"Le fils est le pied du père"
[béra kar'a déavouha - guémara Sanhédrin 104a]
-> Le Pélé Yoets (Erekh kivoud av vaem) écrit :
Le principal respect des parents est celui qu'on leur témoigne après leur mort et tout ce que l'on peut faire pour leur donner satisfaction doit être fait.
On ne doit pas les oublier, comme c'est le cas de beaucoup de gens simples du peuple qui ne se rappellent de leurs parents que le jour anniversaire de leur mort, en récitant le kaddich, en donnant un peut d'argent et en étudiant un peu de Torah ...
Il est recommandé qu'un fils ait toute sa vie l'image de son père gravée dans son esprit, en s'imaginant comme si son père criait amèrement au milieu de flammes en lui disant : "Mon fils chéri, aie pitié, aie pitié, sauve mon âme du glaive, ma vie de la rage du chien!"
Même s'il pense que son père est un véritable tsadik et que son âme repose en paix, le fils doit s'imaginer comme s'il lui apportait de bons plats comme les aime son père.
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-> Le rav 'Haïm Zonnenfeld enseigne :
Il est évident que le fait de penser à chaque fois que l'on fait une bonne action qu'elle soit dédiée pour l'élévation de l'âme de nos parents, ne diminue en rien la mitsva, car c'est la Torah même qui ordonne la mitsva d'honorer les parents, et donc tout n'est que satisfaction devant Hachem car c'est Lui qui nous demande d'accomplir cette mitsva.
-> Le Rambam (commentaire sur Pirké Avot 4,8) dit : "Après la mort, il n'y a ni complément ni rajout, et dans l'état de spiritualité avec lequel l'homme quitte ce monde il demeurera ainsi pour l'éternité".
=> On voit de là qu'une personne morte ne peut bouger que grâce à ses enfants, ses élèves, qui sont alors : "le pied du père".
Il en découle que chacune de nos pensées, de nos actions, ... qui sont en accord avec la volonté de D., viennent élever l'âme de nos parents décédés, ce qui leur permet de continuer à évoluer spirituellement, et qui sont des "bons plats comme les aime son père".
[à l'inverse par nos mauvaises actions, on peut les impacter négativement, que D. nous en préserve!]
==> Chaque mitsva devient ainsi une occasion d'honorer ses parents, en leur envoyant à chaque fois des cadeaux de grandes valeurs dans le monde futur (nos mitsvot), et ce au-delà du fait de faire la volonté d'Hachem.
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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
Le jugement de l'homme dans le ciel est influencé au plus haut point par les actions de ses enfants dans ce monde. Un fils tsadik a la possibilité d'annuler de graves accusations à l'encontre de son père et de lui être utile.
La guémara nous enseigne que même si le père était un grand tsadik, si son fils transgresse le Shabbath, le père en est puni très sévèrement.
Une femme vint me rendre visite et me raconta que son père était décédé depuis plusieurs années. Il est venu à sa grande surprise la voir plusieurs fois en rêve et lui a dit : "Ma fille, je souffre dans le guéhinam à cause de toi, chaque fois que tu empruntes ta voiture le Shabbath, on me jette du paradis. Sois miséricordieuse envers moi, repens toi entièrement, fais téchouva" ...
[Egalement une fois,] Lors d'un séminaire, une dame s'est levée en pleurs et a raconté que sa mère était venue en rêve chez elle et sa sœur, se plaignant qu'elle souffrait dans le guéhinam du fait que tous ses enfants profanaient le Shabbath.
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Le rav Eliyahou Lopian dit :
En son temps, un tsadik méritera le gan eden, mais sa descendance dans les générations suivantes peut lui détériorer son statut, D. nous en préserve, en profanant le Shabbath ...
On ouvre de nouveaux dans les Cieux son dossier et on vérifie si ce n'est pas ses actes qui auraient provoqué cette situation.
Dans l'affirmative, on le transfère immédiatement dans le guéhinam ...
C'est ce que nous disons dans la prière : "Les livres des vivants et des disparus s'ouvrent devant Toi".
Nous comprenons pourquoi les livres des vivants sont ouverts chaque années devant D., mais en ce qui concerne ceux des disparus, quelle en est la raison? Leur jugement après leur décès n'a-t-il pas été suffisant? Peut-être pourraient-ils encore fauter?
Il se pourrait que du fait d'un acte de 200 ans en arrière, la descendance de cet homme ait dévié. Il n'y avait aucune raison de l'accuser jusqu'à présent, puisque l'acte n'était pas interdit, mais les conséquences prouvent qu'il est responsable.
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+ Le Yahrzeit :
-> La coutume d'origine, apportée par le Choul'han Aroukh, était de jeûner le jour du yahrzeit de ses parents.
Le Lévouch (Atérét Zahav) discute de la raison de cette coutume : un enfant jeûne à la date de décès de ses parents, car c'est un mauvais mazal pour lui et il doit se repentir.
C'est un jour qui requiert une protection supplémentaire, puisque c'est un moment de danger, pour lui et sa famille.