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Plus le temps passe, plus l’intériorité du juif devient brillante

+ Avec le temps le monde spirituel s'obscurcit, impliquant que l'intériorité du juif devient plus brillante :

-> Au cours de l'histoire juive, dimension de l'étude de la Torah a été, et continue d'être, progressivement révélée par les tsadikim de chaque génération suivante.

-> Il est intéressant de constater à quel point l'intériorité de la Torah (pénimiyout haTorah) a été et continue à être révélée par les Sages de chaque génération.
En commençant par la publication du Zohar haKadoch au 13e siècle, qui a permis à chaque juif d'accéder à des enseignements, qui bien que donnés à Moché Rabbénou sur mont Sinaï, avaient été jusqu'alors dissimulés aux yeux du public, ce processus s'est poursuivi avec les écrits du Arizal, du Maharal, du Ram'hal, du Rachach et du Gaon de Vilna, ...
De même, il y a près de 300 ans, le Baal Chem Tov, fondateur du mouvement 'hassidique, a construit une puissante passerelle vers cette dimension de l'étude de la Torah en termes psychologiques relatifs au monde intérieur juif. Et ce chemin a été développé génération après génération depuis.

-> Le rav Shlomo Elyashiv (Léchem Chévo véA'hlama - séfer haBiourim part.11,p.22) écrit :
"Ce qu'il était interdit d'étudier et d'expliquer hier devient permis aujourd'hui. C'est ce que ressent tout véritable érudit. De nombreux sujets dont la nature impressionnante nous empêchait d'approcher dans les générations précédentes, voici qu'ils sont facilement saisis aujourd'hui.
C'est parce que les portes de la compréhension humaine en bas ont été ouvertes grâce à l'augmentation constante du flux des révélations divines en haut."

-> Le rav Avraham Kook (Havou Ohr - p.36) enseigne :
"En même temps que la contrainte tangible de développer l'esprit avec les secrets de la Torah, il y a l'augmentation de l'aptitude et de la capacité à remplir cette obligation.
En outre, ce n'est pas seulement la capacité de l'esprit à saisir des pensées profondes et cachées qui s'est accrue. La capacité à développer [ce domaine de la Torah] de manière concrète, à travers les cours et l'écriture, avec la bouche et le stylo, s'est également renforcée."

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=> On peut s'interroger : quelle est la raison d'un tel développement? Pourquoi est-ce si important que notre génération puisse avoir si facilement accès et comprendre des sujets qui étaient auparavant si dissimulés?

-> Le rav Kalonymus Kalman Shapira (Tsav véZirouz 9) écrit :
"L'âme humaine aime les sensations, non seulement les sensations agréables, mais aussi l'expérience même de la stimulation, même si cette sensation provient de la dépression ou des pleurs.
Les gens regardent des scènes pénibles et écoutent des histoires déchirantes pour pouvoir pleurer et éprouver une stimulation émotionnelle.
C'est la nature humaine et un besoin de l'âme, comme tous ses autres besoins et natures. Par conséquent, une personne intelligente comblera ce besoin par des prières passionnées et l'apprentissage de la Torah.
L'âme dont le service divin est dépourvu de sentiment passionné devra trouver sa stimulation ailleurs : soit elle sera poussée vers des sensations bon marché, voire interdites, soit elle deviendra émotionnellement malade par manque de stimulation."

-> Le rav Yaakov Klein développe :
Plus que jamais dans l'histoire, le cœur et l'esprit du juif d'aujourd'hui sont submergés par des passions négatives résultant de l'accessibilité nouvelle, presque totale, aux plaisirs éphémères que ce monde a à offrir.
Afin de combattre cet assaut d'impuissance, Hachem a accordé à notre génération un accès tout aussi nouveau à la lumière la plus profonde de la Torah ; des enseignements d'une nature profonde, émotionnelle et passionnante qui permettent de placer chaque détail de la Torah dans un système global de lucidité, de sens et d'impact émotionnel.

