"Hachem planta un jardin dans l'Eden, à l'est, et y plaça l'homme qu'Il avait formé" (Béréchit 2,8)
-> Après la création d'Adam et du Gan Eden (jardin d'Eden), Hachem a "placé" Adam dans le jardin.
Le midrach (Béréchit rabba 15,4) discerne dans ce langage qu'il fallait convaincre Adam d'entrer dans le jardin.
Pourquoi en est-il ainsi? Ne pouvait-on pas faire confiance à Hachem qu'il était dans l'intérêt d'Adam d'être dans le jardin?
Le Sifté Tsaddik répond qu'Adam a senti que son séjour dans le jardin serait de courte durée et se terminerait par une expulsion désastreuse et déshonorante. C'est pourquoi il avait besoin d'être encouragé à y entrer.
Si le séjour d'Adam au gan Eden devait lui être préjudiciable, pourquoi un D. bienveillant l'y a-t-il envoyé en premier lieu?
Bien que ce premier séjour au gan Eden ait été temporaire, il a fourni le potentiel pour un futur retour permanent de l'homme. Maintenant que l'homme a fait l'expérience de la spiritualité supérieure qui lui est destinée, il possède la capacité de la gagner à nouveau par ses propres efforts. En effet, son existence dans ce monde n'est qu'une longue tentative pour gagner sa réintégration (au gan Eden, par nos efforts de notre vivant dans ce monde).
Ce concept est similaire à celui d'un fœtus à qui un ange enseigne l'intégralité de la Torah dans le ventre de sa mère, mais qui l'oublie à la naissance. Cela est stocké dans l'âme, ce qui lui permet d'y accéder par sa propre étude intensive au cours de sa vie.
=> Bien que l'homme ait été chassé du gan Eden, il y reste attaché, tirant de son expérience sa capacité à y retourner. C'est pourquoi, dans les moments de grand accomplissement spirituel, une personne peut faire l'expérience d'une conscience supérieure. Son âme puise dans le "parfum" restant du gan Eden, vestige du temps qu'il y a passé il y a des millénaires.
[Sifté Tsaddik - ot 37]
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-> D'autres manifestations du lien latent de l'homme avec le gan Eden peuvent être le fait que quelques êtres humains privilégiés ont réussi à y entrer vivants (par exemple, Kétoubot 77b) et les cas occasionnels d'un arôme céleste (réa'h gan Eden) mentionnés par nos Sages (ex: midrach Béréchit rabba 65,22).