+++ Après la mort :
+ Le départ de l'âme de ce monde :
-> Le départ de l'âme de ce monde ne se fait pas en un seul instant. Selon la Torah mystique, l'âme effectue sept voyages, certains juste avant et d'autres après la mort, afin de se détacher complètement du monde. Les étapes de ce détachement sont reflétées dans les halakhot du deuil, qui ne prennent fin qu'après le détachement complet de l'âme du corps.
Rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky (Guécher ha'Haïm 2,26) écrit :
La force vitale, ainsi que l'âme, quittent le corps en sept étapes ...
1°/ Trente jours avant la mort, l'âme commence un départ partiel ...
2°/ Dans les dernières heures, l'image [spirituelle] [qui accompagne l'homme depuis sa naissance] se retire de lui ...
3°/ La force vitale s'éteint [c'est-à-dire au moment de la mort] et l'esprit retourne à Hachem ... et c'est ce jour-là que le deuil est le plus intense.
4°/ Trois jours après la mort, l'âme abandonne le corps ... et pendant ces trois premiers jours, lorsque l'âme n'a pas entièrement quitté le corps, les halakhot de deuil sont à leur apogée ... comme il est dit : "Trois jours pour pleurer" (Moed Katan 27b) ...
5°/ Après les sept jours, il y a un nouveau départ, et c'est pourquoi la plupart des halakhot de deuil s'appliquent pendant sept jours ... et c'est ce qui est écrit dans le Chaar haMitsvot :
Pendant les sept jours de deuil, l'âme va et vient, et il lui est difficile de partir de là, et il lui est également difficile de se séparer de son âme intérieure. C'est pourquoi elle va et vient de la maison à la tombe et de la tombe à la maison. Pendant chacun des sept jours de deuil, l'une des sept lumières environnantes s'attache à l'âme. À la fin des sept jours de deuil, elles se sont toutes détachées de la maison et viennent se poser sur la tombe.
6°/ Après trente jours, l'âme monte d'un niveau supplémentaire ...
7°/ L'étape finale se situe à la fin des douze mois.
À ce moment-là, l'âme quitte toutes les questions du monde matériel, monte à sa source céleste et ne se préoccupe pas des réalisations matérielles sans importance ... et puisque l'âme n'a pas totalement quitté le corps avant que douze mois ne se soient écoulés, il y a des pratiques de deuil pour le père et la mère pendant les douze mois entiers.
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+ Ne pas se lamenter excessivement :
-> Selon le Sforno (Réé 14,1), outre l'obligation de porter le deuil, nos Sages nous ont appris à ne pas trop pleurer. Même après la perte d'un proche, nous sommes les enfants du D. éternel. La vie éternelle, à laquelle le défunt a accédé, est meilleure que tout ce qui existe en ce monde.
Dans ses mots : "il ne faut pas s'affliger outre mesure du mal qui a été fait au défunt à sa mort. "Car vous êtes un peuple saint" (Réé 14,2), destiné au monde à Venir, où le bonheur vaut mieux que toute la vie en ce monde".
-> L'âme du défunt elle-même souhaite que les proches restants poursuivent leur vie dans la joie. Lorsqu'ils tombent dans la tristesse et le chagrin au-delà de ce qui est nécessaire, cela attriste l'âme du défunt.
Rabbi Ména'hem Mendel Schneerson (Torat Menahem - Ména'hem Tsion) enseigne
Lorsqu'un proche parent décède, selon la volonté d'Hachem, ceux qui restent ici ne peuvent plus le voir de leurs yeux ni l'entendre de leurs oreilles. L'âme, elle, est dans le Monde de la Vérité et peut voir et entendre, et lorsqu'elle voit que ses proches s'affligent excessivement du fait de son absence physique, cela lui cause de la peine.
À l'inverse, lorsqu'elle constate qu'après la période de deuil fixée par la Torah, que la vie reprend son cours normal et qu'elle est remplie d'activités positives et productives, elle peut se reposer joyeusement en paix dans son lieu de repos.
Il faut se méfier du mauvais penchant, qui est très rusé ... Le mauvais penchant encourage même une personne à faire la charité pour l'élévation de l'âme du défunt, à étudier la Torah et à faire les mitsvot en mémoire de l'âme, à condition que chacun de ces actes entraîne de la tristesse et de la douleur.
Mais comme nous l'avons mentionné plus haut, c'est exactement le contraire de l'objectif, qui est d'apporter de la joie et de la gratification à l'âme du défunt.
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+ Le Kaddich :
-> La raison (de la récitation du Kaddich) n'est pas ce que beaucoup de gens pensent, à savoir qu'elle ne sert qu'à sauver l'âme du défunt du guéhinam [ainsi, nous lisons le kadich même à Shabbath, alors qu'en ce jour on n'est pas puni au Guéhinam ].
Il y a plutôt un avantage supplémentaire, qui est que le kadich fait entrer l'âme dans le gan Eden et l'élève d'un niveau à l'autre.
[rabbi 'Haïm Vital - chaar haKavanot - drouch haKaddich ]
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-> Lorsqu'un enfant dit le Kaddich pour son père ou sa mère, c'est comme s'il leur envoyait ses salutations. Lorsqu'il apprend un chapitre de la Michna pour eux, c'est comme s'il leur avait envoyé une lettre. Lorsqu'il accomplit des mitsvot et de bonnes actions pour le bien de leur âme, c'est comme s'il leur avait envoyé un paquet entier.
[ rabbi Aharon de Karlin ]
-> La mort n'est rien, c'est simplement comme passer d'une pièce à l'autre et opter pour la plus belle
[ rabbi Ména'hem Mendel de Kotzk ]
-> Le commandement de la Torah de porter le deuil sert à souligner la perte du trésor de la vie, qui nous permet de continuer à s'élever sans limite. C'est dans ce but que Hachem met au monde une personne.
La personne vivante doit en tenir compte et s'occuper du but de sa naissance.
[ rabbi Yé'hiel Mi'hal Tukachinsky - Guécher ha'Haïm 3,1 ]
-> Il existe un commandement de la Torah de pleurer ses morts (dans les limites de la halakha), et c'est entièrement un service de D.
[Rabbénou Bé'hayé - Kad haKéma - Evel ]
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-> L'enterrement - dernière mitsva que réalise une personne : https://todahm.com/2025/02/23/lenterrement-derniere-mitsva-que-realise-une-personne