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Les mitsvot = se rapprocher davantage d’Hachem, et de personnes défuntes

+ Les mitsvot = se rapprocher davantage d'Hachem, et de personnes défuntes :

-> Hachem veut se révéler dans ce monde. Grâce à nos mitsvot, Sa Présence est canalisée dans le domaine physique. Les mitsvot que nous accomplissons sont des récipients pour Sa révélation dans ce monde.

Le monde physique, en général, est destiné à être une plate-forme pour la révélation spirituelle ...
Lorsque nous accomplissons une mitsva en l'honneur de ceux qui sont morts, notre mitsva devient un réceptacle pour eux, et leurs âmes sont enfermées dans l'acte que nous accomplissons.
Tout comme Hachem se révèle à travers les mitsvot dans ce monde, une mitsva faire pour le mérite d'un défunt le ramène dans ce monde.
C'est un grand avantage pour l'âme d'être enveloppée dans nos mitsvot, puisque grâce à elles, l'âme joue un rôle dans la sanctification de ce monde physique.

En réalisant des mitsvot en l'honneur d'une personne décédée, le défunt revient en fait dans ce monde et est très proche de nous, dans l'action même que nous accomplissons.

Il peut être très difficile de travailler sur sa croissance [spirituelle] tout en souffrant de la douleur d'avoir perdu quelqu'un.
Cependant, le fait de garder à l'esprit que chaque mitsva rapproche la personne décédée peut constituer une forte incitation à la croissance [spirituelle].
La douleur peut se transformer en une motivation profonde pour grandir lorsque l'on se rend compte que chaque pas que l'on fait contribue à combler le vide. Si je fais une mitsva pour le mérite d'un défunt, non seulement cette âme gagne en mérite grâce à cet acte, mais elle se rapproche de moi encore davantage.
Grâce à mes mitsvot en sa faveur, une souffrance insupportable [liée à sa perte] peut être atténuée puisque la mitsva le rend encore plus proche.

[rav Kalonymos Kalman Shapira - le rabbi de Piaseczno - Aish Kodech - Pékoudé (Shékalim) 5700 (1940) ]

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-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Si Hachem veut résider en quelque sorte dans chaque juif individuellement (vécha'hanti béto'ham - Chémot 25,8), il est d'autant meilleur pour les âmes, après leur mort (alors qu'ils n'ont plus la possibilité de faire la moindre mitsva), qu'une lueur (ha'ara) émanant d'eux puisse résider dans un juif et [qu'avec lui] la Torah et les mitsvot soient accomplies."

-> Selon le rabbi de Piaseczno (Aish Kodech) :
"Étant donné que la révélation principale et unique de la sainteté se fait à travers ce monde (dans le monde à Venir Hachem est clairement apparant) et l'accomplissement des mitsvot par l'action, par conséquent, en plus de dire le kaddich et d'étudier des michnayot [pour un défunt après sa mort, il est bon pour les âmes qu'on se souvienne d'elles en faisant des mitsvot et en étudiant la Torah, pas simplement se souvenir, mais les relier à l'acte de la mitsva et à l'étude de la Torah ensemble.
Ensuite, ces âmes sont revêtues du corps et de l'acte de la Torah et de la mitsva, ce qui est une plus grande révélation de sainteté [que ce qu'ils peuvent déjà accomplir dans le Gan Eden]".

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-> Le rabbi de Piaseczno (Déré'h haMélé'h - Ha'hodech 5685) explique que lors d'un yahrtzeit (anniversaire de décès), l'âme du défunt monte d'un niveau au Ciel.
Il écrit : "celui qui suit ses voies [celles d'un défunt], de son bon comportement et de ces bonnes manières de servir Hachem lors de son vivant, alors il se sentira [lui-même] s'élever et son âme deviendra plus sainte [également]".

[en faisant une mitsva pour le mérite de quelqu'un, on l'élève au Ciel, on élève notre âme et on se rapproche de cette personne décédée. ]

La vie après la mort

+ La vie après la mort :

"Elles rempliront vos maisons ... comme vos pères et vos grands-pères n'en ont pas vu depuis le jour où ils sont venus sur la terre" (Bo 10,6)

-> Pourquoi insister sur le fait que les ancêtres des égyptiens n'ont jamais connu un fléau d'une telle ampleur ?

