Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les nations non-juives ne fautent-elles pas, elles aussi?
Certes, mais Hachem est uniquement préoccupé par les fautes d'Israël. Comme un père se soucie davantage de la conduite de son fils que du comportement des enfants de son voisin, D. se soucie principalement des actes d'Israël.
[Méam Loez - Eikha 1,8]

<--->

-> Nos Sages racontent qu'au tout début de la Création, D. s'est tenu à Jérusalem et a prié : "Puissent Mes enfants accomplir Ma volonté afin que Je ne détruise pas Mon sanctuaire".
[Méam Loez - Eikha 2,8]

-> Hachem ne punit jamais Israël pour apaiser Sa colère.
Les châtiments ont pour but de nous faire revenir à Lui de tout notre cœur.
Après la destruction de Jérusalem, le peuple juif a été conduit à un repentir sincère : "leur cœur a crié vers D.!" (Eikha 2,18)
[Méam Loez - Eikha 2,18]

-> Toutes les souffrances sont des bénédictions cachées destinées à élever Israël à un niveau supérieur de service de D.
[Méam Loez - Eikha 3,22]

<--->

-> Le Méam Loez (Eikha 3,21) écrit :
En réfléchissant sur la nature de l'exil, un juif doit éprouver encore plus d'espoir. Si les difficultés de l'exil avaient cessé, on aurait pu penser que D. a simplement puni Son peuple puis l'a abandonné.
Cependant, en constatant les souffrances ininterrompues endurées tout au long de notre exil, nous comprenons qu'il s'agit d'une forme d'éducation.
Notre Père céleste édifie la conduite de son enfant, Israël.

Un père qui aime son fils le surveille attentivement, le réprimande pour ses erreurs et cela améliore sa conduite.
Hachem refuse d'abandonner Israël. Il est avec lui à chaque moment et lui apprend à agir de façon juste.
Lorsque ce processus d'éducation sera terminé, Israël délivré.

<--->

-> Ailleurs, le Méam Loez (Eikha 1,12) enseigne :
"La punition du juif est unique car elle résulte de sa relation particulière avec Hachem. Aucune autre nation ne pourrait être punie de la même façon que le peuple juif.

La guémara (Kétoubot 66b) raconte qu'après la destruction de Jérusalem, rabbi Yo'hanan ben Zakaï a aperçu la fille de Nakdimon ben Gourion, l'un des hommes les plus riches de Jérusalem, ramasser du blé entre les excréments d'animaux appartenant aux romains.
Bouleversé par ce spectacle, rabbi Yo'hanan s'est exclamé : "Tu es heureux, Israël! Lorsque tu accomplis la volonté de D., aucun peuple ne peut te dominer, mais lorsque tu n'accomplis pas Sa volonté, Il te livre non seulement à un peuple bas ... mais aux animaux d'un peuple bas".

A première vue, l'abaissement d'Israël jusqu'aux "animaux d'un peuple bas" n'est pas une raison pour se réjouir!
Cependant, en remarquant l'ampleur du déclin d'Israël, rabbi Yo'hanan ben Zakaï a souligné la relation privilégiée d'Israël avec Hachem.
Il a montré que son histoire est faite de récompenses ou de punitions.
Comme Israël n'est pas soumis aux lois de la nature, aucune douleur n'est comparable à la sienne.
Les succès et les défaites des nations sont d'envergure limitée. Par contre, Israël a le potentiel de s'élever prodigieusement haut ou de tomber jusqu'à des profondeurs sans précédent.

Il existe une dimension supplémentaire à cette réalité : la véritable tragédie qu'Israël a connue à la destruction du Temple : le recul de la Présence Divine, ne peut être comprise par aucune nation.
Comme le midrach l'explique : "Ce qui m'est arrivé (à moi, Sion) ne vous arrivera jamais à vous".
Seul un juif peut connaître et comprendre la portée de notre tragédie.

<--->

[d'une certaine façon, le fait que le Temple a été détruit et que nous soyons en exil est une preuve manifeste de l'importance que nous avons aux "yeux" d'Hachem.
Le Méam Loez (Eikha 1,1) dit que D. se lamente : "Non seulement J'ai brûlé Ma maison, détruit Ma ville, exilé Mes enfants parmi les nations mais Je dois encore, maintenant, être assis solitaire!"
Hachem nous aime tellement, bien plus qu'un père qui punit son fils pour le bien, et qui en souffre davantage de le faire car c'est son fils.
Ainsi nous pleurons certes de honte de causer de la peine à papa Hachem, mais également nous pleurons en développons notre conscience d'à quel point chaque juif est important à Ses yeux, peut importe ce qu'il peut faire (uniquement pour le fait d'être Son fils!).]

