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Les femmes & ‘Hanoucca

Le mot 'Hanoucca (חנוכה) contient les lettres de : 'Hanna 26 (חנה כו).
Le nombre 26 renvoie au Nom Divin (Tétragramme - יהוה), que 'Hanna et ses 7 fils ont si vaillamment sanctifié.
[Chla haKadoch - Chné Lou'hot haBrit - vol.2]

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[d'une certaine façon, à 'Hanoucca nous célébrons le fait que si nos maisons, si le peuple juif, peut briller de mille feux, c'est en grande partie grâce aux femmes juives, qui dans l'obscurité (la discrétion) sacrifient tellement de choses en l'honneur du Nom d'Hachem, pour que leur foyer brille du Nom Divin.
(il se peut que 'Hanoucca dure 8 jours en l'honneur de 'Hanna et ses 7 enfants)]

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+ Yéhoudit : l'héroïne de 'Hanoucca :

-> Même si les femmes sont généralement exemptées des mitsvot qui dépendent du temps, elles sont cependant obligées de respecter la mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca, puisque les grands miracles de 'Hanoucca ont été amenés par le biais d'une femme (cf. guémara Shabbath 23a - une explication de Rachi).

Lorsque le général grec, Holofernes, a assiégé Jérusalem, Yéhoudit, la magnifique fille du Cohen Gadol Yo'hanan, est allée dans le camp de l'ennemi et elle s'est recommandé en tant que son conseiller dans sa campagne pour vaincre les juifs.
Lorsqu'elle a été invitée dans la tente du général, elle lui a servi du fromage afin de favoriser sa soif, et ensuite du vin pour le désaltérer.
Une fois que le général est devenu complétement ivre et qu'il est tombé dans un profond sommeil, Yéhoudit a saisi son épée, lui a coupé la tête, et avec la tête, elle est furtivement retournée à Jérusalem.
La tête coupée a été placée en évidence sur les murs de la ville, terrifiant l'armée grecque, qui a paniqué et s'est retirée.

Nos Sages ont institué quelques pratiques pour se souvenir de cet épisode miraculeux de l'histoire de 'Hanoucca :
- Puisque Yéhoudit a nourri Holofernes avec du fromage afin de l'assoiffer, certains ont la coutume de manger du fromage à 'Hanoucca. [Rama - Ora'h 'Haïm 670,2]
- la pratique courante est que les femmes se retiennent de faire des travaux pendant la première demi-heure suivant l'allumage des bougies, afin de commémorer les actions de Yéhoudit. [Ora'h 'Haïm 670,1 ; Michna Broura 670,4]
- il est digne de louanges d'ajouter aux repas de 'Hanoucca, afin qu'ils puissent être consommés d'une manière encore plus festive. [cf. Rama - Ora'h 'Haïm 670,2]
Le Ba'h (Ora'h 'Haïm 670,4) écrit que cela est particulièrement applicable aux femmes, puisqu'une femme a joué un rôle central dans la délivrance miraculeuse des juifs.

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-> Les femmes sont obligées d'accomplir la mitsva de l'allumage de la ménora de 'Hanoucca, car elles ont été sauvées grâce aux miracles de 'Hanoucca (guémara Shabbath 23a).

D'ailleurs, les femmes étaient affectées d'une façon toute particulière puisque les grecs ont décrété que chaque femme mariée devait d'abord passer leur 1er rapport avec le commandant grec local.
De plus, Rachi (guémara Shabbath 23a) rapporte qu'une femme (Yéhoudit) a servi d'instrument à la délivrance miraculeuse des juifs, puisqu'en assassinant le général grec, elle a entraîné que les soldats ennemis se sont enfuis.

=> Si c'est ainsi pourquoi les femmes n'allument-elles pas une ménora ('hanoukia) plutôt que d'être inclues dans l'allumage du maître de maison?

-> Le Eliyahou Rabba (Ora'h 'Haïm 671) explique que c'est en raison du principe : "ichto kégoufo" : un mari et sa femme sont considérés comme une seule unité, et lorsque son mari allume la ménora, c'est considéré comme si c'était elle qui l'allumait.

-> Cependant, le Téroumat haDéchem (vol.1,101) est d'avis que même une femme mariée doit idéalement allumer sa propre ménora afin d'accomplir la mitsva d'une manière totalement parfaite (méhadrin min haméhadrin).

-> Le 'Hatam Sofer (guémara Shabbath 21b) explique qu'initialement nos Sages avaient institué d'allumer les lumières à l'extérieur de nos maisons.
Puisqu'il n'était pas convenable qu'une femme aille dehors au moment de la tombée de la nuit, pour allumer les lumières au plein milieu d'hommes, alors nos Sages ne les ont pas inclues directement.
En raison du fait que les femmes étaient initialement exemptée d'allumer elles-mêmes, alors elles sont toujours inclues dans cette exemption, même si actuellement l'allumage se fait à l'intérieur de nos maisons, en Diaspora.

-> Le rabbi Shmouël Kauder (Olat Shmouël 105) enseigne :
Dans les histoires de Pessa'h et de Pourim, la persécution et la libération ultérieure ont été équivalents pour les 2 genres.
Cependant dans l'histoire de 'Hanoucca, les grecs persécutaient les hommes et les femmes d'une manière différentes.
Les grecs obligeaient les hommes d'écrire un message blasphématoire sur la corne de leurs bœufs, et les hommes juifs devaient alors renoncer à leur vie pour éviter cela.
Les grecs obligeaient les femmes de se laisser souiller, ce qui est un acte passif, pour lequel une personne n'est pas obligée de renoncer à sa vie.

Puisque les hommes juifs ont été épargnés de la mort pendant le miracle de 'Hanoucca, nos Sages ont placé sur eux une plus grande obligation de louer Hachem, et cela se matérialise par leur allumage de la ménora.
Aussi traumatisants et horribles qu'était le décret concernant les femmes, il n'entraînait pas une perspective de mort. C'est pourquoi nos Sages ont été plus indulgents concernant l'obligation des femmes d'allumer la ménora, dans le sens où elles peuvent compter sur l'allumage du chef masculin de la maison, pour accomplir parfaitement la mitsva.

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