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Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Les juifs = plus hauts que les anges (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le peuple d'Israël (juif) est encore plus élevé que les anges. C'est ce qui ressort de ce qui suit.
Les anges gardiens chantent devant Hachem pendant la nuit, mais ils sont silencieux le jour.
Pourquoi cela? Par respect pour Israël (guémara 'Hagigah 12b).

De plus, la source des âmes d'Israël est plus proche de D. que celle des anges, comme il est écrit : "Voici les Ariel-anges (אֶרְאֶלָּם) qui crient dehors" (Yéchayahou 33,7 ; Sha'aré Kédoucha 3,2) = ils sont en dehors de la sphère d'Israël.

Il est écrit : "Aujourd'hui, vous vous tenez (atèm nitsavim ayom) tous devant Hachem, votre D." (Nitsavim 29,9).
Le mot hébreu utilisé pour "se tenir" est nitsavim plutôt que l'habituel omedim.
Nitsavim suggère de se tenir debout dans la prière, comme 'Hanna qui s'est décrite en train de prier : "Je suis la femme qui a été nitsévet" (I Chmouël 1,26).
Moché dit à Israël : "Vous" et seulement vous "êtes nitsavim" - debout dans la prière - "aujourd'hui".
Vous êtes les seuls à prier le jour ; les anges ne prient que la nuit, par respect pour vous.

De plus, vous êtes le seul à être "devant Hachem ton D." ; les anges sont à l'extérieur.
Vous êtes plus proche de Lui qu'eux, car vos âmes proviennent d'un lieu plus élevé.

Cependant, parce que vous êtes plus haut que les anges, vous devez développer l'humilité, car celui qui est petit dans ce monde est grand dans l'autre (Zohar - 'Hayé Sarah 122b).
[Ben Ich 'Haï - drouchim Nitsavim]

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-> Les âmes d'Israël proviennent de dessous le Trône de gloire (Zohar, midrach haNé'élam 1:125:2), alors que celles des anges proviennent d'une source plus éloignée de D.

Puisque les corps des anges sont si éphémères qu'ils ressemblent à des âmes, si leurs âmes étaient venues d'une source plus proche de D., ils auraient été capables de créer des mondes.
Les corps d'Israël, en revanche, proviennent de la terre. Quelle que soit l'élévation de leur âme, ils ne pourront jamais créer des mondes.
[Ben Ich 'Haï - Birkat 'Haïm - Haftara Béréchit]

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-> Voyez comme vous êtes aimés de D., comme l'amour d'un homme pour sa femme.
[guémara Yoma 54a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) commente :
Un homme apprécie davantage la nourriture que sa femme lui prépare et les choses qu'elle fait pour lui que la nourriture et les choses préparées par des serviteurs.
De même, le service d'Israël envers D. lui est plus agréable que le service des anges.

Par exemple, chaque jour, les anges disent la Kédoucha en toute sainteté et pureté, alors que la Kédoucha dite par Israël (les juifs) est plus agréable à Ses yeux.
Hachem dit : "Je n'ai pas de plus grand plaisir dans Mon monde que lorsque le peuple d'Israël se tient debout, les yeux levés vers le ciel, et qu'il dit : 'Saint, saint, saint est Hachem des armées' (kadoch, kadoch, kadoch Hachem tsévakot) " (Pirké Hékhalot).

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-> Israël est plus précieux pour Hachem que les anges tutélaires. En effet, Israël chante en permanence, alors que les anges gardiens ne chantent qu'une fois par jour. Certains Sages disent : une fois par semaine. D'autres disent : Une fois par mois. D'autres encore disent : une fois par an, une fois tous les sept ans, une fois par jubilé, ou une fois dans l'éternité.
De plus, Israël mentionne le Nom après 2 mots, comme il est écrit : "Écoute, Israël, Hachem est ton D." (le Shéma). Mais les anges gardiens mentionnent le nom qu'après 3 mots, comme il est écrit : "Saint, saint, saint, Hachem des armées".
[guémara 'Houlin 91b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
La raison de l'avantage d'Israël sur les anges est que la source des âmes d'Israël est plus proche de D.

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-> Rabbi Yéhochoua ben Levi dit : À chaque commandement qui sortait de la bouche d'Hachem [au mont Sinaï], les Israélites reculaient de 12 mil (שְׁנֵים עָשָׂר מִיל soit environ 14 kilomètres), et les anges de service (mala'hé acharét) les faisaient avancer, comme il est écrit : "Les anges de service se sont enfuis" (Téhilim 68,13). Ne lisez pas yidodoun (יִדֹּדוּן - ils se sont enfuis), mais yédadoun (יְדַדּוּן - ils les firent marcher).
[guémara Shabbath 88b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique :
Après que les Israélites eurent reculé de 12 mil, les anges de service les ramenèrent. Un ange saisit chaque Israélite, homme, femme ou enfant, et l'aide à marcher vers le mont Sinaï, comme une femme qui promène son enfant en bas âge.
Pourquoi D. n'a-t-il pas simplement fortifié les Israélites pour qu'ils puissent avancer par eux-mêmes?

Hachem a délibérément gardé les Israélites faibles afin que les saints anges descendent du ciel pour les faire marcher. Les anges verraient alors à quel point les juifs sont précieux aux yeux de D. et ne s'opposeraient pas à ce qu'Il leur donne Sa Torah.
[...]

Les anges ont vu qu'ils étaient au-dessus des vicissitudes du temps et que les secrets de D. n'étaient révélés qu'à eux seuls. Ils dirent donc : "Donne ta splendeur [c'est-à-dire Ta Torah] aux cieux ... Qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui?" (Téhilim 8,2-5).

Les anges ne doivent pas se sentir supérieurs au peuple d'Israël. Nous sommes soumis aux vicissitudes du temps parce que nous avons un corps physique.
De plus, l'honneur d'Hachem ne permet pas de révéler ses secrets à des êtres physiques/matériels. Néanmoins, les enfants d'Hachem (les juifs) sont plus importants à Ses yeux que les anges.

Pour le prouver, [au mont Sinaï] D. a rendu les juifs faibles, et les anges ont dû les aider à marcher.

Les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+++ Les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

+ Tout comme le monde ne peut exister sans vents, le monde ne peut exister sans Israël (les juifs).
[guémara Taanit 3b]

-> Tout comme le vent est nécessaire à tous, Israël l'est aussi. En effet, tous les êtres vivants du monde existent et sont soutenus par le mérite d'Israël.

