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Torah & nécessité de faire des efforts pour l’acquérir

+ Torah & nécessité de faire des efforts pour l'acquérir (par rabbi Nissim Yaguen) :

-> L'objectif de chaque mitsva est de sanctifier l'individu, l'affiner, le préparer à être un ustensile pour recevoir le but de la création : se délecter d'Hachem.
Dans le texte de la bénédiction des mitsvot nos Sages ont instauré : "qui nous a sanctifiés par Ses mitsvot" (acher kidéchanou bémitsvotav), parce que l'objectif est de sanctifier et d'affiner l'homme.

En vérité, un juif qui étudie la Torah et applique les mitsvot convenablement, cela se reconnaît sur lui. Il se dévoile en lui des traits délicats de noblesse ...

La Torah affine à ce point ceux qui l'étudient qu'elle transforme même leur apparence extérieure, comme ont dit nos Sages (guémara 'Haguiga 12b) : "Celui qui s'affaire de la Torah la nuit, Hachem tire sur lui un fil de grâce le jour".
[...]

Un juif qui s'investit et se donne de la peine pour étudier la Torah, on ne l'appelle pas "un étudiant en Torah", mais sa vraie dénomination est un "fils de la Torah (ben Torah)". Pourquoi cela?

J'ai eu une belle idée. Chaque fils reçoit quelques traits de son père, de sa nature et de ses traits de caractère, et ainsi un homme qui étudie la Torah, il ne lui suffit pas d'avoir des connaissances en Torah (on le nommerait un "connaisseur en Torah") mais il doit être un "fils de la Torah" (ben Torah), un homme dont toute l'essence provient de la Torah, elle désigne toute sa personnalité.

Si on ne voit pas sur un individu la nature, les mesures, la sainteté, la noblesse et la finesse de la Torah, il n'est pas un ben Torah.
Un vrai ben Torah qui a mérité de recevoir la Torah, ça se reconnaît dans sa personnalité, son comportement, ses traits de caractère et la sainteté, qui entourent ses actes.
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"Que doit faire l'homme pour être sauvé des souffrances de l'époque du machia'h? S'affairer dans la Torah" (guémara Sanhédrin 98b).
Il est écrit "s'affairer", mais pas "étudier", c'est-à-dire il faut que ce soit sa principale occupation.

Lorsque la Torah n'est pas la principale occupation de l'homme, et qu'il l'étudie avec laxisme, pour être acquitté de son obligation de l'étudier, son étude n'a pas d'avenir, de valeur, et tout sera vite oublié.
Il faut canaliser toutes ses forces, afin d'atteindre le niveau de "se tuer pour elle", pour mériter que la Torah s'intègre à soi. Et grâce à ça, il sera sauvé des souffrances de l'époque de machia'h.
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Dans toutes nos sources, lorsqu'on traite de l'étude de la Torah, il n'est pas écrit : "étudiez la Torah", mais "donnez-vous de la peine en étudiant la Torah".
Par exemple : "Si vous vous conduisez selon mes lois" (Bé'houkotaï 26,3), Rachi explique : "Donnez-vous de la peine dans l'étude de la Torah!"
Egalement : "Bien heureux celui qui se donne de la peine en étudiant la Torah" (Yalkout Chimoni Iyov 928).

Quelle est la raison pour laquelle il n'est pas écrit "que vous étudiez" mais "que vous vous donniez de la peine"?
La raison est que l'étude de la Torah est extrêmement difficile. Celui qui veut étudier la Torah, le mauvais penchant fera tout pour qu'il ne puisse pas le faire.
Il sera, que D. nous en préserve, malade, et lorsqu'elle guérira, la voiture tombera en panne, et ainsi de suite ...
C'est la raison pour laquelle il est écrit "donnez-vous de la peine", car l'étude de la Torah doit se faire avec dévouement. En effet, depuis le don de la Torah jusqu'à aujourd'hui, il n'y a jamais eu un seul grand sage qui ne se soit pas donné de la peine pour l'étudier.
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"Rabbi Yéhouda a dit, bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah et procure de la satisfaction à son Créateur" (Yalkout Chimoni Iyov 928).

