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+ "Faire du bien à ses parents n'est pas une générosité de la part de l'enfant, c'est son obligation."

[Réchit 'Hochma - dans la partie : Dérékh Erets]

=> Il existe la halakha suivante :
"Il est interdit aux enfants de rappeler à leurs parents les bienfaits qu'ils leur ont prodigué."
[Réchit 'Hochma - Dérékh Erets - page 267]

L’honneur et le respect des parents …

+ L’honneur et le respect des parents par le rav Mattitiahou Salomon …
 

Une des conditions préalable pour que le processus d’éducation des enfants soit constructif et couronné de succès est le concept : de "kavod" (= l’honneur, le respect –> mitsva de kiboud av va’èm – cf.chémot 20,12) et de "mora" (= la crainte -> mitsva de ich imo vé’aviv tira’ou – cf.vayikra 19,3).

Un certain nombre de lois découlent de ces mitsvot, et si la Torah nous les a donné c’est qu’il y a des raison.

Certains parents, soit par un sentiment d’humilité, soit par une idée fausse de la parentalité moderne, choisissent de renoncer à leurs prérogatives de parents.
Ils n’exigent pas que leurs enfants s’adressent à eux avec un extrême respect et avec une profonde vénération.
Ils aspirent à être les amis et les copains de leurs enfants, et les règles strictes de respect et d’honneur ne correspondent pas du tout à leur vision des choses.
C’est une grave erreur !

=> Les mitsvot du respect et de la crainte des parents ont pour but de nous enseigner la reconnaissance et la gratitude.

Mais il y a également un autre but constituant un élément primordial dans l’éducation des enfants.

 

---> En quoi consiste le concept de respect dans la Torah ?
Pourquoi devons-nous porter du respect et de la déférence à certaines choses et à certaines personnes ?
Que gagnent-elles en s’attirant notre respect ? Pourquoi en-ont-elles besoin ?

La réponse est qu’elles n’en ont pas vraiment besoin.
Nul n’a besoin de respect au sen réel du mot, et les gens qui ont faim de respect ne font que courir après une illusion.
Par conséquent, pourquoi sommes-nous censés donner du respect aux parents, aux rabbanim et aux personnes âgées, s’ils n’en ressentent pas la nécessité ?

= c’est parce que c’est nous qui en avons besoin.
C’est dans notre propre intérêt que nous avons besoin de donner du respect aux autres.

En effet, il existe une corrélation directe entre respect et influence.
Plus nous honorons et respectons les gens dont nous devons tirer un enseignement et une inspiration, plus nous serons réceptifs à ce qu’ils doivent nous donner.

En respectant nos parents, notre rav, la Torah, ... nous faisons en sorte que leur message a plus d'impact, nous parle plus.

Précisons (si nécessaire), que les parents ne doivent pas instaurer chez eux des mesures draconiennes, chercher à transformer un enfant en prisonnier virtuel.
Cependant, il y a des occasions où le fait de réclamer du respect avec modération profitera à l’enfant sans pourtant l’écraser.

Les mitsvot sont données dans l’intérêt des enfants …
[n'essayons pas d'être plus intelligent que la Torah, sous couvert de modernité ...]

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "D'un coeur plein d'amour" du rav Mattitiahou Salomon
---> "Il y a 3 associés dans la création de l'homme : D., le père et la mère.
Lorsque l'homme honore son père et sa mère, D. dit alors : "Je considère cela comme si Je séjournais parmi eux et qu'ils M'honoraient."
[En revanche, lorsque l'homme méprise son père et sa mère, D. dit] : "J'ai bien fait de ne pas séjourner parmi eux, car si Je l'avais fait, ils M'auraient méprisé."
[= guémara Kiddouchim 30b      --> avoir de la gratitude/reconnaissance envers ceux qui nous ont crée/envers toute personne qui nous a donné un conseil, un sourire, la moindre chose, ...]

--> "Lorsque Rav Yossef entendait les pas de sa mère approcher, il disait : "Je me lève devant la ché'hina (la présence divine)."
[= guémara Kiddouchim 32b]

Un Sépher Torah vivant …

+ Un Sépher Torah vivant ...

Un homme est venu voir le Rav Tsion Abba Shaoul, en se plaignant de ce que les soins à apporter à ses 2 parents, déjà fort âgés et malades, lui pesaient au point qu'il en perdait le moral.
Il demanda alors s'il avait l'autorisation de placer ses parents dans un centre de retraite afin de se soulager du "poids" de cette mitsva.

Le Rav n'hésita pas un instant et répondit à cet homme :
"Tu as en ta possession une misva incomparable!!
Tes parents sont comme un Sépher Torah.
C'est d'un véritable Sépher Torah que tu es en train de t'occuper.
Ce n'est pas rien!
Et qui n'aime pas s'occuper d'un Sépher Torah !? "

+ "Honore ton père" - "kabéd ét avi'ha" (Yitro 20;12) - כַּבֵּד אֶת-אָבִיךָ

Le verset aurait pu s'écrire : "kabéd avi'ha".
Que vient nous apprendre l'ajout du terme 'ét'?

L'obligation d'honorer son père est valable à chaque instant, mais ne peut se faire en violant les lois de la Torah.

- la valeur numérique des 1eres lettres de : "kabéd ét avi'ha" = 22 = il faut honorer les demandes de son père, lorsqu'elles sont en accord avec la Torah, qui est écrite avec les 22 lettres de l'alphabet.

- les dernières lettres de : "kabéd ét avi'ha", permettent de former le mot : 'kédat' = cela vient appuyer le fait que le respect du père/mère doit se faire en conformité avec la hala'ha.

- ces dernières lettres = valeur numérique de 424 = valeur numérique de : Machia'h ben David = la fait de respecter ses parents contribue à rapprocher la venue du Macchia'h.

D'ailleurs, le verset se poursuit par 'léma'an' = afin que ... = ce mot à la valeur numérique de 190 = valeur numérique du mot : kétz ; faisant référence au fait que l'honneur des parents rapproche la fin de l'exil, en plus de procurer une longue vie.

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

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De même que les yeux du fils sont tournés vers les parents, le yeux de ses enfants seront plus tard tournés vers lui.
Sans le lien entre les pères et les fils, la chaîne des générations serait rompue, l’espoir du passé juif envers l’avenir serait perdu, et la foi du juif cesserait d’exister.
Oui vraiment, l’importance des parents en Israël est immense, c’est pourquoi la Torah leur a attribué une place d’honneur dans les 10 Commandements en disant : "Respecte ton père et ta mère."
[Rav Chimchon Raphaël Hirsch - Yitro 20,12]