Le Sfat Emet interprète cela comme signifiant que ces ancêtres ont été témoins de cette plaie de sauterelles, ainsi que les autres plaies, ayant été amenés sur la scène pour voir de première main leurs descendants recevoir leurs justes punitions.
[l'idée est incroyable, Hachem a fait revivre les ancêtres des égyptiens pour qu'ils puissent assister au déroulement des plaies! ]

On trouve un précédent à cette idée dans le Zohar (Béchala'h 58b), qui enseigne qu'à la fin des jours, les réchaïm de tous les temps seront amenés à rencontrer leur ultime chute lors du siège de Jérusalem annoncé par les prophètes.

Une idée parallèle se trouve également dans le Zohar (Béchala'h 53a), selon laquelle Avraham et Yaakov ont été autorisés à voir la sortie d'Egypte de près.

De même, lorsqu'un juif célèbre un événement (juif), ses parents décédés sont invités à y participer.
En revanche, Hachem ne partage pas avec eux la nouvelle de la souffrance de leurs enfants. [Zohar - Pin'has 218b]

Le Sfat Emet suggère que la raison d'être de cette formule pourrait être l'enseignement de la guémara (Kidouchin 40a) selon lequel le projet non réalisé d'une personne juste d'accomplir une bonne action lui est reconnu comme s'il avait été exécuté, alors que son intention de fauterne l'est pas.
Dans le cas d'une personne racha, c'est l'inverse qui est vrai.
Toute action accomplie, bonne ou mauvaise, trouve ses racines dans l'ascendance de son auteur, car telle est la pérennité de nos intentions. Il s'ensuit que lorsqu'un juif s'engage dans une action méritoire, ses ancêtres, qui ont le mérite d'en avoir planté les graines, sont récompensés par leur participation, même s'ils ne l'ont pas personnellement concrétisée.
Les fautes d'intention qui ne se manifestent que dans leur descendance ne sont pas retenus contre eux.
En revanche, les réchaïm reçoivent le traitement inverse. Ils sont pris à partie pour leurs mauvais desseins perpétrés par leurs descendants, alors que leurs bonnes intentions ne leur sont pas du tout attribuées.

La mort d’un tsadik, similaire à une destruction du Temple

+ La mort d'un tsadik, similaire à une destruction du Temple :

-> Lorsqu'un grand tsadik (juste) disparaît, le monde juif tout entier est plongé dans le deuil, et même si l'on ne connaissait pas personnellement le tsadik, la perte est palpable. Pourquoi en est-il ainsi?

Le guémara (Béra'hot 8a) affirme que lorsque le Temple a été détruit, une partie de la présence Divine (Chékhina) a été enlevée. Où se trouve la manifestation de D. après la destruction?
Le guémara répond dans les 4 coudées de la Halakha (loi juive).
["Tout ce qu'Hachem a dans ce monde, ce sont les 4 coudées de la Torah" (én lo l'Hachem béolamo éla arba amot chel halakha bilvad) ]

Le Rambam interprète cette déclaration comme signifiant que la présence de D. repose sur les tsadikim (les justes) de chaque génération.

Peut-on alors s'interroger sur la réaction du peuple juif à la disparition d'un tsadik?
Lorsqu'un tsadik quitte ce monde, c'est comme si devant nos yeux le Temple avait été détruit, et nous sommes affligés et pleurons en conséquence.
[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 2,3 ]

L’enterrement – dernière mitsva que réalise une personne

+ L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne :

"Et agis avec moi avec bonté et vérité. Ne m'enterre pas en Egypte" (Vayé'hi 47,29)

-> Selon Rachi : La bonté que l’on témoigne aux morts est une "bonté de vérité" ('hessed chél émet), car on n’en attend rien en retour (midrach Béréchith rabba 96,5).

-> Le 'Hidouché haRim (cité dans Likouté Yéhouda) explique que la bonté ('hessed) que l'on fait pour un défunt est d'organiser sa lévaya. Il s'agit d'un grand acte de bonté, car les funérailles sont la dernière occasion pour une personne d'accomplir des mitsvot.

