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Rav Na'hman dit : "Des pensées impures (lascives) sont plus pénibles que le péché lui-même"
[guémara Yoma 28b]

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-> Lorsque rav Na'hman affirme que les pensées impures sont plus pénibles que le péché lui-même, c'est au sujet du néfech (l'âme) qu'il fait cette comparaison.
En effet, des mauvaises pensées détruisent davantage le néfech et rendent plus difficile la réparation de ce défaut (pgam) sur le plan spirituel que le péché lui-même.
[Sfat Emet]

-> Les pensées impures se font avec la tête et l'intellect, la partie la plus importante de l'homme, alors que la transgression concrète se fait par les membres du corps, moins importants.
Or, la rébellion d'un prince important (comparait à l'intellect) contre le roi est plus grave que celle d'un serviteur (comparé aux membres du corps).
Cela explique pourquoi les pensées impures sont plus pénibles que les actes.
[Rambam - Moré Névou'him 3,8]

-> Bien qu'une transgression avec une femme interdite, soit plus grave que des pensées lascives sans acte, cependant les pensées impures sont plus pénibles pour le corps, car le désir n'est pas satisfait.
[Rachi]

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-> "Hachem n'assimile pas une mauvaise intention à une action mauvaise" [guémara Kidouchin 40a].

Selon le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - tome.1,p.125), cela signifie que ces mauvaises intentions (pensées impures) ne sont pas jugées et sanctionnées aussi sévèrement que les actes ; cependant il a commis une transgression dans son cœur.
Cette transgression dans le cœur est la source du mal qui peut conduire au péché concret.

C'est à cela que faisait allusion rav Na'hman lorsqu'il affirme que les pensées impures sont plus pénibles que le péché lui-même, car le travail spirituel de l'homme doit se porter essentiellement sur le cœur.

Quiconque frappe les juifs cause dommage à la prunelle de ses yeux (à lui-même).

[guémara Guittin 57a]

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-> De même que celui qui frappe la prunelle de ses yeux peut provoquer la perte de la vue, celui qui frappe Israël pour lui causer du mal provoque l'extinction de la lumière [du monde] (oro chel olam).
C'est ainsi que dans la guémara (Baba Batra 4a), Bava Bar Bouta dit à Hérode qui avait tué les sages de sa génération : tu as éteint la lumière du monde.
[Maharcha]

-> Le midrach (Bamidbar rabba 20,6) relate que lorsque Bil'am est parti pour "frapper" le peuple juif en le maudissant, il a été frappé de la cécité d'un de ses 2 yeux, en accord avec le verset : "Quiconque vous touche, touche à la prunelle de ses yeux" (Zékharia 2,12) ...
Quiconque frappe les juifs, frappe la prunelle de ses propres yeux, c'est-à-dire se fait du tort à lui-même.
[Iyoun Yaakov]

"Quiconque ferme ses yeux (pour ne pas distribuer la "tsédaka") est considéré comme un idolâtre ...

Quiconque reçoit de la "tsédaka" alors qu'il n'est pas nécessiteux ne quittera pas ce monde sans devenir indigent."

[guémara Kétouvot 67b-68a]

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=> Pourquoi ceux qui refusent de donner la tsédaka sont-ils considérés comme des idolâtres?

-> Pour ancrer dans nos esprits et dans nos cœurs que toute notre richesse matérielle provient exclusivement d'Hachem, donc ne nous appartient pas et doit être considérée comme un dépôt entre nos mains, Hachem nous demande de distribuer une partie de ce dépôt en tsédaka.

Ceux qui ferment leurs mains aux nécessiteux, c'est comme s'ils renient l'intervention d'Hachem et Sa Providence et attribuent leur succès sur le plan matériel à leurs efforts et à leur compétence uniquement, ce qui est une forme d'hérésie et d'idolâtrie.
[Torat 'Haïm]

-> Celui qui distribue généreusement sa tsédaka est assuré qu'Hachem l'aidera et que cette tsédaka donnée ne l'appauvrira pas.
Par contre, celui qui ferme sa main aux indigents, et croit ainsi accumuler plus de richesses, se place ainsi lui-même en état d'idolâtrie.
[Ein Eliyahou]

