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La téchouva = quelle fierté d’être juif!

+ La téchouva = quelle fierté d'être juif!

-> Hachem a créé un concept qui est unique pour le peuple juif : la téchouva, qui permet d’effacer nos fautes.
De façon étonnante, ce cadeau n'a pas été donné à toute l'humanité, mais uniquement aux juifs.
Cela témoigne de l'affection, du lien tout particulier qui existe entre nous et Hachem.
[ainsi pendant le processus de téchouva on peut s'attrister avec la prise de conscience et les regrets d'avoir fauté, mais ensuite on est propre mais surtout on doit être joyeux et fier d'être juif. Cela doit nous servir d'énergie pour encore mieux remercier et servir Hachem (je fais partie de la petite élite de ce monde, je suis quelqu'un de grand : je suis un fils d'Hachem ; et donc je dois me conduire avec grandeur!)
C'est justement au moment où l'on a conscience d'être tombé plus bas que bas, que l'on se rend compte de l'amour tout particulier d'Hachem à notre égard, comme le témoigne le cadeau unique de la téchouva.
On a beau avoir fait les pires choses, être parti très loin, mais Hachem attend avec impatience notre retour près de Lui, Il est prêt à tout effacer, voir même transformer nos fautes en mérites. ]

-> Le midrach (Tan'houma - Haazinou) discute d'une apparente contradiction entre 2 versets.
"Que Hachem lève sa face vers toi" (yaér Hachem panav élé'ha - Nasso 6,26) et "[Hachem] qui ne lèvera pas sa face et ne témoigne pas de favoritisme" (acher lo yissa panim vélo yika'h cho'had - Ekev 10,17).
Le midrach explique que Hachem ne montrera pas Sa face à quelqu'un qui n'a pas fait téchouva. Cependant, si une personne fait téchouva, alors Hachem le favorisera.
En ajoutant le mot "élé'ha" (אֵלֶיךָ - vers toi [les juifs]) au verset affirmant que Hachem témoignera du favoritisme à celui qui fait téchouva, la Torah nous enseigne que c'est uniquement les juifs qui peuvent faire téchouva.
Le mot אֵלֶיךָ exclut les non-juifs de cette capacité.

-> Même les habitants de Ninive, dont nous comprenons en apparence qu'ils ont fait téchouva suite aux remontrances de Yona, n'ont pas pu faire une véritable téchouva, mais ils ont pu uniquement suspendre la punition pendant un certain temps. [Malbim - Yona 3,4]
[voir ci-dessous pour davantage à ce sujet]
En effet, c'est uniquement un juif qui peut faire une téchouva complète.

-> Le Mabit (Séfer Beit Elokim - chaar hatéchouva - chap.14) écrit que la téchouva n'est efficace que pour les juifs.

-> Le Bné Yissa'har (maamar 'hodech Sivan 2,5) cite le midrach Tan'houma (ci-dessus), et il conclut que la téchouva ne s'applique qu'aux juifs, mentionnant que cela suit la décision (psak) du Rama miPano.

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-> Le Bné Yissa'har, cite le Séfer Limoudé Hachem, qui offre une raison pour laquelle la téchouva n'a été offerte qu'au peuple juif. Cette raison est également citée au nom du 'Hida.
Il est écrit : "Vous êtes les enfants d’Hachem votre D." (Réé 14,1). Seulement les juifs sont les enfants d'Hachem.
Les non-juifs sont en effet faits à l'image d'Hachem, mais cependant ils sont les sujets/serviteurs d'Hachem qui est leur Roi, mais ils ne sont pas Ses enfants. Ce privilège est réservé uniquement aux juifs. Cette relation spéciale a également des ramifications halakhiques.

Selon la guémara (Kidouchin 32b) : un roi n'est pas autorisé à fermer les yeux sur quelqu'un qui porte atteinte à son honneur (mélé'h chéma'hal al kévodo, én kévodo ma'houl).
Si quelqu'un insulte le roi, il est coupable de rébellion, et il doit être puni sévèrement sans aucune tolérance.