Rabbi Yéhouda n'a pas dit "bien heureux celui qui étudie la Torah" mais "bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah". Pourquoi?
La réponse est contenue dans la 2e partie des propos de rabbi Yéhouda : "il procure de la satisfaction à son Créateur".
Rabbi Yéhouda a voulu nous enseigner ainsi que même celui qui se donne de la peine pour la Torah peut irriter son Créateur, s'il est coléreux, a des passions, ...
Et en effet, "bien heureux celui qui se donne de la peine pour la Torah et procure de la satisfaction à son Créateur", bien heureux celui qui mérite de faire les 2 choses ensemble : il se donne de la peine pour la Torah, et il procure aussi de la satisfaction à son Créateur, car les 2 sont liés.
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La paracha du don de la Torah ne s'appelle pas par son nom, mais il y a : paracha Yitro.
Pourquoi? Parce que Yitro s'est distingué par son amour pour la Torah.

Yitro était un homme âgé très riche, il ne manquait de rien, et malgré tout, il est venu se mettre à l'abri sous les ailes de la Présence divine, et il a même converti toute sa famille.
Le peuple d'Israël a voulu le gratifier et l'honorer, et lorsqu'ils ont partagé la terre d'Israël, ils ont voulu lui donner la ville de Yéricho, la ville des dattes, parmi les plus belles montagnes du monde.
Yitro leur a dit : "Je ne suis pas venu de Midiyan pour recevoir un bel héritage, je n'y manquais rien, je désire étudier la Torah".
Ils lui ont dit :"Ici il n'y a pas de Torah, si tu désires l'étudier, rends-toi dans la désert de Yéhouda chez Antinel ben Kénaz".
Yitro est parti avec ses enfants dans le désert de Yéhouda, nos Sages (Psikta Zoutra) disent qu'ils se sont assis à la porte du beit hamidrach sans rien comprendre. Ils se donnaient énormément de peine pour étudier, au point d'avoir mérité d'occuper des sièges au Sanhédrin à l'entrée du Temple de Jérusalem.
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Selon la guémara (Shabbath 88) : "Ceux qui la prennent par la droite (la Torah), c'est une potion de vie, et ceux qui la prennent par la gauche, c'est un poison".
Rachi explique : "Ceux qui s'y affairent de toutes leurs forces et sont occupés à en connaître les secrets, comme un homme qui se sert de sa main droite, qui est la principale".

Nous en concluons que ceux qui la prennent par la gauche sont certes affairés dans la Torah, mais que ce n'est pas l'essentiel pour eux.
Comme la main gauche qui est la plus faible des deux, elle n'est pas la principale.
Et l'homme, pour qui l'étude de la Torah n'est pas l'essentiel, Rava dit que c'est un poison. C'est ainsi qu'est l'étude de la Torah, il n'y a pas 2 chemins, soit on se donne de la peine pour étudier la Torah, soit c'est un poison.
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Le roi Salomon dit : "C'est pour lui-même que travaille le laborieux" (Michlé 16,26), et la guémara (Sanhédrin 99b) commente : si l'individu se donne de la peine pour la Torah, la Torah se donnera de la peine pour lui : il la comprendra.
Rabbi Sim'ha Zissel de Kelm demande : dans ce cas, sur quoi l'homme reçoit-il une récompense? Sur la grandeur de son accomplissement dans la Torah?
Il ne reçoit pas de récompense à ce sujet puisque ce qu'il a accompli lui vient de la Torah qui s'est donnée de la peine pour lui.

Cependant, rabbi Sim'ha Zissel dit : la récompense est uniquement due au labeur, mais pas sur la Torah. Celle-ci appartient à Hachem. Celui qui a mérité d'avoir des connaissances ne mérite pas de récompense pour autant. L'étudiant reçoit une récompense, uniquement sur le labeur, la fatigue, le dévouement et le sacrifice.
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Selon la halakha, un homme qui a mangé le matin et recommence le soir, il est clairement obligé de faire les bénédictions une nouvelle fois le soir.
Et, s'il va manger après son petit déjeuner dans un autre lieu même une heure plus tard, il doit de nouveau bénir.

