+ Avoir de la miséricorde envers autrui :
-> La guémara (Baba Métsia 85a) rapporte qu'un jour, Rabbénou haKadoch était sur la route, et qu'à un moment il croisa un veau qui était conduit à l'abattoir. Dès qu'il vit Rabbi, il courut dans sa direction, enfouit sa tête sous le pan de son vêtement et se mit "à pleurer à chaudes larmes".
Rabbi lui dit : "Vas-y (à l'abattoir), car c'est pour cela que tu as été créé!"
Une voix céleste proclama alors : "Puisque Rabbi n'a pas eu pitié du veau, il devra subir des souffrances". [il a reçu 13 années de souffrance]
Cette guémara est particulièrement étonnante, et nos maîtres apprennent d'ici que de la même manière que l'homme se comporte, ainsi on se comporte avec lui depuis les Cieux.
-> Le Ba'h (Lois sur Kippour - Tour Ora'h 'Haïm - chap.605) écrit : « Adopte bien ce principe: tous les jours où tu seras miséricordieux envers ton ami, alors toi aussi tu seras pris en pitié (par le Ciel), et cela ne concerne pas uniquement ton ami, mais même toutes les autres créatures, comme il est écrit : 'Sa pitié s'étend à toutes Ses créatures' (Téhilim 145,9)".
-> Rabbi 'Haïm Palaggi (Réfoua vé'Haïm) écrit : "Lorsque quelqu'un a un malade dans sa maison, il se montrera indulgent même avec les oiseaux du Ciel, car la chose est vérifiée et expérimentée : ils imploreront pitié pour lui".
Et dans son livre Roua'h 'Haïm (Ora'h 'Haïm chap.605), il écrit : "Ainsi ils avaient l'habitude de faire pour un malade ayant besoin de compassion : ils lançaient de la nourriture aux oiseaux sur les toits afin d'exercer de la pitié sur les créatures. En agissant ainsi, ils espéraient en retour déclencher une miséricorde Céleste en faveur du malade, selon l'enseignement de nos Sages (guémara Shabbath 151b) : 'Tout celui qui éprouve de la compassion envers les créatures, recevra en retour de la compassion de la part du Ciel'."
-> Rabbi Nathan Wachtfogel soulève la question suivante : quel était le reproche adressé à Rabbi, en fin de compte? Le veau était entré sous son manteau, comment était-il censé réagir?
Hachem nous apprend, à travers l'anecdote avec Rabbi, un très grand principe : si une quelconque créature, que ce soit un homme ou un animal, vient vers toi et te demande de lui fournir un refuge, ne le repousse pas, mais fournis-lui l'abri pour lequel il vient à ta rencontre.