Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les anges

+ Les anges - Paracha Vayéra :

-> Hachem envoya à Avraham 3 anges : Mi'haël, Gabriel et Raphaël.
Ils devaient venir de toute façon, car ils avaient pour mission d'apporter un message à Avraham, mais afin de donner la possibilité à Avraham d'offrir l'hospitalité, D. les lui envoya sous l'apparence d'êtres humains.
[Méam Loez - Vayéra 18,2]

-> "Et voici 3 [anges]" (véiné chélocha - וְהִנֵּה שְׁלֹשָׁה).
Les mots : וְהִנֵּה שְׁלֹשָׁה, ont la même valeur numérique que : "voici Mi'haël, Gabriel et Raphaël" (אלו מיכאל גבריאל ורפאל).
En effet, selon le midrach rabba, il s'agit des 3 anges qui sont venus rendre visite à Avraham.
[le ‘Hida – ‘Homat Anakh]

-> Lorsque les anges marchaient ensemble, Mi'haël, le plus important des 3, se trouvait au centre, Gabriel se tenait à sa droite et Raphaël à sa gauche.
C'est là l'attitude à adopter quand 3 hommes marchent ensemble, et qu'il en est un plus éminent que les autres.
[Méam Loez - Vayéra 18,3]

-> "Ils mangeaient" (18,8)
Les érudits prononcent des paroles de Torah lors de chaque repas, afin de nourrir leur âme.
Il ne fait aucun doute qu'Avraham discuta de la Torah avec ses visiteurs, selon son habitude.
Il leur expliqua les voies de Hachem et donc leur procura une "nourriture" spirituelle supérieure à celle physique.
C'est pourquoi il est écrit qu'ils "mangèrent".

Nous apprenons ainsi que l'on doit respecter les coutumes de l'endroit où l'on est accueilli. Même les anges agirent en se conformant aux usages.
Selon une autre opinion, les anges avalèrent la nourriture en l'honneur d'Avraham.

Hachem envoya 3 anges et non un seul. Chaque ange a une mission différente.
Raphaël vint guérir Avraham des souffrances de la circoncision.
Mi'haël vint annoncer à Sarah l'heureuse nouvelle [d'une prochaine naissance].
Gabriel vint pour détruire Sodome.
[...]

Bien que D. apparu à Avraham, il ne l'avait ni guéri, ni ne lui avait annoncé que Sarah enfanterait.
Hachem voulait montrer que la seule raison de sa visite était d'honorer Avraham.
[Méam Loez]

<------------------------------------->

+ "Lavez-vous les pieds et reposez-vous sous l'arbre" (Vayéra 18,4)

-> On trouve dans le livre "Béer Moché", le commentaire suivant :
"Lavez-vous les pieds" (véra'hatsou raglé'hem - וְרַחֲצוּ רַגְלֵיכֶם) a la valeur numérique 613, allusion au fait qu'il voulait leur demander de s'éloigner de l'idolâtrie, comme l'ont dit nos Sages (guémara Baba Métsia 86b), qu'il les soupçonnait d'être des idolâtres, or la foi a autant d'importance que toute la Torah, ainsi qu'il est écrit : "Toutes tes mitsvot sont la foi" (Téhilim 119).

C'est pourquoi, il a demandé "lavez-vous les pieds et reposez-vous sous l'arbre" (וְרַחֲצוּ רַגְלֵיכֶם וְהִשָּׁעֲנוּ, תַּחַת הָעֵץ) = cette phrase dont en hébreu les 1eres lettres permettent de former le mot : "Torah" (תּוֹרָה), et les dernières lettres le mot : "mitsvot" (מצוות).

Il est écrit dans le Zohar : "L'arbre : sache que Hachem est un arbre de vie pour tous", c'est pourquoi "reposez-vous sous l'arbre", et non sous une quelconque idole.

<--->

-> "Lavez-vous les pieds" - Rachi : Comme il pensait avoir affaire à des Arabes, adorateurs de la poussière de leurs pieds, il a pris garde à ne pas introduire d’objet d’idolâtrie dans sa maison.

=> Est-ce qu'il existe vraiment des gens qui sont stupides au point d'adorer la poussière de leurs pieds?

Le Divré Yé'hezkel répond que cela fait allusion aux gens qui pensent que leur que subsistance (parnassa) vient de leurs déplacements d'un endroit à un autre. Lorsqu'ils réussissent, ils "se prosternent" en gratitude pour la poussière de leurs pieds. En effet, ils sont persuadés que c'est leur force/efforts (pieds, déplacements) qui leur a fait méritée cette richesse.
Ils ne réalisent pas qu'en réalité c'est Hachem qui le leur a accordé.

-> Le Séfer 'Hassidim écrit :
"Hachem envoie des anges afin de mettre dans le cœur d'un commerçant d'apporter sa marchandise à un endroit spécifique où un businessman spécifique s'y trouve.
Les anges placent également le désir dans le businessman d'acheter la marchandise.
Et ensuite les anges placent dans les cœurs des consommateurs l'envie d'aller à tel endroit acheter la marchandise, ou bien les anges vont inciter le businessman d'aller à tel endroit pour la vendre ..."

