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"Tu feras une plaque frontale (tsits - צִּיץ) en or pur et tu y graveras, gravé comme un sceau : "Saint pour Hachem (קֹדֶשׁ לַיהוָה)"." (Tétsavé 28,36)

-> Le Ohr ha'Haïm explique sur la plaque frontale il y avait gravé ces 2 mots :
- "Saint" (kodéch - קֹדֶשׁ) = allusion au peuple d'Israël qui est appelé saint par Yirmiyahou (2,3 - "kodéch Israël l'Hachem" - קֹדֶשׁ יִשְׂרָאֵל לַיהוָה) ;
- "pour Hachem" (לַיהוָה) = sous-entend que ce peuple est entièrement dévoué à D. et à Son service.
C'est une raison suffisante pour que D. accepte des offrandes qui, normalement, ne seraient pas aptes à être apportées sur l'Autel.
[ainsi, la plaque frontale permettait d'agréer les offrandes offertes en état d'impureté]

-> Les juifs sont appelés : "saints".
En effet, bien qu'ils puissent fauter, et qu'ils puissent être effrontés, leur véritable volonté est de suivre la volonté de Hachem.
C'est pourquoi le mot : "kodéch" (saint - קֹדֶשׁ) était inscrit sur le tsits en référence au peuple d'Israël, et cela indiquait que les juifs auraient toujours l'opportunité d'être acceptés par Hachem (לַיהוָה).
[Béer Moché]

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-> Selon la guémara (Arakhin 16a), la plaques frontale (le tsits) expie les actions de ceux qui sont effrontés.

-> Tous ceux qui sont effrontés et qui n'ont pas honte, n'ont pas de part à la fois dans ce monde et dans celui à venir.

Si un juif qui avait été effronté regardait la plaque frontale du Cohen Gadol (tsits), alors son cœur se cassait et il en venait à examiner ses actions passées afin de corriger ses fautes.

D'une façon miraculeuse, le nom de Hachem (יהוָה) inscrit sur le tsits était fortement illuminé.
La crainte de D. entrait chez celui qui regardait le tsits, et il s'humiliait devant Hachem.
Cela lui permettait d'expier ses fautes.
[Zohar 2,218]

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-> Une personne qui est effronté n'a pas de crainte du Ciel.

Il est écrit : "Le principe de la sagesse, c’est la crainte de Hachem" (réchit 'hokhma yir'at Hachem - Téhilim 111,10), et également : "sans crainte [de Dieu], point de sagesse" (Pirké Avot 3,17).
Ainsi, avoir de la crainte de Hachem et le fait d'être humble correspondent au trait de caractère le plus important qu'une personne doit posséder.

Le mot : "tsits" (צִּיץ) a la même guématria (190) que : "kéts" (la fin - קץ).
Le tsits (sur lequel il était inscrit : קֹדֶשׁ לַיהוָה), qui nous rappelle la présence de Hachem, est "la fin" de tous les traits de caractère (midot), puisque sans cette mida les autres sont sans valeur.
[Sifté Cohen]

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-> Le tsits était sur : "un cordon de laine bleu azur (té'hélet)" (v.37), en allusion au fait que : le bleu azur est similaire à l'océan, qui est lui-même similaire au Ciel, et ce dernier est similaire au Trône Divin de Gloire (guémara Sotah 17b).

Il est écrit : "Sous Ses pieds [à Hachem], il y avait quelque chose de semblable à une brique de saphir" (Michpatim 24,10)
C'est une référence à l'humilité, nous enseignant qu'une personne doit se faire petite, être pour ainsi dire sous les pieds d'Hachem, pour pouvoir être proche de Lui.
[le Noda biYéhouda]

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-> "Et eux prendront l'or et l'azur" (Tétsavé 28,5)

-> Il est écrit dans le Zohar que le té'hélét (l'azur) a la capacité d'annuler la force des accusateurs et c'est une des raisons pour lesquelles le ciel est de couleur azur.
Le Zohar explique que lorsque l'on observe du feu, les flammes sont constituées de plusieurs couleurs : certaines flammes sont rouges, d'autres sont blanches, d'autres encore ont la couleur de l'or tandis qu'au plus près de la source de la flamme, le feu est de couleur azur.
Lorsque nous voulons faire fondre du métal, il faut atteindre une haute température élevée, au point où il devient azur.
De même, c'est par la force de la couleur azur que nous anéantissons toutes les forces accusatrices.
C'est le secret de la couleur azur des habits du Cohen Gadol qui avaient la capacité de détruire les accusateurs d'Israël.
[Dorech Tsion]

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-> L'effronterie peut être parfois un bon trait de caractère.
En effet, c'est l'effronterie des juifs qui leur donne les forces de surmonter les pressions qui les éloignent de la Torah.
[Ainsi, on ne devra pas avoir honte ni être gêné de faire les mitsvot, même si l'entourage nous est hostile ou se moque de nous. Nous s'armerons d'audace et s'entêterons dans le Service d'Hachem.]

Cependant, l'effronterie qui est mal dirigée peut être hautement destructrice, comme il est écrit : "L’effronté [qui n'accomplit pas la volonté de D.] est voué au Guehinam" (Pirké Avot 5,20).

