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"Its'hak se remit à creuser les puits que l'on avait creusés du temps d'Avraham son père et que les Philistins avaient comblés après la mort d'Avraham. Il leur imposa les mêmes noms que leur avait imposés son père." (Toldot 26,18)

-> Le Chem miChmouël commente :
Il est écrit : "Telles des eaux profondes, les idées abondent dans le cœur humain : l'homme avisé sait y puiser" (Michlé 20,5).

Avant qu'un puits ne soit creusé, l'eau du puits est présente, mais elle est cachée et enfouie profondément dans les entrailles de la terre.
L'homme avisé est celui creuse le puits, enlève la terre et met l'eau à découvert.

Sur un plan spirituel, cela signifie que dans la profondeur cachée du cœur et de l'esprit de l'homme, il y a la connaissance de Hachem. Mais cette conscience est recouverte par des couches de matérialité et de désirs.
Pour ramener l'étincelle de sainteté à la surface, il est nécessaire d'enlever cette couche de matérialité.

Le creusement du puits représente l'influence d'Its'hak pour enlever la couche de matérialité et d'indifférence qui couvre notre cœur, mettant à jour la crainte et le respect pour Hachem qui sont présents dans le cœur de chaque juif.

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+ "Il (Its'hak) creusa des puits d’eau"

=> Pourquoi la Torah se rallonge-t-elle tant pour parler des puits que creusa Its'hak?

Une des leçons que la Torah veut transmettre par ce récit est que quand quelqu'un réalise une action, si cette action échoue, il ne doit pas s’empresser d'en conclure que cela prouve qu'Hachem ne veut pas qu’il fasse cette chose-là.
En effet, Its'hak creuse un premier puits. Cela lui cause des ennuies. Et là, il ne se dit pas que cela montre qu’Hachem n’approuve pas son entreprise. Et au contraire, il creuse un deuxième puits. Cela lui cause encore des ennuies. Mais au lieu de baisser les bras, il creuse un troisième puits, qui est une réussite.

=> Cela nous apprend que même si ce que l’on fait se confronte à des difficultés, on ne doit pas se décourager et renoncer. Mais on doit se renforcer et continuer. Peut-être qu’Hachem veut simplement tester combien il est prêt à se battre pour son projet!
[Rav Aharon Bakchat]

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+ "Its'hak se remit à creuser les puits"

=> Pour quelle raison Its'hak a-t-il fait le sacrifice de revenir pour creuser des puits qui l'avaient déjà été par son père Avraham? Pourquoi n'a-t-il pas fait une pause en attendant de trouver un puits non revendiqué par les Philistins?

-> Le Zohar nous en explique la signification de cette attitude :
Les Patriarches ont creusé des puits afin que tout un chacun puisse en boire. Ainsi, des gens viendraient chez eux et ils pourraient leur enseigner la Torah.
C'est d'ailleurs pour cette raison que les Philistins avaient comblé les puits et s'étaient battus pour eux : ils étaient les émissaires du mauvais penchant, qui lutte contre l'enseignement de la Torah et tente de l'annuler.
Mais Its'hak ne s'est pas laissé impressionner par les embûches du mauvais penchant.

Au contraire, "il se remit à creuser les puits ... Ils ont creusé un autre puits ... Il a creusé un autre puits" = Its'hak n'a pas interrompu sa mission, mais il a poursuivi son chemin malgré tous les obstacles, comme il est écrit : "Le juste tombe 7 fois, et se relève" (Michlé 24,16).

Puis une fois qu'il a creusé le 3e puits, il est écrit : "On ne le disputa pas, il le nomma Ré'hovot" = Cela nous enseigne que si quelqu'un surmonte les obstacles du mauvais penchant, ce dernier finira par l'abandonner et il pourra servir Hachem dans la tranquillité (Ré'hava).

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+ Il leur donna les mêmes noms que leur avait donnés son père"

-> Tous les puits qu'avait creusés Avraham et auxquels il avait donné un nom, bien que les Philistins les aient bouchés et que Its'hak les ait de nouveau creusés, il ne leur a pourtant pas donné un nouveau nom, mais a gardé les noms donnés par son père. Pourquoi cela?
A cause de sa modestie, et à cause de l'honneur dû à son père.

Quelle récompense cela lui a-t-il valu?
Que le nom de tous les Patriarches a été modifié : Avraham s'appelait d'abord Avram puis Avraham, Yaakov s'appelait d'abord Yaakov puis Israël.
Mais Its'hak avait été nommé Its'hak par Hachem avant même sa naissance, et son nom n'a jamais été modifié.
[midrach haGadol]

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+ "Tous les puits creusés par les serviteurs de son père, du temps de son père Avraham, les Philistins les comblèrent en les remplissant de terre" (Toldot 26,15)

-> Its'hak refit creuser ces puits et leur attribua les mêmes noms qu'Avraham leur avait donné (v.26,18). [pour honorer son père]
Ceci nous enseigne qu'il nous faut conserver les coutumes de nos parents, sans les modifier.
Même s'agissant d'une chose aussi triviale que la nomination de puits, Its'hak ne changea pas la coutume instaurée par son père.