Le verset (Téhilim 88,6) dit que l'on devient libre lorsqu'on meurt. Nos Sages (Shabbath 30a) expliquent qu'une personne décédée est libérée des mitsvot, car elle ne peut plus les accomplir.
La Torah leur a donc fourni une occasion supplémentaire de réaliser une dernière mitsva en leur accordant celle de la lévaya, où les gens pouvent escorter le mort, et par conséquent, obtenir une mitva.

Ainsi, celui qui est décédé (niftar) obtient la mitsva de bénéficier au public en leur offrant une opportunité de mitsva. Par conséquent, offrir des funérailles à une personne décédée est une grande bonté ('hessed).

Après la mort

+++ Après la mort :

+ Le départ de l'âme de ce monde :

-> Le départ de l'âme de ce monde ne se fait pas en un seul instant. Selon la Torah mystique, l'âme effectue sept voyages, certains juste avant et d'autres après la mort, afin de se détacher complètement du monde. Les étapes de ce détachement sont reflétées dans les halakhot du deuil, qui ne prennent fin qu'après le détachement complet de l'âme du corps.

Rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky (Guécher ha'Haïm 2,26) écrit :

La force vitale, ainsi que l'âme, quittent le corps en sept étapes ...
1°/ Trente jours avant la mort, l'âme commence un départ partiel ...
2°/ Dans les dernières heures, l'image [spirituelle] [qui accompagne l'homme depuis sa naissance] se retire de lui ...
3°/ La force vitale s'éteint [c'est-à-dire au moment de la mort] et l'esprit retourne à Hachem ... et c'est ce jour-là que le deuil est le plus intense.

4°/ Trois jours après la mort, l'âme abandonne le corps ... et pendant ces trois premiers jours, lorsque l'âme n'a pas entièrement quitté le corps, les halakhot de deuil sont à leur apogée ... comme il est dit : "Trois jours pour pleurer" (Moed Katan 27b) ...
5°/ Après les sept jours, il y a un nouveau départ, et c'est pourquoi la plupart des halakhot de deuil s'appliquent pendant sept jours ... et c'est ce qui est écrit dans le Chaar haMitsvot :
Pendant les sept jours de deuil, l'âme va et vient, et il lui est difficile de partir de là, et il lui est également difficile de se séparer de son âme intérieure. C'est pourquoi elle va et vient de la maison à la tombe et de la tombe à la maison. Pendant chacun des sept jours de deuil, l'une des sept lumières environnantes s'attache à l'âme. À la fin des sept jours de deuil, elles se sont toutes détachées de la maison et viennent se poser sur la tombe.

6°/ Après trente jours, l'âme monte d'un niveau supplémentaire ...
7°/ L'étape finale se situe à la fin des douze mois.
À ce moment-là, l'âme quitte toutes les questions du monde matériel, monte à sa source céleste et ne se préoccupe pas des réalisations matérielles sans importance ... et puisque l'âme n'a pas totalement quitté le corps avant que douze mois ne se soient écoulés, il y a des pratiques de deuil pour le père et la mère pendant les douze mois entiers.

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+ Ne pas se lamenter excessivement :

-> Selon le Sforno (Réé 14,1), outre l'obligation de porter le deuil, nos Sages nous ont appris à ne pas trop pleurer. Même après la perte d'un proche, nous sommes les enfants du D. éternel. La vie éternelle, à laquelle le défunt a accédé, est meilleure que tout ce qui existe en ce monde.
Dans ses mots : "il ne faut pas s'affliger outre mesure du mal qui a été fait au défunt à sa mort. "Car vous êtes un peuple saint" (Réé 14,2), destiné au monde à Venir, où le bonheur vaut mieux que toute la vie en ce monde".

-> L'âme du défunt elle-même souhaite que les proches restants poursuivent leur vie dans la joie. Lorsqu'ils tombent dans la tristesse et le chagrin au-delà de ce qui est nécessaire, cela attriste l'âme du défunt.

Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson (Torat Menahem - Ména'hem Tsion) enseigne
Lorsqu'un proche parent décède, selon la volonté d'Hachem, ceux qui restent ici ne peuvent plus le voir de leurs yeux ni l'entendre de leurs oreilles. L'âme, elle, est dans le Monde de la Vérité et peut voir et entendre, et lorsqu'elle voit que ses proches s'affligent excessivement du fait de son absence physique, cela lui cause de la peine.
À l'inverse, lorsqu'elle constate qu'après la période de deuil fixée par la Torah, que la vie reprend son cours normal et qu'elle est remplie d'activités positives et productives, elle peut se reposer joyeusement en paix dans son lieu de repos.

