule unité.
[Sfat Emet]

[le peuple juif est une entité unique, que seule la matière divise]

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+ Avoir de la reconnaissance envers chaque juif :

-> "Même les juifs les plus insignifiants sont remplis de mitsvot comme une grenade [l’est de graines]."
[guémara Sanhédrin 37a]

=> Nous devons avoir de la gratitude envers tout juif, car nous avons pu profiter indirectement du flux positif qu'a entraîné ses mitsvot.

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+ Aimer chaque juif, pour le mal indirect que nous lui avons infligé :

-> "Les juifs sont tous liés entre eux.
Leurs âmes sont unies, chacune contenant [en elle] une partie de toutes les autres [âmes].
C’est pourquoi : "Tous [les juifs] sont responsables les uns des autres." (guémara Sanhédrin 27b )
[En effet,] Lorsqu’un juif faute, il porte atteinte non seulement à son âme, mais également à sa partie de lui-même qui est présente au sein de tous les autres juifs."
[rabbi Moché Cordovero - Tomer Dévora]

-> Selon la guémara (Shabbath 55a), il y a uniquement 4 personnes dans l'histoire du monde qui sont mortes sans n’avoir jamais fait de faute.
Il s'agit de : Binyamin (le fils de Yaakov), Amran (le père de Moché), Yshaï (le père du roi David) et Kilav (le fils du roi David). Selon certains, on peut y ajouter : Lévy et Yéhochoua.

=> Combien nous devons être remplis de honte face à tout juif pour lui avoir infligé indirectement les conséquences de nos fautes.
Rien que pour cela, nous devons toujours être bienveillants, au point d'en venir à aimer chacun de nos frères juifs.

[en effet, quoiqu'on puisse reprocher à autrui, cela sera toujours inférieur à la la souffrance que nous lui avons imposée à cause de notre mauvais comportement!)]

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b’h, par exemple également à ce sujet :
-> http://todahm.com/2020/07/21/14356-2
-> http://todahm.com/2015/06/24/3470-2

"La halakha est qu'à la fin de la amida, nous devons faire 3 pas en arrière avant de pouvoir dire : "shalom".
En effet, pour la paix (shalom), cela vaut la peine de faire quelques pas en arrière."

[rav 'Haïm de Brisk]

=> les disputes éclatent souvent parce que notre égo (le "moi je"), se met tellement en avant qu'il empiète sur autrui.
A l'inverse, en prenant un peu de recul, nous donnons davantage de place pour permettre à notre prochain d'exister, de se sentir quelqu'un d'important.
Ainsi, parfois il est nécessaire de se mettre en arrière pour le shalom, avant de revenir ensuite à sa place.

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-> Par ailleurs, nos Sages expliquent que nos 3 pas en arrière au moment de la amida, représentent le fait que nous nous éloignons de Hachem.

Éloignés de D. nous prenons alors conscience de notre petitesse, de notre total dépendance à Lui. Cela est la préparation indispensable avant de s'avancer et démarrer notre prière de tout cœur.

[Plus nous développons notre conscience d'avoir un besoin vital de D. pour toute chose de notre vie, plus nous nous investissons pleinement dans notre prière!]

[A un certain niveau, il en est de même avec autrui. Nous prenons recul de nos proches (3 pas en arrière), et par cela nous réalisons à quel point nous avons besoin d'eux, à quel point ils nous apportent du positif dans notre vie. On peut alors s'avancer vers eux, prêt à laisser passer leurs quelques défauts, qui sont maintenant si minimes en comparaison!]

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-> b'h, divré Torah sur la notion de shalom : https://todahm.com/2019/07/08/la-paix

"Tu ne te vengeras pas et ne garderas pas rancune" (Kédochim 19,18)

-> Cette mitsva est destinée à faire prendre conscience à l'homme que tout événement, bon ou mauvais, est une réponse de D. à ses propres agissements.

Si quelque le blesse ou l'insulte, il doit savoir que ce sont ses fautes qu'il faut incriminer et que c'est Là-Haut que tout ce qui lui arrive à été décidé.
Il est donc absolument vain de se venger de l'homme qui n'est qu'un agent de D.

[Séfer ha'Hinoukh - mistva 241]

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-> A Chimi ben Guéra qui l'avait insulté avec insolence et l'avait maudit, le roi David a répondu : "S'il m'insulte ainsi, c'est que D. lui aura inspiré d'insulter" (Chmouël II 16,10).