... dans notre génération se trouve une âme collective qui réclame de la profondeur et de la lumière, de vastes étendues de pensée de la Torah susceptibles d'éclairer l'obscurité impénétrable des myriades de particularités de notre foi. Ce n'est que lorsque la passion et l'excitation offertes par la lumière intérieure de la Torah sont refusées à nos âmes que nous cherchons ailleurs la stimulation dont nous avons si désespérément besoin.

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=> ainsi, nous pouvons mettre en parallèle une accessibilité comme jamais des plaisirs de ce monde (téléphone, télévision, films, ...), avec une accessibilité comme jamais des trésors de l'intériorité de notre Torah.
De même que ce monde a un très fort pouvoir de nous attirer à lui, de même la Torah a de magnifiques choses à nous proposer.

-> Déjà à son époque, le rav Avraham Kook (Orot haTorah) écrit :
"S'il est impossible d'accorder à ces sujets ('hassidout, moussar, kabbala, Aggada, ...) autant de temps qu'à l'étude de la halakha, de la guémara, des poskim, des Richonim et des Achronim, il est tout à fait invivable, en particulier dans notre génération ... d'empêcher ces sujets d'occuper une place respectable."

Ailleurs, le rav Kook écrit (Igrot haRayah - vol.1, p.161) ailleurs :
"Nous devons faire briller la lumière intérieure, que ce soit en augmentant l'étude du 'hassidisme ou de tout autre secret de la Torah, à la fois dans le but de la avoda et de l'étude elle-même, afin que la lumière de la piété se révèle dans le monde et que toutes les rectifications deviennent possibles." ]

-> Rabbi Tsadok haCohen (voir Tsidkat haTsadik 111) enseigne que la yéridat hadorot, la diminution apparente de la stature spirituelle d'une génération à l'autre, n'est qu'un phénomène extérieur.
À un niveau plus profond, c'est tout le contraire qui est vrai ; alors que la société mondiale continue de sombrer dans de nouveaux bas-fonds moraux, les âmes qu'Hachem envoie dans le monde pour Le servir au milieu des terribles saletés [spirituelles actuelles] sont d'autant plus précieuses, enracinées dans les lieux les plus élevés.
[afin d'assurer un libre arbitre, le fait que le monde assure un accès facile, caché, ... à l'impureté, implique que l'accès et l'attrait à la sainteté soit également plus facile et fort.
Notre génération vit dans un monde plus obscur spirituellement, plus loin dans le temps du don de la Torah au mont Sinaï, et pour compenser cela, nous avons un potentiel interne plus important en lumière spirituelle. En ce sens, alors que la lumière de l'intériorité de la Torah était réservée à une élite de sages dans un cercle très privé, maintenant elle est accessible à tous et disponible sur tous les supports.
En ce sens, certains rapportent que la génération du machia'h sera celle où les enseignements du Baal Chem Tov ('hassidout), de rabbi Na'hman, seront très diffusés. ]
Bien qu'elles puissent paraître simples, sans prétention et même indignes, les âmes brillantes de la fin des temps ont soif des secrets les plus profonds de la Torah qui seuls leur permettront de survivre à l'océan d'hérésie, d'immoralité et de superficialité qui menace de les noyer.

-> Selon les mots du rav Moché Weinberger (Song of Téchouva vol.1 - p.158-159) :
"Les juifs d'aujourd'hui doivent s'impliquer dans l'étude de la lumière de la Torah, c'est-à-dire de son sens profond. Ce n'était pas le cas dans le passé.
D'une manière générale, nos grands-pères n'étudiaient pas les écrits du Maharal ou du Ram'hal. Ils se passaient du Sfat Emet, du Tanya ou du Néfech ha'Haïm.
Ils ne voyaient pas la nécessité de comprendre l'ensemble du tableau. Ils croyaient avec une foi simple, ce qui est une chose précieuse.
Mais aujourd'hui, à la fin des temps, les gens cherchent à comprendre les principes de notre religion ... Parce que cette recherche de l'ensemble est de plus en plus répandue, les yéchivot doivent consacrer beaucoup de temps à la présentation de la pensée juive, dont le mot, hachkafa, signifie "regard inclusif".
De nombreux étudiants ont des difficultés avec la guémara parce qu'elle présente une masse de détails dans lesquels ils se perdent. Comme il s'agit d'une génération qui exige de savoir comment tout s'imbrique, ils s'en détournent. Mais après avoir appris la hachkafa, la guémara prend une toute autre allure et devient exaltante."