Il faut se méfier du mauvais penchant, qui est très rusé ... Le mauvais penchant encourage même une personne à faire la charité pour l'élévation de l'âme du défunt, à étudier la Torah et à faire les mitsvot en mémoire de l'âme, à condition que chacun de ces actes entraîne de la tristesse et de la douleur.
Mais comme nous l'avons mentionné plus haut, c'est exactement le contraire de l'objectif, qui est d'apporter de la joie et de la gratification à l'âme du défunt.

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+ Le Kaddich :

-> La raison (de la récitation du Kaddich) n'est pas ce que beaucoup de gens pensent, à savoir qu'elle ne sert qu'à sauver l'âme du défunt du guéhinam [ainsi, nous lisons le kadich même à Shabbath, alors qu'en ce jour on n'est pas puni au Guéhinam ].
Il y a plutôt un avantage supplémentaire, qui est que le kadich fait entrer l'âme dans le gan Eden et l'élève d'un niveau à l'autre.
[rabbi 'Haïm Vital - chaar haKavanot - drouch haKaddich ]

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-> Lorsqu'un enfant dit le Kaddich pour son père ou sa mère, c'est comme s'il leur envoyait ses salutations. Lorsqu'il apprend un chapitre de la Michna pour eux, c'est comme s'il leur avait envoyé une lettre. Lorsqu'il accomplit des mitsvot et de bonnes actions pour le bien de leur âme, c'est comme s'il leur avait envoyé un paquet entier.
[ rabbi Aharon de Karlin ]

-> La mort n'est rien, c'est simplement comme passer d'une pièce à l'autre et opter pour la plus belle
[ rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk ]

-> Le commandement de la Torah de porter le deuil sert à souligner la perte du trésor de la vie, qui nous permet de continuer à s'élever sans limite. C'est dans ce but que Hachem met au monde une personne.
La personne vivante doit en tenir compte et s'occuper du but de sa naissance.
[ rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky - Guécher ha'Haïm 3,1 ]

-> Il existe un commandement de la Torah de pleurer ses morts (dans les limites de la halakha), et c'est entièrement un service de D.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma - Evel ]

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-> L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne : https://todahm.com/2025/02/23/lenterrement-derniere-mitsva-que-realise-une-personne

La résurrection des morts

+++ La résurrection des morts :

+ Selon le Rambam :

-> La résurrection des morts est un principe fondamental de la Torah, et celui qui n'y croit pas n'a pas sa place dans la Torah de Moché, notre maître.
Mais ce n'est pas le but ultime. Ce but, c'est le monde à Venir ... Les personnes dont l'âme reviendra dans leur corps mangeront, boiront, auront des relations sexuelles et des enfants, mais elles mourront après une très longue vie, comme celle des habitants de l'ère messianique.
La vie qui n'est pas suivie de la mort est la vie du monde à Venir, puisqu'il s'agit d'une vie sans corps.

Le roi oint (le machia'h) mourra, et son fils régnera après lui, puis son petit-fils. Le prophète a déjà annoncé la mort du machia'h : "Il ne faiblira pas et ne sera pas brisé jusqu'à ce qu'il ait établi la justice dans le pays" (Yéchayahou 42,04). [le verset implique que le machia'h va s'affaiblir et mourir après qu'il ait accompli sa mission d'établir la justice dans le pays. ]
Son royaume durera très longtemps, et la durée de vie des gens sera également très longue, car lorsque les soucis et les chagrins seront éliminés, la durée de vie des gens augmentera.
Ne soyez pas surpris si ce royaume dure des milliers d'années, car lorsqu'un groupe de bonnes personnes s'unit, il ne se dissout pas rapidement
[Rambam - Iguéret Te'hiat haMétim ; commentaire sur la michna, Introduction au 'Helek ]

=> Selon le Rambam, si la résurrection des morts est l'un des principes fondamentaux de la Torah, le but ultime est la vie dans le monde à Venir. Après la résurrection, les gens vivront une longue vie mais finiront par mourir à nouveau. Leur âme vivra éternellement dans le monde à venir, qui est entièrement spirituel.
L'ère messianique durera longtemps, le roi oint mourra et son fils régnera après lui.