Cependant la guémara poursuit : un père peut pardonner à un enfant qui l'a insulté ou lui a causé de la peine (aav chéma'hal al kévodo kévodo ma'houl).
Le 'Hida (Ahavat David) explique que la raison pour laquelle la téchouva est efficace est parce nous sommes les enfants d'Hachem. En tant que notre père, Hachem peut ignorer nos fautes.
Cependant, en ce qui concerne les péchés des autres nations, puisque leur relation avec Hachem est strictement celle d'un roi avec ses sujets, et qu'un roi n'a pas la permission de pardonner une rébellion, la téchouva n'est alors pas possible pour aucune nation autre que les juifs.

=> Un exemple concret du fait que nous sommes les enfants d'Hachem, est celui de pouvoir bénéficier de l’incroyable puissance de la téchouva.

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-> "Lorsque le peuple juif se repent, [D.] lui devient accessible, comme il est écrit : "Vous rechercherez de là Hachem ton D." (Vaét'hanan 4,29) ... et : "D. te favorisera" (Nasso 6,25) ...
Hachem montre Sa faveur à qui se repent. Cela s'applique-t-il à tous?
[Non, car] la Torah dit : 'te' [favorisera, toi et] pas un peuple non- juif"
[midrach Tan'houma - paracha Haazinou 4]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit) écrit :
"les mondes supérieurs, les anges ne sont jugés que par le Din (rigueur), sans aucune miséricorde et ainsi ils ne bénéficient pas du droit au regret, de la téchouva (repentir), et ne peuvent pas argumenter qu'ils ont fauté par inadvertance.
En effet, les êtres spirituellement élevés ne bénéficient pas de l'attribut de miséricorde."
[C'est pour cela que le premier verset de la Torah nous dit : "Au commencement Elokim (justice) créa le ciel (monde spirituel) et la terre (monde matériel)".]

=> La téchouva est un cadeau d'Hachem destiné uniquement aux juifs, et même les non-juifs et les anges n'en bénéficient pas!
Merci Hachem!!

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=> Pourtant nous voyons que D. a accepté la téchouva des habitants de Ninive bien qu'ils ne fussent pas juifs (Yona 3,10). Comment comprendre cela?

-> Cette contradiction est présentée par le rav Ména'hem Azaria de Pano (Assara Maamarot, maamar Hikour Din 2,11).
Il dit qu'effectivement le repentir des non-juifs est accepté mais son résultat est différent. Contrairement aux juifs, les non-juifs qui se repentent ne bénéficient pas du pardon de leurs fautes et ne sont pas exemptés de la punition.
"Le repentir est un commandement positif qui n'a été donné qu'au peuple juif en tant qu'expression de la pitié [divine], et à tout converti qui se joint au [peuple élu]. Or celui qui n'a pas reçu l'ordre [d'accomplir cette mitsva] ne peut pas voir ses fautes volontaires et involontaires effacées comme un nuage."
Ainsi, les habitants de Ninive n'ont pas été excusés de leurs péchés, mais le châtiment qui devait les frapper a simplement été reporté à une date ultérieure.

Le Rama MiPano termine ainsi :
"Ne sois pas perturbé par les habitants de Ninive [par le fait que leur repentir les ait sauvés de la punition divine] car il existe de nombreuses réponses à cela.
Tout d'abord, leur grande population a éveillé la miséricorde divine en faveur des 120 000 personnes qui n'avaient pas fauté et des nombreux animaux, car la destruction [de Ninvé] aurait anéanti une partie importante et significative du monde. Deuxièmement, les habitants de Ninive respectaient la loi de la Torah disant qu'un objet volé doit être rendu intact ... Troisièmement, ils n'ont pas vraiment été sauvés. [D.] a simplement retenu Sa colère envers eux pour les récompenser de leurs prières et leurs bonnes actions en ce monde."