-> En général, c'est l'orgueil qui anime celui qui refuse d'aider les nécessiteux : il se dira par exemple que ce n'est pas son honneur de prêter attention aux pauvres et défavorisés.
Or, le guémara affirme que quiconque s'enorgueillit est considéré comme s'il sert des dieux étrangers, donc est idolâtre.
[Yichma'h Moché]

-> "Sois intelligent pour savoir que Je suis Hachem qui pratique la bonté, le droit et la "tsédaka" sur la Terre" (Yirmiyahou 9,23).
Selon le Radak, de ce verset nous apprenons que "connaître" Hachem consiste à distribuer la tsédaka en "imitant" le comportement d'Hachem qui distribue en permanence Sa bonté et Sa tsédaka sur Terre.

Ainsi, la tsédaka, qu'un homme distribue aux nécessiteux, l'aide à mieux connaître Hachem.
Inversement, ne pas aider les nécessiteux équivaut à nier la tsédaka qu'Hachem exerce dans ce monde, et c'est donc une forme d'idolâtrie.
[Yalkout haGuirchoni]

+ "Lorsque les gens de la génération du désert portaient leur regard sur des fruits de la terre d'Israël, amenés par des marchands étrangers, ils mourraient" ( rabbi Akiva - midrach Yalkout Chimoni).

En effet, ils avaient été condamnés à ne pas voir le pays d'Israël et à mourir dans le désert ; la vision des fruits d'Israël ressemblait à la vision du pays d'où provenaient ces fruits, ce qui explique que cette vision leur retirait la vie.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si’hot Moussar (si'ha 44)]

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=> Dans cette Si'ha, le rav Chmoulévitch enseigne l'idée que :
La vision a le pouvoir d'attacher non seulement à la chose observée, mais également à tout ce qui représente une ressemblance.

[cela doit nous sensibiliser à l'importance de surveiller ce que l'on regarde, car cela nous impact fortement!]

"Toute influence positive sur autrui et tout mérite donné à autrui a plus de valeur aux yeux d'Hachem que toute action personnelle, si difficile à réaliser et si noble soit-elle."

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si’ha 94)]

Il est recommandé de fuir les honneurs (kavod), autant que possible, qu'il soit réel ou apparent.
Par contre, chacun doit s'efforcer de porter de l'honneur à autrui en toutes circonstances et sous toutes les formes possibles, fut-ce un honneur apparent.
Si Hachem a doté l'être humain de ce désir d'honneur, même imaginaire, c'est en réalité pour faciliter le devoir de tout homme d'honorer autrui comme on désirerait être honoré soi-même, et non pas pour rechercher un honneur personnel, ce qui est interdit.

[rabbi 'Haïm Chmoulévitch - Si'hot Moussar (si'ha 82)]

+ Onkélos ... neveu de Titus par sa sœur, voulut se convertir (au judaïsme).
Il fit remonter Titus (son oncle) du séjour des morts par la magie.
Onkelos lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Titus répondit : "Israël!"
[...]

Puis Onkélos fit remonter Bil'am (du séjour des morts) par la magie.
Il demanda : "Qui est important dans le monde futur?"
Bil'am répondit : "Israël!"
[...]

Enfin, Onkélos fit remonter un pêcheur juif (du séjour des morts) par la magie.
Il lui demanda : "Qui est important dans le monde futur?", et il répondit : "Israël!"

[guémara Guittin 56b-57a]

+ "Il adviendra que le nombre des enfants d'Israël égalera celui des grains de sable de la mer" (Hochéa 2,1).

Les juifs sont comparés au sable du bord de la mer, tandis que les réchaïm sont comparés à la mer agitée, selon ce verset : "Mais les réchaïm sont comme une mer houleuse qui ne peut s'apaiser" (Yéchayahou 57,20).

Les réchaïm se liguent contre Israël, mais Hachem affaiblit la force de chaque vague au fur et à mesure qu'elle se rapproche du sable (comparé à Israël) du bord de mer.
La seconde vague et les suivantes n'apprennent pas la leçon du sort réservé à la 1er vague déferlante qui s'éteint sur le rivage.
De même, pour les réchaïm ; c'est ainsi que Pharaon s'est dressé en vain contre les juifs ; de même Amalek, de même Si'hon, ... sans succès.