Les anges sont appelés "vents", comme il est écrit : "Il fait des vents ses anges" (Téhilim 104,4). En comparant Israël au vent, la guémara dit en fait que le peuple d'Israël est lui aussi Son messager.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Hachem dit à Ochéa : "Tes fils ont fauté". Il aurait dû répondre : "Ce sont tes fils, les fils de tes bien-aimés : Avraham, Its'hak et Yaakov. Aie pitié d'eux!"
[guémara Pessa'him 87a]

-> Ochéa aurait dû dire : "Ce sont ... les fils d'Avraham, Its'hak et Yaakov", qui sont des multimilliardaires en mitsvot et en mérites. Même si Israël fautait et perdait toutes ses richesses, toute la Torah, leurs riches pères viendraient les sauver grâce à leurs mérites. C'est pourquoi, "Ayez pitié d'eux!"
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

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-> Dans sa déclaration d'acceptation du judaïsme par Ruth, il est écrit la clause suivante : "C'est ainsi (כה - ko) qu'Hachem me fera et c'est ainsi (כה - 'ho) qu'Il augmentera" (Ruth 1,17).
La valeur numérique de כה (ainsi), est de 25, et le 25e mot de la Torah est אור (lumière - or).
Le כה fait donc allusion à la lumière. C'est ce que disait Ruth : En tant que non-juive, j'étais dans l'obscurité. Mais maintenant, Hachem va faire la lumière pour moi et l'augmenter parce que je suis devenue membre d'Israël.

De même, la Torah dit : "Il y avait une épaisse obscurité dans tout le pays d'Égypte..., mais tous les enfants d'Israël avaient de la lumière" (Chémot 10,22-23) ... et "Lève-toi, brille, car ta lumière est venue, et la gloire d'Hachem brille sur toi" (Yéchayahou 60,1) ...

De même, les Cohanim ont reçu l'ordre suivant : "C'est ainsi (כה - ko) que vous bénirez les enfants d'Israël" (Nombres 6:23) = bénissez-les avec la lumière [d'Hachem], car elle leur appartient [à la différence des non-juifs].
[Ben Ich 'Haï - Em haMélé'h]

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-> Rabbi Yéhouda haNassi dit : Il est révélé et connu devant Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'animaux impurs que d'animaux purs ; l'Écriture énumère donc les animaux purs.
Il est révélé et connu avant que Celui qui a parlé et le monde est venu à exister qu'il y a plus d'oiseaux purs que d'oiseaux impurs ; l'Écriture énumère donc les oiseaux impurs.
[guémara 'Houlin 63b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Les animaux font allusion aux non-juifs, les oiseaux à Israël (les juifs).
Un animal ne peut s'élever au-dessus du sol, alors qu'un oiseau, même s'il se pose sur le sol, peut s'élever vers le ciel en un clin d'œil. De même, un non-juif ne peut s'élever au-dessus du terrestre, alors que le juif, même s'il pèche, peut se repentir en un clin d'œil et s'élever dans la spiritualité.
Ainsi, si un homme connu pour sa méchanceté dit à une femme : "Tu m'es consacrée à condition que je sois juste", et qu'elle accepte, elle est mariée, car il a pu avoir une pensée de repentir. Au moment où il l'a consacrée, il a été considéré comme juste (guémara Kiddouchin 49b).

De même que la majorité des animaux sont impurs, la majorité des non-juifs sont méchants.
Et tout comme la majorité des oiseaux sont purs, la majorité d'Israël (des juifs) est juste.

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-> Hachem s'est choisi (בחר) Yaakov, Israël pour son trésor. (Téhilim 135,4)

-> Israël (les juifs) présente 3 caractéristiques distinctives : ils sont miséricordieux (ra'hmanim - רַחְמָנִים), ils ont honte (baïchanim - בַּיְישָׁנִין) et ils accomplissent des actes de bonté (gomlé 'hassadim - גוֹמְלֵי חֲסָדִים). [guémara Yébamot 79a]
Le mot בחר (choisi - ba'har), est composé des premières lettres de ces 3 caractéristiques : רַחְמָנִים et בַּיְישָׁנִין et גוֹמְלֵי חֲסָדִים
Les 2e lettres de ces mots forment le mot יחוס (une lignée - yi'houss).
Ces 3 caractéristiques montrent qu'une personne est d'origine israélite (juive).
[Ben Ich 'Haï - Ben Yehoyada]

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-> Israël est appelé vigne, comme il est écrit : "Tu as arraché la vigne à l'Égypte, Tu as chassé les nations et tu l'as plantée" (Téhilim 80,9).

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Vayéchev) explique :
Pourquoi Israël est-il comparé à une vigne?
La vigne est le plus faible des arbres, mais son fruit est précieux. En plus d'être délicieux à manger, les raisins donnent du vin, qui réjouit le cœur de l'homme et possède sa propre bénédiction (boré péri haguéfen).
De même, Israël en exil est la plus faible des nations. Mais son fruit : l'étude de la Torah, les mitsvot et les bonnes actions, est précieux.

De plus, la vigne ne peut être greffée avec d'autres arbres (Zohar - Vayé'hi 239a). De même, Israël est essentiellement saint et ne peut jamais être entièrement uni au mal.
Même si, à l'heure actuelle, il semble être uni au mal, il finira par en être séparé. Car D. "conçoit des moyens pour que celui qui est loin ne soit pas banni de Lui" (II Chmouel 14,14).

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-> "Quand Israël (les juifs) est un na'ar, je l'aime ; de l'Égypte, j'ai appelé Mon fils" (Hochéa 11,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben ich 'Hayil - haGadol 4) explique :
Le mot na'ar (נַעַר), généralement traduit par "jeune", est également apparenté à ne'er qui signifie : "secoué" ou "vidé".
Même lorsqu'Israël est vide de mitsvot, Hachem dit néanmoins : Je les aime.
Je ne les anéantirai pas, mais j'attendrai qu'ils se repentent. Car Je sais que même s'ils sont plongés dans l'impureté, ils peuvent s'élever au-dessus d'elle et se purifier. N'est-ce pas ce qu'ils ont fait en Égypte? Pendant des années, les juifs ont été plongés dans l'impureté de l'Égypte, la terre la plus impure du monde. Pourtant, ils se sont purifiés en une nuit, de sorte que 50 jours après l'exode, ils se tenaient sur le mont Sinaï, où je les ai appelés mes enfants.
Aujourd'hui encore, J'attends leur retour rapide.

[ainsi, nous avons l'assurance qu'envers tout juif, même celui qui a fait les pires choses, Hachem nous dit forcément : "Je t'aime!"
La loi juive fixe qu'un juif est appelé : banim l'Hachem (enfant d'Hachem) quelque soit son comportement, ce qui n'est pas le cas des non-juifs. Et lorsqu'on a comme papa le Roi des Rois, le Maître de tout, qui a tant d'amour et de bonté à l'égard de chaque juif, alors on ne peut qu'être joyeux et confiant.]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Even Sheléma - Chir haChirim 2,14) écrit :
La perfection de l'homme passe par 3 éléments fondamentaux :
- le jeûne (pour se repentir) ;
- l'argent (faire la charité ; dépenser de l'argent pour les mitsvot) ;
- la voix (parler dans la prière et l'étude de la Torah).
Les deux premiers éléments sont universels, accessibles à toute l'humanité. Même les nations du monde peuvent jeûner et distribuer de l'argent aux pauvres, bien que seul D. sache s'ils sont sincères ou s'ils restent méchants dans leur cœur.
La voix, en revanche, est propre à Israël. Seul Israël a accepté la Torah et seul Israël a une liturgie composée avec l'inspiration divine.
Lorsqu'Israël s'engage dans l'étude de la Torah et la prière, il peut accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire.
Ainsi, dans le domaine de la voix, les nations ne peuvent même pas prétendre ressembler à Israël.