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+ Selon le Ramban :

-> [Nos Sages (Sanhédrin 92b) ] disent : "Les morts que Hachem ressuscitera à l'avenir ne retourneront pas à leur poussière" ....
Cette question est souvent répétée par les Sages, comme ils l'indiquent à de nombreux endroits dans le midrach et la guémara : "l'expression : "Pour que tout aille bien pour vous" fait référence au monde où tout va bien, et l'expression : "Pour que vos jours soient longs" fait référence au monde qui est entièrement long" (guémara Kidouchin 39b).
Leur intention est que tous ceux qui méritent [d'être ressuscités] auront une longue vie, car il n'y aura pas de mort.

Le lieu de récompense des âmes et leur existence continue dans le monde des âmes est appelé par nos Sages "le jardin d'Eden" (Gan Eden). Ils l'appellent parfois "l'ascension" ou "l'académie céleste".
Plus tard, l'ère messianique arrivera et se déroulera dans ce monde.
Enfin ensuite, il y aura le jour du jugement et la résurrection des morts, qui est une récompense qui inclut à la fois le corps et l'âme. C'est le grand [but] premier auquel aspirent tous ceux qui placent leur espoir en Hachem, et c'est le monde à Venir, où le corps deviendra comme l'âme, et l'âme s'accrochera à la connaissance d'Hachem, comme elle le faisait dans le jardin d'Eden, le monde des âmes.
[L'âme] sera élevée avec une compréhension spirituelle encore plus grande, et tout cela continuera d'exister éternellement.
[Ramban - Torat haAdam - chaar haGuémoul ]

=> L'opinion du Ramban est qu'après la mort d'une personne, l'âme entre dans un monde spirituel appelé le gan Eden. Finalement, l'ère messianique arrivera, ce qui constituera une nouvelle époque dans ce monde.
Ensuite, le temps de la résurrection des morts arrivera. C'est l'époque de la récompense ultime, que les Sages appellent le monde à Venir.
Une fois les morts ressuscités, ils ne mourront plus. Le corps sera comme l'âme et ne mourra plus jamais.

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-> La raison de la création du monde en général et de la création de l'humanité en particulier, ainsi que leur but, est que Hachem a voulu une demeure spécifiquement dans les sphères inférieures.
Cela signifie que les sphères inférieures ... [qui comprennent toute] l'existence physique/matérielle, devraient être dans un état de négation [par rapport à Hachem]. C'est ainsi que la lumière du D. infinie, reposera sur elles et se révélera à travers elles ....
C'est pourquoi la Torah et les commandements ont été donnés ci-dessous et s'appliquent aux entités physiques et à une âme reposant spécifiquement dans un corps physique.

Dans le monde après la résurrection, Hachem éliminera totalement l'esprit d'impureté du monde ; il n'y aura plus de faute ni de mort dans le monde. Car Hachem abattra le mauvais penchant, qui est aussi l'ange de la mort.
L'humanité atteindra alors sa perfection absolue, non seulement grâce à son service [divin] et à la récompense qui en découle, mais aussi grâce à un don offert d'en-Haut ... Cette récompense sera reçue en bas, précisément par une âme qui est dans un corps. Ce sera le but ultime de ce monde, car le monde a été créé à l'origine pour que Hachem ait une demeure dans les sphères inférieures.
[rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 2:200 ]

=> Le but de la création du monde et de l'humanité est que ce monde sombre et bas devienne un lieu où la présence de D. réside et se manifeste ouvertement. Par conséquent, la récompense finale et durable se trouve spécifiquement dans ce monde.
L'état parfait de l'homme viendra par la résurrection des morts, lorsque son âme reposera dans un corps physique.

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+ Quel corps sera ressuscité?

