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Le désespoir = le langage du yétser ara

+ Le désespoir = le langage du yétser ara :

->"Réjouis-toi, jeune homme, dans ton enfance et satisfais ton coeur dans ta jeunesse ... et sache que tout cela, D. l'amènera en jugement (Kohélète 1 ,9)".
La guémara (Shabbat 63b) commente :
-jusque-là = ce sont les paroles du yétser ara ;
- dorénavant = ce sont les paroles du yétser hatov".

-> Le Binyan David (Likouté Shass 27b) explique cet enseignement de la manière suivante :
- ''jusque-là'' = celui qui pense à ce qui a eu lieu jusqu'à présent, ce sont les paroles du yétser ara,
- mais le yétser hatov dit : ne pense qu'à ce qui sera dorénavant, sans regarder derrière toi, continue à avancer dans les voies d'Hachem, car de la sorte, tu parviendras à de très hauts sommets.
Dire ''dorénavant'' est déjà le début du repentir (téchouva). Il sera toujours temps de réparer le passé, mais à présent, tu dois te renforcer dans le bien et accomplir ainsi les paroles du verset : "Dorénavant Israël, qu'est-ce qu'Hachem ton D. exige de toi, hormis de Le craindre" (Ekev 10, 12).

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+ "Il l'a promulgué pour mille générations" (Téhilim 105, 8 ).
La guémara (Shabbath 88b) enseigne que la Torah fut créée 1 000 générations avant le don de la Torah (à savoir 974 générations avant la création du monde).
Et il est dit explicitement à ce sujet que Hachem ne cessait auparavant de créer des mondes et de les détruire jusqu'à ce qu'il crée le nôtre.

-> Le rav 'Haïm Chmoulévitch déduit de là un enseignement redoutable :
"Nombreux sont ceux qui se plaignent en disant : "J'ai déjà essayé et je me suis pris en main un millier de fois, et cela n'a jamais servi à rien, je retombe à chaque fois ... que puis-je tenter de plus?"
C'est à cette fin que nos Sages nous dévoilent les actes d'Hachem : Lui aussi (si l'on peut dire) a construit des mondes qui ont été détruits ensuite, et malgré cela, Il a continué encore et encore à en construire d'autres, jusqu'à ce qu'Il crée enfin le monde qui existe aujourd'hui.
Pourquoi, dès lors, l'homme, être fait de matière, se découragerait-il?
Il n'a pourtant pas encore essayé 974 fois de se renforcer!
Prenons exemple sur notre Créateur (si l'on peut dire) qui n’a pas cessé de construire son monde 974 fois!"

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-> Le Yessod haAvoda disait :
"Y a-t-il un quelconque bénéfice, après être tombé, à demeurer en bas et à se lamenter sur son sort?
Il n'y a alors qu'une chose à faire : se relever et continuer à se battre, rester un homme de combat!"
[Hachem a assez d'anges au Ciel. Il est normal que nous tombions, tout notre travail est de savoir se relever et repartir de l'avant sans se morfondre dans la boue, dans le désespoir.
Si tu peux faire, améliorer quelque chose, alors fais-le. Sinon pourquoi déprimer si cela n'est pas dans tes mains, mais dans celles de ton papa Hachem!]

-> Le 'Hafets 'Haïm (sur Kohélet 10,4) enseigne :
"Il en est ainsi du combat contre le yétser Hara : le fait même de se laisser décourager par lui au moindre échec représente déjà une victoire pour lui, car c'est là tout son but : parvenir à décourager ceux qui le combattent.
Il incombe, au contraire, à l'homme de se relever et de se réarmer de toutes ses forces. De la sorte, il méritera, le jour venu, de vaincre son yétser entièrement".

[Hachem ne nous juge pas sur le résultat (je sais toute la Torah en prenant une pilule), mais plutôt sur la somme des efforts que nous pouvons investir sur le chemin de notre vie juive.
(tu es loin d'arriver à la perfection, mais tu as exploité tes capacités et tes efforts à fond, alors tu as réussi la mission de ta vie sur terre.
Hachem est fier et prend un plaisir énorme au fait que tu ne désespères pas, mais plutôt que tu te relèves et que tu vas toujours de l'avant plein de désirs et d'ambitions spirituelles. )]

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-> Nous disons :'hazak, 'hazak, vénit'hazék (fort, fort, et nous serons renforcés). [par exemple lorsque nous terminons un Livre de la Torah]

Rabbi Aharon de Tchernobyl commente :
si une personne se renforce à chaque fois (en se disant ''sois fort, sois fort''), sans se décourager, elle méritera finalement d'être renforcée (''nous serons renforcés'') et bénéficiera de l'aide du Ciel.

Car c'est l'essentiel du travail de l'homme : commencer à servir Hachem. Et Hachem achèvera ce qu'il a commencé.

[ainsi, un juif doit se répéter : 'hazak, 'hazak ([sois] fort, [sois] fort), et alors Hachem viendra : vénit'hazék (Il nous renforcera).
C'est pour cela que notre yétser souhaite que l'on désespère, que l'on se répète spirituellement : "[je suis] faible, [je suis] faible", comme cela non seulement on n'évolue pas beaucoup (on reste à terre plutôt que de faire l'effort de se relever), mais en plus on rate l'aide d'Hachem.]

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-> Même le plus grand racha, si on lui promettait qu'il finira par connaître Hachem et par devenir un Juste (tsadik), il sera prêt à supporter toute la difficulté de la Torah et des mitsvot avec joie.
Mais le problème c'est qu'il désespère et n'y croit pas. Il se dit que puisqu'il ne sera jamais un Juste, alors mieux vaut qu'il se laisse aller à tout ce que son cœur désire!
['Hatam Sofer]

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