"Kora'h a prit" (Kora'h 16,1)
Selon le Midrach Rabba (18,3), Kora'h a confronté Moché à la question suivante : "Est-il nécessaire de fixer une mézouza sur le montant de la porte, d'une pièce remplie de Séfer Torah?"
Moché lui a répondu positivement.
Pourquoi une pièce pleine de Sifrei Torah a-t-elle besoin à son extériorité d'une mézouza (de courts extraits issus d'un séfer Torah)?
Le slogan des 1ers réformistes était : "Yéhoudi bévété'ha vé'adam bétsété'ha" (Soit un véritable juif à la maison, mais à l'extérieur soit une personne comme tout le monde).
De la même manière, Kora'h a dit à propos des juifs : "Toute la communauté est sainte" (kol a'éda koulam kédochim) , "D. réside parmi eux" (ouvéto'ham Hachem - 18,3)
Il voulait dire par là que tous les juifs sont saints car ils ont tous D. qui résident dans leur cœur (béto'ham).
Pour Kora'h, il est suffisant d'être un bon juif à l'intérieur, sans le montrer à l'extérieur.
Moché a fermement exprimé son désaccord, et a insisté sur le fait que même si une maison ou une personne est pleine de Torah, il est impératif de l'être aussi à l'extérieur.
<---------->
-> Le fait que Kora'h ait précisément choisi de poser à Moché ces 2 questions a un sens symbolique.
Toutes 2 ont un rapport direct avec sa dispute fondamentale avec Moché et Aharon.
En effet, la mézouza représente Moché, par lequel la Torah a été donnée et par laquelle il a acquis sa supériorité.
La laine bleue, quant à elle, fait allusion à Aharon dont la suprématie provenait des vêtements de prêtrise.
En d'autres termes, Kora'h affirmait : puisque la communauté entière était sainte [depuis le Don de la Torah au Sinaï] et imprégnée de la Torah qui élève tous les hommes, qu'avait-on besoin de mézouza, c'est-à-dire de Moché, et de laine bleue, c'est-à-dire d'Aharon?
[Méam Loez - Kora'h 16,1]