[Maharcha - guémara Baba Batra 73a]

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[les vagues ont beau être énormes au large (à la vue du sable : les juifs), mais en arrivant tout au bord, elles sont quasi inexistantes. De même nos ennemis élaborent pleins de plans pour nous nuire, mais au final, sans que nous le sachions, Hachem nous en sauve.
Par exemple, seul Yitro a pu pleinement apprécier la grandeur d'Hachem, car en tant que conseiller de Pharaon, il a eu conscience des nombreux et horribles plans fomentés contre les juifs et qui n'ont pas pu être appliqués, grâce à D. ]

"Béni soit le D. Miséricordieux qui a fait honte à Abdan dans ce monde-ci"

[rabbi Na'hman ben Its'hak - guémara Yébamot 105b]

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-> Les souffrances dans le Guéhinam du monde à venir sont très supérieures à celles subies dans ce monde-ci, si sévères soient-elles, pour expier nos fautes.
C'est pourquoi il faut bénir Hachem qui a sanctionné Abdan dans ce monde-ci plutôt que dans le monde à venir.
[Ramban]

[lorsque nous souffrons dans ce monde en réparation de nos fautes, il faut voir cela positivement car Hachem nous offre une réduction énorme sur la souffrance que nous devions avoir, par rapport au prix que nous serons amenés à payer dans le monde à venir!
Ici, peu de souffrance vaut énormément de souffrance dans le monde!]

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-> "Souviens-toi combien est bon Hachem lorsqu'Il agit en amenant sur toi des souffrances, car chacune d'elles permet de rendre ta vie éternelle tellement plus agréable."
[midrach Yalkout Chimoni - Haazinou - sur les mots : "zékhor yémot olam"]

[Dans le monde de Vérité, où tout devient clair, nous ne regarderons pas nos souffrances en nous en plaignant, mais au contraire on remerciera Hachem, et on aurait aimé en avoir bien plus.]

-> Lorsque le frère du Gaon de Vilna (rabbi Avraham) était malade à la fin de sa vie, il avait une douleur épouvantable. Personne n'a jamais entendu une plainte de sa part.
Il a répondu à son fils (rabbi Eliyahou) s'affligeant de voir son père autant se détériorer : "Pourquoi pleures-tu alors que Hachem me donne le meilleur des cadeaux? Si j'en avais la force, je me lèverai pour danser et chanter des louanges à Hachem pour la bonté ('hessed) qu'Il me fait en me donnant ces souffrances.
Pourquoi regardes-tu alors négativement mon cadeau (souffrances)?"

[nous n'avons pas conscience d'à quel point les souffrances dans ce monde nous sont bénéfiques pour nous nettoyer et purifier des conséquences de nos fautes, nous faisant acquérir des mérites énormes valables éternellement.
Pour le moment cela est au-dessus de notre compréhension, nous obligeant à déployer notre émouna pour avoir une bonne vision des choses, de grande la miséricorde de D. à notre égard.]

"Lorsque l'on prie, on doit diriger ses yeux vers la Terre (vers le Temple) et élever son cœur vers le Ciel"

[rabbi Yossi - guémara Yébamot 105b]

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-> Au cours de la prière, élever son cœur vers le Ciel signifie : se considérer comme si l'on se tient dans le Ciel, déconnecté des "délices" de ce monde-ci et des "profits" du corps.
De plus, diriger ses yeux vers la Terre (le Temple) signifie : se considérer comme si l'on se tenait à l'intérieur du Temple.
[Talmidé Rabbénou Yona]

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne l'allusion suivante :
Celui qui prie :
- doit diriger ses yeux vers la terre (vers le bas) à titre d'allusion : au-dessous (en bas dans l'alphabet) des 3 lettres qui forment le mot : ayin (oeil - עין), nous trouvons les lettres respectives : פ כ ס qui forment le verbe : kassaf (désirer - כסף) qui traduit une âme qui désire s'attacher à Hachem par une prière fervente, avec intention (kavana).

- et doit élever son cœur vers le Ciel (vers le haut) pour faire une autre allusion : au-dessus des 2 lettres qui forment le mot : lev (cœur - לב), nous trouvons les lettres respectives : כ א qui forment le mot : akh (אך) qui a le sens de restriction pour inviter l'homme qui prie à une anava (humilité - ענוה).