Ces puits font également allusion aux nouveaux convertis par Avraham. Ils devinrent les réceptacles de la foi, au même titre que les puits sont des réserves d'eau.
Après la mort d'Avraham, les Philistins les incitèrent à retourner vers l'idolâtrie, ainsi "ils les emplirent de terre". Its'hak les "recreusa" en leur enseignant à nouveau les voies de Hachem.
[rabbénou Bé'hayé - rapporté dans le Méam Loez - Toldot 26,15]

-> Selon le rav Elimélé'h Biderman, essayer d'adopter des actions vertueuses de ses parents fait partie de la mitsva de kiboud av vaém.
Rabbénou Béha'yé conclut son enseignement ci-dessus ainsi : "C'est peut être pour cette raison que le nom d'Its'hak n'a pas été changé, contrairement aux autres Patriarches".
[Avram a été modifié en Avraham ; Yaakov en Israël. Mais Its'hak a gardé le même nom, car il n'a pas voulu changer même les noms des puits choisis par son père.
Nos Patriarches symbolisent cette notion de fidélité à la tradition, tout en développant chacun ses capacités uniques (chacun est considéré un Patriarche a part entière, car il a fait son chemin personnel, tout en restant fidèle aux valeurs de son père, d'Hachem. [l'eau représente la Torah, ainsi en puisant l'eau dans un puit au nom inchangé, témoigne de l'importance de toujours s'abreuver chez nos Sages, nos anciens])]

-> Il est écrit dans la paracha : "il amena (à manger) à son père (vayavé léaviv - וַיָּבֵא לְאָבִיו) " (Toldot 27,31).
On constate que ces mots peuvent se lire de manière identique dans les 2 sens (palindrome).
C'est une allusion au fait que tout ce que l'on donne à ses parents nous revient ensuite.
Il y a aussi l'idée que si l'on honore son père et sa mère, alors de même nos enfants vont nous honorer en retour.

-> Le 'Hayé Adam (67) écrit :
"Honorer [ses parents] doit se faire avec ses pensées, ses actions et ses paroles.
Les honorer avec ses pensées signifie ... que son cœur doit considérer ses parents comme des gens importants ...
On ne doit pas considérer ses parents comme des personnes médiocres, même si on agit respectueusement envers eux et qu'on leur parle avec révérence.
Chacun a le devoir de considérer ses parents comme des personnes honorables et dignes, même si tous les autres les considèrent comme des personnes tout à fait ordinaires.
Voilà l'aspect le plus important de la mitsva d'honorer ses parents".

-> Essav est connu pour l'exemplarité de l'honneur et du respect qu'il témoignait à son père Its'hak.
Le Yaarot Dvach dit que cet honneur était en réalité loin d'être parfait, car il honorait son père Its'hak uniquement par ses actions et ses paroles, mais pas par ses pensées. Il ne respectait pas Its'hak dans son cœur.

Pour prouver cela, on peut considérer le fait qu'Essav voulait offrir à son père de la viande de chien.
En effet, le Targoum Yonathan (27,31) écrit : "Hachem a empêché Essav de trouver du gibier casher. Il a trouvé un chien, l'a tué, et en a fait avec un appétissant repas, et il l'a amené à son père.
Il a alors dit : "Père, lève-toi et mange du plat de ton fils"."

Ainsi, bien qu'Essav est loué pour le respect à son père (kiboud av), il est évident de cet épisode qu'il n'avait pas dans son cœur une forte admiration pour son père (ce n'est qu'un chien, alors je peux lui donner du chien à manger!).
Tout ce qu'il faisait n'était qu'extérieur, et ainsi nous avons le potentiel d'annuler son mérite.

Le rabbi Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) écrit : "La puissance d'Amalek vient des mérites d'Essav, du fait qu'il honorait son père Its'hak. D'ailleurs : "Its'hak aimait Essav" (v.22,28).
Essav avait une langue trompeuse, mais en son cœur il n'honorait pas Its'hak.
Aucun de ses actes pour son père ne venait de son coeur, mais seulement de sa bouche."

