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La sainteté des synagogues

+ La sainteté des synagogues :

-> Les synagogues et les beit midrach dans lesquels nous prions et étudions la Torah sont des lieux de grande sainteté.
Nos Sages (guémara Méguila 29a) les appellent "mikdach mé'at" (un Beis Hamikdash à petite échelle).
Depuis la destruction du Temple, la Chékhina réside avec nous dans ces lieux saints.

Le Zohar (Raya Méhémna - Béchala'h II,59b) affirme que les synagogues doivent être construites avec beauté et splendeur, puisque chaque synagogue ici-bas sur terre a une synagogue correspondante dans les cieux en-Haut.

Le Choul'han Aroukh (OC 151:1) met en garde contre l'importance de préserver la dignité de nos synagogues : "Dans la synagogue et le beit midrach, on ne doit pas agir de manière frivole, en plaisantant et en bavardant paresseusement. Il est interdit d'y manger ou d'y boire, de s'y habiller ou de s'y prélasser. Il est interdit d'y entrer pour s'abriter du soleil ou de la pluie".

La sévérité du bavardage pendant la prière est connue, mais nous voyons ici, d'après le Choul'han Aroukh, qu'il est interdit de bavarder à la synagogue, même lorsque ce n'est pas l'heure de la prière. Il s'agit d'un affront à la sainteté de la synagogue, même si cela ne perturbe pas les prières.
Le Zohar (II,131b) dit de ceux qui bavardent à la synagogue : "Malheur à lui et malheur à son âme, car il agit comme s'il y avait une division dans les mondes supérieurs. Il s'éloigne de la émouna et n'a pas la crainte d'Hachem. Puisqu'il agit comme s'il n'y avait pas de D., il n'a pas de part en Hachem".

-> Le Avodat Israël (Avot chap.5) écrit :
"Une personne doit veiller à ne pas prononcer à la synagogue le moindre mot autre que la prière.
Lorsqu'une personne se livre à des plaisanteries à la synagogue, c'est comme si elle était en train de parler avec le roi et qu'elle se détournait du roi en disant : "Mon seigneur, le roi, je n'ai plus envie de vous parler. Je voudrais parler d'autres choses". (j'ai mieux à faire, plus important que vous! j'ai pas tant nécessaire que cela des prières, je gère tout seul, ...)
Ce faisant, elle repousse la présence de la Chékhina. Même si d'autres personnes à la synagogue prient avec kavana, leurs prières peuvent ne pas être acceptées à cause de sa faute de parler à la synagogue.
D'autant plus si elle parle pendant la répétition du 'hazan ou pendant la lecture de la Torah. Une personne doit écouter les paroles du 'hazan. Lorsque le chazan répète la Amida à haute voix, il est comme Moché se tenant sur le mont Sinaï et délivrant les mots d'Hachem aux Bné Israël (qui oserait alors parler à son voisin de choses futiles!)".

[on apprend de là qu'en parlant à la synagogue, non seulement on est un mauvais exemple (incitant autrui à faire de même), mais surtout on empêche la prière des autres membres d'être acceptée. Imaginons qu'après notre mort on nous accusera par exemple de meurtre, car par notre faute une prière de réfoua chéléma n'a pas été exaucée causant la mort d'autrui! ]

-> En raison de la grande sainteté d'une synagogue, la personne qui y entre doit cultiver un sentiment de crainte et de peur face à la majesté de la grandeur d'Hachem qui y réside. Cette situation est similaire à la crainte ressentie dans le Temple, où nos ancêtres pouvaient sentir la présence de la Chékhina qui y résidait.
[est-ce que nous nous comportons dans une synagogue de la même façon qu'on le ferait dans le Temple? ]

-> Le Arizal (chaar haKavanot - Béra'hot) écrit que lorsqu'une personne entre dans la synagogue, elle doit s'arrêter un instant près de l'entrée, pour montrer sa trépidation lorsqu'elle entre dans le palais du Roi. Reconnaître le caractère sacré de la synagogue et lui témoigner le respect qui convient permet à une personne de progresser vers la perfection et d'atteindre une sagesse plus profonde.
Nos Sages (guémara Sanhédrin 106b) nous disent que le roi David considérait A'hitofel comme son mentor, pour lui avoir enseigné la signification du verset "Vers la Maison de D., nous marcherons avec réguech" (Téhilim 55,15). Réguech signifie qu'une personne doit trembler d'émotion lorsqu'elle entre dans la "Maison de D.", l'endroit où nous nous réunissons pour Le prier.

