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Un jour de miséricorde

+ "Hachem est assis sur un Trône de Bonté (kissé ra'hamim)" à certains moments de la semaine.
Pourtant Hachem a créé le monde avec midat haDin (béréchit bara Elokim).
=> Quand a-t-Il rajouté la midat Rah'amim et s'est assis sur ce second Trône-là?

Le Arizal (chaar hakavanot) répond : pendant 31 heures dans la semaine ("kEI Mélekh yochev" -> "kel" (אל) + guematria 31) : il s'agit des 7 dernières heures de la journée de vendredi (une heure avant 'hatsote) et jusqu'à la fin du Shabbat (cela fait en tout 7+24= 31 heures).

=> Voici donc que le vendredi après-midi et le Shabbat sont des jours dont le potentiel est immense.
Le Zohar dit : chaque prière de Shabbat est reçue sans aucune accusation et fait les mêmes effets que la prières des Assérete yémé Techouva (les 10 jours entre Roch Hachana et Kippour où Hachem est très proche de nous).
Le Ben Ich H'ai dit : à Shabbath, chaque mitsva ou étude vaut 1 000 fois plus que celles réalisées pendant la semaine.
Pourquoi cela? D'après le ArizaI, c'est parce que Hachem les reçoit sur Son Trône de Ra'hamim (Miséricorde).

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-> Le rav Shimshon Pinkous enseigne :
Le Shabbat constitue une 3e sorte de sainteté (kédoucha). Elle ne fait pas descendre Hachem en bas, elle ne fait pas monter l'homme en haut ; elle laisse chacun à sa place mais elle fait le pont entre les deux.
Le Zohar dit que le Shabbat est le jour du Yih'oud (de l'union), le jour du lien total. Il se produit alors une unification parfaite entre les mondes d'en haut et les mondes d'en bas, entre Hachem [et entre le peuple juif]

-> Le Néfech Yéhoudi (Vayakel 5780) ajoute :
C'est là toute la difficulté du Shabbat, le corps est bien présent, les délices également, la matière est au rendez-vous mais tout est mitsva, tout est attaché à la sainteté (kédoucha), tout est imbibé du monde futur.
Il y a une grande union qui se fait entre le corps et l'âme, la matière et le spirituel, ce monde ci et tous les mondes d'en haut.

Le Pelé Yoets dit que de même qu'une mitsva vaut beaucoup plus le jour du Shabbat, de même une faute (avéra) a beaucoup plus d'effet. D'après lui, la avéra d'un juif qui n'a aucun lien avec la spiritualité, n'a pas d'effet dans les mondes d'en haut les jours de la semaine, mais le Shabbat elle a de l'effet car il n'y a plus de séparation, d'éloignement. C'est un jour d'union parfaite, un jour de Shalom où l'on dit d'ailleurs : Shabbat shalom!

=> C'est là toute la difficulté du Chabbat : savoir que la sainteté est présente, qu'Hachem est lié à nous profondément, sans que nous puissions le palper, sans que nous puissions nous séparer de la matière (à la différence de la Torah ou de la Téfila).

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