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Les souffrances (3e partie)

+ Les souffrances (3e partie) :

4°/ Les punitions viennent sur nous avec une précision totale (100% mesurée et sous contrôle de D.) :

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein souligne que même lorsque Hachem juge nécessaire de punir, Il n'envoie pas plus de souffrances que ce qui est absolument nécessaire. La personne reçoit exactement la quantité de souffrance nécessaire ; rien n'est aléatoire. En fait, au moment même où Hachem punit une personne dans un domaine, Il la couvre de bonté et prend soin de ses autres besoins.

Dans les mots du rav Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Emouna) :
"L'essence de la émouna dans la sortie d'Egypte est la croyance en la "hachga'ha pratit" (la Providence Divine). Cela signifie qu'Hachem supervise et gère chaque détail de notre vie ...
Le verset dit : "Et comme [les égyptiens] ont affligé [les juifs], ils se sont développés et sont devenus forts" (Chémot 1,12).
La hachga'ha' pratit d'Hachem a toujours été présente, même pendant les périodes d'affliction et de douleur. En effet, tout est mesuré et pesé, même les souffrances, et personne ne reçoit plus de souffrance que ce qu'Hachem a décrété.
C'est pourquoi la volonté d'Hachem était que, pendant la période des souffrances, le peuple juif s'agrandisse et devienne fort.
Car Hachem ne cesse d'observer et de guider le monde, ne serait-ce qu'un instant!"

-> Le Steïpler ('Hayé Olam - vol.2,chap.13) écrit :
"Il faut savoir que les souffrances ne sont pas envoyés à une personne "plus ou moins" [de façon approximative], comme quelqu'un qui verse une grande quantité [qui ne prend pas soin d'être précis], mais plutôt avec une extrême précision.
Ceci est clair d'après la guémara (Arakhin 16b) qui dit que même si quelqu'un met sa main dans sa poche pour sortir 3 pièces et finit par n'en sortir que deux, ceci [c'est-à-dire le fait qu'il doive se donner la peine de remettre sa main dans sa poche pour sortir une autre pièce] est également considéré comme des souffrances.
Et dans la guémara (Avoda Zara 53a) : ... une maladie (souffrance) est établie avec un serment de l'heure précise où elle partira, ne restant pas un instant de plus.
Et dans la guémara ('Houlin 7b), il est dit : "On ne se cogne pas le doigt à moins que cela n'ait été décrété d'en haut".
Nous voyons ici que chaque détail des souffrances provient d'un décret spécifique de la Cour céleste.

Il faut également comprendre que les souffrances sont envoyées avec miséricorde [c'est-à-dire que dans ce monde Hachem considère une petite quantité de souffrance comme une grande quantité ].
Nos Sages (Sifri - Vét'hanan 6,5) ont également déclaré qu'Hachem dit : "Toi et ton cœur, vous savez que les fautes que vous avez commis et les souffrances que je vous ai donnés sont inférieurs à ce que vous méritez". [Car même un être humain, avec sa compréhension limitée, peut comprendre que, selon la stricte lettre de la loi, il mérite une punition bien plus importante que celle qu'il a reçue]. Mais Hachem, dans Sa grande miséricorde, considère le peu comme beaucoup."

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-> Le rav 'Haïm Chmoulévitz (Si'hout moussar 98) enseigne :
"Le Rocher! Son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont justes, un D. fiable, qui ne fait pas le mal" (Haazinou 32,5).
En décrivant les louanges d'Hachem, le verset dit qu'Hachem "ne fait pas de mal".
Le rav Its'hak Blazer demande : Quelle sorte de louange y a-t-il à dire que les jugements d'Hachem ne contiennent "aucune erreur" (qui ne fait pas le mal)? Les jugements des êtres humains ne doivent-ils pas eux aussi être exempts d'erreurs? Est-il permis aux gens de juger de manière incorrecte?