[Les nations du monde peuvent essayer de faire semblant d'être comme Israël avec des jeûnes et de l'argent, mais la voix les trahit.
C'est pour cela que Hachem nous demande : "que j'entende ta voix [Israël], car ta voix est douce et ton aspect agréable" (à la différence des non-juifs, qui n'ont ni notre Torah, notre ni liturgie) - (Chir haChirim 2,14).
Ainsi, nous devons être fiers de notre Torah et de nos prières (qui nous rendent uniques au monde), et savoir que tout juif qui utilise sa voix pour cela, alors il donne beaucoup de plaisirs à Hachem : "que ta voix est douce!"
De plus, par cela "nous pouvons accomplir ce que même les anges ne peuvent pas faire" (quelle grandeur nous avons par une bonne utilisation de notre voix!)]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Shabbath 88a) enseigne :
Un juif a 3 types d'âme, et dans l'ordre croissant, il s'agit de
- néfech = qui correspond aux actes ;
- roua'h = qui correspond à la parole ;
- néchama = qui correspond à la pensée.

Ces 3 éléments découlent de la sainteté, et le peuple d'Israël possède chacun d'entre eux dans son intégralité. Par conséquent, s'il y a de bonnes actions qu'ils ont l'intention de faire mais qu'ils sont incapables de réaliser, leurs bonnes pensées complètent l'action, et ils sont considérés comme l'ayant accomplie.

Les nations du monde, en revanche, n'ont que le néfech, qui provient des forces du mal. Par conséquent, seules leurs bonnes actions comptent ; leurs bonnes pensées n'accomplissent rien.

La parole (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La parole (selon le Ben Ich 'Haï) :

1°/ Nécessité d'être vigilant :

+ "Dix choses furent créées la veille de Shabbat, au crépuscule : ...le ktav et le michtav" (Pirké Avot 5,6)

-> Les termes ktav et michtav pourraient tous deux être traduits par "écriture". Mais si c'est le cas, l'un d'eux est redondant!
Michtav peut également signifier "parole", comme dans : "Le michtav de 'Hizkiyahou (מִכְתָּב לְחִזְקִיָּהוּ), roi de Yéhouda, lorsqu'il avait été malade et qu'il s'était remis de sa maladie" (Yéchayahou 38,9).
Selon le midach Chmouël, 'Hizkiyahou n'a rien écrit, il a parlé de sa gratitude envers Hachem pour sa guérison.
=> Pourquoi la parole a-t-elle été créée la veille du premier Shabbat ?

Les juifs pratiquants commettent rarement les péchés capitaux. Notre problème aujourd'hui, ce sont les fautes liées à la parole : le blasphème, le lachon ara, le mensonge, la moquerie, la flatterie et le bavardage inutile.
Nous avons tendance à les prendre à la légère, mais D. est très attentif à nos paroles. Au jour du jugement, il examinera minutieusement chaque mot que nous aurons prononcé. Pour le prouver, Il a créé la parole la veille de Shabbat, au crépuscule.

De même que le monde a été créé en 6 jours et que le 7e était un jour de repos, de même le monde durera dans son état actuel pendant 6 millénaires avant d'entrer dans l'ère messianique, le Shabbat de l'histoire.
A notre époque, où nous sommes au crépuscule de la veille du grand Shabbat, le mauvais penchant concentre ses attaques sur notre parole.
[nous devons donc être particulièrement vigilant dans ce domaine, alors que naturellement notre yétser ara nous pusse à l'aborder avec légèreté (ça va c'est que des mots!)]
[Ben Ich 'Haï - Birkat Avot]

-> "Même une conversation banale entre mari et femme sera racontée à une personne au moment de sa mort."
[selon Rav - guémara 'Haguiga 5b]

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-> "Le péché de leur bouche [est dû] à la parole de leurs lèvres" ('hatat pimo, dvar chéfatémo - Téhilim 59,13).
Parfois, les gens ne font pas attention à la "parole de leurs lèvres" ; ils jurent, mentent ou disent du lachon ara. Cela provoque "le péché de leur bouche" ; ils en viennent par inadvertance à manger des insectes et d'autres choses interdites.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véaShalom]

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-> La plupart des gens fautent par le gain malhonnête, d'autres par l'immoralité, mais tous par [la poussière de] lachon hara. [guémara Baba Batra 165a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada ; Ben Ich 'Hayil 4, téchouva 5) enseigne :
L'ordre dans lequel ces fautes sont mentionnées n'est pas aléatoire.
Le lachon ara engendre l'immoralité, qui à son tour engendre le vol.

L'immoralité est une conséquence du lachon ara. L'alliance de la circoncision se situe directement en dessous de l'alliance de la langue, à laquelle elle correspond (Séfer Yétsira 1,3).
Une personne qui faute par sa langue fautera également par immoralité.

Le gain malhonnête, à son tour, est une conséquence de l'immoralité. Un homme qui agit de manière immorale avec la femme de son voisin vole à ce dernier sa femme.
Yossef a été juste sur les deux plans. Il a respecté le 7e commandement ("Tu ne commettras pas d'adultère") en résistant aux avances de la femme de Potiphar, et le 8e commandement ("Tu ne voleras pas") en ne volant pas sa femme à Potiphar.
C'est pourquoi ses deux fils, les tribus d'Efraïm et de Mémaché, ont eu le privilège d'offrir des sacrifices les 7e et 8e jours de l'inauguration du Michkan (midrach Bamidbar Rabba 14,6).

Par ailleurs, le gain malhonnête dont parle la guémara correspond au fait de manger avec une bénédiction récitée à la hâte, sans la concentration nécessaire, ou pas du tout.
La nourriture contient des étincelles de sainteté que nous devons racheter. Si nous récitons la bénédiction avec l'intention et la concentration nécessaires, notre mastication séparera les étincelles, les élèvera et les renverra du côté de la sainteté.
Si une personne mange sans réciter correctement la bénédiction et ne parvient pas à racheter les étincelles, elle vole D.

"Tout cela à cause du lashon hara" = tous ces péchés de vol de D. ou de l'homme et d'immoralité sont dus au lachon ara.
Une personne qui surveille ses paroles sera sauvée de la faute et imprégnée de sainteté.

