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Une des conséquences actuelles du rapport calomnieux des explorateurs …

+ "Ils (les explorateurs) émirent un rapport calomnieux sur le pays." (Chéla'h lé'ha 13;32)

Dans l'année 1884, un membre honorable de la communauté de Robzvitz (province de Minsk) désireux de se rendre en terre d'Israël, alla trouver le 'Hafets 'Haïm pour lui soumettre son projet et recueillir ses conseils.

Le 'Hafets 'Haïm lui dit :
"Sachez bien, que l'emprise maligne de la "calomnie" continue malheureusement de régner là-bas, comme une étincelle jamais éteinte, et ce vraisemblablement par suite du "rapport calomnieux" rendu par les explorateurs.

Voilà pourquoi, si vous avez le mérite de monter en Erèts Israël, il vous incombe de multiplier vos efforts, et de redoubler d'attention pour vous préserver de la médisance ..."

Source (b"h) : issu du livre "talelei Oroth" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Marche après marche …

"Un cordon d'azur" (Chéla'h Lé'ha 15;38)

-> Il est écrit dans la guémara (Ména'hot 43b) :
"[Telle est la couleur imposée par la Torah], parce que l'azur ressemble à la mer, la mer au firmament, et le firmament au Trône de la Gloire."

-> Le Rav Moché Feinstein note que cette explication est étonnante.
Pourquoi D. n'a-t-il pas désigné directement la couleur qui ressemble au Trône de Gloire?De là, nous apprenons que pour nous élever véritablement dans la spiritualité, nous devons progresser graduellement, gravir marche après marche, jusqu'à ce que nous arrivions au "Trône de Gloire".

Un objectif spirituel ne peut être atteint "d'un coup", sans un effort intense et continu.Seul ce que l'être humain recueille par un labeur soutenu devient une part de lui-même, une composante intrinsèque et permanente.
Telle est la seule et unique façon d'atteindre "le Trône de Gloire".

Source (b"h) : issu du livre "talelei Oroth" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Quelle valeur donnons-nous à la Torah par nos actes?

+ "Car il a méprisé la parole de D." (Chéla'h Lé'ha 15;31)
Il est écrit dans la guémara Sanhédrin (99a) : "Rabbi Nehoraï a enseigné :
les mots : "car il a méprisé la parole de la Torah" s'appliquent à quiconque pourrait étudier la Torah et ne le fait pas."

==> Le Gaon de Vilna explique :
"Combien est méprisable le fait de s'abstenir d'étudier la Torah."

Comme l'affirment nos Sages (avot 6,2) : "Chaque jour, une voix céleste se fait entendre depuis le mont 'Horev, et proclame : "Malheur aux hommes pour la honte causée à la Torah" [par le fait qu'ils ne l'ont pas étudiée!]

Quelle est-elle, cette "honte" que les hommes lui infligent?

== Bien qu'elle leur assure une immense récompense, ils ont l'impertinence de la laisser dans un coin, et de ne pas s'y intéresser.

C'est bien le signe qu'elle est méprisable à leurs yeux, raison pour laquelle il est écrit : "car il a méprisé la parole de D."

Source (b"h) : issu du livre "talelei Oroth" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Un dirigeant juif, c’est …

"...tous chefs parmi eux." (Chéla'h Lé'ha 13,2) 

Le terme Nassi (= chef - נשיא) se compose de 2 mots : "yéch" (il y a - יש) et "én" (rien/il n'y a pas - אן).
Selon la Torah, si un dirigeant se considère comme étant important ou supérieur au peuple (yéch), alors il ne vaut rien (én).
A l'inverse, s'il est modeste, se confond dans la masse et se considère sans distinction particulière (én), alors il a un valeur réelle (yéch).

-> En ce sens, le Déguel Ma’hané Ephraïm commente : le prince de tribu (nassi) se considérant comme inexistant (ayin) est une personnalité éminente, alors que celui se considérant comme quelqu’un d’important (yèch) est d’une piètre valeur.

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"Tous chefs (nassi) parmi eux" => Cette double signification du mot Nassi (yéch & én) vient nous faire entendre que tant que les chefs de tribus se donnaient une importance illégitime, alors il leur est assuré qu'ils ne sont rien. Mais, par ailleurs s'ils se considéraient comme n'étant rien de plus que ce que leur conférait leur responsabilité, alors ils sont véritablement quelque chose. Comme le fut Moïse.

"J’ai pardonné selon ta parole" (Chéla'h Lé'ha 14,20)

-> On peut expliquer ce verset de la façon suivante. Lorsqu’un homme faute, et qu'il prie et s’épanche auprès de Hachem pour se faire pardonner, Hachem le prendra en miséricorde et lui pardonnera ses fautes.
Plus il est sincère, plus il a de la ferveur, plus il abonde en prières et supplications, et plus Hachem lui pardonnera.

C’est cela le sens de : "J’ai pardonné selon ta parole" = le pardon de Hachem est directement lié à la parole de l'homme qui Le supplie et implore Son Pardon.
[Boutsina Dinhora]

"… Moshé nomma Hochéa fils (bin) de noun : Yéoshoua" (chéla'h Lé'ha ch.13 ; v.16)

Pour tous les explorateurs le mot "fils" se dit ben et est écrit avec 3 points sous la lettre bét (= un ségol).
Pourquoi en ce qui concerne Yéhoshoua, le mot "fils" se dit bin et est écrit avec 1 seul point sous la lettre bét (= un chirik) ?- Pour le Ramban : "bin noun" peut se lire en 1 mot = "binoun", mot qui est dérivé de "navon" (perspicace), indiquant que Yéhoshoua était le plus sage des étudiants de Moshé.