Le Yaarot Dvach poursuit que c'est pourquoi nous pouvons annuler les mérites d'Essav en servant Hachem avec sincérité, avec notre cœur, avec amour, crainte et joie.
En agissant ainsi nous témoignons que le cœur est le principal, et non les actions/paroles, et nous réduisons d'énormément les mérites qui donnent de la force à Essav.
Mais si nous servons également Hachem uniquement par nos actions, sans y mettre notre cœur, cela implique que nous considérons que les actions et les paroles sont principales.
Tant que nous servons D. extérieurement (paroles, actes), alors le mérite de kiboud av d'Essav reste.

=> Lorsque Its'hak a gardé les noms des puits inchangés, c'est une allusion à cette notion que la source d'eau (la Torah, les larmes/postillons de prière), à la tradition (nos parents qui sont un rang plus proches du don de la Torah, de nos Sages), doit provenir des profondeurs (de notre cœur), et non de la surface (extériorité).

Le Yaarot Dvach dit que nous ne devons pas servir Hachem par routine, nos lèvres bougeant machinalement et notre cœur restant immobile.
La prière est dénommée : "le service du cœur" (avoda chébalev), car l'essentiel provient des sentiments du cœur (ex: la conscience et la joie d'être en rendez-vous privé en face à face avec papa Hachem, qui peut tout nous donner, qui peut tout changer positivement en un instant ...).

Le Yaarot Dvach écrit :
"Cependant en raison de nos nombreuses fautes, les gens sont habitués à marmonner leurs prières, téhilim, ... Les lèvres et la langue bougent sans s'arrêter par la force de l'habitude, et dans le cœur il y a des pensées étrangères ... [ex: physiquement on est à la synagogue, mais notre vrai nous-même à la tête qui voyage bien loin]
Honte à nous le jour du jugement! Lorsqu'on nous montrera toute notre vie et qu'on n'aura que 2 ou 3 prières vraiment prononcées avec kavana, d'un cœur humble, comme si l'on se tenait face au Roi des rois Hachem, sans y mélanger des pensées étrangères et des sujets non liés à la prière ...
Une telle conduite donne des forces à nos ennemies, car nous sommes en exil sous la domination du domaine d'Essav, qui provient de leur ancêtre [Essav] dont sa force était sa bouche. [ex: il excellait dans le kibud av par ses paroles]
Si nous servons Hachem avec notre cœur, il perdra de sa force. Mais si nous nous comportons comme lui, en servant Hachem que par notre bouche, alors le mérite d'Essav reste en place."

"La voix, c’est la voix de Yaakov et les mains sont les mains d'Essav" (Toldot 27,22)
Selon le Yaarot Dvach, cela signifie que si nous avons la voix de Yaakov (kol Yaakov), c'est-à-dire que nous disons des paroles de Torah et que nous prions, c'est certes bien mais tant que nous ne mettons pas notre cœur, alors dans ce cas : "les mains sont les mains d'Essav" (véayadayim yédé Essav) = Essav aura toujours du pouvoir sur nous.
Cependant lorsque nous servons Hachem avec notre cœur, alors le mérite d'Essav est annulé, et Amalek n'a plus aucun pouvoir sur nous.

=> Nous devons retirer la pierre (c'est un des noms du yétser ara) qui empêche de pouvoir extraire du puits de nos profondeurs notre prière, à l'image de nos ancêtres, de nos Patriarches (ils ont institué les 3 prières journalières).

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-> "Its’hak se mit à creuser les puits qui avaient été creusés au temps de son père Avraham et que les Philistins avaient comblés après la mort d’Avraham" (Toldot 26,18)

-> Le Sfat Emet (année 5636) rapporte l’enseignement de la guémara (Béra'hot 16b) : "Ne sont appelés Avot (Patriarches), que les trois". Et il explique que chacun des 3 patriarches était le père d’une voie particulière dans le service d’Hachem qu’il avait lui-même tracée personnellement, sans se reposer sur le mérite de ses ancêtres.

Et c’est ce que veut dire le verset : "Its’hak se mit à creuser les puits" = car il se fatigua par lui-même à creuser et à trouver les puits d’eau vive, sources de la vie authentique.
On sait que les actes des pères sont un signe pour les enfants : cela vient donc nous enseigner la nécessité pour chacun de se donner du mal dans le service d’Hachem. Car c’est là tout l’homme, et c’est dans ce but qu’il a été envoyé dans ce monde, afin de surmonter son yétser ara en combattant ses passions matérielles.
Telle est la volonté Divine : que l’homme soit un combattant qui se fatigue pour Le servir.
La principale satisfaction qu'Hachem retire de lui n’est pas fonction du résultat, mais de la bataille qu’il livre en Son honneur.

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+ Its'hak se remit à creuser les puits qu'on avait creusés du temps d'Avraham ... Il délogea de là et creusa un autre puits qu'on ne lui disputa pas, il le nomma Réhovot, disant : "Pour le coup, Hachem nous élargis, et nous prospérons dans la contrée". (Toldot 26,18-22)

=> Pourquoi la Torah nous informe-t-elle qu'Its'hak creusa des puits? Cette indication ne présente à priori aucun intérêt.