En contrepartie, pour l'étude de la Torah nous ne bénissons que le matin : "Bénis sois-Tu Hachem ... qui donne la Torah", même si on étudie de nouveau une ou deux heures après, on n'a pas besoin de bénir une nouvelle fois.
Egalement durant le jour, l'après-midi et même le soir, même si entre 2 séances on était occupé à autre chose, comme manger, se reposer, .. Lorsqu'on revient étudier, on n'a pas besoin de répéter la bénédiction de la Torah.

Pourquoi? Quelle est la différence entre la bénédiction pour la nourriture et celle pour l'étude de la Torah?

C'est simple : il est permis et possible de s'arrêter de se nourrir, mais en ce qui concerne l'étude de la Torah, il est interdit de s'arrêter. Il est interdit de détourner sa pensée de la sainte Torah même un seul instant.
En effet, même lorsqu'un homme s'arrête pour manger, c'est la continuation de l'étude et pas une interruption.
Il mange pour avoir la force d'étudier ensuite la Torah. Il s'habille pour pouvoir étudier la Torah, il se marie pour pouvoir étudier la Torah, tout est réalisé en faveur de la Torah.
C'est pour cela que nous ne bénissons pas à chaque nouvelle étude de la Torah, selon le commentaire de Tossefot (guémara Béra'hot 11b) : "De l'étude de la Torah, aucun ne détourne sa pensée, car l'homme a l'obligation d'étudier à chaque instant, selon le verset : "tu la méditeras jour et nuit". C'est comme s'il était assis toute la journée sans interruption."
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C'est une règle qu'on doit se lever devant un érudit en Torah, pour honorer la Torah qu'il a étudiée.
Nous apprenons de la guémara (Nida 30b) qu'un ange enseigne toute la Torah au bébé qui se trouve dans le ventre de sa mère. Lorsqu'il vient au monde, l'ange met son doigt sur sa bouche et lui fait oublier toute la Torah qu'il a apprise.
Ainsi, pourquoi ne nous levons-nous pas lorsqu'une femme enceinte entre dans une pièce?

C'est parce que le bébé n'a pas étudié de lui-même la Torah en se donnant de la peine, mais l'ange la lui a enseignée.
Sur une telle Torah qui n'a pas été acquise par des efforts, il n'y a aucune obligation d'honorer, et ainsi on ne se lève pas devant sa mère.
La règle de se lever devant un érudit en Torah n'a été prescrite que pour celui qui l'a acquise en se donnant de la peine, pas pour celui qui l'a reçue gratuitement, en cadeau.
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[Se donner de la peine pour la Torah = la condition pour la recevoir]

Lorsqu'un homme prend sur lui le joug de la Torah, avec comme but de s'élever et de réussir dans l'étude, pour remplir son rôle dans ce monde et procurer de la satisfaction à notre Créateur, il doit savoir que la première et principale condition sans laquelle on ne peut recevoir la Torah c'est de se donner de la peine pour l'étudier, s'engager à l'étudier en fournissant le maximum d'efforts.
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Hachem a choisi la plus petite montagne pour donner la Torah au peuple d'Israël.
Pourquoi une petite montagne plutôt qu'une plaine?

Il fallait une montagne (le mont Sinaï). Car pour recevoir la Torah, un homme est obligé de s'accrocher, de s'élever.
On ne donne pas la Torah sur une plaine. On ne peut pas mériter la Torah sans dévouement, sans sacrifice, sans ascension ni élévation.

Celui qui désire s'attacher à la Présence Divine et mériter la vie du monde futur, une vie éternelle, est obligé de s'accrocher [déployer des efforts], d'escalader la montagne, subir des ennuis et supporter des épreuves, subir des difficultés naturelles que le mauvais penchant met sur sa route pour l'empêcher de se rapprocher d'Hachem.
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"Partis de Réfidim, ils entrèrent dans le désert de Sinaï et y campèrent" (Yitro 19,1-2)

Ne savons-nous pas qu'ils étaient dans le désert à ce moment-là? Pour quelle raison la Torah précise-t-elle que les Bné Israël sont venus dans le désert de Sinaï après être partis de Réfidim?