-> Si [une personne est descendue dans ce monde] une fois et n'a atteint que le niveau de néfech mais n'a pas mérité de perfectionner complètement son âme avant de mourir, alors puisque ce premier corps n'a pas achevé l'amélioration de tous les aspects de la néfech, il ne sera ressuscité qu'avec l'aspect spécifique du nefech qu'il a amélioré ...
Les aspects du néfech qui ont été améliorés par le second corps, ainsi que l'ensemble du roua'h et de la néchama, seront avec le second corps au moment de la résurrection.
Le premier corps n'aura aucune part dans le roua'h ou la néchama, mais il partagera avec le second corps une partie du néfech, selon les parties du néfech qu'il a améliorées.
Les autres parties du néfech seront avec le second corps.
[rabbi 'Haïm Vital - chaar haGuilgoulim - Introduction 4 ]

[ Précision :
Selon la pensée kabbalistique, l'âme comprend plusieurs parties, dont le néfech, le roua'h et la néchama.
Le néfech est responsable des désirs et des instincts matériels d'une personne et constitue la force vitale du corps physique. Le roua'h est responsable du développement spirituel d'une personne, notamment des émotions, de l'inspiration et de la capacité à renier son ego pour faire du bien aux autres. La néchama représente le niveau spirituel le plus élevé, celui où une personne se consacre entièrement au développement spirituel et où le monde matérialiste n'a plus d'importance pour elle. ]

=> Une personne peut descendre dans ce monde en plusieurs réincarnations, perfectionnant à chaque fois une partie différente de son âme. Chaque corps sera ressuscité avec les parties de son âme qu'il a perfectionnées pendant qu'il habitait ce corps.

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+ Les relations familiales seront-elles rétablies?

-> Le lien des enfants avec leur père et leur mère ne cessera pas. Même après la résurrection, tous seront tenus d'honorer leurs parents. En effet, les corps qui reviendront à la vie contiennent en eux les aspects de l'âme qui est restée dans la tombe et qui plane sur les os.
Il s'agit de l'âme de l'enfance, qui a été attirée vers l'enfant par son père et sa mère. L'obligation d'honorer les parents n'est pas spécifiquement due [à leur rôle dans] la création du corps, mais parce qu'ils ont attiré l'âme de l'enfant par leur union.
[ rabbi Yossef 'Haïm - Responsa Rav Péalim II - Sod Yécharim 2 ]

=> Les seules relations familiales qui subsisteront au moment de la résurrection sont celles fondées sur l'âme. Par conséquent, les relations entre parents et enfants subsisteront, et il y aura une obligation d'honorer ses parents.

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+ Rouler dans les tunnels souterrains :

-> Selon le Zohar (1,118b) :
Rabbi Yo'hanan dit : "Les morts de la terre d'Israël reviendront à la vie les premiers ...
Les morts qui se trouvent hors de la terre d'Israël verront leur corps reconstitué. Puis ils rouleront sous la terre jusqu'à la terre d'Israël ; c'est là qu'ils recevront leur âme et non en dehors de la terre d'Israël."

-> Selon le Zohar (1,203b) :
Lorsqu'Israël se lèvera de la poussière, il y aura parmi eux beaucoup de boiteux et d'aveugles. Hachem fera alors briller le soleil sur eux pour les guérir, comme il est écrit : "Le soleil de justice brillera pour ceux qui craignent mon nom, et ses rayons seront guérisseurs" (Mala'hi 3,20).

La mort des justes & la mort des réchaïm

+ La mort des justes & la mort des réchaïm :

"Et voici les années de la vie d'Ichmaël : 100 ans, 30 ans et 7 ans ; il expira et mourut et fut réuni à son peuple" ('Hayé Sarah 25,17)

-> Rachi nous dit : "Le terme guévia - effacement/disparition (comme dans vayig'va - וַיִּגְוַע - il expira) n'est utilisé que pour les justes".
Guévia implique un effacement complet. Ce terme est utilisé pour la mort des justes (tsadikim) parce que le corps d'un juste (tsadik) est complètement effacé à sa mort. Cela permet à l'âme de se détacher proprement du corps et de se diriger vers sa récompense ultime dans le monde à Venir.
Lorsque le terme guévia est utilisé de cette manière, il est associé au terme "assifa" (rassemblement), car lorsque le corps est effacé, l'âme est simultanément rassemblée pour être avec Hachem.