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2°/ L'alliance des lèvres :

-> "Une alliance a été conclue avec les lèvres"
[Rachi - guémara Moed Katan 18a]

-> Pourquoi une alliance a-t-elle été conclue avec les lèvres plutôt qu'avec la bouche ou la langue?
Le mot שָׂפָה (lèvre - chafa), est numériquement égal à שכינה ,(Chékhina - Présence divine).
Puisque la Présence divine repose sur les lèvres des justes, ce qu'ils disent s'accomplira.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Si une personne traite sa parole avec respect et évite les paroles interdites, [mesure pour mesure] Hachem traitera sa parole avec respect.
Et même si elle se trompe et Lui demande quelque chose de mauvais, Hachem réarrangera les lettres pour que ses paroles deviennent bonnes.
[Ben Ich 'Haï - Od Yossef 'Haï - drouchim Matot]

[ainsi prendre soin de ses paroles c'est donner de la force à nos prières, qui nous seulement sont davantage acceptées, mais en plus Hachem les "embellit" pour le mieux! ]

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-> "Une personne ne doit jamais prononcer une parole inconvenante avec sa bouche"
[guémara Pessa'him 3a]

-> La Torah, dans laquelle chaque lettre compte, dit "l'animal qui n'est pas tahor (pur)" (אֲשֶׁר אֵינֶנָּה טְהֹרָה - Noa'h 7,8) plutôt que "l'animal tamé (impur)" (Pesahim 3a). Cela a nécessité les 8 lettres supplémentaires : אֲשֶׁר אֵינֶנָּה (acher énéna - qui n'est pas) ...
[A l'image d'Hachem,] nous ne devons pas non plus [prononcer de parole inconvenante, même si cela nécessite un effort supplémentaire].

Lorsque l'on écrit pleinement les lettres du mot : pé (פה - bouche) on : פ"ה et ה"י qui forment : היפה (agréable/beau - ayafé). Cela signifie que nous ne devons utiliser que des mots agréables/beaux (et non pas inconvenants).
[Ben Ich 'Haï - Benayahou ; 'Haïm véaShalom]

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-> : "Voici (zé) qu'il se tient derrière notre mur. Il observe par les fenêtres, il regarde par les treillis" (Chir Hachirim 2,9).

-> Le Ben Ich 'Haï (Even Chelema) commente :
Pourquoi le machia’h tarde-t-il tant à venir?
Ce verset nous donne la réponse :
"zé "fait allusion au machia'h, comme dans "Voici (zé) il vient" (Chir haChirim 2,8, - midrach Chir haChirim rabba).
En attendant, il "se tient" et attend, séparé de nous par "notre mur" = un épais mur d'impureté. Nous l'avons construit nous-mêmes en violant les alliances avec "la fenêtre" et "les treillis" = 2 organes du corps contenant des ouvertures.

"Il observe par les fenêtres, il regarde par les treillis" = lorsqu'il voit que nous avons rectifié l'alliance de la de la bouche et de l'alliance de la circoncision, il viendra nous délivrer.

[on peut noter que le terme פה (pé - bouche) et מילה (mila - circoncision) ont la même guématria, en allusion au fait que c'est 2 alliances sont liées.
Le Abir Yaakov dit que garder sa bouche de propos vains et des insanités, c'est garder la pureté de sa circoncision (l'intégrité de cette dernière dépendant de la bouche). ]

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-> Yo'hanan Hakouka se rendit dans les villages pour vérifier l'état des récoltes. À son retour, on lui demanda : "Le blé a-t-il bien poussé?" Il répondit : "L'orge a bien poussé.
Ils lui dirent : "Va porter la nouvelle aux chevaux."
Qu'aurait-il dû dire? "L'année dernière, le blé a bien poussé."
[guémara Pessa'him 3b - Rachi]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) explique :
A cette époque, les gens mangeaient des produits à base de blé, les chevaux de l'orge.
Pour éviter de prononcer des "paroles de malédiction", Yo'hanan ne dit pas : "Le blé n'a pas bien poussé". Il a essayé de transmettre la triste nouvelle d'une manière positive, en disant : "L'orge a bien poussé" , et pourtant, il a été critiqué pour cela. Pourquoi cela?

Il aurait dû essayer de dire quelque chose de positif au sujet de la nourriture pour les gens. Puisqu'une alliance a été conclue avec les lèvres, une déclaration positive a le pouvoir de transformer le mal en bien.
Hachem aurait pu envoyer sa bénédiction et faire en sorte que le maigre blé qui a poussé suffise à de nombreuses personnes.

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-> Une personne devra toujours avoir l'habitude de dire : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien", comme dans le cas de Rabbi Akiva.
Il voyageait et avait avec lui un âne, un coq et une bougie. Il arriva dans une ville où il chercha un endroit pour passer la nuit, mais on ne lui en offrit pas.
Il dit : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien", et il alla camper dans les champs. Un lion vint dévorer l'âne, un chat mangea le coq et le vent éteignit la bougie. Il dit : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien".
Cette nuit-là, des brigands arrivèrent et firent prisonniers tous les habitants de la ville. [Rabbi Akiva, seul dans les champs, sans lumière ni bruit d'animaux pour le trahir, fut épargné]. Plus tard, il raconta l'histoire et conclut : "Comme je l'ai dit, tout ce que le ciel fait est pour le bien".
[guémara Béra'hot 60b - Ein Yaakov]

=> Rabbi Akiva avait déjà rapporté qu'à chaque fois, il disait : "Tout ce que le ciel fait est pour le bien", et ses disciples. l'ont cru. Quel enseignement supplémentaire a-t-il transmis en concluant par : "Comme je l'ai dit, tout ce que le ciel fait est pour le bien"?

Rabbi Akiva enseigne ici qu'une remarque positive a le pouvoir de transformer le mal en bien.
Même si quelque chose vous semble mauvais, dites quelque chose de bien, comme "Tout ce que le ciel fait est pour le bien".
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

[quel enseignement : prononcer des mots positifs permet de transformer le mal en bien!
Hachem a fait dépendre la vie et la mort de nos paroles, en les utilisant pour le bien, on amène de la vie! ]

-> En ce sens, le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada (Baba Kama 60b ; Torah Lichma 376) dit :
Lorsque vous parlez ou écrivez, commencez et terminez toujours par de bonnes paroles, même si vous devez dire quelque chose de mauvais au milieu. Le principe selon lequel il faut éviter les mots en trop ne s'applique pas ici.
Si vous ne pouvez pas commencer et terminer par le bien, commencez au moins par le bien.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Baba Kama 30a) enseigne :
Une personne pieuse doit éviter tout ce qui peut causer des dommages.
Mais cela ne suffit pas. Elle doit également éviter les "paroles préjudiciables". Puisqu'une alliance a été conclue avec les lèvres, quelque chose de mauvais qu'une personne dit, même accidentellement, peut causer de grands dommages.

Rabbi Yanaï a dit un jour que son gendre Yéhouda, le fils de Rabbi 'Hiya, avait dû mourir. C'était comme une "erreur qui vient du chef", et Yéhouda est mort (guémara Kétoubot 62b).