=> Ainsi, Hachem envoie des anges pour diriger toute chose, et si nous voulons exprimer notre gratitude, nous devons le faire uniquement à Hachem.
[de même nos Sages affirment par exemple que la moindre idée de commerce (ou autre), provient d'Hachem, ...]

-> Le rabbi Yé'hezkel de Kozmir dit : "Une personne fait chaque jour des milliers de pas, et si elle ne croit pas que chacun de ses pas est préparé par Hachem, alors sa bénédiction du matin : "qui prépare les pas de l'homme" (amé'hin mitséadé gavér) est une bénédiction en vain."

<--->

-> Le Arougat haBossem apporte l'enseignement suivant.
Nos Sages emploient l'expression de "avak" (la poussière) au sujet de certains interdits pour désigner une forme plus subtile de défense qui se rattache à l'interdit lui-même, comme par exemple : "avak ribit" (la poussière de prêt à intérêt - guémara Baba Métsia 61b) ou bien : "avak lachon ara" (la poussière de médisance - guémara Baba Batra 156a).
Selon le même principe, on peut dire qu'il existe également "la poussière d'idolâtrie", qui est la "poussière des pieds" générée lorsqu'un homme place sa confiance dans les efforts qu'il investit en vue d'obtenir sa subsistance (comme l'évoque les pieds = c'est par mes déplacements, mes actions que je réussis!).
Cela se produit lorsqu'il se met à penser que les bénéfices qu'il gagne sont le fruit de ses efforts.
Et même ceux qui ont foi en Hachem ont tendance parfois à penser [plus ou moins consciemment] que leurs efforts ont néanmoins contribué à leur apporter leur subsistance, sans comprendre que ces efforts personnels n'ont pour but que de remplir la condition que le Créateur a imposé à Ses créatures.
Quant à la subsistance elle-même, elle ne provient que de Sa main généreuse et largement ouverte.

On peut comprendre d'après cela pourquoi Avraham dit aux anges : "Prenez un peu d'eau et lavez vos pieds (v.18,4).
Rachi : "Il pensait qu'il s'agissait de 3 commerçants qui se prosternent à la poussière de leurs pieds".
Avraham se disait que certes ceux-ci croyaient en Hachem, mais ils devaient s'en remettre également à l'effort qu'ils investissaient dans leur commerce (évoqué par les pieds), et ils fautaient pour cette raison dans "la poussière de l'idolâtrie".
C'est pourquoi il les envoya se laver de cette idolâtrie ce qui leur permettrait de reconnaître [de tout cœur] que tout provenait du Ciel [sans être influencé par le : "certes D. existe, mais c'est quand même un peu grâce à moi que ..."]

Le Arougat haBossem conclut ainsi : "Nous devons avoir conscience que sans l'aide d'Hachem, l'homme n'est même pas en mesure de lever le petit doigt, et qu'il n'a donc nulle raison de s'enorgueillir puisque tout provient d'Hachem."

[en enlevant la poussière des pieds, d'une certaine façon on voit directement et pleinement nos pieds bruts et l'on réalise à quel point nous pouvons se déplacement, voir, ... que grâce à D.
A l'image des pieds, nous tenons et bougeons dans ce monde à chaque instant que parce que Hachem nous le permet.]

-> 'Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem et pour qui Hachem est son appui" (barou'h aguéver acher yivta'h b'Hachem véaya Hachem mivta'ho - Yirmiyahou 17,7)
Le Arougat haBossem commente :
"La vraie confiance en Hachem est lorsque l’on se repose uniquement sur Lui, sans penser que ses propres efforts aident en quoi que ce soit, mais en étant convaincu au contraire, que chacune de ses actions, son empressement et ses efforts ne sont que néant et que tout s’accomplit grâce à la parole d’Hachem.
C’est à ce sujet que le verset dit "Béni soit l’homme qui place sa confiance en Hachem" et poursuit "et pour qui Hachem est son appui", pour exclure celui qui a confiance en Hachem, mais qui cependant se repose aussi sur ses actions.
Et de fait, un tel homme est béni et heureux, car il dépose son fardeau sur Hachem et sait que tout ce qui arrive dans ce monde n’est que le fruit de Sa volonté, qu’Il désire son bien à chaque instant et que, même lorsqu’Il se conduit avec rigueur, ce n’est que bénéfique."

-> "J’ai placé Hachem en face de moi en permanence" (chiviti Hachem lénegdi tamid – Téhilim 16,8)
Le Baal Chem Tov explique : le mot chiviti (שיויתי) est à rattacher au terme : chiv'yon (l’égalité - שיווין ou השתוות). Dans tout ce qui lui arrive, l’homme doit ressentir que cela lui est égal, que ce soit lorsqu’on le loue ou lorsqu’on l’humilie et dans tous les autres domaines également.
Lorsqu’il mange des mets succulents ou des aliments ordinaires, tout est égal à ses yeux ...
Pour tout ce qui lui arrive, il se dira : "Cela m’a été envoyé par le Ciel et telle est Sa volonté ..., mais de son propre point de vue, cela fait aucune différence.
C’est un niveau très élevé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.