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-> Le Hida ('Homat Anakh - Yona ch.4) écrit :
"Les non-juifs ne peuvent pas maitriser la techouva ...
A Ninive, leur téchouva ne dura qu'un temps ... C'était la raison de la plainte de Yona : si les habitants de Ninive avaient fait une réelle téchouva et s'étaient fait pardonner leurs fautes, cela [lui] aurait été acceptable... mais comme leurs fautes restèrent les mêmes, Yona en fut attristé".

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-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 13) écrit de même :
"Quant à la téchouva des habitants de Ninive (Ninvé), qui a eu lieu grâce à Yona, bien que la techouva soit efficace pour n'importe qui dans le monde, il existe malgré tout une différence entre le repentir des juifs et celui des nations ... comme le disent nos Sages (guémara Yoma86) : "Grande est la techouva car elle atteint le Trône de Gloire" ; nous savons que les âmes du peuple juif sont gravées de sous le Trône de Gloire, du trésor appelé gouf, contrairement aux âmes des membres des nations."

-> Le Mabit (Beit Elokim - Chaar haTéchouva 14) écrit également :
"Le repentir du peuple juif est avantageux pour lui dans ce monde et dans le prochain mais le repentir des nations qui ne retournent pas à D. de toute leur âme et de toute leur personne, ne les aide que dans ce monde pour échapper à la punition, mais ne leur est d'aucune utilité dans le monde futur...
Lorsque les habitants de Ninive ont abandonné leurs mauvaises voies, ils ne sont pas revenus à D. de tout leur cœur pour Le connaitre mais par peur des paroles du prophète Yona. Leur repentir ne fit que leur éviter le malheur annoncé par le prophète ... mais cela ne veut pas dire que lorsque l'un d'eux mourrait, son repentir lui vaudrait une part au monde futur ...
Ce ne fut pas le cas, car le bénéfice que leur téchouva leur donna dans ce monde fut jugé suffisant."

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-> Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique qu'en fait, deux processus de purification se produisent dans un mikvé : un mikvé peut purifier une personne ou un objet lorsqu'ils sont entièrement immergés dans l'eau, mais également l'eau du mikvé elle-même est purifiée par le processus de hachaka (toucher) qui se produit quand l'eau du mikvé vient en contact avec de l'eau pure.
Contrairement aux personnes et aux objets, l'eau peut être purifiée dans un mikvé sans immersion totale.

De même, poursuit le Chem MiChemouel, la téchouva peut purifier une personne de 2 façons.
L'une est semblable à l'immersion dans un mikvé : la personne peut "se plonger" totalement dans la téchouva en exprimant un profond remord pour ses fautes et en prenant des résolutions fermes pour changer de voie. Cette forme de techouva suppose se débarrasser de tout vestige de faute, de même qu'aucune matière étrangère ne doit s'interposer entre l'eau et le corps. En fait, cette sorte de repentir est une forme de re-création.
Mais la téchouva peut également purifier l'homme à la façon de la hachaka. S'il ne peut pas se libérer seul de la faute, il peut décider de s'attacher à D., la Source de toute pureté et ce lien l'épurera de tous ses défauts spirituels.

-> Selon le midrach (Tan'houma - Haazinou 4), la téchouva ne peut être accomplie que par des juifs.
Le Chem MiChemouel (Moadim - Shabbat Téchouva 5674) explique que bien qu'il y ait eu des cas de non-juifs qui se sont repentis, tels les habitants de Ninive, ils ne sont capables que de la première forme de techouva.
Un non-juif ne peut se repentir qu'en se débarrassant de toutes ses fautes. La deuxième forme de téchouva, la purification spirituelle qui découle du lien créé par l'homme avec D., ne peut être atteinte que par le peuple juif.
Contrairement à un non-juif, un juif peut commencer le processus de téchouva en développant un lien profond avec D. qui le motivera ensuite à se débarrasser de la faute, ce qui rendra son repentir complet.

