Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Nous Te rendons grâce [D.] ... pour le fait que nous Te rendions grâce"

[dans le modim lu durant la 'hazara de la amida (*)]

Chaque bénédiction représente une occasion où nous avons la possibilité d'exprimer notre gratitude, de remercier D. pour ses bienfaits.

Mais alors, pourquoi doit-on le remercier de pouvoir le remercier? N'est-ce pas redondant, répétitif?

Il est écrit : "Nombreux sont les maux qui menacent le méchant; mais quiconque a confiance en D. se trouve environné de sa grâce." (Téhilim 32,10).

Face à une même épreuve, si on demande : "Comment ça va?" :
-> au méchant => "c'est dur!"
-> à celui qui a confiance en D. => "Barou'h Hachem!"

Devant un même verre d'eau à moitié plein, la personne optimiste et la personne pessimiste, vont dire la même chose, mais de 2 façons différentes, et cela change tout.

En effet :
-> Pour le pessimiste : le verre est à moitié vide => il va se focaliser sur ce qui manque.
(à l'image d'Haman qui était immensément riche et qui était honoré par tous, à l'exception d'une personne : Mordé'haï.
En se focalisant là dessus, tout le reste était alors sans valeur à ses yeux.
A mes yeux = le verre de ma vie est comme vide!).

-> Pour l'optimiste : le verre est à moitié rempli => il va se focaliser sur ce qu'il a.
(J'accepte ce que j'ai, et je décide d'en profiter, car la vie est courte.
J'accepte le fait que je ne suis qu'un être humain, que je ne peux pas tout comprendre, tout maîtriser.
A mes yeux : Ce que j'ai, c'est ce dont j'ai besoin, car sinon, D. me l'aurai déjà donné.
A mes yeux : le verre de ma vie est totalement plein du meilleur, n'attendant plus que je le boive. Merci D. !! )

=> On se doit de remercier D. de pouvoir le remercier, car en étant un juif qui a confiance en D., on a la chance d'avoir une vision positive de la vie.

La vérité est qu'à chaque instant, on est chouchouté par D., et non martyrisé ...
D'ailleurs, si on était à la place de D., on aurait fait les mêmes choix pour nous-même (les mêmes épreuves, les mêmes ressources, ...).

Que la vie est belle quand notre papa s’appelle : le Créateur du monde, qu'il nous aime plus que nous ne pourrons jamais nous aimer.

Dans le futur, dans le monde de vérité, quand on nous montrera notre vie, nous verrons qu'à côté de notre trace de pas, il y aura toujours une autre : celle de D.
La seule exception est durant nos moments difficiles, où l'on n'observera qu'une seule trace.
=> Où étais-tu D., lorsque la vie était dure pour moi?

D. nous répondra : Cette unique trace de pas : c'est la mienne, lorsque je te portais, quand marcher sur le chemin de la vie te devenait difficile ...

=> Même si la vie n'est pas toujours facile : quelle chance de pourvoir la voir en tant que juif confiant en D.!!

Merci D. de pouvoir te remercier, car grâce à cela, nous voyons à quel point, avec ce que l'on a en notre possession, nous avons tout pour être heureux ...

<---------->

-> Le mot : "toda" (merci! - תודה) a la même guématria que : "sim'ha bé'haïm" (la joie dans la vie - שמחה בחיים).
Lorsque l'on exprime notre gratitude, nos remerciements, cela témoigne d'une appréciation de ce qui se déroule dans notre vie. Il en résulte une joie de vivre!

<----------------------------------------------->

(*) : Durant la répétition ('hazara) de la amida, nous répondons par : "amen", à toutes les bénédictions sauf à "modim".
La raison est que Rav en a écrit la version originale, et que d'autres rabbanim ont fait ensuite des ajouts.
Au final, par ces 2 lectures, nous nous conformons à tous les avis (cf.guémara Sotah 40a).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.