<--->

-> Les juifs sont "les enfants d'Hachem votre D." (Dévarim 14,1).
Un père n'aime pas son fils parce qu'il est intelligent ou parce qu'il lui obéit, mais parce qu'il est son fils. Cet amour est essentiel, fondamental et permanent. Même lorsqu'un fils n'a aucune qualité, son père l'aime de tout son cœur.
C'est de cette façon que D. aime Israël. Quelle que soit notre conduite, nous sommes Ses enfants.
Ainsi, les manifestations externes de la destruction du Temple reflètent la colère. Pourtant, lorsque l'on entre dans le Saint des saints, lorsqu'on pénètre au cœur du sanctuaire, l'amour se révèle par l'image des chérubins enlacés.
[lorsque les non-juifs ont pénétré dans le Saint des saints, ils ont vu les chérubins enlacés, signe de la proximité et de l'amour d'Hachem pour nous.]

Sous cet aspect, bien que l'exil soit une chute évidente, une perte de la majesté d'Israël, une force extrêmement profonde le motive : l'amour.
D'une manière subtile, que seule Sa sagesse fondamentale envisage, D. guide le processus de développement de Son fils.
Une descente en vue d'une ascension est considérée comme une ascension. Bien que la destruction du Temple et l'exil semblent être une descente pour le peuple juif, le but de D. était d'élever le peuple juif à un niveau encore supérieur.
Le midrach (Abba Gourion) dit que le jour où le Temple a été détruit, le machia'h est né.
La destruction du Temple a entamé la préparation à la délivrance. Caché derrière la chute du peuple juif était le désir de D. de faire venir le machia'h et d'élever Israël, et l'humanité entière, à un état de plénitude.

[la guémara (Pessa'him 87b) donne l'idée que l'exil est la graine de laquelle poussera la délivrance. Une graine doit se décomposer totalement dans la terre avant de pouvoir germer et produire une plante.]
De même, la destruction du Temple et notre exil ont pour but de débarrasser Israël de tous ses aspects superficiels, et de lui permettre de fleurir dans la délivrance.
De plus, lorsqu'on récolte des plantes, la quantité dépasse très largement celle des graines plantées. [ainsi en se remémorant les tristes heures du peuple juif et personnelles, on prend conscience qu'on récoltera beaucoup beaucoup plus de belles choses. Nos larmes génèrent un espoir et une joie énormes! ]
Par ailleurs, en accomplissant les mitsvot dans divers pays où nous sommes dispersés, nous démontrons que chaque aspect du monde peut révéler Son unicité et que "Hachem est Un et Son Nom est Un".
[Méam Loez - Eika - Appendice]

<--->

-> b'h, à ce sujet : http://todahm.com/2016/08/22/quand-je-souffre-mon-papa-hachem-souffre-encore-plus-que-moi

<--->

-> La guémara raconte que rabban Gamliel, rabbi El'azar ben Azaria, rabbi Yéhochoua et rabbi Akiva voyageaient ensemble lorsqu'ils ont entendu le tumulte de la ville de babylone à une distance de 120 mil.
Les rabbanim se sont mis à pleurer mais rabbi Akiva a ri.
- "Akiva, pourquoi ris-tu?"
- "Pourquoi pleurez-vous?"
- "Ces non-juifs se prosternent devant des statues et brûlent de l'encens à des idoles et pourtant ils vivent en paix. Le Temple de D. a été brûlé par le feu et nous ne pleurerions pas?"
- "C'est justement pour cela que je ris. Si ceux qui transgressent Sa volonté jouissent de la prospérité, à plus forte raison ceux qui accomplissent Sa volonté".

[lors du 9 Av nous lisons les kinot, et nous rapportons toutes les horreurs que nous avons pu subir au cours de l'Histoire. Mais au lieu de désespérer, nous devons nous rapporter les paroles de rabbi Akiva : "Pourquoi pleurez-vous?"
Plus nous pleurons pendant la période du 9 Av, plus nous développons en nous la certitude que de grandes choses doivent germer devant nous. Combien est beau le futur des enfants de papa Hachem!]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.