"Ce fut au bout de 2 années entières, Pharaon eut un rêve" (Mikets 41,1)
-> La guémara (Méguilla 10b) dit que le mot "vayéhi" (ce fut - וַיְהִי), dénote toujours de la douleur et de la souffrance.
Le séfer Divré Israël se demande pourquoi ce mot est utilisé dans cette paracha : "Et ce fut au bout de deux ans" (vayéhi mikets chénatayim yamim). De quelle souffrance s'agit-il?
Il s'interroge également : pourquoi le verset utilise le mot "chénatayim" pour deux, plutôt que le mot plus courant "chté".
Le Divré Israël répond que le mot "chénatayim" peut indiquer "hichtanout", le changement.
Il est dit (séfer Tséma'h David) que le mot "mikets" (מקץ) peut être un acronyme pour "tsom, kol, mamon" (le jeûne, la "voix" (la prière) et l'argent (tsédaka)).
Cela fait donc allusion à la téchouva et aux bonnes actions. Nos Sages (Sanhédrin 37b) disent que même si tous les temps de salut sont passés, la rédemption (guéoula) ne dépend que de ces choses.
Par conséquent, les mots "vayéhi mikets" peuvent être compris comme signifiant que c'est "la fin" et que tous les temps de salut semblent être passés. [d'où l'emploi de "vayéhi" qui est lié à la douleur. ]
Cela peut faire perdre espoir à une personne. Cela peut créer une situation de souffrance.
Cependant, les mots "vayéhi mikets" signifient également que la téchouva, la téfila et la tsédaka peuvent faire un "hichtanout". Ils peuvent changer une situation pour le mieux.