En inscrivant sur le tsits : קֹדֶשׁ לַיהוָה, nous proclamons que notre effronterie sera utilisée pour sanctifier le Nom de Hachem, et pas pour notre profit.
['Hatam Sofer]

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-> "Tu y graveras [sur le tsits], gravé comme un sceau (pitou'hé 'hotam) : "Consacré à Hachem (קֹדֶשׁ לַיהוָה)"." (Tétsavé 28,36)

Le mot : "sceau" se dit : 'hotam (חֹתָם), et ses lettres sont l'acronyme de : 'hayé (la vie - חיה), té'hiya (la résurrection [des morts] - תחיה), matar (la pluie - מטר).

Or, nos Sages (guémara Taanit 2a) affirment : "Il y a 3 clés que D. n’a donné à personne d’autre que Lui-même, et il s'agit : de la clé de la vie (donner naissance à un enfant), de la clé de la pluie, et de la clé de la résurrection.
=> Ces 3 choses sont : קֹדֶשׁ לַיהוָה (sacré/consacré à Hachem - kodéch l'Hachem)!

[le Gaon de Vilna]

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+ "[La plaque frontale] sera sur son front en permanence" (Tétsavé 28,38)

-> Selon Rachi :
Il est impossible de comprendre que Aharon ait littéralement eu l'obligation de le porter en permanence, puisqu'il n'avait pas le droit de porter son costume quand il n'accomplissait pas le service.

-> Les opinions (guémara Yoma 7b) sont partagées sur le sens de cette expression :

- selon un avis, la plaque frontale obtenait toujours l'expiation, même quand elle ne se trouvait pas sur le front du Cohen Gadol.
- selon un autre, elle ne pouvait apporter l'expiation que lorsque le Cohen Gadol la portait et celui-ci se devait alors d'être en permanence conscient de la porter, il devait donc la palper fréquemment de sa main.

=> Selon le rav Nathan Scherman, ces 2 opinions nous enseignent qu'on ne doit jamais considérer la sainteté comme acquise, et qu'il faut continuellement en avoir conscience.
D'autre part, lorsque nous assumons nos responsabilités, ses effets subsistent même quand nous nous adonnons à nos activités profanes.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2018/08/08/6913

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-> "Tu feras une plaque d’or pur, sur laquelle tu graveras, comme sur un sceau : "Consacré à Hashem" " (Tétsavé 28,36)

-> Le Ben Ich 'Haï commente :
Il y a une allusion dans ce Tsits (la plaque d’or) que portait le Cohen Gadol, à toutes les âmes d’Israel qui étaient dans Adam Harishon avant la faute. Il y avait 1000 âmes principales.

[voir Sha’ar Haguilgoulim Hakdamah 38,10 partsoufim, Zou’n débriah, Aba véIma et Zou’n déyétsirah et dé’assiah, chacun composé de 10 séfirot klaliot, elles-mêmes composées de 10 séfirot pratiot]

Au moment de la faute, se sont détachées 90 âmes d’Adam pour ne pas fauter du tout et sont remontées, 90 c’est la guématria de Tsadik, la première lettre de Tsits. 10 âmes sont restées en Adam, même après la faute, 10 c’est la guématria de Youd, le deuxième lettre de Tsits. Pour finir il reste les 900 âmes qui sont tombées sous l’emprise des forces du mal, 900 c’est la guématria de Tsadik Sofit, la dernière lettre de Tsits.
On voit ici comment dans ce Tsits étaient rassemblées toutes les âmes du klal Israel. Le Cohen Gadol devait le porter sur le front pour nous montrer que l’idée première, la pensée originelle de la création du monde entier était justement pour ces âmes là, celles d’Israel. Et la dernière lettre, le Tsadik Sofit était plus grande que les autres, pour nous enseigner que la Guéoula (la grandeur) dépend de la réparation de ces 900 âmes que nous réparons et faisons remonter grâce à nos mitsvot et nos prières.

Une autre allusion que l’on voit dans ce Tsits, est dans le fait qu’il faut qu’il aille d’une oreille à l’autre. Car, comme on a dit le Tsits représente la guéoula par la perfection et la réparation des âmes d’Israel, et cette réparation passe par l’étude de la loi orale, qui est représenté par l’oreille, car elle s’enseigne de bouche à oreille.
Une autre indication sur la manière d’amener la guéoula, se trouve dans l’endroit où il fallait positionner ce Tsits, sur le front. Car le front en hébreu se dit Métsa’h, et s’écrit Mèm, Tsadik et ‘Heth. Si on prend les lettres de l’alphabet qui se trouvent après elles, on obtient Noun, Kouf et Tèth, qui forment le mot Katan.
C’est pour nous enseigner que la guéoula viendra grâce aux gens qui se font petits et humbles, et on voit aussi qu’il faut mettre le Tsits en dessous de la Mitsnéfet
(le couvre-chef du Cohen) car si on prend les lettres qui sont dans l’alphabet avant celles de Misnéfeth on obtient Am Shafal, un peuple bas et humble.

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