[ à la différence des non-juifs qui nous entourent, on ne doit pas prendre à la légère nos paroles, qui ont un impact énorme pour le bien, et pour pour le mal (que D. nous en préserve).
On ne doit jamais désespérer (en se disant que c'est trop dur de contrôler ses paroles), mais on fera de notre mieux (en s'améliorant autant que possible et en priant pour cela), et Hachem qui connaît tout notre être fera pour le mieux. ]

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-> Oula dit : Une personne ne devrait jamais ouvrir sa bouche au Satan. [guémara Béra'hot 60a]

-> Le mot "jamais" laisse entendre que même au milieu d'une mitsva, comme la prière, une personne ne doit pas "ouvrir sa bouche au Satan" pour que de mauvaises choses se produisent.
[Ben Ich 'Haï - Bénayahou]

[ex: selon nos Sages lorsque nous disons une "malédiction" contre nous, un ange peut passer par là et la réaliser. Ainsi, on doit être très vigilant sur toute parole que nous prononçons. ]

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-> Les membres de la maison de Rabban Gamliel ne disait pas : "A ta santé!" dans un beit midrach (lorsque quelqu'un éternuait), car cela conduit à une suspension [de l'étude] dans le beit midrach.
[guémara Béra'hot 53a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Hachem a créé le pouvoir de la parole pour la Torah, la prière et les mitsvot, c'est-à-dire pour le côté de la sainteté. Lorsqu'une personne prononce des paroles vaines, elle vole en fait le côté de la sainteté.
Néanmoins, nous sommes autorisés à parler pour répondre à nos besoins physiques, tels que la subsistance et la santé, ainsi que pour des raisons de politesse et de bonnes manières. Il ne s'agit pas d'un vol du côté de la sainteté.
Cependant, si quelqu'un éternue dans le beit midrach, nous ne lui souhaitons pas "bonne santé", de peur de perturber la concentration des gens. Dans le beit midrash, même les paroles permises nuisent au côté de la sainteté.

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Le Rambam (sur Pirké Avot 1,17) divise la parole en 5 catégories :
- ordonnée = la Torah et la prière ;
- bien-aimée = faire l'éloge de bons traits de caractère (louer, encourager autrui, ...) ;
- permise = ce qui est lié aux affaires (parnassa) et autres besoins physiques ;
- méprisée = bavardage inutile et absurdité ;
- interdites = les paroles interdites, telles que le lachon ara.

[chacun sait quels sont ses besoins nécessaires/vitaux en parole, et à partir de quand cela devient inutile.
De même, on doit se mettre à la place d'autrui pour comprendre ses besoins (ex: parfois on a besoin de davantage parler ce qui permet d'extérioriser, de contenir nos soucis ; de même une femme peut avoir une nature nécessitant de davantage parler), et on doit abonder dans des paroles d'encouragement, de valorisation, d'appréciation, ... surtout avec nos proches.
On peut aussi rapporter le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - Méguila 25b) : "Il est louable d'utiliser un minimum de mots, mais il faut parler longuement si nécessaire pour éviter les malentendus". ]

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-> "Ne crains pas, ver de Yaakov" (Yéchayahou 41,14).
De même que le pouvoir d'un ver n'est que dans sa bouche, de même le pouvoir d'Israël n'est que dans sa bouche.
[Zohar - Vayichla'h 178a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou) écrit :
La rectification des mondes supérieur et inférieur dépend de l'extraction des étincelles de sainteté qui sont tombées, et une grande partie de ce travail dépend de la bouche. Tout ce qui est rectifié par l'étude de la Torah, par le fait de manger et de boire de la nourriture cachère avec des bénédictions avant et après, et par la prière, se fait par la bouche.
C'est pourquoi Israël est appelé "ver de Yaakov".

Les 4 maléfiques (par le Ben Ich ‘Haï)

+++ Les 4 maléfiques (par le Ben Ich 'Haï) :

+ Quatre types de personnes n'accueillent pas la Présence divine : les moqueurs, les flatteurs, les menteurs et ceux qui profèrent le lachon ara.
[guémara Sota 42a]

-> Pourquoi les gens se moquent-ils, flattent-ils, mentent-ils et disent-ils du lachon ara?
Pour s'attirer les faveurs et cultiver une relation étroite avec une personne qu'ils jugent importante. En se rapprochant de l'homme par de tels moyens, on s'expose à la punition d'être éloigné de la Présence divine.
Ces fautes de parole peuvent être corrigés en utilisant le pouvoir de la parole pour étudier la sainte Torah.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada ; Emouna Itékha]

[on est tout content car par quelques mots on s'attire l'attention des gens, on a le dernier mot, ... mais en réalité on est très perdant car on repousse la Présence d'Hachem, ce qui est la meilleure chose possible (source de toutes les bénédictions et plaisirs). ]

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-> Pour trois d'entre eux, la terre tremble, et pour le quatrième elle ne peut tolérer (Michlé 30,21)

Pour les 3 premiers types de personnes qui n'accueillent pas la Présence divine (les moqueurs, les flatteurs et les menteurs, la terre tremble. Mais le 4e type de gens, composé de ceux qui parlent le lachon ara, est si mauvais que la terre ne peut le supporter.
Pourquoi cela?

Le fait d'égarer les autres est bien pire que le fait de fauter soi-même. Celui qui dit du lachon ara pousse les autres à pécher en écoutant ses paroles.
De plus, le lachon ara tue 3 personnes : celui qui parle, celui qui écoute et celui dont on parle (guémara Arachin 15b).
Enfin, le lachon ara provoque une haine gratuite, qui a détruit le Temple. La terre ne peut plus contenir le peuple, car il y a de telles querelles entre eux qu'ils ne peuvent pas vivre ensemble.
[Ben Ich 'Haï - Atéret Eliyahou - Métsora]

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-> Les menteurs ne mériteront pas de recevoir la Présence divine à l'avenir.
A l'inverse il est écrit : "grâce à ma droiture, que je puisse contempler Ta face" (Téhilim 17,15) = ma droiture, c'est-à-dire grâce au fait que j'étais dans la vérité (et non le mensonge), que je peux mériter de voir Ta face (Hachem) [et cela dans l'éternité du monde à venir].
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véhaShalom]

Si une personne juste croit fermement que sa subsistance ne provient pas des forces naturelles que D. a créées dans le monde, mais de la Providence divine quotidienne, elle recevra sa subsistance dans ce monde au mérite de cette foi, comme il est écrit : "le juste vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4).
Cependant, si sa foi en la Providence est faible, elle recevra sa subsistance par le mérite de ses mitsvot, utilisant ainsi une partie de sa portion dans le monde à venir.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Sotah 48b]

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-> Toutes les actions de l'homme dans le domaine physique dépendent du décret d'Hachem. Il n'y a rien à gagner à tromper les autres ou à se surmener au point de négliger le service de D.
Tout l'argent qui a été décrété pour une personne lui viendra d'une manière permise ; et tout l'argent qu'il acquiert qui ne lui était pas destiné, il le perdra.
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véaShalom]

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+ Atteindre le succès (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Tout le monde ne mérite pas un succès miraculeux ; il est plus facile d'atteindre le succès naturel, qui est également le fruit de la providence divine.
Pour atteindre le succès naturel, soyez prudent et suivez de bonnes pratiques commerciales, et faites confiance à Hachem pour vous bénir ; rappelez-vous que sans Son aide, aucun effort ne fera de différence.

