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Le pouvoir de la vision

+ Le pouvoir de la vision :

-> L'un des dons les plus extraordinaires qu'Hachem nous ait offerts est notre capacité à voir.
Le pouvoir de la vue nous ouvre à un monde magnifique et coloré, rempli de personnes et de choses merveilleuses. Nous tirons une énorme vitalité et une grande joie de vivre de l'apport visuel. C'est pour cette raison que nos Sages (guémara Nédarim 64b) compare une personne aveugle, qui vit dans un monde d'obscurité, à quelqu'un qui ne vit plus.

Mais le sens de la vue va bien au-delà. Nos yeux font bien plus que nous permettre d'être conscients du monde dans lequel nous vivons et d'en faire l'expérience ; ils sont également un outil incroyable de connexion et d'attachement avec Hachem.

-> Au mont Sinaï, la Torah nous dit que les Anciens (zékénim) ont vu la Présence Divine (Ché'hina) et ont commencé à manger et à boire (Michpatim 24,11).
Le midrach souligne l'existence d'un lien profond entre ces 2 choses : consommer de la nourriture et voir la Che'hina.

Mais quel lien peut-il y avoir entre le fait de manger, qui est un acte purement physique/matériel, et le fait de voir la sainte Ché'hina ?
La réponse de nos Sages démontre l'impact puissant que notre vision peut avoir sur notre spiritualité.
Tout comme la consommation d'aliments physiques apporte au corps nourriture et subsistance, le fait de fixer nos yeux sur la sainteté apporte à notre âme une nourriture et une élévation spirituelles.
Lorsque les Anciens ont vu la Ché'hina, ils ont été élevés/impactés par l'expérience. Comme l'indique le midrach (Tan'houma - A'haré Mot) : "Rabbi Yo'hanan dit : voir la Ché'hina équivaut à manger".

-> Le Radvaz (שו"ת ח"ג סי' תתקי) fait une déclaration étonnante qui nous fera reconsidérer le fait de sauter un cours de Torah. Lorsqu'un élève voit en face à face son rav, il s'attache en fait à l'âme (néchama) de son rav et s'élève à un niveau spirituel bien plus élevé.
C'est la signification profonde des mots du prophète : "Vos yeux doivent se fixer sur vos maîtres" (véhayou éné'ha root ét moré'ha - Yéchayahou 30,20).

-> De même, le Magen Avraham (או"ח סי' קלד סק"ג) cite le Arizal qui affirme que lorsqu'une personne regarde les lettres du séfer Torah lorsqu'il est levé à la synagogue devant l'assemblée (hagba), elle s'attache à l'immense sainteté qui rayonne des lettres sacrées de la Torah.

[lorsque nous concentrons nos yeux sur la sainteté, nous ne nous contentons pas de voir ce qui se trouve devant nous. En réalité, nous grandissons en avodat Hachem.
D'une certaine façon, un cours de Torah est important pour son contenu qui va nous élever spirituellement, mais également par le fait que l'on va voir un rav, et cela va également nous élever spirituellement! ]

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-> Le don de la vue, aussi formidable soit-il, peut être utilisé à mauvais escient et de manière abusive. Tout comme nos yeux sont capables de nous relier à la sainteté, ils sont également capables de nous relier à l'impureté.
Nos Sages (guémara Méguila 28a) nous disent qu'il est interdit de regarder le visage d'un racha.

D'ailleurs, le Tana Rabbi Yéhochoua attribue sa longue vie au fait qu'il veillait à ne jamais regarder le visage d'un racha.
Pourquoi est-ce si important?
Le Maharal (Nétivot Olam - נתיב הצדק פ"ג) explique que lorsqu'une personne regarde le visage d'un racha, un lien se forme entre l'observateur et le racha, créant un lien avec l'impureté.

-> Le Or'hot Tsadikim nous avertit également de ne pas regarder une personne qui s'est mise en colère, car nous absorbons alors l'impureté de la colère qui a été exprimée.
Le Arizal conseille à une personne en colère de regarder un jeune enfant, et cela la calmera.

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-> "Le vent fit se soulever le bas du turban de Rabbi Méir. Rabbi (son élève) vit par la fenêtre la nuque de Rabbi Méir. Rabbi disait : je n’ai pu mériter de la Torah (c’est-à-dire être plus grand en Torah que mes pairs) que parce que j’ai vu une fois la nuque de Rabbi Méir.

Rabbi Yo’hanan et Rabbi Shimon ben Lakich disaient tous deux : nous n’avons mérité de la Torah (c’est-à-dire d’être les plus grands Maîtres de notre génération) que parce qu’une fois nous vîmes les doigts de Rabbi (notre Maître) sortir des gants." [Rabbi portait toujours des gants]
[guémara Yérouchalmi Bétsa 5,2]

[on voit de là à quel point notre vision a le pouvoir de nous influer dans le bien (ou que D. préserve dans le mal lorsque l'on a de mauvaises visions). ]

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