Comme "guévia" signifie effacement, ce terme n'est généralement pas utilisé pour décrire la mort des fauteurs. Le corps d'un fauteur n'est pas complètement effacé à sa mort, parce qu'il a passé sa vie à rechercher le plaisir physique. Cela a entaché son âme de la tache de la matérialité, et en tant que telle, l'âme ne peut pas se détacher proprement du corps à sa mort.
Ce n'est qu'après avoir subi un processus de purification dans le Guéhinam que le fauteur peut se débarrasser des traces de son corps physique, ce qui permet à son âme de s'en détacher complètement.

Cependant, la Torah utilise parfois le terme guévia en référence aux réchaïm, comme dans le cas des victimes du Maboul (Rachi - Noa'h 7,12).
Lorsque le terme guévia est utilisé pour les réchaïm, il prend une connotation différente : non seulement l'effacement du corps, mais aussi l'effacement de l'âme.
L'âme de certains réchaïm est complètement anéantie lorsqu'ils meurent parce qu'elle a été contaminée de manière irrémédiable. Leur recherche excessive du plaisir physique empêche leur âme d'être purifiée de la contamination causée par leurs excès, ce qui les empêche de prétendre à une part dans l'autre monde.

Pour les réchaïm, le terme guévia n'est pas utilisé avec le terme d'accompagnement, d'assifa, parce que leurs âmes ne sont pas rassemblées au Gan Eden à la manière des justes (tsadikim), mais sont plutôt détruites.
Le terme guévia n'a été utilisé que pour décrire la mort des victimes du Déluge (Maboul) parce qu'elles ont perdu leur part dans le monde à Venir (Sanhédrin 11,3) et que les eaux destructrices du Déluge ont anéanti leur corps et leur âme pour l'éternité.
[Maharal - Gour Aryé]

Pleurer pour l’âme d’une personne qui vient de mourir

-> Selon le Maavar Yabok, pleurer pendant l'éloge funèbre apporte un grand bénéfice à l'âme du défunt. En effet, par le biais des larmes, les portes des larmes, qui ne sont jamais fermées, s'ouvrent pour permettre au défunt d'entrer, et dans ce domaine, l'Attribut du jugement est grandement atténué par les larmes.

Toutefois, le Maavar Yabok précise que cela n'est vrai que si les pleurs sont pour amener du bien à l'âme du défunt (qui continue sa vie dans le monde de Vérité), et non sur la perte de la présence physique (dans ce monde).
[Zéra Chimchon - 'Hayé Sarah 23,2]

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[selon la halakha, la période réservée aux éloges est plus longue que celle réservée aux pleurs, comme le dit la guémara (Moed Katan 27b), les 3 premiers jours de Shiva sont consacrés aux pleurs et les 7 autres aux éloges. ]

Le corps que nous aurons lors de notre résurrection

+ Le corps que nous aurons lors de notre résurrection :

=> Lors de la résurrection des morts, dans quel corps sera-t-on ressuscité?

-> Selon les kabbalistes, c'est le premier corps qui sera ressuscité, alors que selon les théologiens, c'est le dernier corps qui sera ressuscité.
(voir Zohar 1,131b&2,100a&3,308a ; Séfer haGuilgoulim 10-12)

-> Il me semble qu'il existe une solution intermédiaire. Selon la guémara (Makot 23b ; et Zohar 1,170b) les 248 commandements positifs correspondent aux 248 membres ; les 365 commandements négatifs correspondent aux 365 tendons. Chaque membre correspond à une mitsva particulière.
Nos Sages (Yoma 28b) disent que, bien qu'Avraham ait vécu avant le don de la Torah, il a observé tous les commandements, y compris érouvé tavchilin.
En comprenant l'essence spirituelle de ses propres membres, Avraham pouvait comprendre toute la Torah.