Soyez honnête dans vos transactions et travaillez avec soin et diligence.
Tenez des registres précis pour éviter les erreurs et la confusion. Évitez les crédits et les dettes excessives ; soyez prudent lorsque vous prenez des risques.
La maison Rothschild, bénie par la Providence depuis des générations avec une richesse et un succès fabuleux, a toujours veillé à être honnête et à suivre des pratiques commerciales saines.
Le reste d'entre nous devrait certainement le faire!
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 2, Pétihah 1]

"C'est la chose qu'Hachem a ordonné que vous fassiez, et la gloire d'Hachem vous apparaîtra" (Chémini 9,6)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim) écrit :
Autrefois, la Providence divine se révélait aux yeux de tous, de manière surnaturelle. Aujourd'hui, dans les ténèbres de l'exil, D. continue de veiller sur nous, mais comme nous ne sommes plus dignes de miracles évidents, les miracles se produisent de manière naturelle, de sorte que la Providence divine est cachée.
C'est la "dissimulation de la face" décrite dans le verset "Je leur cacherai ma face" (Vayélé'h 31,17).

Le Cantique des Cantiques le décrit comme suit : "Voici qu'Il se tient derrière notre mur, Il regarde par les fenêtres, Il épie par le treillis" (Chir haChirim 2,9).
Auparavant, D. regardait par une ouverture semblable à une fenêtre, par laquelle il nous voyait et nous le voyions ; c'est-à-dire qu'il accomplissait des miracles évidents par lesquels sa providence se manifestait clairement.
Maintenant, en exil, Il se tient derrière le mur que nous avons érigé à cause de nos péchés. Il regarde à travers le treillis : Il nous voit, mais nous ne le voyons pas. [Michpat Tsédek 145, citant le Yad haKetanah]

La Providence divine dépend donc de la droiture d'Israël.
Si tous les juifs sont justes, la Providence prendra la forme de miracles révélés ; elle sera évidente pour tous, et se traduira par la gloire du ciel.
Dans le cas contraire, elle se manifestera de manière naturelle et les spectateurs attribueront les événements à la nature.
Ainsi, le verset dit , "Voici ce qu'Hachem vous a ordonné de faire" = observez les mitsvot qu'Il vous a commandées. Si vous le faites, Il veillera sur vous de manière miraculeuse, et "la gloire d'Hachem vous apparaîtra" = le nom de D. sera glorifié devant tous.

Hachem étend son aide en proportion de notre confiance en Lui, comme il est écrit : "Ta miséricorde sera sur nous, Hachem, comme nous t'avons attendu" (Téhilim 33,22).
La proximité de D. avec nous est aussi proportionnelle à notre confiance en Lui : "[Comme] Je suis pour mon bien-aimé, mon bien-aimé est pour moi" (Chir haChirim 6,3).
[Ben Ich 'Haï - Mala'h haBrit - paracha Ekev]

"L'un avec l'autre s'approcheront" (é'had béé'had yigachou - Iyov 41,8)

-> Israël s'approchera de D. avec une seule chose, à savoir la foi. Avec cette foi, Israël devient fiancé à Hachem, comme il est écrit : "Je te fiancerai à Moi par la foi" (véérachti'h li béémouna - Ochéa 2,22).
La foi protège Israël(les juifs) et hâte la venue du machia'h.
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich Hayil 4, Kalla 3]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Petihah Richona) enseigne :
Une fois que nous croyons que la raison et le but de chaque mitsva sont connus [seulement] de D, et que nous acceptons la mitsva comme Son décret, nous pouvons utiliser notre intellect pour essayer de trouver des "raisons" à chaque mitsva. Toute "raison" que nous découvrons n'est pas la vraie raison ; il s'agit d'une "saveur" (ta'am) qui améliore notre compréhension et notre exécution de la mitsva.
Nos Sages ont énuméré les saveurs des mitsvot, mais ils n'ont jamais affirmé que ces saveurs étaient les raisons décisives des mitsvot.
Pour construire un édifice solide, nous construisons d'abord des murs solides. Ensuite, nous pouvons plâtrer et peindre les murs. Pour construire un édifice solide du service divin, nous construisons d'abord des murs solides de foi. Ensuite, nous pouvons plâtrer et peindre avec des recherches intellectuelles. Cette 2e étape est purement esthétique ; si la peinture s'écaille, la structure reste intacte. Après tout, le toit repose sur les murs, pas sur la peinture.

Si, à un moment donné, l'enquête intellectuelle donne des résultats qui semblent être en contradiction avec la foi et la tradition, nous rejetons l'enquête, pas la foi. La mitsva doit être respectée comme elle l'a toujours été.
Hachem dit à Israël : "Je te fiancerai à Moi dans la foi, et tu connaîtras le Seigneur" (Ochéa 2,22). La foi est le fondement de la relation de D. avec Israël (les juifs).
Une fois que nous avons la foi, il nous est également permis de Le connaître par la recherche intellectuelle.

Défendre les juifs (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Défendre les juifs (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Reviens, Israël, à Hachem ton D., car tu as trébuché dans ton péché. Prends avec toi des paroles et retourne à Hachem" (Ochéa 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 3, téchouva 3) commente :
Hachem veut que nous lui disions du bien de ses enfants. Nous ne devons pas mentionner leurs actes répréhensibles, sauf si c'est pour les justifier.

Il faut toujours veiller à dire du bien du peuple juif.
Même s'il y a des choses à critiquer, il ne faut pas les critiquer, mais utiliser son intelligence pour trouver ce qu'il y a de bon et de parler que de ça.

Hachem dirige le monde sur une base de mesure pour mesure ; comme l'homme traite son prochain, le ciel le traite aussi. Si quelqu'un parle contre les autres, au ciel, les accusateurs parleront contre lui.
Si quelqu'un parle régulièrement en mal d'Israël, les accusateurs en Haut pourraient même scruter son repentir et l'invalider.
Et le contraire est également vrai. Si vous parlez en bien d'Israël (des juifs), de nombreux défenseurs en Haut parleront en bien de vous.
Un homme pieux a dit à ses disciples : "De même que vous m'avez donné le bénéfice du doute au ciel on vous accordera aussi le bénéfice du doute" (guémara Shabbat 127b).

À l'appel du prophète Hochéa : "Reviens, ô Israël, à Hachem ton Dieu, car tu as trébuché dans tes péchés", le peuple pourrait répondre : Comment pouvons-nous revenir? Nos fautes ont créé des accusateurs en haut lieu qui empêcheront notre repentir d'être accepté.
À cela, le prophète répond : Trouvez des mérites en Israël et parlez-en.
"Emportez avec vous les paroles" prononcées en faveur d'Israël, et vous pourrez alors "revenir à Hachem". Car les anges défenseurs que tu auras créés par ces bonnes paroles l'emporteront sur les accusateurs créés par tes fautes.

