"Ils campèrent à Réfidim où il n'y avait point d'eau à boire pour le peuple" (Béchala'h 17,1).
-> Là-bas, il n'y avait pas d'eau à boire.
Nos Sages (Béra'hot 5) enseignent que le mot "Réfidim" (même étymologie que "rifayon" - relâchement) transmet que les Bné Israël ont eu un relâchement dans leur attachement à la Torah. C'est à cela que fait allusion le verset disant qu'ils ont campé à Réfidim.
La Torah est comparée à l'eau (guémara Taanit 7). Selon le Ohr ha'Haïm, c'est pour cette raison que Hachem les a privés d'eau dans cette étape (Réfidim), selon le mesure pour mesure.
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Alors, pressé par la soif, le peuple murmura contre Moché et dit : "Pourquoi nous as-tu fait sortir de l'Égypte, pour faire mourir de soif moi, mes enfants et mes troupeaux?"
Moché se plaignit à D., en disant : "Que ferai-je pour ce peuple? Peu s'en faut qu'ils ne me lapident". (Béchala'h 17,3-4)
-> Le peuple a été assoiffé là-bas :
Il est étonnant et il serait important de comprendre pourquoi D. les a mis à l'épreuve et les a assoiffés à un tel point. Et en plus, l'étonnement sur Moché est encore plus grand, car au lieu de s'investir dans la prière, supplications, il dit à D. "si je ne leur donne pas de l'eau à boire, ils vont me lapider".
=> C'est comme s'il n'était pas concerné ou inquiet de leur soif. Il semble que Hachem les ait éprouvés ainsi afin de les éduquer à toujours porter leurs yeux vers Hachem et le prier. C'est en effet un grand principe de foi et de perfection de son âme.
C'est pourquoi la Torah relève, qu'au lieu de le supplier, ils se sont disputés avec Lui et lorsque la soif s'est fait ressentir encore plus fortement, ils se sont disputés avec Moché.
La Torah témoigne qu'ils "ont mis D. à l'épreuve" (ils L'ont offensé) en disant : est-ce que D. est parmi nous?
On peut apprendre de là, qu'ils ont réfuté la présence divine et c'est pour cela qu'ils n'ont pas prié. Mais, Lui, le Maître du monde faisait tout pour leur inculquer le sens de la prière (mais, eux, ne l'ont pas compris).
Moché l'avait compris et c'est pour cela qu'il n'a pas prié lui-même et attendait ce que D. espérait d'eux : "leur prière". Lorsqu'il a vu que leur souffrance grandissait et qu'ils ne priaient toujours pas, il s'adressa à D. et lui dit « que dois-je faire à ce peuple ? »
On apprend de là que Moché savait que la délivrance qu'ils attendaient viendra grâce à la prière des enfants d'Israël uniquement. Sinon il aurait prié lui-même comme il l'avait fait au moment de l'ouverture de la mer Rouge. Et quand bien même il n'aurait pas été répondu de suite, il aurait intensifié sa prière jusqu'à ce que D. lui réponde.
Moché argumente et dit à D. encore un peu et ils me lynchent ! Si Tu les fais souffrir plus encore, ils vont me lapider. Si après les avoir fait souffrir, ils comprennent et prient en pleurant à chaudes larmes et que la volonté de D. est réalisée, tant mieux; mais en attendant ils sont sur le point de me lapider. Cela est un argument très valable.
Je voudrais faire la remarque suivante : comment un peuple choisi par D., qui a vu de leurs yeux des choses merveilleuses, des miracles, a-t-il pu se tromper et ne pas penser à se tourner vers D. et à le supplier?
Connaissant la valeur de la prière et ce qu'il en découle, les enfants d'Israël sont sortis d'Égypte car D. a entendu leurs cris (Chemot 2-24), qu'ils ont poussés lorsqu'ils étaient esclaves en Égypte.
Il faut dire qu'ils pensaient : que tout le temps que D. est parmi eux, ils n'ont pas besoin de prier, sinon c'est comme s'ils étaient livrés à eux-mêmes. Sinon cela veut dire que D. les a abandonnés et c'est pour cela qu'ils ont dit est-ce que D. est parmi nous?
[Ohr ha'Haïm haKadoch]
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-> Amalek est survenu et attaqua Israël à Refidim (Béchala'h 17,8)
Amalek est survenu : du fait qu'ils ont été paresseux dans l'étude de la Torah qui est comparée à l'eau et au feu (voir guémara Taanit 7) et qu'ils ne s'occupaient pas de cette "guerre de Torah" ils ont été punis de soif, et aussi par le feu. C'est la guerre d'Amalek contre eux.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]
-> Moché dit à Yéochoua : "Choisis des hommes et va livrer bataille à Amalek; demain, je me tiendrai au sommet de cette colline, la verge divine à la main. (Béchala'h 17,9)
Moché dit à Yéhochoua : Moché ayant compris la source de cette épreuve, dit que ne peuvent sortir combattre Amalek qu'uniquement des hommes comme Yéhochoua sur lequel la Torah témoigne et dit"il n'a jamais quitté la tente" de l'étude de Torah et ainsi ils le vaincront.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]