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Humilité & terre d’Israël

+ Humilité & terre d'Israël :

-> Pour accéder à la sainteté de la terre d'Israël et la ressentir, l'humilité et la soumission à Hachem sont nécessaires, comme il est dit : "les humbles hériteront de la terre d'Israël" (va'anavim yirchou arets - Téhilim 37,11).

Cela explique pourquoi la terre d'Israël est acquise dans la souffrance (guémara Béra'hot 5a), car la souffrance entraîne la soumission à Hachem.
Le nom : "érets Kéna'an" (Chéla'h Lé'ha 13,2) fait allusion à cette idée, car il est lié à "hachnaa" (la soumission).

Cette idée est basée sur "Hachem et celui qui est orgueilleux ne peuvent pas vivre dans le même monde" (én ani véhou yé'holin ladour bolam - guémara Sota 5a).
Or, la terre d'Israël est la terre de la Ché'hina, comme il est dit : ""Les yeux de D. y [en terre d'Israël] sont constamment rivés, depuis le début de l'année jusqu'à la fin de l'année" (Ekev 11,12)
[ainsi, si l'on veut mériter d'y vivre, on se doit d'être humble, et à défaut on s'expose à des souffrances pour vraiment l'être. ]

-> La Présence Divine n’a jamais, et ne quittera jamais le Kotel.
[ex: midrach Chémot rabba 1,2 ; midrach Bamidbar rabba 11,2 ; midrach Chir haChirim rabba 2,22]
-> Hachem dit au sujet d’un orgueilleux : "Moi et Lui, nous ne pouvons pas demeurer ensemble!"
[guémara Sotah 5a]
=> Partout dans le monde, dès qu'une personne devient orgueilleuse, alors Hachem va la quitter. En effet, il ne peut y avoir que l'un ou l'autre : soit D., soit de l'orgueil!
Cependant, l'exception à cette règle se trouve au Kotel, où la Présence Divine y réside toujours.
==> Ainsi, le rav Karelenstein affirme que d'une certaine façon au Kotel, l'orgueil est forcée de partir, ce qui entraîne le fait que tout visiteur ressent naturellement davantage d'humilité en ce lieu.

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-> Le verset dit : "la terre est très très bonne" (tova haarets méod méod - Chéla'h Lé'ha 14,7)
Ceci est relié à : "méod méod hévé shéfal roua'h" (soit très très humble - Pirké Avot 4,4), car c'est ce qui est requis pour la terre d'Israël.

Avec cette idée, nous pouvons comprendre les mots d'Hachem à Moché : "chéla'h lé'ha anachim" (envoie toi-même des hommes pour explorer le pays - v.13,2), ce à quoi Rachi commente : "lédaté'ha" (à ta discrétion - לְדַעְתְּךָ).
Une signification plus profonde de "lédaté'ha" est qu'Hachem dit à Moché d'envoyer des gens qui sont liés à son esprit et à ses traits de caractère, celui d'être humble comme Moché, qui était un "anav méod mikol ha'adam" (extrêmement humble, plus que tout autre Homme).
[ainsi, le principal conseil d'Hachem est si tu envoies des gens en Israël, alors l'essentiel est qu'ils sont humbles. ]

Sur la base de ce que nous avons mentionné, nous pouvons comprendre pourquoi les explorateurs (méraglim) n'ont pas mérité la terre d'Israël, comme l'atteste le verset : "koulam anachim raché bné Israël éma" (v.13,3) = ils étaient de grands tsadikim, mais "raché bné Israël éma" = ils étaient orgueilleux, manquant d'humilité.
C'est ainsi que nous pouvons comprendre le Zohar que les explorateurs voulaient nous empêcher d'entrer en terre d'Israël, car ils pensaient qu'ils ne resteraient plus les dirigeants une fois que nous serions entrés. Ils savaient en effet que l'humilité était nécessaire pour la terre d'Israël et qu'en raison de leurs lacunes dans ce domaine, ils ne seraient pas en mesure d'en être les dirigeants.

Qui est entré en terre d'Israël? Kalev et Yéhochoua, qui possédaient l'humilité.
Ceci nous est montré par Kalev dans ""vé'avdi Kalev ékev aïta roua'h a'héret imo"(Chéla'h Lé'ha 14,24), car "ékev" fait référence à l'humilité comme dans : "ékev anava" (Michlé 22,4). [de même "ékev" est le "talon", la partie la plus basse du corps, qui est constamment piétinée. ]
Quant à Yéhochoua, le Targum Yéhonathan Ben Ouziel fait remarquer que lorsque Moché a vu son humilité, il a appelé Hochéa Yéhochoua. [une partie de son humilité a été acquise par sa proximité avec son Rabbi, Moché, le plus humble des hommes. ]
[rav Yéhochoua Alt]

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-> Les explorateurs ont dit à propos de la terre d'Israël : "erets o'hélet yochvéa" (une terre qui dévore ses habitants - Chéla'h Lé'ha 13,32)

Le rav Méïr Yé’hiel haLévi (l’Ostrovtzer Rabbi) interprète cela comme signifiant qu'il n'est pas possible de rester à un seul niveau spirituel dans cette terre, car "yochvéa" a comme racine "yochèv" (s'asseoir), ce qui signifie : s'asseoir et rester à un seul niveau spirituel.
Tout particulièrement en terre d'Israël, il faut toujours gravir des échelons. Sinon, on tombe spirituellement.

Comme il est extrêmement difficile de s'élever constamment, qui peut accomplir une telle chose?
Kalev dit donc "alo naalé", ce à quoi Rachi explique : "Même si notre destination était dans les cieux et qu'il nous disait de faire des échelles et de monter là-haut, nous réussirions". En d'autres termes, nous monterons sûrement (en faisant de notre mieux), petit à petit, pas à pas, tout comme quelqu'un qui monte sur une échelle.

[on voit donc l'idée qu'en terre d'Israël, on ne doit pas être orgueilleux en pensant être à un haut niveau personnel, au point de se reposer/s'asseoir sous nos lauriers. Au contraire, on doit être humble et constamment être dans une dynamique d'ascension spirituelle. ]

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