-> En tant que parents et éducateurs, nous devons nous interroger : Combien d'enfants qui échouent dans nos écoles et perdent le contact avec la Yiddishkeit ne le font pas par rébellion ou par crise théologique, mais simplement parce que la grandeur de leur âme les pousse à avoir soif d'un niveau de Torah qui ne leur est pas accessible ? Avec nos propres

-> L'accent mis sur la Aggada et l'intériorité de la Torah (pénimiyout haTorah) ne doit pas prendre le pas sur l'étude normative de la guémara et de la halakha, mais seulement il doit mériter au moins autant de respect en tant que partie intégrante de la Torah d'Hachem (donnée au mont Sinaï), et qu'il n'est pas moins saint ou moins important que le discours talmudique et halachique.
Cela permettrait d'allumer le feu de l'amour de la Torah en nous, plutôt que d'avoir une avodat Hachem froide et routinière, voir pire une rébellion d'aller voir ailleurs ce que le monde a à nous proposer d'agréable (à défaut de le trouver dans la sainteté).
[adapté de paroles du rav Yaakov Klein]

-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4:6) écrit :
"Et même s'il s'occupe de paroles de Aggada qui n'ont aucune application pratique dans la loi, il est également lié au discours de Hachem, car la totalité de la Torah, en général et dans toutes ses particularités et nuances [et donc la 'hassidout, midrach, ...], a été prononcée par la bouche d'Hachem à Moché sur mont Sinai ...
Et donc, la sainteté de toute la Torah est absolument égale, sans aucune différence ou changement."

[ainsi d'un côté, il y a une tendance globale accrue de notre génération d'avoir accès à l'intériorité de la Torah, ... pour contrecarrer les attirances du monde extérieur, mais il y a aussi la nécessité d'écouter ses besoins personnels en Torah, afin de pouvoir prendre du plaisir, d'allumer le feu de son amour pour Hachem, plutôt que d'agir en copiant les autres, en faisant ce qui est plus glorieux, ...
Plus la Torah sera attirante, plus on la verra avec joie et fierté, et moins on aura envie d'aller voir ailleurs. Mais pour cela, il faut répondre au besoin de la génération actuelle, et du climat de la société.]

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-> La tristesse, l'anxiété et le chagrin qui sont à la fois la cause et l'effet de la faute, laissent le juif prisonnier d'un cycle misérable d'obscurité et de tourmente intérieure.
Le fil d'actualité quotidien est rempli de violence, de haine, de tragédie, de destruction, de douleur, de mensonges et d'inanité. Le monde est à feu et à sang, et rien ne semble pouvoir arrêter cette spirale infernale.
En réaction, nous sommes devenus insensibles et dépourvus de réaction, faisant l'expérience de la vie à travers un voile de morosité, d'apathie et de désespoir. Mais cela aussi peut être corrigé!