- Pour le 'Hatam Sofer : ''bin noun'' = le mot ''bin'' est lié au mot ''hit'bonénout'' (pensée), la lettre noun renvoie à l'idée que Yéhoshoua a atteint le 50e (= le plus élevé) de la connaissance.

- Pour le Steipler (citant le Talmud Sanhédrin 107a) : lorsque le nom de Sarah a été changé de Saraï en Sarah (idem mais avec un youd en moins), la lettre youd s'est plainte à propos du fait de disparaître du nom d'une aussi vertueuse personne, et ne fut apaisée qu'au moment où elle fut ajoutée au nom Hoshéa, devenant ainsi Yéhoshoua.
En ce qui concerne, la ponctuation : comme le youd du nom de Saraï n'avait pas de ponctuation, il a du ''prendre'' 2 points (sur 3) du mot ben (3 points - ségol).
Ainsi, le youd peut se lire 'yé' (avec 2 points) et le mot 'ben' (perd 2 points, passant de 3 points à 1 point - chirik) se lit bin.

+La paracha débute et s'achève sur le thème de l'exploration :Torah = "... et vous n'explorerez pas (vélo tatourou) à la suite de votre coeur et à la suite de vos yeux, par lesquels vous vous égarez" (fin de la paracha chéla'h lé'ha ch.15 ; v.39).
Rashi : Lo tatourou est de la même racine que mitour haAretz (l'exploration de la terre – "véyatourou ét eretz kéna'an" – début de la paracha chéla'h lé'ha ch.13;v.2).
Le coeur et les yeux sont les explorateurs du corps, et ils se font des agents pour les péchés : l'oeil voit, le coeur désire et le corps commet la faute (Rashi citant le Midrach Tan'houma).

Le Beer Yossef demande : comment se fait-il que, que l'ordre est différent entre Rashi (oeil et ensuite coeur) et la Torah (coeur et ensuite corps)?
Qui est à l'origine de la faute : le coeur ou les yeux?

Il répond en disant que Rashi décrit le processus de la faute ("les yeux voient, le coeur désire et le corps faute") et la Torah décrit le processus de réparation de la faute ("ouz'harten oto" = et vous vous rappellerez des mitsvot d'Hachem ...).
Le Rambam affirme à ce sujet = "les mauvaises pensées ne viennent que dans un coeur vide de Torah".

Dans la paracha vayéchev (épisode où Yossef est jeté dans le puit par ses frères), nos Sages y voit la même idée.
"Le puit était vide, il n'y avait pas d'eau" (vayéchev ch.37, v.24).
La Torah est comparée à l'eau.
Ainsi, si l'homme contient de la Torah, il est comblé et serein à l'image d'un puit rempli d'eau.
A l'inverse, s'il ne contient pas de Torah, il sera alors inévitablement dérangé par de mauvaises pensées ou des tentations (comme dit Rashi sur le verset : il n'y avait pas d'eau mais des serpents et des scorpions), même contre sa volonté.
Ainsi, le secret pour empêcher l'homme d'avoir dans son coeur de mauvais désir est de remplir son puit d'eau = s'imbiber d'étude de Torah et de Mitsvot.

On trouve une allusion à cette idée dans le célèbre verset :
"Torah tsiva lanou Moshé moracha kéhilat Yaakov" (la Torah nous a été ordonnée par Moshé, héritage pour l'assemblée de Yaakov).
Guémara Béra'hot : ne lis pas "moracha" (héritage) mais plutôt "méoracha" (fiançée).
Pour être protégé du Yétser Hara, il faut être comme un 'hatane (jeune marié) qui est comblé, qui ne pense qu'à sa kalla (jeune épouse), ne laissant plus de place au Yetser Hara.

Avec l'aide de D., que l'on puisse mériter de vivre au quotidien une vraie et intense relation d'amour avec la Torah et qu'on puisse ainsi mettre un panneau "ne pas déranger!" au Yetser Hara. Amen!

Shabbath Shalom et que D. fasse que ce Shabbath soit le plus agréable et le plus générateur d'un flux de béra'ha (mékor aBéra'ha) pour vous, vos proches et tout le klal Israël. Amen !

[Texte adapté du néfech yéhoudi]

Une des 2 mitsvot de la paracha de cette semaine (Chéla'h Lé'ha) est celle des tsitsit.
A l'origine, un des 8 fils devait être en laine et teint en bleu par du sang du 'Hilazon, afin de suggérer le Trône de Gloire, en-Haut (Ména'hot 42b).

Aujourd'hui, nos fils sont uniquement blancs, mais nous avons un gigantesque et sublime ciel bleu !!
Imaginons que ce ciel bleu est le bleu des yeux de D. ...
Essayez, ça aide à avoir D. toujours en face de nous!!

D'ailleurs, avant la amida, certaines personnes ont l'habitude de regarder le ciel afin de développer la conscience de faire une prière face à face avec D., de développer la notion de la grandeur et de l'infinité de D. , ...