Le rav Blazer répond que, de par leur nature même, les jugements humains contiennent toujours une part d'erreur et de faute, même lorsqu'ils sont censés être exacts et justes. En effet, il n'est pas humainement possible de mesurer avec précision la gravité d'une faute. Il est également impossible de calculer exactement la peine que le fauteur mérite. Tout ce que le juge peut faire, c'est estimer, selon ses capacités [limitées humaine], la faute commise et la punition qu'elle mérite, et statuer en conséquence. [Les jugements d'Hachem, en revanche, sont calculés et administrés avec une perfection et précision totales].
C'est le sens de l'éloge selon lequel les jugements d'Hachem ne font "pas de mal", car les jugements d'Hachem sont tout à fait exacts, la punition étant absolument adaptée à la faute.

Nous pouvons ajouter à cela que l'exactitude des jugements d'Hachem ne se limite pas au fait que la punition corresponde exactement au crime (faute), mais qu'elle comporte également un aspect supplémentaire. En ce qui concerne les jugements d'Hachem, le verset déclare : "Les jugements d'Hachem sont vérité : ils sont parfaits tous ensemble" (Téhilim 19,10). Les commentateurs expliquent que le verset oppose les jugements d'Hachem à ceux d'un tribunal humain.
Dans un tribunal humain, le jugement ne prend en compte que le fauteur lui-même, bien que sa punition affecte indirectement d'autres personnes, telles que sa famille et ses amis. Parce que leur souffrance indirecte n'est pas prise en compte, ces personnes finissent par être punies elles aussi, sans qu'il y ait eu faute de leur part.
C'est parce qu'un juge humain n'est pas capable de prendre en compte toutes les personnes qui seraient affectées par la punition, mais seulement le criminel lui-même.
Les jugements d'Hachem, en revanche, qui sont "vrais et justes ensemble", prennent tout en compte. Ses punitions ne font souffrir personne qui ne mérite pas cette souffrance.
Il s'ensuit que si la femme et les enfants d'un individu ne méritent pas cette souffrance, Hachem ne le punira pas, malgré le fait qu'il la mérite.
[ainsi personne ne souffre directement ou indirectement, sans qu'Hachem ne le valide avec ]

Cette idée est également incluse dans l'affirmation du verset selon laquelle le jugement d'Hachem ne contient "aucune erreur", que même la souffrance de la famille et des amis d'une personne est mesurée avec précision.

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-> Nous devons cependant nous garder de considérer la récompense et le châtiment divins de la même manière lorsque nous analysons les événements de notre vie. Il est trop facile de tomber dans le piège inconscient de penser à Hachem en termes humains (l'homme est limité dans sa compréhension, dans ses pouvoirs, ...).
Si quelqu'un tombe malade, par exemple, nous pouvons conclure, d'une manière générale, qu'Hachem a voulu que cela se produise. Mais cela ne tient pas compte de l'ampleur et de la complexité de ce qui se passe. "Tomber malade" implique un grand nombre de détails. Quelles parties du corps seront touchées, à quel degré et pour combien de temps? Quel sera l'impact de la maladie sur le bien-être émotionnel du patient? Ses finances seront-elles affectées? Qu'en est-il de la famille du malade?
Il est clair qu'une maladie a une multitude de ramifications! Pourtant, tout cela, et bien plus encore, est pris en compte dans le jugement divin et exécuté avec une précision parfaite. La perfection d'Hachem n'exige rien de moins.

Lorsqu'Hachem prononce une sentence, le châtiment du fauteur est mesuré avec précision. Même lorsqu'il punit un individu, Hachem tient compte de tous ceux qui peuvent être affectés indirectement par cette punition. Personne n'est autorisé à souffrir injustement, même dans la moindre mesure.

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5°/ Hachem dépasse notre compréhension :

-> Lorsqu'une personne qui a de la émouna fait l'expérience de la souffrance, que ce soit chez elle ou chez les autres, elle essaie automatiquement de comprendre la raison d'Hachem derrière cette souffrance. Nous avons tous ce penchant ; il nous est très difficile d'accepter que certaines choses dépassent notre compréhension.

