Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

"Ce sera (véhaya), si vous écoutez ces lois, que vous les gardez et les exécutez, alors Hachem ton D. ... t'aimera, te bénira et te multipliera" (Ekev 7,12-13)

-> Le 'Hida s'interroge : Comment se fait-il que la Torah, au début de la paracha (cf.verset ci-dessus), promet de nombreuses bénédictions dans ce monde à celui qui observe les mitsvot, tandis qu'à la fin de la paracha précédente (Vaét'hanan 7,11), Rachi écrit que l'accomplissement des mitsvot aujourd'hui, dans ce monde-ci, ne trouvera sa récompense que dans le monde futur?

Il répond que même s'il est vrai qu'il n'y a pas de récompense aux mitsvot dans ce monde, Hachem accorde des bénédictions et des bienfaits en contrepartie de la joie (sim'ha) que l'on éprouve lorsque nous étudions la Torah et accomplissons les mitsvot.

Le 'Hida écrit que ce principe se déduit aussi de notre verset. En effet, nos Sages dans le midrach (Vayikra rabba 11,7) expliquent que de manière générale, le terme "véhaya" (ce sera), représente la joie. Ainsi, notre verset signifie : "Si tu accomplis les mitsvot avec joie, Hachem te bénira ..."

-> De nombreux autres commentateurs (comme le Alchikh haKadoch (sur Téhilim), le Ets Yossef (Ekev), le Ktav Sofer (Ekev), le Haflaa, ...) évoquent également ce principe fondamental selon lequel Hachem nous récompense dans ce monde-ci pour la joie que nous éprouvons dans l'accomplissement des mitsvot.

-> "véaya ékev"
Selon nos Sages, le terme "véaya" dénote de la joie.
Nous devons être joyeux même quand on se trouve à "ékev" (littéralement = la fin).
Lorsque nous atteignons la fin de notre étude de la Torah et de la réalisation de nos mitsvot, nous devons ressentir le même excitement initial [débordant de joie] qu'avant qu'il ne commence à décliner.
[Ben Ich 'Haï]

<-------------------->

"Pour prix de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, Hachem, ton D., sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu'Il a juré à vos pères" (Ekev 7,12)

=> Pourquoi le verset début-t-il au pluriel : "de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir" (tichméoun ... vaassitèm otam), et se termine au singulier : "Hachem, ton D., sera fidèle" (éloké'ha lé'ha).

-> Le Méam Loez (rapportant le Sifté Cohen) donne l'explication suivante :
Il arrive parfois que 2 hommes réalisent la même mitsva : les 2 possèdent un bel étrog ou des téfilin de qualité, mais l'un agit pour le Nom de D. et ne vise qu'à embellir la mitsva pour Hachem, tandis que l'autre ne recherche que sa gloire.

[de même dans nos prières où derrière des lèvres que se remuent chacun met plus ou moins d'intention ; de même dans la joie que nous ressentons en faisant une mitsva ; ...]

C'est à cela que le verset fait allusion :
- en ce qui concerne l'accomplissement de la mitsva, le pluriel est employé : "de votre fidélité à les accomplir"
- mais lorsqu'il s'agit de la récompense, le singulier est utilisé : "Hachem, ton D., sera fidèle aussi au pacte de bienveillance" = pour t'enseigner que chacun reçoit sa récompense en fonction de la qualité de sa mitsva, où tout dépend de la pureté de la pensée.

[plus qu'un acte, Hachem désire avant tout : notre cœur pur et entier.]

-> Le Tossefet Béra'ha enseigne à ce sujet :
La guémara (Roch Hachana 15a) rapporte que 2 personnes peuvent prier exactement la même prière, mais uniquement une seule aura sa requête exaucée. Pourquoi?
L'une aura fait une prière complète [selon Rachi : avec kavana], tandis que l'autre n'aura pas faite une prière totale [car sans kavana].

Certaines personnes réalisent les mitsvot dans leur entièreté, avec beaucoup de kavana (et avec de la joie, de la reconnaissance envers D. de pouvoir les faire, ...).
[Le Tanya (chap.38-40) écrit : Agir est la chose principale, mais l'intention (kavana) [permet d'élever nos actions] à l'image des ailes d'un oiseau.]
D'autres accomplissent les mitsvot car ils se sentent obligés de le faire [ou par habitude, par regard d'autrui], mais ils n'ont pas de bonnes intentions en les faisant.
[par exemple les lèvres bougent, mais le cœur est endormi, totalement déconnecté de l'action.]

Le verset utilise la forme au singulier en discutant de la récompense des mitsvot, car la récompense est accordée sur l'état d'esprit, les intentions qu'une personne aura dans l'accomplissement des mitsvot.
[Plus on y met de vie, plus on en récoltera de la vie éternelle!]

<-------------->

+ "Pour prix de votre obéissance à ces lois et de votre fidélité à les accomplir, Hachem, ton D., sera fidèle aussi au pacte de bienveillance qu'Il a juré à vos pères" (7,12)

-> Le pacte de bienveillance (alliance - abérit) fait référence au serent de D. à Avraham (Béréchit 17,7), qu'Il serait toujours le D. d'Avraham et de ses descendants.
Cela signifie qu'il y a une relation spéciale entre Hachem et le peuple juif, au moyen duquel la bonté de Hachem se déverse directement sur Son peuple sans aucun intermédiaire.
[Sforno]

-> La Torah relie l'accomplissement des commandements de Hachem à la promesse de nos Patriarches.
En effet, les enfants d'Essav peuvent également demander à Hachem de recevoir la bénédiction de Hachem, car après tout ils sont également des descendants d'Avraham et de Its'hak.
C'est pourquoi, la Torah souligne que la promesse d'Hachem à nos Patriarches est conditionnée à l'observation de Ses commandements (mitsvot) par ses descendants.
Ce n'est que par le biais de la réalisation des mitsvot que nous démontrons que nous sommes bien méritants d'être considérés comme leur descendance.
[Chem miChmouel]

One comment

  1. Pingback: La joie dans les mitsvot (1ere partie) | Aux délices de la Torah

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.