Par conséquent, lorsqu'une personne observe toute la Torah, elle rectifie et perfectionne la construction de son corps : ses 248 membres et ses 365 tendons.
À l'inverse, lorsqu'elle fait une faute en n'observant pas une mitsva, elle fait une faute dans le membre qui correspond à cette mitsva. Ce membre, pour ainsi dire, est manquant.
Par conséquent, la personne qui a causé un défaut/tâche en n'observant pas correctement un commandement positif ou une interdiction négative se ternit et se fait du tort à elle-même. Elle perd le membre correspondant au commandement dont elle s'est rendue coupable.
Par conséquent, elle doit subir de nombreuses incarnations jusqu'à ce qu'elle rectifie toutes les mitsvot. Ce faisant, elle guérit tous ses membres et perfectionne la totalité de son corps.
[dans le monde à Venir, qui est une réalité essentiellement spirituelle, nous aurons un corps spirituel parallèle à nos actions dans ce monde (une faute le salissant, le faisant sentir mauvais (quelle honte éternelle!), et une mitsva l'embellissant). ]

Ainsi, au moment de la résurrection des morts, lorsque Hachem rassemblera tous les exilés du peuple juif, chaque juif sera parfait dans son corps et dans son âme, atteignant le summum de la perfection.
En d'autres termes, il sera digne d'entrer dans le palais du Roi sans aucune déficience, sans manquer d'aucun membre. Tous ses membres seront réunis, chacun ayant été perfectionné, rectifié et guéri au cours d'incarnations spécifiques.
Chacun de ces membres perfectionnés se réunira pour construire un corps entièrement et absolument parfait, tous ses membres parfaits et intacts, en subissant toutes les incarnations.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Vaét'hanan 7,11-12 ]

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-> À l'avenir, le corps se délectera du repas du Léviathan (Baba Batra 75a).
Le cœur, quant à lui, n'apprécie que le plaisir spirituel, c'est-à-dire en étant informé que nos fautes sont pardonnées et en accomplissant de nombreuses mitsvot.
Selon nos Sages (Yoma 86b) : "Grand est le repentir (téchouva), car il transforme les fautes délibérées en mérites véritables".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Na'hamou]

=> A l'avenir, lorsque nos anciennes fautes auront été transformées en mérites par notre téchouva (de notre vivant), le corps et l'âme se délecteront, le corps se délectera du Léviathan, et l'âme de ses mérites nouvellement trouvés (qu'on a pas fait, mais provenant de notre téchouva).

Quel film souhaite-t-on montrer à nos proches après notre mort?

+ Quel film souhaite-t-on montrer à nos proches après notre mort?

-> Dans le livre Réchit 'Hokhma, il est rapporté au nom du Zohar que là-haut dans le Ciel, il y a comme une sorte d' "ordinateur". Dans celui-ci est filmé et enregistré chaque instant de la vie de l'homme, depuis sa naissance jusqu'à sa mort. Ce qu'il a dit? Ce qu'il a pensé? Tout est enregistré!
Mais le Zohar nous dit que cela va encore plus loin : cet "ordinateur" contient même les pensées qui animaient l'homme au moment où il parlait. Si, par exemple, tu as dit à quelqu'un que tu l'aimais, alors qu'en vérité, dans ton cœur, tu le détestais, on te montrera dans le Ciel non seulement les mots que tu as prononcés, mais aussi la pensée que tu avais tout en les disant ....

Et voici ce qu'il est écrit dans le Zohar : Les grands-pères et les grands-mères, les fils et les filles, tous sont assis à l'intérieur d'une grande salle. L'âme se trouve sur une estrade, et tous les Grands Sages de la génération se trouvent réunis pour l'occasion. Hachem siège au-dessus d'eux, on introduit la "disquette" contenant le dossier du disparu, et elle commence à tourner ...
Et toi, Untel (qui vient de décéder), tu dois expliquer et rendre des comptes à propos de chaque instant de ta vie : ce que tu as fait lorsque tu n'aurais pas dû agir, et ce que tu n'as pas fait au moment où tu aurais pu intervenir.

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[tant que nous vivons nous pouvons faire téchouva, aller demander pardon à autrui, et ainsi 'effacer' ces moments de la 'disquettes'. Combien il vaut mieux abaisser son orgueil et demander pardon à Hachem et à autrui dans ce monde, plutôt que cela ne reste un dégât éternel pour nous dont tous nos proches seront au courant.
C'est cela aussi les souffrances du monde à Venir, notre douleur de devoir vivre pour toujours sali par de mauvaises odeurs/tâches sur l'âme de nos fautes, notre douleur du regret de ne pas avoir fait téchouva, de ne pas avoir davantage profité de notre présence dans ce monde pour acquérir davantage de mérites éternels, ... car maintenant c'est trop tard pour réparer, pour s'améliorer! ]