En réalité, ces puits se réfèrent aux temps futurs.
- Le 1er puits fut nommé : Essék (défi - עֵשֶׂק), en référence au premier Temple. [Sa destruction représenta le plus grand défi imposé au peuple juif].
- Le 2 puits : "Sitna" (שִׂטְנָה), correspond au 2e Temple.
Hachem provoqua sa destruction à cause du péché de la haine gratuite, qui incite les hommes à servir la cause du Satan, qui incite les hommes à se quereller sans aucune raison.
- Le 3e puits (du nom de : Ré'hovot - רְחֹבוֹת -> ré'hava = tranquillité), autour duquel il n'y eut aucune dissension, se réfère au 3e Temple dont la construction interviendra lors de l'époque du machia'h, qui sera une période de paix et d'amour, très bientôt avec l'aide de D.
[Méam Loez - Toldot 26,18-22]

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+ "Il monta de là à Béer Chéva" (Toldot 26,23)

-> A Béer Chéva, Its'hak creusa encore 4 puits, correspondant aux 4 campements que les juifs dressèrent dans le désert.
[Avec les 3 puits déjà creusés et ces 4 autres, nous obtenons un total de 7. Ce qui explique le nom de Béer Chéva, signifiant : "le 7e puits".]
Selon une autre opinion, il creusa 5 puits en comparaison aux 5 livres de la Torah.
En effet, les épreuves traversées par nos Patriarches ont une valeur symbolique pour leurs descendants, se référant à certains événements futurs.
[Méam Loez - Toldot 26,23]

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-> Le 'Hafets 'Haïm écrit :
"Les puits d'eau que Its'hak a creusés nous enseignent qu'une personne ne doit jamais arrêter les efforts qu'il a commencés à déployer. Le désespoir et l'échec ne doivent pas le stopper.
Si Its'hak creusait un puits et n'y trouvait pas d'eau, il en creusait un autre.
Et si les gens se battaient pour le puits et clamaient qu'il leur appartenait, alors il en creusait un autre.
Its'hak continuait de creuser jusqu'à finalement trouver un puits, que personne ne contestait, et il l'a appelé : Ré'hovot.
Nous devons agir de même dans nos efforts spirituels ou matériels.
Si une personne étudie la Torah et ne réussit pas, elle ne doit pas s'arrêter d'étudier la Torah, car à la fin elle réussira. Même si au début nous avons du mal à comprendre, au final nous comprendrons bien."

[l'idée est de ne jamais désespérer, de sans cesse repartir de l'avant avec une vigueur renouvelée, et ce jusqu'à réussir.
Aux yeux d'Hachem ce qui compte c'est cet état d'esprit d'investir le meilleur de soi-même, et ce chacun à notre niveau, selon nos capacités.]

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+ Un des décrets des Grecs envers le peuple juif - La vie de famille juive :

La vie de famille juive est basée sur la sainteté et la pureté spirituelle.
Les Grecs tentèrent d’éradiquer cet élément de la vie juive et de saper ainsi la structure familiale du peuple juif.

-> Rachi sur la guémara (Shabbath 23a) : "Les Grecs décrétèrent que toutes les jeunes filles juives qui étaient fiancées devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces."

-> "Il le nomma Ré'hovot, disant : "Pour le coup, Hachem nous a élargis et nous prospérerons dans la contrée" (Toldot 26,22)
Le Baal haTourim commente : Le 3e puits creusé par Its‘hak est appelé Ré‘hovot.
Cela renvoie au futur : lorsque les Grecs décrétèrent que les épouses juives ne pouvaient pas s’immerger [dans un mikvé] afin d’empêcher les juifs d’avoir des enfants. [et d'ainsi diminuer la population juive pratiquante]
D. fit un miracle et chaque famille trouva un mikvé (source d'eau) dans sa propre maison.
[cela leur a permis de se multiplier, en lien avec le verset : "nous prospérerons dans la contrée"]

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-> Le Rokéa'h (Toldot 26,22) dit que la Torah rapporte que les Pélichtim se sont battus sur les quelques puits que Its'hak a creusé, car chacun correspondait à un exil futur de sa descendance.
En ce sens, le 3e puits qu'il a creusé, sur lequel il n'y a pas eu de dispute ("creusa un autre puits, qu'on ne lui disputa point ; il le nomma Re'hovot" - v.22), correspond au 3e exil : celui de Yavan, qui s'est terminé par la victoire des juifs sur les grecs, leur permettant ensuite d'étudier la Torah en paix.

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