[le Ben Ich 'Haï écrit : Avez-vous peur que des accusateurs rejetteront votre repentance?
"Prends avec toi des mots" de défense du peuple juif, et alors tu pourras "retourner à Hachem."
Quiconque parle au nom d'Israël sera pardonné pour tous ses péchés. ]

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-> "Là où des baalé téchouva se tiennent, des tsadikim parfaits ne peuvent pas se tenir" (guémara Béra'hot 34b).

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil - téchouva 3) explique :
Les tsadikim parfaits apportent un grand bénéfice au peuple juif.
"Le tsadik est le fondement du monde" (Michlé 10,25) ; même si le peuple commet des péchés, son mérite le protège de la punition.

Mais la personne qui plaide la cause [des juifs] et retourne le verdict en leur faveur aide encore plus le peuple juif.
Sa récompense sera également plus grande.
Notre guémara parle des baalé téchouva, littéralement : "maîtres de la réponse" = ceux qui réfutent les accusations portées contre le peuple d'Israël.
"Le tsadik parfait ne peut atteindre le lieu où se tiennent les baalé téchouva" = le lieu exalté du ciel où les défenseurs d'Israël reçoivent leur récompense.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou - Ki Tissa) enseigne :
Chaque mot méritoire crée un ange.
Celui que l'on appelle un maggid venait étudier la Torah avec rabbi Yossef Karo, auteur du Choul'han Aroukh, et il annonçait : "Je suis la Michna que vous avez étudiée".

Une mitsva encore plus grande que l'étude de la Torah est de parler en bien d'Israël (les juifs).
L'ange créé à partir de chaque mot de défense crie le mérite d'Israël, continuellement et pour toujours, empêchant toute autre accusation concernant ce péché.

Cela explique pourquoi Hachem a demandé à Moché comment Israël pourrait payer pour le péché du Veau d'or. Il voulait que les paroles de défense sortent de la bouche de Moché, créant un ange pour proclamer à jamais le mérite d'Israël.

Le pouvoir de la parole (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Le pouvoir de la parole (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "N'ouvre pas la bouche avec précipitation ; que ton cœur ne soit pas prompt à proférer quelque parole devant D., car D. est au ciel, et toi, tu es sur la terre; c'est pourquoi tes propos doivent être peu nombreux" (Kohélet 5,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Divré 'Haïm ; Ben Ich 'Hayil 4, haGadol 3) enseigne :
Un architecte a reçu le plan d'un magnifique palais et a demandé à son apprenti d'en dessiner une copie. Lorsque l'apprenti eut terminé, l'architecte examina son travail.
Il s'écria : "C'est épouvantable!"
"Qu'est-ce qui se passe?" demande l'apprenti.
L'architecte a tenu l'original et la copie côte à côte. "Vous voyez ce point ici?" demanda l'architecte en désignant l'original. "Il est manquant dans votre copie".
"Mais monsieur", a protesté l'apprenti. "Ce n'est qu'un minuscule point. Il est à peine perceptible."
"Idiot!" s'écria l'architecte. "Le plan est minuscule, mais le palais réel est énorme. Chaque ligne et chaque point du plan représente une pièce ou un élément important du palais. Le point que tu as omis représente un pilier qui soutient tout le bâtiment!"

Hachem a créé de nombreux mondes supérieurs complexes, magnifiques au-delà de toute description.
Il en a fait un "modèle/plan" dans l'homme, dans ses membres, ses sens, ses capacités et ses caractéristiques. C'est pourquoi l'homme est appelé un monde miniature (Tikouné Zohar 69, 101a).
Si une personne parle mal, elle crée d'énormes défauts dans les mondes supérieurs, qui sont infiniment plus grands que la petite empreinte qu'il est.

Notre verset avertit donc : "N'ouvre pas la bouche avec précipitation", car D. est au ciel, et toi, sur la terre, tu es un plan/modèle [en miniature] des mondes célestes.
Combien sont considérables les dégâts causés aux mondes célestes par une [simple] parole irréfléchie [prononcée sur terre]!
Ne regardez pas la petitesse du dessin, mais la grandeur de ce qui est dessiné.

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-> "Celui qui méprise une parole se cause du tort, mais celui qui respecte le commandement sera récompensé (ou yéchoulam -> lié à la racine "shalèm" (complet )= litt. complètera)" [Michlé 13,13]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 4, téchouva 2,3) commente :
Certaines personnes n'ont pas conscience de la gravité du lachon ara, du mensonge et du bavardage inutile. "Qu'est-ce que j'ai fait ?" demandent-ils. "Ce n'était que des mots. Je n'ai pas tué, je n'ai pas volé! Les paroles sont inoffensives.

"Celui qui méprise une parole se cause du tort" = de telles personnes perdront la récompense de leurs mitsvot liées à la parole, comme l'étude de la Torah et la prière. Car si la parole ne compte pas (pour eux), alors pourquoi Hachem devrait-il les récompenser pour cela?

Ceci explique pourquoi si Réouven parle du lachon ara contre Shimon, les fautes de Shimon sont transférés à Réouven, et les mitsvot de Réouven sont transférées à Shimon (voir 'Hovot haLévavot, chaar haKenia 7).
Quelqu'un qui dit du lachon ara montre qu'il n'accorde pas de valeur à la parole ; par conséquent, ses mitsvot liées à la parole lui seront retirées. Et puisque les mitsvot d'action et de parole vont de pair, D. le paiera pour ses mitsvot d'action dans ce monde.
"Rembourse ceux qui le haïssent de leur vivant, pour les détruire" (Vaét'hanan 7,10) = ayant racheté ces mitsvot, Hachem les transférera à son ami.

D'autre part, "celui qui respecte le commandement" et veille à ne pas dire de lashon hara "accomplira" même les mitsvot qui ne peuvent être réalisées en pratique.
[Par exemple,] lire le [passage de la] Torah sur les sacrifices équivaut à les offrir (guémara Ména'hot 110a). Ainsi, nous pouvons accomplir la mitsva des sacrifices, à condition de valoriser la parole.

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-> La langue a le pouvoir de changer radicalement les situations [de la vie].
En réalité, le mot "lachon" (לשון - la langue) est composé des lettres לו שן, "le changement (שנוי - chinouï) lui (לו - lo) appartient."
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> La parole est puissante, "comme les colonnes de fumée" de l'encens du Temple, où 2 fois par jour "brûlaient des parfums de myrrhe et d'encens, de toutes les poudres des parfumeurs" (Chir haChirim 3,6).
La parole et l'encens du Temple sont intimement liés. Nos Sages ont enseigné : Pendant que l'on broie l'encens, on doit dire : "bien écrasée, bien écrasée" (adék étev, étev adék), car la parole est bonne pour l'encens (Kéritout 6b).