Le Ram'hal (Déré'h Hachem) précise :
"Il faut savoir que la véritable essence d'Hachem ne peut pas être saisie du tout. La seule chose que l'on puisse savoir, c'est que Son existence est parfaite et qu'il n'y manque rien. "

Ailleurs, le Ram'hal (Daat Tévounot 46 & 54 & 80) enseigne :
L'essence d'Hachem nous est totalement incompréhensible ... La règle est que tout ce qu'un homme peut imaginer dans ses pensées n'est certainement pas Son Essence, puisqu'Il est au-dessus de toute pensée ou idée, et n'a rien de comparable à celui d'une créature ...

Il faut savoir que chaque action d'Hachem est merveilleuse, infiniment large et profonde, comme il est dit : "Que Tes actions sont grandes, Hachem!" (Téhilim 92,6).
Même la plus petite des œuvres d'Hachem contient une sagesse si grande et si profonde qu'il est impossible d'en sonder complètement les profondeurs, comme il est dit : "Tes pensées sont très profondes" (Téhilim 92,6).
Il en ressort que nous ne pouvons pas du tout comprendre l'essence des actes d'Hachem ; seule leur apparence superficielle peut être vue, mais leur véritable nature intérieure est cachée.
En effet, la nature profonde de toutes les œuvres d'Hachem est une pure bonté, sans aucun mal, et à l'heure actuelle, cela ne peut certainement pas être vu ou compris ...

Hachem a de nombreux noms. Mais ces noms ne sont pas Son Essence, mais plutôt des descriptions de la façon dont Il se rapporte à nous ... car en raison de Sa perfection, il est impossible de se référer à Lui par un quelconque nom, puisque nous ne pouvons pas comprendre Sa perfection, et nous ne pouvons pas donner un nom à quelque chose que nous ne saisissons pas.
Tous les traits de caractère d'Hachem que nous mentionnons sont Ses actions ... Mais il ne faut pas croire que lorsque nous disons qu'Hachem est miséricordieux, c'est pour dire que Son Essence est miséricordieuse, de la même manière que nous dirions qu'un être humain est miséricordieux, c'est-à-dire qu'il est né avec une certaine nature ... il ne faut pas du tout penser ainsi, car il est totalement impossible de comprendre Hachem Lui-même.
Lorsque nous disons qu'Il est miséricordieux, nous voulons seulement dire qu'Il désire agir en utilisant un certain trait de caractère, c'est-à-dire le trait de la miséricorde, un trait qui ne Le décrit pas, mais plutôt la façon dont les êtres humains Le perçoivent ... Son Essence réelle, qui est entièrement parfaite, transcende certainement tous ces traits."

=> Hachem est au-delà de toute description, de tout ce que nous pouvons nous représenter dans notre esprit ou imaginer. Même nos descriptions de la perfection ne peuvent rendre compte de son essence, qui est fondamentalement inconnaissable.

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-> Puisque nous ne pouvons pas nommer ce que nous ne pouvons pas comprendre, il s'ensuit que les noms d'Hachem ne décrivent pas Son Essence, mais plutôt Ses actions. L'essence d'Hachem est inconnaissable ; nous ne pouvons comprendre que la façon dont Il se rapporte à notre monde.

Selon le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,2) :
"Quelle que soit la petite compréhension que nous pouvons avoir d'Hachem, quels que soient les descriptions, les noms et les traits de caractère que nous utilisons pour L'appeler et Le décrire, comme nous le trouvons dans la Torah et dans nos prières, tous ne font que décrire la manière dont Hachem se connecte à l'univers et aux forces qui s'y trouvent depuis le moment de la Création : en les maintenant dans l'existence, en leur donnant la vie et en les contrôlant, selon Sa volonté, béni soit Son Nom."

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[souvent le plus dur dans une souffrance, c'est de ne pas comprendre la logique. Nous devons accepter que tous les aspects de la souffrance (durée, intensité, ...) sont décrétés par Hachem, qui est le seul à pouvoir la comprendre dans ce monde actuel limité, pour notre bien ultime. ]

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