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La dépendance est comme la mort

+ La dépendance est comme la mort

"Yaakov embrassa Ra'hél, il éleva sa voix et pleura" (Vayétsé 29,11)

-> Rachi commente : "Yaakov a pleuré parce qu'il est arrivé chez Lavan les mains vides. Il dit : "Eliezer, le serviteur de mon grand-père, possédait des bagues, des bracelets et des objets de valeur, mais je n'ai rien".

Rachi explique qu'Elifaz, fils d'Essav, avait poursuivi Yaakov dans sa fuite, avec l'intention de le tuer, comme le lui avait demandé son père. Cependant, lorsque Elifaz rattrapa Yaakov, il s'abstint de le tuer parce qu'il avait été élevé sur les genoux de Its'hak. Élifaz demanda à Yaakov comment il pouvait accomplir les instructions de son père sans le tuer, et Yaakov répondit : "Prenez mes biens, un pauvre est considéré comme mort".

-> Maharal (Gour Aryé) explique :
Les pauvres sont considérés comme morts parce que la définition de la vie est l'autosuffisance. Celui qui compte sur les autres n'est pas vraiment vivant, car sa subsistance dépend de la bonne volonté d'autrui.
C'est pourquoi la Torah qualifie de "vivante" une source qui fait jaillir de l'eau de sa source, et de "morte" un puits qui ne se remplit que d'eau de pluie. La source n'a pas besoin d'être remplie par une source extérieure, mais le puits dépend de la pluie comme source.

En effet, même une personne riche est considérée comme morte si elle prend des cadeaux. Le roi Shlomo a déclaré : "Celui qui méprise les cadeaux vivra" (Michlé 15,27), ce qui implique que celui qui aime les cadeaux n'est pas vivant. Pourquoi en est-il ainsi?
La réponse est que celui qui accepte des cadeaux, même s'il est riche, se perçoit comme manquant.
C'est pourquoi il accepte des cadeaux pour combler ce manque. En tant que tel, il n'est pas autosuffisant et est considéré comme une personne morte.
La michna (Pirké Avot 4,1) précise : "Qui est riche? Celui qui est heureux de son sort".
Un pauvre qui se suffit à lui-même et s'abstient de recevoir des cadeaux est riche, mais un riche qui n'est pas satisfait de son sort est pauvre.

Cependant, même une personne qui se suffit à elle-même n'est vraiment vivante que si elle vit perpétuellement dans ce monde et dans le monde à Venir.
Dans ce monde, on vit à travers ses enfants, et dans le monde à Venir, on vit à travers la Torah et les mitsvot qu'on a accomplies.
Ainsi, celui qui n'a pas d'enfant est considéré comme mort, car il ne vivra pas dans ce monde après sa mort, comme l'a dit Ra'hel à Yaakov : "Donne-moi des enfants, sinon je suis morte" (Vayétsé 30,1).
De même, les réchaïm sont considérés comme morts, car ils ne vivront pas dans le monde à Venir.

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=> Seul celui qui se suffit à lui-même et qui vivra perpétuellement dans ce monde et dans celui à Venir est considéré comme vivant.
Celui qui prend aux autres, qui n'a pas d'enfants ou qui n'a pas le mérite de vivre dans l'autre monde est aussi considéré comme mort car il ne vivra pas éternellement.

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