+ Se souvenir de ses mérites en cas de danger :
"Je suis trop petit (katon'ti) par tous les bienfaits et par toute la vérité que Tu as faites à Ton serviteur" (Vayichla'h 32,11)
-> Selon le Tana déBé Eliyahou : "Katon'ti, je suis trop petit, se réfère à une petite chose, et une petite chose signifie la tsédaka".
-> Le 'Hida (séfer 'Homat Anakh) cite le mékoubal rav Yéhouda 'Havilaï qui explique cela en citant les mots du Arizal selon lesquels, dans les moments difficiles, il faut se souvenir de ses mérites.
C'est pourquoi, lorsque Yaakov fut confronté à une période difficile, il se souvint qu'il avait donné son argent à la tsédaka. Il a dit qu'il était devenu plus petit, c'est-à-dire que ses biens avaient diminué, "grâce à toute cette bonté", c'est-à-dire grâce à toute la tsédaka qu'il avait donnée.
Il a prié pour que le mérite de la bonté qu'il avait manifestée en donnant son argent à la tsédaka lui permette d'être sauvé du danger.
Le 'Hida ajoute que nous pouvons en tirer la leçon suivante :
bien qu'on doive mentionner ses mérites dans les moments difficiles, on ne doit le faire que de manière cachée. On doit seulement faire allusion aux bonnes choses qu'on a pu faire, mais on ne doit pas en parler ouvertement. En effet, si on parlait explicitement de nos bonnes actions, les anges Accusateurs s'opposeraient à nous et souligneraient les défauts de nos mitsvot, et peut-être les choses inappropriées qu'on a faites.
Par conséquent, on ne doit que faire allusion à nos mitsvot et savoir qu'Hachem est conscient de toutes nos bonnes actions (et de la moindre de nos pensées).
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+ La tsédaka mène à l'humilité :
-> Le rav Mordé'hele de Nadvorna (séfer Maamar Mordé'haï) explique que la tsédaka et la bonté ('hessed) conduisent à l'humilité. Si quelqu'un fait beaucoup de charité et accomplit de nombreux actes de bonté, il en viendra à être modeste et humble.
On peut donc en déduire que Yaakov disait qu'il était devenu petit (dans le sens de humble) grâce à tout le 'hessed qu'il avait fait.