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"Le déluge fut sur la terre 40 jours" (Noa'h 7,17)

-> La paracha de Noa'h est lue au tout début du mois Mar'Hechvan.
Le nom des mois de l'année juive provient de Babylonie, puisque dans le Tana'h ils sont simplement nommés en fonction de leur place dans le calendrier (ex: le 1er mois, le 2e mois).

De façon intéressante, nous trouvons un autre nom pour le mois de Mar'Hechvan : "au mois de Boul (בּוּל), c'est-à-dire le 8e mois" (Méla'him I 6,38).

Que pouvons-nous apprendre de ces 2 noms pour ce mois?

-> Le midrach (Yalkout Chimoni Méla'him I 184) explique que si ce mois est appelé : "Boul", c'est par ce que le déluge a commencé en ce mois, et il a duré 40 jours.

En hébreu le déluge se dit : "maboul" (מבול), qui renvoie à : 40 jours (valeur de מ) de "Boul" (בול).
La Torah commence par la lettre bét (béréchit) et se termine par la lettre laméd (Israël). Selon la guémara (Kidouchin 30a), la lettre médiane de la Torah est le vav du mot "ga'hon" (Vayikra 11,42).
Ces 3 lettres forment le mot : בול.

Ainsi : la Torah qui a été donné en 40 jours (même durée que le déluge), a la capacité de transformer complètement une personne en effaçant ce qu'il y avait, et en permettant qu'elle devienne une nouvelle création : une personne plus sainte.
[à l'image du maboul qui a purifié le monde de toutes ses impuretés créées par l'homme]

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-> Le rav Yits'hak Tzvi Zilberberg explique l'origine Babylonienne du mois de Mar'Hechvan.
La guémara (Méguila 27b) enseigne qu'après qu'une personne ait dite la Amida, elle n'a pas le droit d'aller aux toilettes immédiatement, mais elle doit attendre le temps nécessaire pour parcourir 4 amot (environ 2 mètres).

La guémara explique cette nécessité par le fait que la durée de ce bref instant, sa prière est toujours présente dans sa bouche et que ses lèvres sont toujours considérées comme bougeant en prière (ri'houché méra'hsan shifvaté - רחושי מרחשן שפוותיה).

Le rav Zilberberg fait remarquer qu'en changeant les voyelles du mot araméen utilisé pour dire que les lèvres d'une personne bougent toujours (מרחשן), cela permet de former : Mar'Hechvan.
Ainsi, l'origine du nom araméen de ce mois, transmet le message que bien que le mois de Tichri vient de se terminer, nous ne devons pas faire l'erreur de penser que toutes nos prières et notre grande proximité avec Hachem, que nous avons pu y vivre, sont derrières nous.

=> Le nom Mar'Hechvan fait allusion au fait que même un mois après, nous sommes toujours connectés avec l'élévation spirituelle que nous avons pu atteindre durant les yamim noraïm et Souccot (à l'image de la prière qui reste dans notre bouche quelques instants après avoir terminés notre amida!).

==> Le mois de Mar'Hechvan est ce mois où l'on doit capitaliser sur notre vécu de Tichri, et où l'on doit comprendre que pour traverser l'année à venir nous devons nous réfugier dans une vie pleine selon la Torah, qui est la manière d'un juif de survivre face aux déluges extérieurs.

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