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"Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18)

=> Comment un homme peut-il aimer son prochain, peu importe lequel, comme lui-même? Finalement, il est naturel d'aimer ses proches davantage que d'aimer des inconnus. De même, il est naturel d'aimer les Justes et les Sages plus que les réchaïm!
Comment peut-on demander d'aimer chaque juif comme on s'aime soi-même?

-> Le Yessod haEmouna nous explique que la Torah répond à cette question en disant : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même". Certes, chaque homme s'aime lui-même. Mais il existe des différences entre les membres de son corps. Il y a certains membres qu'il préfère plus que d'autres.
Le coeur ou la tête, qui sont des organes vitaux, auront préséance. D'autres membres comme les yeux auront certes moins d'attention, mais seront néanmoins particulièrement chéris par l'individu. Les mains ou les pieds auront un traitement inférieur, mais préférable aux cheveux ou aux ongles ...
Malgré tout, un homme relativement normal tant dans sa psychologie que dans son physique, aimera toutes les parties de son corps et ne voudra en dégrader aucune d'entre elles.

La Torah demande à l'homme un traitement comparable à tous les juifs. Certes, certains auront plus de place dans son coeur, d'autres un peu moins. Mais il devra néanmoins aimer tous les juifs, comme s'ils faisaient partie de lui-même.
Nos Sages enseignent que tout le peuple juif constitue une seul entité, exactement comme un grand corps, où chaque juif en est un membre.
C'est d'ailleurs de cette façon que l'on peut réussir à aimer même ceux qui nous ont causé du tord. A l'image d'un homme, si la main droite cause un dommage à la main gauche, est-ce que cette dernière penserait à se venger ou à la haïr? Il devrait en être de même entre tous les membres de ce grand corps que constitue le peuple juif.

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-> "Tu aimeras ton prochain comme toi même" (Kédochim 19,18)

Alors qu'il était âgé, le rav Yé'hezkel Sarna, directeur de la yéchivat 'Hevron, est arrivé un samedi soir à la yéchiva pour prier Arvit (prière du soir). Du fait de son âge avancé et de son état de santé, le fait de se rendre à la yéchiva lui demandait de gros efforts.
Mais le Rav réussit à réunir toutes ses forces pour monter patiemment les marches de l'escalier menant à la pièce centrale. Alors qu'il se trouvait à peine au milieu des escaliers, on lui fit savoir que la prière était sur le point de se terminer. Il ne se découragea pas et continuait à monter les marches.

Les personnes qui l'accompagnaient lui demandèrent : "Maître! Pourquoi vous donnez-vous tant de mal? Pourquoi tant d'efforts? A quoi cela sert-il de continuer à monter au prix de si gros efforts? La prière se termine!"
Le Rav répondit : "Il est vrai que la prière est en train de se terminer et que je ne vais pas prier avec Minyan. Mais prier avec Minyan est une obligation d'ordre rabbinique. En revanche, monter à la yéchiva pour bénir les élèves et leur souhaiter une bonne semaine, cela me permettra d'accomplir une mitsva de la Torah. Celle de "Tu aimeras ton prochain comme toi même".

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