Tout comme la parole améliore grandement l'encens, la parole améliore grandement les mondes supérieurs.

Pour que votre discours ait cet effet, pensez avant de parler. Dans le alef beit (alphabet hébreu), les lettres qui précèdent celles de דבור (dibour - une parole), sont numériquement égales à גיהנם (Guéhinam).
Avant de parler, visualisez le Guéhinam ouvert devant vous.
[Ben Ich 'Haï - Even Chelema]

[les lettres qui précédent דבור sont גאהק, qui a la même valeur que גיהנם (en ajout 1 pour le mot - le kollel)]

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-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat Haïm - haftarat Ki Tétsé ; Ben Yehoyada - Pesahim 53a) écrit :
Le mot roua'h signifie à la fois "souffle/respiration" et "vent".
Hachem "souffla dans ses narines l'âme de la vie, et l'homme devint un être vivant" (Béréchit 2,7), selon le Targoum Onkelos : "elle devint dans l'homme le souffle de la parole" (roua'h mémaléla).
En fautant avec la roua'h (souffle) de la parole, les hommes ont libéré la roua'h (vent) de la tempête dans le monde.

L'abus de parole a causé les principales calamités du monde. L'homme a été banni du gan Eden et la mort est entrée dans le monde à cause des paroles rusées du serpent à 'Hava.
Le premier Temple, et avec lui la terre d'Israël, a été détruit à cause de la négligence dans l'étude de la Torah (Yirmiyahou 9,11-12), qui sanctifie la parole.
Le Second Temple a été détruit, entraînant l'exil dont nous souffrons encore deux millénaires plus tard, à cause du lachon ara (guémara Guittin 56a).

Dans le futur, la parole ne sera plus utilisée à mauvais escient, et il n'y aura plus de vents violents. Alors "les montagnes s'éloigneront et les collines s'effondreront" (Yéchayahou 54,10), car elles ne seront plus nécessaires. Le mauvais penchant sera annulé et tout péché cessera.
Par conséquent, "Ma bonté ne s'éloignera pas de toi" (Yéchayahou 54,10) = il n'y aura plus d'exil ni de destruction.

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-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat 'Haïm - haftara Ekev) enseigne :
Les miracles peuvent être cachés dans des événements "naturels", comme le miracle de Pourim, ou révélés et évidents pour tous, comme les 10 plaies d'Égypte.

Le peuple d'Israël mérite des miracles révélés lorsqu'il est vigilant à la parole.
La parole est plus révélée que l'action : dans l'obscurité, la parole peut être entendue mais les actions ne peuvent être vues.

La Kabbale associe les miracles révélés aux mains de Dieu.
"Je t'ai gravé sur les paumes de Mes mains" (Yéchayahou 49,16) = Je ferai pour toi des miracles révélés, quand "tes murs Me correspondent toujours" (Yéchayahou 49,16). Les "murs" sont nos lèvres, qui ont été créées pour garder la pureté de notre parole (guémara Arakhin 15b). Si elles remplissent cette mission, la lumière de la Présence divine reposera sur elles, car elles "Me correspondent", le mot שָׂפָה (chafa - lèvre), est numériquement égal à שכינה (Chékhina - Présence divine) (Tikouné Zohar 21:62:1).

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-> Selon le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Chémot) :
[Alors que les combats contre les nations nécessitent des armes physiques toujours plus sophistiquées et puissantes,] le mauvais penchant est toujours combattu par la parole.
Avec l'étude de la Torah et la prière, notre bouche devient un canon, et nos mots deviennent des boulets de canon.
Mais cela ne fonctionne que si la bouche est propre et pure de mots interdits. Un canon sale ne peut pas tirer. Si nous gardons la pureté de la bouche, la gloire d'antan sera restaurée.
Alors "tu prononceras un décret, et il sera fait" (Iyov 22,28). Et une fois encore, nous combattrons, et gagnerons les nations par la parole plutôt que par l'épée.

[Yaakov combattait "à l'aide de mon épée et de mon arc" (Vayé'hi 48,22). Le Targoum le traduit : "Par ma prière et ma demande [à Hachem]".
De même Moché a combattu Amalek par ses prières, de même avec Si'hon et Og (voir Targoum Yonathan 'Houkat 21,24).
Moav a demandé à Midiyan : "Le rédempteur d'Israël a vécu parmi vous. D'où vient sa force?" Midiyan répondit : "Sa force est dans sa bouche" (midrach Bamidbar rabba 20,4). ]

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-> Rabbi Elazar haKapar dit : Israël n'a-t-il pas acquis [en Égypte] quatre mitsvot qui valent plus que le monde entier? Ils se sont gardés de l'immoralité et du lachon ara et n'ont pas changé leur nom [hébreu] ou leur langue.
[Mékhilta - Bo 5]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Ich 'Hayil 1, haGadol 2) commente :
Nous pouvons accélérer notre propre rédemption en faisant ce que nos ancêtres ont fait pour mériter la leur : garder les yeux et la langue.

Nos ancêtres ont évité l'immoralité, qui commence par la vision des yeux. Et ils ont gardé leur langue, en évitant le lachon ara et en conservant leurs noms et leur langue hébraïque.
Hachem nous a donné les yeux et la langue à utiliser pour des activités spirituelles.
Il nous permet de les utiliser également pour des besoins physiques, comme gagner notre vie. Les insensés abusent de ces précieux instruments en fautant avec eux.

S'abstenir d'immoralité et de lachon hara est la clé de la rédemption, hier comme aujourd'hui.
Il est écrit : "Mon peuple hésite à revenir à Moi. Ils sont appelés à על (al)" (Ochéa 11,7).
Le mot על est un acronyme de עין לשון (ayin - œil ; lachon - langue).
Nous sommes appelés à revenir à D. par la sanctification de ces deux éléments. Notre rédemption en dépend.

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-> Le monde a été créé avec dix Paroles. [Pirké Avot 5,1]

-> Le Ben Ich 'Haï ('Hasdé Avot) écrit :
Hachem a créé le monde en parlant. D. a dit : "Que la lumière soit". Et la lumière fut" (Béréchit 1,3).
Neuf autres paroles, et le monde a été créé.
Tout comme il a été créé par la parole, le monde continue d'exister et de fonctionner par la parole.
Chaque homme est un monde en miniature, et son existence également dépend de la parole.

S'il faute, il doit le payer de sa vie : "l'âme qui pèche doit mourir" (Yé'hezkiel 18,4). Par la parole, cependant, il peut rectifier son péché et vivre, comme il est écrit : "Prends avec toi des paroles et reviens à Hachem" (Ochéa 14,3).
Le péché peut également être rectifié par des sacrifices - ou par la charité, comme Daniel l'a conseillé à Nabuchodonosor : "Rachète ton péché par la charité" (Daniel 4,24). Mais même lorsqu'il n'y a pas de Temple dans lequel apporter des sacrifices et qu'une personne n'a pas d'argent à donner, elle peut encore rectifier son péché par la parole.