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+ Les synagogues au Ciel :

-> En raison de la grande aura de sainteté qui repose sur une synagogue, elle doit être traitée avec la révérence appropriée en s'abstenant de toute plaisanterie inutile à l'intérieur.
Nos Sages écrivent longuement sur ce point, et le Zohar (Raya Méhémna Béchala'h II) ajoute que chaque synagogue ici-bas sur terre est reliée avec un lieu de sainteté correspondant, ou une "synagogue", là-Haut au Ciel.
Les synagogues de la terre tirent leur sainteté des lieux de sainteté du Ciel.

[ainsi une synagogue peut sembler être une simple pièce (plus ou moins bien décoré) ne nécessitant pas de se comporter avec une crainte particulière, mais en réalité cet endroit est en parallèle avec un même lieu au Ciel (où ce que nous faisons s'y reproduit!). D'une certaine façon en y manquant de respect, c'est comme si nous le faisions dans les plus hautes sphères spirituelles au Ciel, au plus proche du Trône d'Hachem.
C'est cela la réalité, le juif le plus simple peut sembler sur terre, mais en réalité il est dans les mondes les plus élevés, face à face avec Hachem! ]

-> Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Ma'hssof haLavan - Vayétsé) écrit qu'une indication à ce sujet peut être trouvée dans le verset du rêve de Yaakov : "Il rêva et vit une échelle dressée sur la terre et dont le sommet atteignait le ciel. Les anges de D. montaient et descendaient sur elle, et Hachem se tenait au-dessus d'elle" (Vayétsé 28,12-13).
Lorsque Yaakov se réveilla de son rêve, il réalisa que l'endroit où il avait dormi était le "Beit Elokim" (la Maison de D.).

Yaakov était en train de prévoir les synagogues que ses descendants construiraient.
Au-dessus de chaque synagogue sur terre, il a vu en parallèle un lieu de sainteté correspondant dans le Ciel.
L'échelle du rêve représente le lien entre les deux.
L'échelle se trouvait sur la terre, représentant la structure de la synagogue, qui est physique. Cependant, elle s'étendait jusqu'aux plus hauts sommets du Ciel, représentant le pouvoir des synagogues et des prières qui y sont prononcées d'atteindre les plus hauts sommets du Ciel.

Nous pouvons le voir dans la guématria du mot סלם (soulam - l'échelle), qui est le double de la gematria de היכל (hékhal - le sanctuaire). Cela représente les 2 sanctuaires qui sont parfaitement alignés l'un sur l'autre : l'un au Ciel et l'autre sur la terre.
Les anges montaient et descendaient sur cette échelle pour porter les prières des juifs jusqu'à notre Père céleste. Hachem se tenait au-dessus de l'échelle pour accepter nos prières avec bienveillance.

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-> La synagogue doit nous inspirer un sentiment de crainte et de peur d'une part, en raison de la sainteté de la Chékhina qui y réside. D'autre part, elle doit également nous inspirer un sentiment de joie, car nous reconnaissons le grand privilège que nous avons de pouvoir prier dans la maison de Hachem.
Nous devons reconnaître le grand privilège que nous avons de pouvoir nous asseoir dans la maison d'Hachem.
Dans le monde à Venir, il existe également des lieux saints qui correspondent aux synagogues et aux lieux d'étude (baté midrach) de la Torah dans ce monde.
Ceux qui ont passé leur temps dans les synagogue et les lieux d'étude de ce monde, et qui se sont fiés à Hachem pour assurer leur subsistance, devraient se réjouir de savoir que par ce mérite, ils s'assiéront également dans les saints synagogues et lieux d'étude du monde à Venir.