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-> A la différence des non-juifs, la faute est extérieure au peuple juif, comme l'écrit le Maharal (Guévourot Hachem, ch.8 ) :
"Le peuple juif a un prestige particulier, car l'élévation spéciale du peuple juif réside dans le fait qu'ils sont totalement dissociés de toute conduite honteuse. Lorsqu'ils fautent c'est par hasard, et ce qui est le produit du hasard peut être enlevé. Il ne serait donc pas juste de détruire le peuple juif à cause de ses fautes car ils sont intrinsèquement purs et la faute ne fait pas partie intégrante d'eux.
C'est quelque chose qui s'est produit par hasard et un fait du hasard ne supprime pas l'essence des juifs."

Ainsi, dans ce passage, le Maharal indique que, lorsque le peuple juif faute, ses transgressions ne font pas partie intégrante de sa nature ; il arrive qu'il se trompe. Comme la relation proche avec D. fait partie de l'essence de l'âme juive qui émane de sous le Trône de Gloire, lorsqu'un Juif faute, sa transgression ne provient pas de son vrai moi ; c'est un fait arbitraire, extérieur à sa personnalité.

-> "La téchouva est le désir de l'homme de revenir à ses racines, là il médite d'où il vient, reconnaît clairement que toute sa vitalité vient de D. et se soumet à Lui. A la suite de cela, toute impureté est supprimée." (Sfat Emet - 'Houkat 5631)

-> Rabbi Dovid Hofstedter enseigne :
Nous pouvons comprendre pourquoi le peuple juif est capable d'effacer ses fautes par le repentir, alors que le repentir des non-juifs n'a pas cet effet.
Pour les Bné Israël, le repentir consiste simplement à retourner à leur état naturel de proximité à D. Comme les fautes sont des actes qu'ils ont commis accidentellement, mais qui ne font pas partie de leur essence, ces fautes sont purifiées par le repentir.
L'impureté des nations faisant partie intégrante de leur nature, leur repentir ne peut pas effacer leurs mauvaises actions mais seulement retarder leur châtiment.

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-> Selon la guémara (Yérouchalmi Péa 1,1) : si un juif a l'intention d'accomplir une mitsva mais en est empêché par des circonstances indépendantes de sa volonté, D. considère qu'il a réellement accompli l'acte et il acquiert ce mérite. Si cependant un juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, D. ne met pas sur le même plan sa mauvaise intention et son délit.
Le Yerouchalmi poursuit : c'est le contraire pour un non-juif. Si un non-juif prévoit de commettre une faute mais en est empêché, c'est considéré malgré tout comme s'il avait fauté ; sa bonne intention n'est pas considérée comme une bonne action.

=> Pourquoi D. favorise-t-Il le peuple juif par rapport aux nations non-juives?

-> Le Bné Yissaskhar ('Hodèch Tichri 2, yom hakessé) dit :
"Il existe une différence entre ce qui est intrinsèque et ce qui est accidentel. L'intrinsèque est constant alors que l'accidentel est temporaire.
Le peuple juif fut gravé de la Source de la sainteté, et intrinsèquement, il est constamment prêt à la Torah et aux mitsvot. Il n'est pas intrinsèquement enclin à faire le mal et ses mauvaises actions sont de simples événements accidentels et éphémères.
C'est le contraire pour les non-juifs : le mal, de la source de la klipa, fait partie d'eux et s'ils accomplissent une bonne action, c'est par hasard.
Lorsqu'un juif prévoit de faire une mitsva, comme c'est un part intrinsèque de son moi, il est évident qu'il désire vraiment l'accomplir et que quelque chose l'a empêché de le faire. Mais lorsqu'il médite une mauvaise action, ses pensées ne sont pas considérées comme équivalentes à un acte car pour lui, la faute arrive par accident et ne se poursuivra pas, et on sait qu'il ne veut pas la réaliser.
C'est l'opposé pour les nations [leurs mauvaises intentions sont équivalentes à des actes, mais pas leurs bonnes intentions].

[ => Pour un juif, la téchouva n'est rien de plus que de retourner à sa véritable essence, de reconnaître que profondément, son unique désir est d'accomplir la volonté de D. et que ses fautes ne reflètent pas sa nature intrinsèque. Cette prise de conscience peut lui donner la force de rectifier ses actes et de revenir à D. de tout son cœur. ]

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