[Chimi était un descendant de la famille de Chaoul, persuadé que David avait usurpé le trône, et régnait illégalement]

[même si l'agent de nos souffrances devra rendre des comptes à D., la source de nos ennuis se trouvent en nous-même, et accuser autrui c'est se focaliser sur le bâton et non celui qui le tient (Hachem), et ce pour notre plus grand bien ultime.]

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-> Le Méam Loez (Kédochim 19,18) enseigne qu'il faut tirer un enseignement de la conduite du roi David.
Souvent, lorsqu'un individu fait du mal à son prochain et se met à le maudire, l'autre se lamente : "Comme cet homme m'a fait du mal!"
Ils ne savent pas que personne ne peut porter atteinte à leur argent ou à leur personne si ce n'était pas décrété en Haut.
Plutôt que de maudire qui les a offensés, ils devraient se blâmer eux-mêmes pour leurs fautes.

Ainsi, un homme sensé victime d'un préjudice pensera : "Ce sont certainement mes fautes qui ont causé cet incident. Je dois me repentir. Hachem est miséricordieux, et si je m'amende, Il comblera ma perte d'une façon imprévue et celui qui m'a causé du tort sera puni".

Bien que tout soit décidé en Haut, les incidents pénibles ne sont pas causés par des personnes innocentes.
Le châtiment vient par l'intermédiaire des fauteurs (mégalguélin 'hov al yédé 'hayav). En effet, Chimi ben Guéra fut puni en fin de compte pour avoir maudit le roi David (cf. Méla'him I 2,46).

Haïr un autre juif équivaut à haïr Hachem, puisque l'âme de chaque juif est une parcelle de l'âme du Créateur.

[De plus, comme tous les juifs descendent des Patriarches, celui qui hait un autre juif dénigre ses ancêtres, diminuant par conséquent son propre mérite de ses ancêtres (zé'hout avot).]

[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha II,4]

Au mont Sinaï, les juifs pouvaient véritablement visualiser les paroles de Hachem.
De même, un parent doit s'assurer que son enfant puisse observer et véritablement visualiser chaque mot qu'il lui enseigne.
Parfois, les actions ont plus de poids que toutes les paroles [du monde].

[Rabbi S.A. Rubin]

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-> "Tout ce qui se passe chez soi est du 'hessed.
Les gens pensent qu'ils ne font qu'élever des enfants, et rien de plus.
Mais nourrir des enfants en Torah et en crainte du Ciel, c'est du 'hessed! C'est la Torah!
[...]
Je me demande souvent pourquoi les gens trouvent nécessaire de s’enfuir de chez eux pour rendre service?

Le ‘hessed commence à la maison!
Il y a tant d’occasions pour un mari, pour une épouse ou même pour des enfants de se rendre chaque jour mutuellement service.
Et cependant, ces mêmes gens qui s’enorgueillissent de leur gentillesse et de leur considération envers autrui à l’extérieur, laissent beaucoup à désirer en ce qui concerne leur comportement une fois les portes refermées."
[Rav Shalom Schwardron – le Maguid de Jérusalem]

=> on a tendance à penser que nos actes de bonté et la Torah se font essentiellement à l'extérieur, et non dans l'intimité de notre foyer.
Mais en réalité, le lieu principal où l'on peut acquérir des mérites se trouve en nous et chez nous (ex: chaque fois que je donne un sourire à ma femme je réalise la mitsva de la réjouir!)

==> Profitons du don de la Torah pour renforcer en nous l'importance primordiale de la transmettre et de la vivre au quotidien au sein de notre cellule familiale.

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-> "Ne jamais te dérober à ceux qui sont comme ta propre chair" (Yéchayahou 58,7)

Rabbénou ‘Haïm Vital dit que dans le monde de Vérité, on interroge l’homme sur ses actes et ses occupations dans ce monde-ci, et l’une des questions qu’on lui pose est celle-ci : t’es-tu occupé de 'hessed?

Lorsqu’il répond par la positive, on vérifie alors la situation à la maison, s’il y a aussi fait du ‘hessed dans sa vie conjugale.
Si c’est le cas, le 'hessed qu’il a fait à d’autres personnes est valable et en règle, et il a du poids au Tribunal céleste.
Et s’il s’avère que dans son foyer, il n’a pas fait de 'hessed, cela est considéré comme s’il n’en avait pas du tout fait!