Rabbi Yaakov Abou'hatséra (Pitou'hé 'Hotam - Vayé'hi) écrit qu'Hachem a choisi les juifs parmi les nations afin que nous nous appliquions à l'étude de Sa Torah et que nous nous levions tôt pour nous rendre dans les synagogues et lieux d'étude, comme nous le disons à la prière : "Quelle chance nous avons, et quelle est la valeur de notre part! Nous avons la chance de venir matin et soir dans les synagues et les baté midrach" (achrénou oumatov 'helkénou ...).

Si le seul et constant désir d'une personne est de s'asseoir dans ces lieux saints, de prier et d'étudier la Torah, et qu'elle le fait chaque fois qu'elle en a l'occasion, elle méritera de jouir du Gan Eden "inférieur et supérieur", qui sont les synagogues et les baté midrach du monde à Venir.
Cette récompense est mesure pour mesure. De même qu'on aura placé notre confiance en Hachem et qu'on se sera détourné de la recherche de gains matériels afin de pouvoir consacrer son temps à la Torah et à la prière dans ce monde, de même on méritera de s'asseoir dans la Maison d'Hachem dans le monde à Venir.

[d'une certaine façon, plus nous témoignons du respecter et de l'importance à une synagogue (ex: en n'y parlant pas pour rien, en y allant, ...), alors plus nous aurons l'opportunité d'y aller dans ces lieux de grande sainteté pour l'éternité du monde à Venir.
En un sens, plus nous les respectons et en profitons dans ce monde, plus elles nous témoignerons du respect et des avantages après notre mort! ]

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+ La Présence Divine (Chékhina) réside dans une synagogue :

-> "Nous marcherons avec émotion vers la Maison de D." (Téhilim 55,15).
Cela fait référence à l'intensité de l'émotion que le roi David a ressentie lorsqu'il a pensé à l'immense privilège d'entrer dans la Maison de D., où réside la Chékhina.

De même, Yaakov a dit : "Comme cet endroit est impressionnant. Ce n'est rien d'autre que la Maison de D." (Vayétsé 28,17). Il a senti la sainteté qui repose sur la Maison de D. (toute synagogue) et a reconnu l'obligation qui en découle de la traiter avec la dignité appropriée. C'est pourquoi il dit : "En effet, Hachem est en ce lieu, et je ne le savais pas" (v.28,16). Rachi explique que s'il l'avait su, il ne se serait pas couché à l'endroit où le Temple allait être construit. Le même respect doit être accordé à tous les lieux où la Chékhina où Hachem réside, y compris les synagogues dans lesquelles nous prions.

Nous pouvons ainsi mieux comprendre les paroles du roi David : "Et moi, dans Ta grande bonté, j'entrerai dans Ta maison et je me prosternerai devant Ton saint sanctuaire, dans l'admiration devant Toi" (Téhilim 5,8). Le roi David reconnaît le privilège et la bonté Divine qu'implique le fait d'entrer dans la Maison de D. avec une dignité appropriée.
Le mérite de pouvoir entrer dans le saint sanctuaire où réside la Chékhina implique de la bonté. C'est pourquoi il prit soin de la traiter avec la crainte et la dignité qui s'imposent. Dès son entrée, il ne s'est pas permis d'oublier son obligation de "s'incliner devant Ton saint sanctuaire, dans la crainte de Toi".
[selon le Arizal, avant de rentrer dans une synagogue nous devons nous arrêter pour se rappeler que la Chékhina y réside fortement. ]

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+ Téchouva & prier à la synagogue :

-> Les prières du baal téchouva sont particulièrement importantes, car elles servent à expier ses fautes.
La première chose à faire, et la plus importante, est de préserver la sainteté de la maison d'Hachem, qui est la synagogue dans laquelle nous faisons la prière.
Ensuite, un baal téchouva doit veiller tout particulièrement à se rendre à la synagogue chaque matin et chaque soir, car le tikoun (réparation) de la prière pour expier les fautes est encore plus grand que celui des korbanot (sacrifices).
[rabbi Yaakov Abou'hatséra - Guinzé haMélé'h - tikoun haTéchouva 11]

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