La plus grande bénédiction divine que l'on peut recevoir, c'est de n'être jamais triste (voir Michlé 10,22).
La tristesse provient de la souillure de Samaël, l'ange du mal ; elle s'est abattue sur l'homme à cause du serpent.
En effet, après le péché originel, Hachem dit à l'homme : "Maudite soit la terre à cause de toi ; tu en tireras ta nourriture dans la tristesse" (Bérechit 3,17). De même, Il déclare à 'Hava : "Tu enfanteras dans la tristesse" (Bérechit 3,16).
Hachem s'éloigne de celui qui est triste.
Ainsi, Yaakov perdit l'inspiration prophétique pendant les 22 ans où il resta séparé de Yossef et il la retrouva seulement après avoir entendu la nouvelle réjouissante que son fils était encore vie et qu'il était devenu le vice-roi d'Egypte.
[...]
Nos maîtres (Pessa'him 30b) enseignent : "La Présence divine et l'inspiration prophétique ne peuvent résider sur une personne triste".
Ainsi, le prophète Elicha demanda qu'on joue d'un instrument de musique pour l'égayer et lui permettre de recevoir l'inspiration prophétique (II Méla'him 3,15) et les prophètes rencontrés par Chaoul avant d'être nommé roi employèrent le même procédé (voir I Chmouel 10,5).
De même, chaque mitsva et chaque prière doivent être faites avec la plus grande joie.
Ainsi Abayé exprimait sa joie d'avoir ses Téfiline sur lui (Béra'hot 30b) et Rav Brona souriait toute la journée quand il avait récité la 'Amida tout de suite après la bénédiction Gaal Israël, sans aucune interruption (ibid. 9b).
Chacun doit se réjouir de faire partie des serviteurs de Hachem et d'avoir reçu la Tora de vérité.
Il n'y a pas de plus grande joie au monde que de reconnaître l'un des millions de bienfaits d'Hachem qui nous protège.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]