Parce que c'est la façon de la recevoir. Quelle est la particularité du désert? On est complètement déconnecté de tous les sujets de ce monde, il n'y a rien d'autre que la terre et le ciel.
Réfidim rappelle le manque d'ardeur (nonchalance), "partis de Réfidim", ils se sont éloignés de la nonchalance qu'ils avaient là-bas. Telle était la préparation des Bné Israël pour recevoir la Torah, se déconnecter de toutes les vanités de ce monde et s'éloigner de la nonchalance.
C'était le moyen, la raison et la condition qui ont permis de faire descendre la Présence Divine et la réception de la Torah.

La Maharal écrit que le don de la Torah n'est pas un événement uniquement destiné à son époque, mais pour l'éternité. Car par le dévouement pour l'étude de la Torah, on peut mériter de recevoir la Torah tous les jours.
[il faut se faire un désert = se déconnecter complètement pour être 100% disponible pour la Torah, il faut "partir de Réfidim" = y investir toute nos forces ; et "camper" = dédier des moments réguliers à l'étude.]
[...]

"Les paroles de Torah ne subsistent que par celui qui se tue pour elle" (guémara 63b) ...
Quel est le sens de qui se tue?
Un homme qui n'a aucun lien avec ce monde, aucune connexion (lorsqu'il étudie la Torah, il éteint son téléphone portable, il ne parle pas de sujets profanes, il se plonge entièrement dans l'étude en se coupant du monde extérieur durant son temps d'études) ...

Si le mauvais penchant était persuadé que l'étude de la Torah est pour toi une question de vie ou de mort, il ne te dérangerait pas.
Si Hachem voit que l'étude de la Torah est pour toi une question de vie ou de mort, Il ne t'en déconnectera pas, mais Il te donnera : "Ouvre largement ta bouche et Je la remplirai" (Téhilim 81,11) : "il s'agit de paroles de Torah" (guémara Béra'hot 50a).

La Torah dit : "En effet, où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles, comme Hachem, notre D., l'est pour nous toutes les fois que nous l'invoquons?"
Le Ibn Ezra demande : quel est le sens de "toutes les fois que nous l'invoquons"?
Il répond ainsi : si un homme invoque et prie pour s'élever spirituellement, Hachem répond toujours, "toutes les fois que nous l'invoquons".
[...]

"Au commencement, D. créa le ciel et la terre", et Rachi explique : "Au commencement : le monde a été créé pour la Torah qui est appelée Réchit, comme le verset "le commencement de Sa voie" (Michlé 8,22).
Hachem a créé le ciel et la terre pour la Torah! Pas pour se marier, ni pour avoir des enfants ou pour travailler. C'est un commandement mais non pas un but.
Le but est "béréchit" (au commencement), étudier d'abord la sainte Torah.
Il ne faut pas oublier la sainte Torah.
[...]

La Torah n'est donnée qu'à celui qui a des bonnes manières.
"Tout coeur hautain est en horreur à Hachem" (Michlé 16,5), un homme qui se conduit avec orgueil ne méritera pas de porter la couronne de la Torah, son étude n'a aucune valeur.
Pour que la Torah subsiste, on doit avoir des bonnes manières, et on doit également être prêt au renoncement de temps à autre.
[...]

Un jour, une communauté a intronisé un séfer Torah. Parmi les membres de la communauté, certains ne respectent pas le Shabbath, ils n'appliquent pas la majorité des mitsvot écrites dans la Torah, et ils dansent et chantent autour du séfer Torah, avec joie et enthousiasme.

Je leur ai dit : pauvre Torah, elle ne veut pas que vous la mettiez dans une armoire fermée à double tours et que vous l'embrassiez de loin. La Torah veut être à l'intérieur de votre maison, dans la cuisine, le salon, votre chambre à coucher, en vous, pas dans l'armoire.
La Torah n'est pas un habit que l'on range dans l'armoire, elle est éternelle, une Torah de vie ...