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTorah 10:16) enseigne :
"Nous observons que lorsque l'on regarde le monde d'un simple œil d'homme, sous l'influence de la seule perspective révélée de la Torah, sans l'influence de Torat 'Hessed qui jaillit de la source d'une compréhension cachée et divine, la midat haDin prolifère dans une large mesure : la haine de la création et le désespoir abondent de tous côtés.
Il n'y a aucun moyen de rester en sécurité, immergé dans la sainteté, dans une génération où les frontières ont été si largement transgressées, sans l'aide du sens de la nuance accordé par la Torah révélée, ainsi que de la bonté et de la lumière de la Torah cachée.
C'est alors que les énergies de la bonté se mêlent à celles du jugement strict pour produire de la douceur."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Orot haKodech - vol.1 p.94) écrit :
"La nature idéaliste de la Kabbale théorique s'exprime dans la "nouvelle 'hassidout" (celle issue du Baal Chem Tov) des dernières générations. Le bien est [considéré comme] absolu et ferme, et le mal n'est qu'une illusion.
Par conséquent, grâce à la clarté de l'intellect et au renforcement de l'esprit, il est possible de tout transformer en bien. Il n'y a pas de place pour la tristesse ; la joie et l'élévation spirituelle doivent tout envahir."

-> Le Gaon de Vilna (Even Shéléma 8:27) enseigne :
"L'intériorité de la Torah (Penimiyous haTorah) apporte une force vitale à l'intériorité du corps, l'âme ...
Le yétser ara n'est pas en mesure d'influencer ceux qui s'occupent de l'étude du rémez et du sod (niveaux d'interprétations cachés de la Torah)"

=> La sainte insolence de notre génération s'exprime par une incapacité à se satisfaire de la simple émuna de nos grands-parents. Nous voulons plus, nous avons besoin de plus, non seulement la vague notion d'un D. qui a créé le monde, mais aussi la pulsation de la reconnaissance de Sa relation et de Sa présence imminente dans notre réalité physique.

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-> Le rav Shlomo Wolbe (Alé Shour - vol.2) :
La création est extrêmement profonde. L'histoire est extrêmement profonde. Mais il est possible de vivre dans le monde de manière simple.
Nous marchons sur le sol sans penser à tout ce qui se cache dans ses profondeurs. Nous regardons le ciel uniquement pour savoir si nous devons emporter un parapluie, sans ressentir la hauteur impressionnante des cieux. Nous lisons dans les journaux les déclarations de tel ou tel président ou les événements lointains ou proches, sans percevoir la profonde hachgakha (intervention d'Hachem) qui œuvre dans les annales de l'histoire.
Il est même possible de vivre simplement dans la Torah et les mitsvot : porter des tsitsit, enfiler des téfilin, respecter le Shabbath, remplir notre obligation de prier, sans ressentir du tout la profondeur des mitsvot.
Nous croyons avec une "foi simple", sans aucune contemplation et sans savoir quels moyens ont permis aux grands croyants d'atteindre la "foi simple". Mais en vérité, pourquoi devons-nous nous efforcer spécifiquement de pénétrer dans les profondeurs? N'est-il pas possible d'être un bon juif et de vivre simplement, d'accomplir de bonnes actions de manière simple? En effet, il est possible de se retirer de la profondeur de toutes les questions et de rester un bon juif.

Cependant, une telle vie est dépourvue de fraîcheur et de renouveau.
Chaque jour ressemble au précédent, tout est habitude, tout est par cœur. Toute découverte est le résultat d'une plongée dans les profondeurs. Toute véritable innovation dans la pensée de la Torah est le fruit d'une plongée dans les profondeurs.
Le seul moyen de se renouveler est de rencontrer la profondeur qu'il a en lui. Car ce n'est que dans les profondeurs que l'on s'approche du sommet de la vérité.

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=> L'un des outils les plus utiles pour retrouver un sentiment d'émerveillement, de passion et d'enthousiasme dans notre vie est le grand univers de "penimiyout haTorah".
Les enseignements des tsadikim qui ont révélé la lumière intérieure de la Torah ont la capacité de transformer notre perception de nous-mêmes, du monde qui nous entoure et de notre relation avec le Roi des rois.
L'âme de notre génération a intensément soif de ces enseignements. En leur absence, nous commençons à regarder ailleurs pour satisfaire le profond sentiment de manque qui subsiste.

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