Lorsque nous (les juifs) avons reçu la Torah, Hachem a dit : "En ce jour, tu es devenus le peuple!"
Avec la Torah il y a un peuple, sans Torah il n'y a pas de peuple, et selon rabbénou Saadia Gaon : "Notre peuple n'est un peuple uniquement lorsqu'il se trouve dans la Torah" ...

Puisque Hachem nous a mariés avec la Torah, si un homme n'étudie pas la Torah, la jeune mariée va se plaindre auprès de son père, Hachem : "Avec qui m'as-tu mariée? Mon mari n'est jamais à la maison, il ne m'adresse jamais la parole!" ...

Rabbi Chimon ben Lakich a dit : "celui qui prononce des paroles de Torah, qui ne sont pas exquises à ceux qui les entendent, comme est chère une nouvelle mariée à son époux, il aurait été préférable qu'il ne les prononce pas. Car lorsque Hachem a donné la Torah à Israël, elle leur était aussi chère qu'une jeune épouse pour son époux" (midrach Chémot rabba 41,5).
[...]

La guémara (Béra'hot 17a) demande : "Par quoi les femmes méritent-elles?" Par quoi les femmes mériteront elles la résurrection des morts?

Je ne comprends pas. Les femmes appliquent de nombreuses mitsvot, parmi elles des mitsvot qui leur sont uniquement destinées, et voilà que soudainement, la guémara demande avec innocence par quoi les femmes mériteront la résurrection des morts. Que s'est-il passé, où sont passées toutes leurs mitsvot?

Il est vrai que pour chaque mitsva on reçoit une récompense, mais un mot d'étude de la Torah vaut l'éternité, sa valeur est comparable à toutes les 613 mitsvot.

C'est pourquoi la guémara demande : un homme qui étudie la Torah reçoit un salaire sans fin sur son étude, mais les femmes qui n'étudient pas la Torah, comment vont-elles mériter le salaire de l'étude de la Torah?

A quoi la guémara répond : par le fait d'envoyer leur mari et leurs enfants étudier la Torah, elles reçoivent une part de leurs études, et par cela, elles méritent la récompense de l'étude de la Torah.

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-> La guémara (Méguila 3) enseigne :
"Le Targoum (la traduction) des Névi'im a été enseignée par Yonathan ben Ouziel ... et la terre d'Israël a tremblé [sur une superfice] de 400 parsa sur 400 parsa.
Une voix divine (bat kol) a annoncé : "Qui a révélé mes secrets?"
Yonathan ben Ouziel s'est levé et a dit : "Je révèle les secrets. Et Tu sais que je ne le fais pas pour mon honneur ou celui de ma famille. J'ai traduit les Névi'im pour Ton honneur, afin qu'il n'y ait pas beaucoup de désaccords (makhlokét) en Israël"."

-> Les Tossefot Rid demande : pourquoi la terre d'Israël a-t-elle tremblée sur une distance de 400 parsa lorsque Yonathan ben Ouziel a traduit les Prophètes (Névi'im)?
N'est-ce pas le but de la Torah que les gens en viennent à la comprendre? Qu'a-t-il fait de mal?

Les Tossefot Rid explique que Yonathan ben Ouziel a rendu l'étude de la Torah facile.
Maintenant, lorsque quelqu'un veut comprendre un verset dans les Prophètes, il n'a qu'à regarder le Targoum, et en comprendre l'explication.
Il n'aura pas besoin de travailler durement pour en comprendre son sens. Or, cela n'est pas la façon dont la Torah doit être étudiée. Il doit y avoir un composant d'efforts avant qu'on puisse véritablement la comprendre. Cela ne doit pas devenir de la facilité.

-> Rachi (Yitro 19,5) écrit : "Si vous l’acceptez dès maintenant [d'étudier et d'observer la Torah], cela vous sera agréable ensuite, car tous les débuts sont difficiles".

[le yétser ara nous fait croire que puisque nous devons fournir de gros efforts pour étudier la Torah, alors c'est qu'elle n'est pas faite pour nous (c'est pour nos Sages!).
Mais au contraire, l'effort est le moyen par lequel on doit l'acquérir, et chaque effort est très précieux aux yeux d'Hachem (en fonction de l'effort est la récompense!)]

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